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laipilè’voïtaïq’ue (1834) ; Les puits artésiens (18cf5)  ;’La comète de Halley, tes hiéroglyphes, Te magnétismé, les météores, les vents, ’la mer, etc. (1836) ; Le tonnerre (1838) y James ^Watt (1839) ; Prony, Poisson (1840) ; W. Ilerschell, l’éclipsé de soleil du S juillet 1842 (1842, 1846) ; Laplace, l’Observatoire dé Paris, Puissant, Bouvard (1844) ; La prédiction du temps (1846) ; L’École polytechnique, Oambey (1850) ; Lecalendrier (1851) ; Le soleil^ la scintillation (1852) ; Bailly (1853). Arago est mort en’1853. La place que remplissait dans Y Annuaire cet illustreras tronomé est restée vide, ; et l’on ^’explique difficilement cette pénurie^ si l’on songe qu’a MM. les membres^du Bureau des.longitudes ce n’est ni la science^ ni le1 talent’qui îont défaut pour restituer à, l’Annuaire une partie dès attraits qu’il ta perdus en perdant Aragb.1 Ainsi, çorhraénous âurdnsl’occasion de le dire plus loin, à un autre article (V. Leverkier), Arago à eu un successeur’ : il attend encore un remplaçant., .’, -’.,

.. La collection complète de l’Annuaire du Bureau, des longitudes, devenue fort rare, se trouvé.à la librairie Gauthier, -yillars, quai des Àugustins, 55. Paris. ;., , > ’. *’ ANNUALITÉ s. f. {ann-nu-a-li-té — rad. annuel). État, qualité de ce qui est-annuel. Mot créé par Mirabeau : Je me résume en deux mots. : Annualité de l’assemblée nationale, annualité de l’armée, annualité de l’impôt, etc. (Mirab.)- , l ; -•„ ■...........,

■ ANNUEL, ’ELLE adj. (ann-nu-èl — du lat. 4’wiuif, ’annéé).’Qui revient périodiquement chaque année : Vote annuel’. Exposition annuelle. Recensement annuel. ^Cérémonie annuelle ; Jeux annuels ;Service funèbre annuel. IleÀté^ annuelle ;- Maladie annuelle. Fête

ANNUELLE.1 • ’. -"’(ni :-’ ■ -■.■.., .

. — Qui ne dure qu’un an : Magistrature, chargé ’annuelle*. L’exercice de cette àharge est'annuellé. (Acad.) A Rome, les préteurs étaient annuels : (Montesq.)-Oi créa deux rois annuels, appelés consuls. (Michelet.)

— s. m.- Litùrg. Une ’fête5"annuelle : On distingue les annuels majeurs, — qui sontJVoél et Pâques, et les annuels mineurs, quCsont,1a Toussaint ; la Pentecôte et l’Assomption. Il Messe qu’on dit chaque jour, pendant une année, pour lu repos de l’ame d’une personne défunte, à compter du jijur de sa mort.. ^ .— Ane. jurispr. Droits levés annuellement sur certaines chargés héréditaires, il Droit payé- chaque année par les marchands de

« — Bot. ;Plantes annuelles, Plantes qui fleurissent l’année même où elles sont nées et qui meurent aussitôt après ieur fructification ■ se dit par opposition aux plantes bisannuelles, dont la vie se divise en deux périodes distinctes, une période de végétation où elles accumulent des matériaux nutritifs, une période de floraison, de fructification, où ellesutilisent, pour se reproduire, les matériaux accumules ; et aux niantes vivaces, que l’on voit’se couvrir de fleurs chaque année et qui survivent indéfiniment aux fruits qu’elles ont produits.’Le coquelicot, la fumeterre, la moutarde, sont des plantes annuelles. Les plantes annuelles ontète nommées aussi plantesmonôcarpiennés, parce qu’elles meurent après avoir donné- une fois des graines. On les désigne dans les ouvrages de botanique par le signe (J). , ’ j ANNUELLEMENT -àdy.’ (ann-nu-è-le-nian —m rad. annuel). Par^n, chaque, année : Recevoir, annuellement, )ine.gratification, une in.demnité. Ce. comité^ cette.assemblée, se renouvelle, annuellement. (Xca.à.)~L’Angleterre a annuellement un. déficit, de cinq à six cents millions : (Napol, Ier.) En Égypte, le sol donne annuellement^où récoltes. (Rayn.) Un.jeûne ’ Acroimé intelligent prit fi fermé utié granité portion de tèrràin^que les allumons enrichissaientT. (Balz.) Les ’Pays-Bas payaient , .„t, „jtiob roi catholique.un ordinaire u.c trois millions d’or. (V. HugoJ.. ’ ' '"’.', ’.- , ANNUIT s. m. (ann-nu-’itt -^, mot lat. quisignif. H’approùvé), Né’pL Ap’prooâtiûn ;"for,mule exprimant, 1 approbation  :, Uné certaine pléiade^ légitimiste, a dérogé, en donnant son ANNÙiT où projet Barrât. (Gaz, de France.) V —.ANNUITAIRE adj. {anni-nu-i-tè-re — rad. annuité). Qui est acquitté par-annuités : Dette ■

ANNUITAIRE ;, ■’.■’.

. *’—Mode annuitaire d’acquittement, Mode •d’acquittement par’annuités. -"l.ANNUITÉ s. f. (.’ahn-nù-i-té —du lnf : annùs, année). Econ. polit’.. Payement, ’annuel, .au —moyen duquel l’emprunteur éteint sa dette, —intérêts et.capital, au bout d’un’ certain nombre "d’années : Premièré, seconde, dernière annuité. Les annuités *soui dans l’intérêt du préteur, -aussi bien que de l’emprunteur. (Fi

ârillart.)

— Engagements productifs’d’intérêts semestriels, (mis en circulation par le trésor ou par une compagnie financière/à l’occasion d’un emprunt’Mont le capital est remboursable par, fractions à dès’ échéances déterminées : Lés annuités’du crédit foncier sdnt.’hu ^nombre ’Se, trènte-Jix ’éi n’atteignent pas, six jppur centtdu Capital’.' "■’ ’.' ’. 1

^r Annuité différée. Qui hé commence a êtreservie.qu’au, jbout^drun.(çehàin, temps, ’et qi- ;

une"5’progression "donnée et qui réduit le nombrédes annuités. ■ ’■ ■-

’ — Législ.’Sre^ d’annuité. Se dit, en Angleterre, ’de l’autorisation de poursuivre un débiteur qui néglige dé payer une pension ou lin revenu annuel. ; ’ ’ '

—’ ■ -^ Eneycl. L’intérêt que l’on paye chaque annéépour la jouissance d’un capital emprunté, constitue nécessairement une renteperpéluelle, parce qu’en- l’acquittant -, on hé cesse pas de devoir-intégralement le capit&l.rMais^si. J’on paye annuellement une rente qui surpasse l’intérêt, on ; diminue peu à peu sa dettoj et l’on parvient à s’en libérer complètement au. bout d’un temps plus ou moins long.rÇ’est cette sprte de, rentes qu’on appelle rentes’à terme ou annuités.., ,.’, ’.",

On voit que l’annuité comprend déux’élé-" nïénts distincts, le remboursement partiel d’un capital emprunté et le payement desjntérèis échus. La portion de l’annuité qui représente un acompte sur le capital s’appellé amortissement (V. ce mot). M. Léon iiày compare la •montant de l’annuité h une sorte de billet à échéance dans la valeur duquel on a compris l’intérêt stipulé. —rLes annuités sont variables

"— Annuités

riables consistent eu payements annuels différents. Les seules variations 'd’annuités- qui offrent un intérêt pratique sont celles quLont une : base fixe, les annuités irrégulièrement variables ne constituant pas un mode spécial de remboursement. Un exemple.jtrès^siniple d’annuité régulièrement variable est ceUéqui se compose d’un amortissement fixe et d’unintérêt d.éçroissaiit’. Soit un capital de 100. f. portant’5 6/0 d’intérêt, remboursable en dix ans par dix payements successifs de 10 f. siir le capital. Là première armuité-sera ’de 15 ; c’est-à-dire dé 10 amort.-f-5 intér.’Là seconde annuité né sera que de 14,50, c’est-à-dire’de ib amort.-f4 ;50 iritér. du capital restant 90. lia troisième sera de 14 ;’ la quatrième, dé 13,50 ; la cinquième, de 13 ; la sixième, de 12,50 ; la septième, de 12 ; la huitième, de 11,50 ; là hèùvièinè, de 11, et la dixième et dernière, de 10,50.’En un mot’, les’ annuités varieront en suivant une progression arithmétique : décroissante, dont laraisonsera l’intérêt.annuel de la portion, de captai que l’on rembourse, ’é’est7àdire,0,50. Ou peut se proposer de faire varier l’annuité suivant d’autres bases, fixes ; par exemple, elle peut être crat’raaïï^c’est-à-dire croître à partir d’une certaine époque-dans une proportion déterminée.

Annuités fixes. Les -annuités fixes sont des payements annuels toujours égaux, au moyen desquels on amortit un emprunt fait à un taux déterminé en une certaine période dé temps. Ici ; là somme que l’on’paye annuellement est toujours la même, mais les deux éléments qui composent cette somme varient nécessairement a chaque terme ; l’intérêt diminue sans cesse, tandis que l’amortissement augmente de plus en plus ; la diminution du premier et l’augmentation du second sont^’une à.l’autréèh même temps’causéef éftètJ’L’an,-nuiié fixe a une application beaucoup plus générale que l’annuité variable.. '.. u Il’y a dans le calcul des annuités'^Vl^xq choses à considérer : le eapital "emprunté^ le taux1’de. l’intérêt j l’annuité elle-même où la rente à payer, ..énfin le 'temps peiidanflequel l’annuité doit être ’payée. On peut’ calculer l’une quelconque de ces quatré quantités, quand on connaît-lès trois "àûtres’i-SKnous —’—imoiis c le capital, ’à'l’annuitéj h le nombrenées, ’6 l’intérêt, nous- avons-les relations

’, . f, " ■..-. rf(l-r.t)"-.-, ... :, :

Lannuité a=..., ,. ;, .

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’ Si l’inconnùè est’4 ; c’est-à-dire s’ïfs/àgîi de trouver à, quel taux d’intérêt un emprunt doit être fait pour qu’on se soit acquitté après un temps donné en payant*une annuité convenue, le problème devient plus difficile à résoudre et réclame l’emploi de l’algèbreisupérieure.

Pour épargner toute difficulté aux personnes qui ne sont pas familiarisées avec te calcul, on a formé des tables qui permettent de résoudre facilement tous les problèmes relatifs" aux <znnuités., Ce& tables sont fondées sur ce principe : là durée de l’annuité et lé taux né varient pas, les quotités des annuités sont proportionnelles, aux capitaux qu’elles doivent éteindre. On a’ calculé deux : tables :’ l’une contient la valeur actuelle des sommes qui produisent une annuité de11 ! fr. pendant 1, 2, 3, etc.’ années, le taux étant à 3, 4, 5 ou.6 pour 100 ; l’autre donne l’annuité nécessairé pour amortir une dette.de 1 fr. en 1, 2, 3, etc. années, le taux de l’intérêt étant à 3, i, 5 ou 6 pour 100.

Leremboursement par annuités parait avantageux au débiteur, parce qu’en 1 obligeant à prélever annuellement sur ses bénéfices une faible-somme, il lui permet de se libérer insensiblement, et répartit entre un certain nombre d’années Tses efforts d’épargne et de travail. Mais les capitalistes ne peuvent guère s’accommoder d un modé de placement qui morcelé ièlîrs fonds et les’fo’rcé à recevoir une Suite de

La durée de l’annuité n

■ANN

petits acomptes’dont le remploi immédiat est souvent très-difficile. « En effet, dit avec raison M. Léon Say, si le créancier néglige de placer les petites portions de son capital qu’il reçoit tous les ans, s’il ne vit pas dans un centre d’affaires assez considérable pour que ce placement puisse se faire immédiatement, si, par un entraînement facile, il dépense improductivement ce qui peut lui sembler un surcroît de revenu, son capital, au lieu’dë séreconstituer, se détruit peu à peu.» On peut d’ailleurs remarquer qu’un emprunteur prévoyant peut arriver au résultat qu’offre le remboursement p&r’annuités, en retirant chaque année dé’ son entreprise, indépendamment des intérêts dus, une somme destinée à reconstituer, par la composition des intérêts, le capital emprunté.

Le remboursement par annuités est le caractèré essentiel des institutions de crédit foncier établies dans les divers États de l’Europe. (V. Crédit foncier.) Ce même mode de remboursement a été généralement appliqué, mais sous des formes diverses, aux emprunts publics. Tantôt, la dette étant fractionnée eh un certain nombre de portions égales appelées actions ou obligations, on distingue ces actions ou obligations par des numéros d’ordre, et l’on rembourse chaque année celles qui sont désignées par le. sort ; tantôt on affecte au remboursement une dotation fixe qui s’accroît chaque année de la somme que l’État continue de payer pour les renUw précédemment rachetées, et l’on consacre ces fonds au rachat des rentes qui se présentent sur la place. C’est ce système qui est connu- sous le nom d’amortissement., ?J. r...

Les rentes viagères, les assurances sur la vie, les tontines, etc., présentent d’autres applications de la ; théorie des annuités.. Une rente viagère que l’on doit payer à, une, personne contre un capital une fois donné ; n’est autre chose qu’une annuité calculée sur’ la durée probable dé la vie de cette personne. Dans le système des tontines, des assurances sur la vie, les annuités sont également fixées d’après les probabilités de la vié humaine ; ajoutons qu’ici elles n’ont pas pour but d’éteindre une dette ;1 mais de fonder une créance au profit de ceux qui les versent. V, Assurance.

Lorsque.la durée de l’annuité est subordonnée à certaines éventualités, comme, par exemple, quand elle se rapporte à la vie d un ou de plusieurs individus, elle est dite contingente. Si elle ne doit commencer à être servie qu’au bout d’un certain temps, on dit qu’elle est différée. Notons que l’annuité différée est • commode pour un emprunteur qui ne devrait pas réaliser de bénéfices dans le commencement de son entreprise. Si l’on ne doit jouir de l’annuité qu’après le décès d’une ou de plusieurs personnes actuellement vivantes, oh l’appelle réversible. Elle reçoit le nom d’annuité à vie quand elle est limitée à la durée de la vie d’une ou de plusieurs personnes.

ANNULABILITÉ s. f. (ann-nu-la-bi-li-térad. annulable).) Disposition d’un acte qui le rend annulable : L annulabilité d’un’ acte dépend souvent d’un simple vice dans sa forme,

ANNULABLE adj. (ann-nu-la-ble — rad. annuler). Qui peut être annulé : Acte annulable. Décision annulable. Le jury artistique ne donne heureusement que des décisions an-

ANNULAIRE àdj. (ann-nu-lè-re — du lat. annularius ; formé de annulus, anneau). Qui est en.forme d’anneau, qui ressemble à, un anneau :. L’arbre moteur des machines rotatives est enveloppé par un cylindre annulaire

.creux, dans lequel se meut un piston fixé à t’arbr, ’. ÇL. Figuier.) D’autres ont pensé que la forme annulaire de ces îles était due à la conformation du sol. (M.-Edw.) ’

Doigt annulaire, Doigt auquel on met ordinairement l’anneau ; c’est le quatrième à partir du pouce. Il Substantiv. ; Une balle lui a fracassé i’annulaire de la main droite. Atkos examina la bague et devint très-pâle ;, puis il l’essaya à ^’annulaire de sa main gauche. (Alex. Dùm.) ’

., — Chir. Cartilage annulaire, Qui a la forme d’un anneau ; svn. de cricotde. il. Ligaments annulaires, Bandelettes fibreuses qui servent à maintenir et à diriger les tendons dans le voisinage des articulations carpienneet tarsienne, il Ligament annulaire du radius, Bandelette fibro-cartilagineuse qui forme, avec la cavité sigmoïde du cubitus, une espèce d’anneau dans lequel tourne la tète du radius. Il Protubérance annulaire ; Grosse éminence saillante à la face inférieure de l’encéphale, qui passe transversalement d’un pédoncule moyen du cervelet à l’autre. On la nomrné aussi Pont de Varole.

— Astron. Eclipse annulaire, Eclipse pendant laquelle le soleil, éclipsé, déborde autour du disquede la lune comme, un.anneau lumineux.’ ' ’ ".’".,

— s. m. Moll. V. Cyclostome. • ’ ANNULANT (ann-nu-lan) part. prés, du v.

Annuler..

— Substantiv. : Devreuxm’à montré la lettre que vous lui avez écrite ; elle est remplie d’amitié, mais la qualité de mademoiselle que vous y avez’placée est une espèce ^’annulant. (M"’ du DefT.)

ANNULATIF, IVE adj. (ann-nu-la-tif, i-ve

, annulation s. f. (ann-ilu-la-si-on— rad. annuler). Action d’annuler ; résultat de cette action : Annulation d’un acte, d’un marché, d’une convention, d’un contrat, d’un mariage, d’une vente. Il profita de Vannulation dun premier engagement, pensant bien qu’on n’oserait invoquer le second, qui avait été secret. (Mignet.) ’ '— Par ext..Déconsidération :’ Cette ’ déde lui-même.

. —i Antonymes. Confirmation, consécration, conservation, consolidation, maintien, validation.

annulé, ÉE (ann-nu-lé) part. pass. du v. Annuler. Rendre nul : Acte annulé ; Testament annulé. Sentence annulée.

— Par ext. Devenu ; rendu impuissant à agir : Annulé par la maladie, le comte ne pesuit plus sur sa femme ni sur sa maison. (Balzr) En ce moment, le corps était pour ainsi dire annulé ; l’âme seule régnait sur ce visage. (Balz.l C’est fin homme annulé par sa femme. (Balz.) L’excèsdumonarchismeproduit lemême résultat que l’excès du constitutionalisme ; dans l’un et l’autre cas le roi est annulé. (V. Hugo.) Il Déconsidéré : Depuis toutes ces concessions ;

il est complètement annulé.

annulement s. m. (ann-nu-le-manrad. annuler). Mar. Signal qui annule le signal précédent, •.

— Jurispr. Arrêt d’ànnulement, Arrêt qui annule, qui casse l’arrêt précédent : Ce n’est pas vous qui avez tort envers moi, c’est f arrêt d’ànnulement., (Beaumarch.)

ANNULER v. a., ou tr. (ann-nu-lé —rad. nul). Rendre, déclarer nul, sans effet : Annuler un acte, un contrat. Annuler un marché. La cour royale a annulé ce testament. (Acad.) L’adultère jj’annulait pas le sacrement de mariage. (Volt.) L’absence d’unité dans les travaux scientifiques annule presque tous les efforts. (Balz.) ’

■— Par ext. Rendre impuissant, détruire, anéantir : Annuler une assemblée. Annuler les différences, c’est confusion. (Rivarol.) À cet argument, qui semblait annuler la science, il regarda sa femme en tremblant. (Balz.) Est-ce qu’on doit recourir à des dogmes pour annuler un homme ? (Balz.) À Paris, il faut être excessivement riche pour aimer, car l’amour annule un homme. (Balz.) Procréer des enfarits et négliger leur éducation, c’est annuler pour eux lé bienfait de la vie. (S. Dubay.)

— Tenue des liv. Contrepasser au débit ou au crédit un article déjà passé au crédit ou au débit.- C’est à tort que vous avez passé cet article au crédit ; ANNULEZ-Ze en le passant au débit.-

S’annuler, v. pr. Être annulé : Votre statique dit que deux forces ainsi placées s’annulent réciproquement. (Balz.) Comme les pâles de la pile, l’offre et la demande sont diamétralement opposées et tendent sans cesse à s’annuler l’une l’autre. (Proudh.) Ce sont des dispositions qui se contredisent, qui s’annulent. (Chaix-d’Est-Ange.)

— Par ext. Se déconsidérer : Ce mari s’annule chaque jour par ses concessions. L’Angleterre s’est annulée devant l’Europe en ne protégeant pas te Danemark.

— Syn. Annuler, abolir, abroger, casser, Infirmer, révaquer. V. ABOLIR..

ANNULICAUDE adj. (ann-nu-li-kô-de — du lat. annulus, anneau ; cauda, queue). Zool. Qui a la queue an-nelée ou formée d’anneaux.

ANNULIGORNE adj. (ann-nu-li-kor-nedu lat. annulus, anneau ; cornu, corne). Zool. Qui a les cornes, les antennes annolées.

ANNULIFÈRE OU ANNULlfcÈRE adj. (annnu-li-fè-re-du lat. annulus, anneau ; fera, je porte). Zool. Qui porte des anneaux colorés.

ANNULINE s. f. (ann-nu-li-ne — du lat. annulus, anneau). Bot. Nom donné à quelques espèces de conferves. *

ANNULIPÈDE adj. (ann-nu-li-pè-de — du lat. annulus, anneau ; pes, pedis, pied). Zool. Qui a les pattes annelées.,

ANNUMBI s. m. (a-non-bi). Ornith. Section du genre anabate.

ANNWEILER ou ANWE1LER, ville de la Bavière rhénane, sur la Queich ; 4,000 hab. Aux environs se trouvent les ruines du château de Trifels, qui fut, suivant la tradition, la prison de Richard Coaur-de-Lion. Manufactures de draps, tanneries, kirsch.

ANOA s. m. (a-no-a). Mamm. Espèce d’antilope.

ANOBION s. m. (a-no-bi-on —du gr. aneu, sans ; bios, vie). Entom. Insecte coléoptèré, ainsi nommé parce qu’il fait le mort quand on le touche, fi est plus connu sous le nom de vrillette.

ANOBLI, IE (a-no-bli) part. pass. du v. Anoblir. Qui a été fait noble : Magistrat anobli. Famille anoblie. Des parvenus anoblis dirigeaient l’administration, étaient revêtus des intendances, et exploitaient les provinces. (Mignet.) L’Angleterre est une nation anoblie ; ce n’est pas une noble nation. (E. de Gir.)