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de bœuf en orateur, cette épaisse conquête en puissance politique. »

Mais Périclès est mort. Aspasie ne vit plus. Arrêtons-nous.

Malgré tout ce que nous venons de dire, et nous pouvons ajouter, malgré l’histoire, Aspasie est restée dans toutes les littératures le type de la courtisane, sans doute de la courtisane qui se distingue de la foule par ses talents, son esprit, sa beauté, son génie ; mais le mot n’en demeure pas moins, et ce mot est une injustice, une erreur historique :

« La maison de Mlle de Lenclos devint une succursale de l’hôtel Rambouillet, et quand Molière eut immolé les Précieuses, il advint que les femmes galantes, les jeunes courtisanes de l’Œil-de-Bœuf, les plus vaillants capitaines, les plus’ beaux esprits et la meilleure compagnie de la ville et de la cour se donnèrent rendezvous chez Aspasie. » Jules Janin.

« Assurément, le nom de la femme qui inspirait Jean Goujon, n’ajoute rien à notre admiration pour Diane, pour les nymphes, dont l’immortelle jeunesse nous éblouit et nous enchante, et cependant notre curiosité n’a rien de puéril. La Fornarine inconnue de Jean Goujon, si son nom nous était un jour révélé, nous intéresserait en raison du génie de son amant, comme Aspasie nous intéresse à cause de Périclès. » G. Planche.

« En 1707, un enfant de treize ans, Voltaire, plein de vivacité, de curiosité et de hardiesse, fut présenté à Ninon de Lenclos, qui touchait au terme de sa longue vie. À l’incomparable animation de cette physionomie, à ce sourire rempli de grâce et de malice, " de menace et d’attrait, à cet œil rayonnant d’éclairs qui perçaient jusqu’au fond des âmes, la vieille Aspasie du xvu° siècle pressentit une grande destinée. • H. Martin.

Maintenant, voici Balzac qui achève de flétrir l’auréole au milieu de laquelle nous apparaissait la femme de Périclès, et Aspasie n est plus qu’une courtisane du dernier degré. « Sans les Aspasies du quartier Notre-Da’mede-Lorette, il ne se bâtirait pas tant de maisons à Parts. • ’ Balzac

« Personne n’eût imaginé que cette espèce de sœur grise cachait une des anciennes Aspasies du Directoire. ■ Balzac.

Ainsi donc, le nom d’Aspasie a toujours été, est encore et longtemps sera synonyme de courtisane ; on a voulu la rapprocher de Diane de Poitiers, de Ntaon de Lenclos, de la Pompadpur, de Mme Tallien... de qui encore I et pourquoi ? Parce que la plupart des historiens ressemblent aux moutons de Panurge, et qu’au lieu de se faire une opinion, ce qui exigerait un peu de travail, ils trouvent plus commode de prendre cette opinion toute formulée, toute faite chez le voisin. Or, vous savez quels furent ceux qui les premiers écrivirent le nom d’Aspasie ? Cratinus, Eupolis, Aristophane, c’est-à-dire les moqueurs, les contempteurs éternels ; de plus ; les adversaires, les ennemis déclarés, payés peut-être par l’aristocratie, du démocrate Périclès.

Pour nous, disons-le en terminant, nous avons pris la peine de compulser et de feuilleter bien des volumes, de traduire bien des pages : c’est donc de bonne foi que nous avons écrit 1 étude, ou mieux, la causerie qu’on vient de lire, et lorsque nous entendons rapprocher du nom d’Aspasie ceux de Mme du Deffand, de Mme Geoffrin, de Mlle de Lespinasse, de Mme du Châtelef, de M’»e de Tencin, de Mme Récamier, etc., nous voulons bien accepter le rapprochement, mais à la condition qu’on accordera à la mémoire de la célèbre Milésienne le bénéfice de ce mot si fin et si vrai d’une autre femme, dont la célébrité n’a jamais reçu la moindre atteinte : • Les anciens étaient plut beaux ; nous sommes plus jolis. >

ASpa>le voilée, hermès antique (marbre), au musée Pio-Clêmentin(Vatican). Cette figure, au bas de laquelle le nom de la célèbre Milésienne est écrit en grec, a été trouvée à Castre-Novo ; mais le titre même montre que cette statue n’est pa3 de nature à satisfaire la curiosité si justement excitée a l’égard du genre de beauté qui distinguait l’épouse de Périclès.

Aspasie, comédie en cinq actes et en vers, par Desmarets, représentée à Paris en 1636. C’est une de ces pièces commandées par Richelieu à ses poètes familiers, comme si l’inspiration était aux ordres d’un ministre, fût-il le fameux cardinal. Richelieu ayant prié Desmarets de lui trouver un sujet de comédie, qu’il voulait, disait-il, faire mettre en vers par quelque autre poète, Desmarets lui en apporta quatre, parmi lesquels se trouvait celui d’Aspasie, dont le cardinal fut charmé. Il pria alors Desmarets de le traiter, ajoutant flatteusement que celui-là seul était capable d’en tirer un bon parti, qui avait le mérite de l’invention. Le poète eut beau se récuser et invoquer son épopée de Clovis, qui absorbait tous ses loisirs, le cardinal fut inexorable. Il eut donc la satisfaction d’assister à la représentation d’Aspasie, plate comédie dont il faut rejeter la faute sur son opiniâtreté, et non sur ce pauvre Desmarets, qui la fit par résignation.

Lysis, amant d’Aspasie, prie son oncla

ASP

Thélèphe de demander sa main à Agénor, père de la jeune fille ; malheureusement il a été devancé par son propre père, Argiléon, oui, ignorant la passion de son fils et la démarche de Thélèphe, obtient Aspasie et l’épouse. Lysis, désespéré, s’évanouit aux pieds de cette trop aimée belle - mère, et Aspasie juge a propos d’imiter cet exemple. Grand émoi de la part des parents, qui ne comprennent rien à ce double évanouissement. On finit néanmoins par s’expliquer, et Argiléon s’empresse de céder Aspasie à son fils, comme on cède à prix coûtant, à un ami, une curiosité qu’il témoigne le désir de posséder. Il semble, au premier abord, que l’auteur aurait bien pu faire évanouir les deux amants avant le mariage ; mais que serait devenue l’intrigue ? Tout au plus une fade pastorale, et le cardinal aimait les assaisonnements épicés.

Inutile d’ajouter que l’Aspasie de Lysis n’a rien de commun avec l’Aspasie de Périclès.

Aspasie, opéra en trois actes, musique de Grétry, paroles de Morel, représenté à Paris en 1789. Cette partition, qui n’a pas été gravée, n’est plus connue que par le duo resté long- ■ temps célèbre : Donne-la-moi, dans nos adieux.

Aspasie m Périclès, opéra en un acte, paroles de Viennet, ™— :— J- n„..„„„ :~«„

année même à l’Opéra. Le ballet d’Aspasie et Périclès fut interrompu subitement par l’extinction complète du gaz. Les spectateurs évacuèrent la salle comme ils purent, à la lueur de quelques lampions apportés à la hâte. C’est le seul détail intéressant qu’on puisse citer à l’occasion de cet opéra. Daussoigne* était néanmoins un élève digne de Méhul. Mais le livret entraîna la musique dans sa chute.

ASPASIE, née à-Phocée, dans l’Ionie, vivait vers 405 av. J.-C. Son véritable nom était Mitto. Devenue la maitresse, et peut-être l’épouse de Cyrus le Jeune, elle reçut de ce prince, qui l’aimait tendrement, le nom d’Aspasie, consacré parmi les Grecs pour exprimer ce que la grâce et la beauté ont de plus séduisant. Après la mort de Cyrus, elle tomba entre les mains d’Artaxerxès, qui la fit prêtresse, pour la punir de ses préférences envers son fils Darius.

ASPASIE (Carlbmigbixi, dite), née vers 1772, était fille d’un coureur de la maison du prince de Condé, et se rendit tristement fameuse par sa participation au meurtre du représentant Féraud lors de l’envahissement de la Convention, au l«r prairial an III. Le courageux député étant tombé, atteint d’i

de galoches. Elle tenta aussi d’t Boissy-d’Anglas. Il est avéré, d’ailleurs, que la malheureuse était folle. Arrêtée quelques jours après, elle fut mise en jugement et condamnée à mort (1795).

ASPASIEN, IENNE adj. (a-spa-zi-ain, i-ènq— rad. Aspasie). Qui a de la ressemblance avec Aspasie :Nous aurions doté notre époque d’une de ces magnifiques figures aspasiennes sans lesquelles tl n’y a pas de grand siècle. (Bail.)

— Qui tient de la courtisane : Les mœurs aspasiennes du quartier Bréda.

ASPASIOLITHE s. f. (a-spa-zi-o-li-te-du gr. aspasios, aimable ; lithos, pierre). Miner. Variété de cordiérite.

ASPASIUS, philosophe grec de l’école péripatéticienne, qui florissait vers l’an 40 de l’ère chrétienne, a laissé des commentaires sur Aristote, dont cinq livres seulement nous sont parvenus. Ils ont été publiés par Aide, 1536 ; et traduits en latin parPélicianus. Venise, 1541.

ASPASICS de Bjbio», rhéteur grec de la fin du ne siècle de notre ère. Il avait écrit un panégyrique de l’empereur Adrien, des discours et des ouvrages de rhétorique, dont quelques fragments seulement nous sont parvenus.

Il suivit Alexandre Sévère, en qualité de secrétaire, dans ses expéditions d’Illyrie et d’Orient, et enseigna longtemps la rhétorique à Rome. Ses écrits ne nous sont point parvenus.

ASPAV1A, place forte de l’ancienne Bétique (Espagne) ; c’est aujourd’hui le village de Espejo, au S. de Cordoue.

A. S. P. C. Abréviation de la locution commerciale : Acceptée sans protêt pour compte.

ASPE s. m. (a-spe). Techn. Sorte de dévidoir. Dans ce sens, on écrit plutôt asple. V. ce mot.

d’Alicante ; 8,200 hab. Aux environs, carrières de marbre renommé.

ASPE (vallée d’), belle vallée dans le département des Basses-Pyrénées. On y compte quinze villages très-peuplés, dont les habitants sont presque tous pasteurs. Elle produit d’excellents bois de construction. Il Le village d’Aspe, dans la vallée du. même nom, est célèbre par une victoire qu’un faible détachement de l’armée française remporta sur les Espagnols en 1798.

ASP

ASPE (gave d’), rivière, ou plutôt torrent, qui prend sa source dans les Pyrénées, traverse la vallée d’Aspe dans toute sa longueur, et se jette dans le gave d’Oloron, après un cours de 48 kilom. Cest par la gave d’Aspe que descendent, pour se rendre à Bayonne, tous les bois que produit cette riche vallée.

ASPECT s. m. (prononc. controv. : a-spè, a-spèk et a-spèkt ; mais la première de ces prononc. est la plus généralement observée. Devant un motcommençant par une voyelle ou un h muet, par exemple odieux, les deux derniers cas seuls se produisent : a-spé-ko-dievx, a-spèk-to-dieux. La première prononc. a-spèko-dieux, nous semble préférable ; de même on dira mieux a-spè-khorrible, que a-spèkthorrible — lat. aspectus, même sens ; formé de. aspicere, aspectum, regarder). Vue d’une personne, d’une chose quelconque : Elle tremble à /’aspect de son mari. Au premier aspect, ce monument m’avait semblé magnifique. i/ASPECT de toutes ces merveilles le surprit. (Acad. J À son aspect, j’éprouvai cette vive et délicieuse émotion que me donnait autrefois sa présence inattendue. (J.-J. Rouss.) Bien n’est si triste que f aspect d’une campagne nue et pelée. (J.-J. Rouss.) A /’aspect de mon frère, le sabre nu à la main, la vieille se jeta à ses pieds. (Galland.) Au premier aspect de cette région désolée, un grand ennui saisit le cœur. (Chateaub.).Pour le physionomiste exercé, le premier aspect d’un homme dit tout. (Lamenn.) L’astronomie est unescience à laquelle nous conduit /’aspect des deux. (Bailly.)

Je le vis j son aspect n’avait rien de farouche.

Venez, fuyez l’aspect de ce climat sauvage.

Votre aspect me fatigue autant que vi

C. DELAV1GNE.

. l’aspect de ses dieux ?

Corneille. H Spectacle : Bien n’est imposant comme /’aspect de la haute mer. Vaspect d’une grande cité déserte, la mémoire des temps passés, la comparaison de l’état présent, tout éleva mon âme à de hautes pensées. (Volney.) Les grands aspects de la nature impriment pour jamais dans l’âme de solennelles émotions. (H. Taine.)

— Forme extérieure, manière de paraître aux regards : Aspect riant, gracieux, enchanteur. Aspect imposant, htaiestueux. Aspect repoussant, horrible, hideux. Vois le ciel, comme il est beau ! vois le soleil, dont il semble que /’aspect riant nous appelle et nous console. (J.-J. Rouss.) La femme varie (/’aspects sans cesse ; une femme en contient mille. (Michelet.) Quels tristes fantômes ont passé devant moi, sous ce ciel gris dont le froid aspect augmentait encore mes tristes dispositions ! (Balz.) La campagne présente vn aspect ravissant de fertilité et de fraîcheur. (A. Karr.) il Dehors, extérieur : Son aspect et son langage inspiraient la vénération. L’inondation donne à la plaine /’aspect d’un lac immense. Lugano est une petite ville d’un aspect tout italien. (Chateaub.) il Apparence, façon particulière d’impressionner, de se faire juger, apprécier ou définir : // est utile que ceux qu’il nous importe de connaître soient envisagés sous différents aspects et vus par différents yeux. (Duclos.) L’avenir ne lui apparaissait que sous /’aspect le plus triste. (Prévost.) Les lois ont bien des aspects différents. (Marmontel.) La gloire des grands hommes a plusieurs aspects, et chaque époque peut y trouver son point de vue. (St-Marc Gir.) La famille prend un aspect à la fois plus sérieux et plus animé, aussitôt qu’on y voit paraître les enfants. (P. Janet.) L’enfant ne voit jamais les choses que sous un seul aspect. (Mme Guizot.) À mesure que 'les découvertes se feront, la science prendra des aspects différents. (Brouss.) La vie la plus humble a ses aspects poétiques. (Ed. Scherer.) Le culte mazdéen conservait encore, au temps d’Hérodote, les aspects de la religion médique. (A. Maury.) Pour lui la vie n’avait jamais eu (/’aspects brillants. (G. Sand.)

Ce qui semble un forfait en un homme ordinaire

En un cher de parti prend un aspect contraire.

Voltaire.

Il Point de vue : Ce château est dans un bel

aspect, présente un bel aspect. J’ai acheté,

moitié sur le territoire de France, moitié sur

celui de Genève, un domaine assez agréable,

dans te plus bel aspect de la nature. (Volt.)

Des sites, des aspects, connaisseï la puissance.

Delii.i.e.

— Prat. Orientation : La maison fut tournée à un aspect sain. (Fén.)

son aspect :

COKKEILLE.

D Ce sens a vieilli.

— Par ext. Action de voir, de connaître, de remarquer, de découvrir : ^’aspect du péril, //aspect de la mort, Z’aSpect du vice doit, par le sentiment de réprobation qu’il excite en nous, nous ramener vers la vertu. (J.-J. Rouss.) Une vertu sans ressort est une

ASP

L’aspect de ce danger n’a rien qui m’épouvante.

Lamartine.

— Astrol. Angle que les astrologues supposaient formé au centre de la terre par la rencontre des rayons lumineux partant de deux astres. Les aspects, dont le grand Kepler étudiait scrupuleusement les influences, portaient, selon leurs grandeurs des noms différents, à chacun desquels était affecté un signe particulier. L’astrologie comptait cinq aspects différents : la conjonction, le sextil, le quartiL, le trin et l’opposition. L’astronomie moderne n’a conservé que deux de ces noms : la conjonction, ou angle de û» ; l’opposition, ou angle de 180» : L’homme, porté par les illusions des sens à se regarder comme le centre de l’univers, se persuada facilement que les astres influent sur sa destinée, et qu’il est possible de la prévoir par l’observation de leurs aspects au moment de la naissance. (Laplace.)

— Géogr. Représentation d’une côte et d’une terre dans les cartes marines : Les aspects et les vues sont bien dépeints dans

— Bot. Port d’une plante.

— Syn. Aspect, vue. Aspect diffère souvent de vue en ce que le premier a un sens passif, et le second un sens actif : la vue d’une rivière exprime proprement l’action toute physiologique de la personne qui voit cette rivière ; l’aspect d’un beau paysage, c’est la manière dont ce paysage est vu dans son ensemble par ceux sous les yeux de q’ui il se présente. Quelquefois, néanmoins, vue se dit se l’objet même qui est vu ; on peut, par exemple, citer les vues de la Suisse comme excitant l’admiration du voyageur ; alors vue exprime quelque chose de vaste, de complet, tandis que aspect semble exprimer quelque chose de restreint, de partiel. Au figuré, ces deux mots rentrent dans la première distinction que nous avons établie : les vues peuvent être sages, étroites, fausses, et c’est de nous-mêmes qu’elles tirent leurs, qualités ou leurs défauts ; les" aspects sous lesquels les choses se présentent à nous viennent des circonstances et nous les subis — Epfthètea. Doux, agréable, favorable, auguste, céleste, divin, fâcheux, désagréable, affreux, horrible, terrible, redoutable, redouté, épouvantable, effrayant, effroyable, farouche, sombre, irrité, hideux, repoussant, sanglant, fortuné, heureux, fier, superbe, orgueilleux, foudroyant, imprévu, inattendu, subit, soudain. — Pittoresque, gai, joyeux, riant, charmant, gracieux, enchanteur, varié, changeant, romantique, monotone, triste, lugubre, sauvage, désolé, lointain, informe.

ASPECT (d’), litttérateur français du xvmo siècle, qui n’est connu que par une Histoire de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis (Paris, 1780, 3 vol. in-8°), où se trouvent quelques renseignements curieux puisés au dépôt- de la Guerre. On n’y trouve d’ailleurs que l’histoire de l’ordre sous Louis XIV. L’auteur avait promis une continuation, qui n’a jamais vu le

ASPÉE s. f. Ancienne orthographe de notre mot épée.

ASPEGREN {Gustave Casten), naturaliste suédois, né en 1791, mort en 1S28. Il a publié divers travaux estimés, et concouru à la publication de la Faune de Nilsson, de la Flore de Wahlenberg, des Algues Agardh, etc.

ASPEL1N (David), poète suédois, né à Langarjo en 1780, mort en 1821. On cite plus particulièrement de lui un poème intitulé le Sépulcre, et surtout le poème sur Y Union de la Norvège et de la Suède, qui obtint en 1813 le grand prix de l’académie suédoise.

ASPÉLINE s. f. (a-spé-li-ne). Bot. Espèce de séneçon.

ASPËNDUS, ville importante de l’ancienne Asie Mineure, dans la Pamphylie, sur un roc escarpé au pied duquel coulait l’Eurymédon (auj. Keupru-Sou), et non loin des côtes de la Méditerranée. Alexandre imposa aux habitants d’Aspendus, qui s’étaient révoltés, un tribut de 100 talents et la fourniture d’un grand nombre de chevaux.

Les ruines d’Aspendus couronnent une colfine au N. du village actuel de Balkésu, et s’étendent dans les plaines environnantes. Ce qui frappe et attire 1 attention parmi ces ruines désertes, c’est l’édifice appelé Balkis-Sêraï (palais de Balkis). Ce palais, construit par l’empereur Zenon, est un théâtre romain peut-être sans rival au monde pour sa beauté et son parfait état de conservation. Sa façade a 24 met. de hauteur jusqu’aux consoles qui couronnent l’attique et soutenaient les mâts du vélarium. Les fenêtres du premier étage sont à plein cintre, et les autres carrées. À droite et à gauche, se développent deux ailes qui correspondent aux galeries latérales. Des inscriptions surmontent les grandes portes. La salle des mimes s’étend dans toute la longueur de la scène. Celle-ci est décorée de deux ordres, composés de colonnes accouplées, portées sur des piédestaux en saillie. La frise de l’ordre inférieur est ionique, et celle de l’ordre supé-