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LA PAGODE AUX COBRAS


II

RIGO SE PRÉSENTE

— Je suis heureux de vous voir, disait le commissaire en tendant la main à l’inspecteur Rigo.

C’était un métis réputé pour son habileté et que la Sûreté mettait toujours sur les pistes difficiles, où il faisait merveille.

Il avait à son actif maintes captures dont on parlait avec admiration.

— Je me trouve en mission à Quang-Yen, expliqua-t-il, et je suis venu me mettre à votre disposition.

— Pourquoi faire ? s’exclama le commissaire. Je me le demande ! Est-ce que maintenant, à la Sûreté, vous arrêtez aussi les serpents ?

Rigo riposta :

— Vous êtes certain que le coupable est un cobra ! Moi, je ne le suis pas. Du moins, si c’est un cobra, il ne s’est peut-être pas trouvé par hasard dans la chambre de M. le résident. D’ailleurs, on l’eût découvert. Grimpé à l’étage, entré dans cette chambre, il y fût resté, engourdi après la piqûre.

— Vous allez fort, inspecteur !

— Vous croyez ?

Sortant de sa poche un de ces papiers grossiers, papier de bambou confectionné par les indigènes, l’inspecteur le présenta au commissaire.