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ARA

ARACA-MIRI s. m. (a-ra-ka-mi-ri). Bot. Arbrisseau du Brésil, connu par ses propriétés astringentes : On fait, avec les feuilles et les boutons de fleurs de f araca-miri, un bain salutaire pour toutes les affections du corps oiï l’on peut employer les astringents. (Valmont de Bomare.)

ARACAN s. et adj. m. (a-ra-kan). Lmguist. Langue appelée aussi rukheng-barma, et parlée dans l’empire Birman, au sud du royaume d’Ava et au sud-ouest du Bengale. Cet empire est appelé par ses habitants Yih-Kein, par les Hindous du Bengale llossann, par les Mongols et les Persans fléchait. Les Birmans se donnent à eux-mêmes le nom do Maramas ; ils sont connus par les Européens sous celui de Mugs ou Mogs. La langue aracan est considérée comme dérivant de la langue parlée dans le Bomma ; elle se subdivise en quatre dialectes principaux, en usage chez quatre races différentes : l« le rukheng ou aracan proprement dit, parlé par les Maramas ou Marummas, habitants autochthones ayant subi la conquête d’autres peuples belliqueux. La langue des Ma-rummas offre de grandes analogies avec le bali ou pâli ; elle possède un alphabet calqué sur l’alphabet dévanagari, sinon pour la forme, du moins pour la valeur phonétique et la disposition des caractères ; 2" lo barma ou birman, parlé par les Birmans, la race conquérante et guerrière, qui provient du royaume d’Ava, et fait sentir son influence dans l’Indo-Chine tout entière. Le barma possède un alphabet dont l’ordre ressemble à celui de l’alphabet bali, et dont les caractères ne sont que l’imitation ou la simplification des caractères cingalais, canara et telinga ; 30 le yo et le ro, parlé par un petit groupe de populations résidant dans les montagnes,

Iiaraît être intermédiaire entre les deux diaectes précédemment cités ; le tanengsari, - parlé par les Dawayza et les Byeitza, paraît être le plus ancien de ces quatre dialectes.. Nous remarquerons, comme caractères généraux de la langue aracan, qu’elle appartient au groupe monosyllabique, dont elle a tous les traits caractéristiques. Tous les mots y sont complètement invariables, comme en chinois ; comme en chinois aussi, les tons suivant lesquels un monosyllabe peut être prononcé, doivent être considérés comme la seule et véritable variation de la langue. On observe cependant quelques traces d’agglutinations rudimentaires, quelques efforts pour agglomérer ensemble deux ou trois sons en les identifiant en un seul. La construction a pour base la rigueur la plus absolue, comme dans tous les idiomes monosyllabiques. Les différences de dialectes, outre les mots totalement étrangers, reposent encore sur des permutations de lettres dans les mots qui leur sont communs. Ainsi l’y et IV se remplacent mutuellement d’un dialecte à l’autre.

Varacan possède une littérature qui, quoique moderne, ne laisse pas que d’avoir son intérêt. Il existe dans cette iangjue des traductions du bali, des ouvrages d’histoire, de géographie, de piété ; des poésies, et quelques livres modernes, publiés par les soins des missionnaires.

ARACAN, contrée de l’Inde anglaise transgangétique, présidence de Calcutta, sur la côte E. du golfe du Bengale, et à 10. de l’empire des Birmans. Pop. 500,000 hab. ; superficie 120,000 kilom. cariés. Pays montagneux, très-boisé, et coupé de tant de rivières, de lagunes et de brasde iner, qu’il forme comme une chaîne d’îles, de presqu’îles et d’isthmes qui interrompent très-souvent les communications ; sol fertile en riz. L’Aracan fut jadis un royaume indépendant, souvent ravagé par les Mongols, conquis par les Birmans en 1783 et par les Anglais en 1820. Grand commerce avec l’Europe. Il Ville de l’Inde transgangétique, dans la province du même nom, au S.-E. de Calcutta, sur l’Aracan, petit affluent du golfe du Bengale. Pop. 10,000 hab. Formée de cabanes de bambou, et jadis capitale de tout l’Aracan.

d’Aracan. Les deux principales, Ramri "et Tçhedoba présentent la même organisation géologique que les côtes dont elles ont été détachées, et renferment des volcans vaseux.

ARACANGA s. m. (a-ra-kan-ga). Ornitli. Espèce d’ara.

ARACANIS s. m. (a-ra-ka-niss). Géogr. Habitant de l’Aracan.

aracanthe s. m. (a-ra-kan-te — du gr. ara, qui exprime le doute ; akantha, épine). Entom. Genre de coléoptères tétramères, voisin des charançons, et dont le type, l’aracanthe pâle, vit dans l’Amérique du Nord. CC nom lui vient de ce que sa nature n’est pas encore exactement déterminée.

canal de San-F

aracari s. m. (a-ra-ka-ri). Ornith. Genre —d’oiseaux grimpeurs, voisin des toucans, renfermant plusieurs espèces qui vivent dans l’Amérique du Sud : Les aracaris ne sont que des oiseaux de passage. (Buff.)

ARACATCHA s. f. (a-ra-ka-tcha — nom indigène). Bot. Genre de plantes de la famille des ombel) itères, tribu des amminées, renfermant dous espèces qui croissent dans l’Amérique du Sud. Varacatcha comestible a

des racines tubéreuses, qui tiennent une large place dans l’alimentation des Péruviens. Les essais de culture de cette plante, faits en Europe, n’ont pas donné jusqu’à ce jour de

75 kilom. S.-E. de Cean, Yaguaribe, près de soii embouchure, dans l’Atlantique. Pop. 9,900 hab. Port et commerce actif en cotons et en cuivre. Il Nom d’une grande montagne de la province de Ceara.

ARACÉ, ÉE adj. (a-ra-sé — du lat. arum, le gouet). Syn. do aroldé. V. ce mot.

ARACHIDATE s. m. (a-ra-chi-da-te — rad. arachidique). Chim. Sel formé par la combinaison de l’acide arachidique avec une base.

arachide s. f. (a-ra-chi-do — du gr. arachidna, sorte de gesse). Bot. Genre de plantes de la famille des légumineuses, tribu des hédysarées, renfermant une seule espèce, connue sous le nom vulgaire de pistache de terre. On ignore la vraie patrie de cette plante, qui est cultivée en Chine, dans les.régions méridionales de l’Europe et des États-Unis, etc. Il On dit aussi -•■ -x • — Encycl. Le génie arachide est polygame, c’est-à-dire possède des fleurs mâles, des fleurs femelles et des fleurs hermaphrodites : les fleurs hermaphrodites et les fleurs mâles ont

présentent au fond du calice un ovaire stipité qui devient un fruit indéhiscent renfermant de une à quatre graines. La seule espèce connue est l’arachide souterraine, désignée vulgairement sous le nom de pistache de terre, plante annuelle fleurissant en été, à feuilles stipulées, à fleurs petites, jaunes, axillaires, à fruit oblong, pointu, blanchâtre, souvent étranglé au milieu, a graines ovoïdes, huileuses, d’une saveur agréable, de la grosseur d’une petite noisette. L’arachide souterraine offre, au moment de la fructification, un phénomène bien remarquable. Après la fécondation, l’ovaire, devenu un jeune fruit, est peu à peu soulevé par son support, qui d’abord court, s’allonge insensiblement, parvient à dépasser le tube calioinal, puis se recourbe vers la terre, s’y enfonce et y accomplit son développement à huit ou dix centimètres. L’amande de l’arachide ressemble par le goût, fraîche et crue, à la noisette ; cuite, à la pistache, — de là le nom de noisette ou pistache de terre, qui lui est donné. Les Espagnols font un grand usage de ces amandes comme aliment. Elles entrent dans différentes friandises, notamment dans les dragées. Torréfiées, puis écrasées et pilées, elles servent à préparer, une pâte analogue au chocolat pour la couleur et le goût. Mais leur principale valeur réside dans l’huile que l’on en tire. Sur les tables, elle remplace rhuile d’olive, et les parfumeurs, les savonniers l’emploient avantageusement.

arachidique adj. (a-ra-chi-di-ke — rad. arachide). Chim. Se dit d’un acide gras que l’on extrait de l’huile d’arachide saponifiée par la soude : L’acide arachidique cristallisa en très-petites paillettes brillantes, qui fondent à 75». Il est très-toluble dans l’alcool absolu et bouûlant, ainsi que dans l’ëther. Il Se dit d’un éther que l’on obtient en faisant passer du gaz acide chlorhydrique dans la solution alcoolique de l’acide arachidique : L’éther arachidique se présente sous la forme d’une masse cristallins fondant à 52°. Il Se dit encore d’une amide qui s’obtient en abandonnant pendant quelques semaines l’huile d’arachide avec de 1 ammoniaque.

ARACHIDNÉE s. f. (a-ra-chi-dné — du gr. arachidna, arachide). Bot. Syn. de arachide.

ARACHISB S. f- (a-ra-chi-ne — rad. arachide). Chim. Matière grasse, brillante, que l’on obtient en maintenant à 2100 dans un tube fermé, parties égales d’acide arachidique et de glycérine sirupeuse : X’arachine est soluble dans l’alcool absolu et dans l’éther.

ARACHNÉ (en gr. araignée), k

?... ; —i. défier Minerve, et la surpassa

Ly- dans l’art de la tapisserie. La déesse mit en pièces le travail do sa rivale, qui représentait les amours des dieux, et la frappa elle-même de sa navette. Arachné se pendit de désespoir, et fut métamorphosée en araignée. En littérature, on fait souvent allusion à la métamorphose d’Arachné, et surtout à son adresse dans la tapisserie :

1 Nous montrons toujours l’orthographe à la cousine issue de germain de Polyeucte et de Cinna. Si celle-là fait jamais une tragédie, je serai bien attrapé. En revanche, elle fait de la tapisserie comme Arachné. »

Voltaire, d Mvs de Fontaine, sa nièce.

« Dans les maisons religieuses, l’éducation se bornait à quelques principes de grammaire et d’arithmétique, à la connaissance de l’histoire sacrée, et aux éléments de l’histoire profane. Les talents agréables étaient plus négligés encore que les études sérieuses ; mais en revanche, les jeunes personnes, au sortir du couvent, auraient pu, comme Arachné, défier

ARACIIMÎ (mont), montagne de la Morée, non loin de la route de Nauplie à Epidaure. Au pied du mont, on voit les restes d’une pyramide de construction cyclopéenne, curieux monument de l’âge héroïque de la Grèce, empreint de l’influence égyptienne.

arachnéen, ENNE adj. (a-ra-kné-ain, è-nc — du gr. arachné, araignée). Néol. Qui est couvert de toiles d’araignée : Son sourire disait assez, ainsi que la patine arachnéenne de labouieille, qu’il faut, aux jours d’allégresse, des vins âgés de soixante ans. (Guillermê.)

ARACHNÉOLITHE s. m. (a-ra-knê-o-li-tedu gr. arachné, araignée ; lithos, pierre). Moll. Espèce de crustacé fossile, analogue a celui que l’on nomme vulgairement araignée de mer.

ARACHNIDE adj. (a-ra-kni-de — du gr. arachné, araignée). Entom. Qui ressemble à l’araignée. Il On dit aussi arachnéide.

— s. f. pi. Classe d’animaux articulés ayant pour type l’araignée.

— Encycl. Les divers animaux qui sont, comme les araignées, privés d’antennes et d’ailes, mais pourvus de pattes au nombre de huit, étaient confondus par Linné avec les insectes aptères. C’est Lamarck qui les en a le premier séparés en leur donnant le nom d’arachnides. Les arachnides sont, pour la plupart, des animaux de petite taille, dont le corps est généralement court et arrondi. Elles ont un abdomen et un thorax, mais ce dernier n’est pas séparé de la tête. La portion antérieure ou céphalo-thoracique du corps est

flobuleuse, ovoïde ou carrée, et présente d’orinaire en haut et en avant des points luisants, qui sont les yeux. La bouche n a pour appendices que deux paires de pattes-mâchoires, dont la première est souvent désignée par le nom de mandibules, et la seconde par celui de palpes. Les pattes, très-longues et terminées par deux crochets, sont articulées sur les côtés du thorax. L’abdomen est en général mou, globuleux, fixé au thorax par une espèce de pédicule, et dépourvu d’appendices locomoteurs. À la partie inférieure, on voit plusieurs ouvertures servant à la respiration, et appelées stigmates ou spiracules. L’anus est placé à la partie postérieure. La peau des- arachnides est en général plutôt coriace que cornée ; chez certaines espèces, elle présente une assez grande dureté. Ces articulés ont un système nerveux ganglionaire longitudinal. Leurs yeux varient de deux à huit ; mais les autres organes des sens sont beaucoup moins connus. La plupart des arachnides sont carnivores ; les unes sont parasites et ont la bouche organisée en une sorte de suçoir ; les autres sont errantes et ont cette ouverture entourée d’organes de mastication. Chez la plupart des espèces, il existe un système circulatoire complet et bien distinct. Le cœur est situé dans l’abdomen, et l’on peut quelquefois distinguer ses pulsations à travers les téguments. Les organes respiratoires sont tantôt des trachées, tantôt des sacs pulmonaires. Les arachnides sont ovipares ; les sexes sont toujours séparés chez ces animaux, et l’accouplement est nécessaire à la fécondation. Il n’y a.pas de métamorphoses véritables chez ces animaux ; ils ont, en naissant, la même forme qu’à l’état adulte. Cependant les espèces du groupe des acarides n ont que trois paires de pattes au moment de leur éclosion, et la quatrième ne leur pousse que plus tard. On divise ordinairement les arachnides en deux groupes : les pulmonaires (araignées, mygales, clubiones, épeires, lycoses, tarentules, scorpions, etc.), et les trachéennes (galéodes, faucheurs, ..cirons, acares, faux scorpions, etc.). MM. Paul Gervais et Van Benoden les partagent en cinq ordres : les scorpionides, les aranéides, les galéodides, les phalangides et les acarides.

ARACHNIMORPHE s. f. (a-ra-kni-mor-fe — du gr. arachné, araignée ^ morphé, forme). Entom. Genre de coléoptères pentamères lamellicornes, voisin des hannetons.

— Bot. Syn. de roridelétie. ARACHNIODE s. m. (a-ra-kni-o-dû — du

gr. arachné, araignée ; eidos, ressemblance). Bot. Genre de fougères, renfermant une seule espèce, qui croît à Java.

ARACHKION s. m. (a-ra-kni-on — mot gr. qui signif. toile d’araignée). Bot. Genre de champignons, ainsi nommé parce qu’il ressemble au petit sac dans lequel les araignées

éphale et de la

mbrane séreuse,

■erture, étalé à

qu’il entoure,

ARACHNIS s. f. (a-ra-kniss — du gr, arachné, araignée). Bot. Genre de plantes de la famille des orchidées, réuni au genre renanthère. V. ce mot.

ARACHNITIS s. f. (a-ra-kni-tiss). Pathol. V. Arachnoïdite.

ARACHNODERMAIRE adj. (a-ra-kno-derniè-re — du gr. arachné, araignée ; derma, peau). Entom. Se dit d’insectes dont la peau a la finesse d’une toile d’araignée. « Pi-

.. rayonnes,

formée aux dépens des acalèphes, et dent les genres principaux sont les méduses et les porpites. aracHNOGÈNE adj. (a-ra-kno-jè-ne ARA

du gr. arachné, araignée ; t/enos, naissance). Méd. Qui provient de la piquredune araignée.

ARÀCHNOGÉNOSE s. f. (a-ra-kno-je-nc-zo —rad. arachnogène).Mèii. Nom collectif donné aux maladies produites par la présence ou la piqûre d’une araignée.

ARACHNOÏDE s. f. (a-ra-kno-i-dô — du gr. arachné, araignée ; eidos, ressemblance). Anat. Nom donne, à cause de sa ténuité, à l’une des trois membranes qui servent d’enveloppe à l’encéphale : Intermédiaire à la dure-mère et à la pie-mère, Varachnoïde appartient à la classe des séreuses. (Nysten.)

Arachnoïde crânienne, Partie de l’arachnoïde qui enveloppe l’encéphale. 11 Arachnoïde vertébrale, Partie de l’arachnoïde qui enveloppe la moelle épinière. il Arachnoïde intérieure, Nom donné par Bichat à une prétendue partie de l’arachnoïde qu’il supposait tapisser les ventricules. Il Bichat appelait arachnoïde extérieure la partie qui revêt l’encéphale et la moelle épinière, c’est-à-diro l’arachnoïde réelle.

— Bot. Nom donné à plusieurs végétaux, ou à certains organes couverts de-fils très-déliés et présentant la texture d’une toile d’araignée.

— Entom. Espèce d’arachnide, du genre galéode et de la famille des faux scorpions.

— Maram. Espèce de singe américain, appartenant au genre atèle.

— Moll. Nom donné à quelques espèces de coquilles (des genres cône, spondyle, etc.), hérissées d’épines ou marquées de stries colorées très-fines, qui les font ressembler à un réseau d’araignée.

— Polyp. Espèce do polypier, du genre astrée, dont la texture présente l’aspect d’une toile d’araignée.

— Encycl. Anat. L'arachnoïde est une des trois enveloppes de l’axe cérébro-spinal ; elle est placée entre la dure-mère, qui est appliquée sur la paroi interne du crâne et du canal vertébral, et la pie-mère, au

niftf, ..u ^t.... t-à-dire la surface des centres r sans les contenir dans sa cavité. Comme toutes les membranes séreuses, l’arachnoïde présente un feuillet viscéral et un feuillet pariétal.

Le feuillet viscéral de l’arachnoïde n’adhère pas intimement, comme les feuillets analogues des autres séreuses (plèvre, péricarde, etc.), aux viscères qu’il enveloppe ; il est uni à la pie-mère, et mediatement aux centres nerveux par un tissu cellulaire lâche, dont l’insufflation distend facilement les mailles, et sur quelques points par des filaments ccllulo-fibreux assez résistants. À la face supérieure du cerveau, il recouvre le sommet des circonvolutions, appliqué sur la pie-mère ; mais il se sépare de ■ cette dernière enveloppe au niveau des sillons anfractueux qui séparent les.circonvolutions ; au lieu de s y enfoncer avec elle, il passe comme une sorte de pont au-dessus de ces sillons, qu’il transforme ainsi en autant de canaux prismatiques triangulaires, dans lesquels serpente le liquide céphalo-rachidien. Il en est de même à la face interne de chaque hémisphère cérébral et sur les circonvolutions de leur face inférieure. En passant du lobe antérieur au lobe postérieur du cerveau, il ferme la scissure de Sylvius, dont il fait un grand conduit, où aboutissent ceux qui sont formés par les circonvolutions de la face supérieure. Puis, sur !a ligne médiane, à un centimètre en avant de l’entre-croisement des nerfs optiques, il se porte d’un hémisphère à l’autre, en laissant entre la pie-mère et lui un espace assez considérable, circonscrit en arrière par les nerfs optiques, en haut par l’extrémité antérieure du corps calleux ; cet espace a été appelé par Magendie confluent antérieur du liquide céphalo-rachidien. Plus en arrière, il ferme pareillement une autre excavation circonscrite en avant par les nerfs optiques et le pédicule du corps piluitaire, en arrière par la protubérance annulaire, en haut par l’extrémité antérieure du corps calleux ; c’est le confluent inférieur qui communique d’une part avec l’antérieur, de l’autre avec les conduits des deux scissures de Sylvius. Plus en arrièro encore, il tapisse la protubérance et descend le long du bulbe rachidien. ’Si nous le reprenons en haut à la face postérieure du cerveau, il gagne le cervelet, qu’il enveloppe, le quitta pour rejoindre le bulbe rachidien, mais dans ce trajet reste tendu d’un organe à l’autre, et circonscrit ainsi en arrière et en dehors un espace limité, en haut par la scissure médiane du cervelet, en bas par le bulbe lui-même ; c’est le confluent postérieur qui communique à la fois avec le confluent antérieur et avec la cavité des ventricules. De là enfin il descend sur la moelle épinière ; dans cette dernière partie de son trajet, il se trouve constamment a une certaine distance de l’organe qu’il revêt, de telle sorte qu’entre la surface de cet organe et la sienne existe un espace assez considérable ; ce long espace sous-arachnoïdien se renfle vers son extrémité inférieure pour former autour des nerfs de la queue de cheval, une sorte de réservoir où le liquide céphalorachidien s’accumule en plus grande quantité. Ajoutons que le feuillet viscéral de l’arachnoïde fournit des gaines aux veines et nerfs qu’il rencontre sur son passage (veines qui se rendent dans le sinus longitudinal supérieur,