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suite Béranger et Scribe le recommandèrent à Perrotin, quise chargea d’unequatrième édition. Lachambeaudie obtint, par cette édition, une médaille de 2,000 francs, prélevée sur les fonds légués par Montyon poiir les ouvrages utiles aux moeurs. Il publia alors quelques nouvelles éditions, l’une précédée d’une préface de Pierre Vinçart, une autre dune introduction de Louis Jourdan, éditée par René, lorsque 1848 attira sur lui l’attention à deux titres différents. Il jouait ses fables dans les ciubs, les banquets, Tes concerts, et nous, qui l’avons entendu, nous pouvons dire avec quelle verve et quel talent il faisait saisir à son auditoire enthousiasmé les nuances les plus délicates et avec quel esprit il faisait valoir les enseignements démocratiques contenus dans ses petits drames sous forme de fables. De plus, il se lia avec Auguste Blanqui et devint membre du bureau du club qu’il dirigeait au Conservatoire de la rue Bergère. Cette position dangereuse le rendit suspect aux amis de l’ordre, ses voisins les gardes nationaux, qui le conduisirent à la Conciergerie, sans mandat d’amener, après les journées de Juin ; mais Béranger le rit élargir quelques jours avant que ses codétenus fussent transférés à Belle-Isle. Dans l’intervalle de 1848 à 1851, il récita souvent ses productions dans diverses réunions publiques. M. Michel, éditeur de l’Histoire de la classe ouvrière, par Robert du Var, fit une édition de luxe des Fables, précédée d’une magnifique étude sur la Fable, par Pierre Leroux.

Après le coup d’État, il fut pris un matin dans son lit, rue du Faubourg-Saint-Jacques, le 12 décembre, et conduit dans les casematesprisons de Bicétre et d’Ivry. Béranger fit encoredes démarches, vaines cette fois, pour obtenir sa mise en liberté. Il fut dirigé avec ses codétenus sur Le Havre, pour être conduit à, Brest ou à Cayenne. Grâce à Béranger, Lachambeaudie vit sa déportation se changer

en exil. Il se rendit à Bruxelles, où il publia deux éditions de ses Fables. En août 1856, Béranger avait obtenu sa grâce ; il rentra. Il a publié depuis un recueil intitulé : Fleurs et Vitlemomble (1861, in-18), noms de deux villages de la Dordogne qu’il a habités pendant quelques années. Il s’est remarié en 1865. Nous avons apprécié, dans notre article général fable et dans un article spécial, Fables de Lachambeaudie, le recueil de l’écrivain démocratique.

LÀ CHAMBRE (Louis, comte de), gouverneur de Savoie, mort vers la fin du xve siècle. Issu d’une ancienne famille delà Bresse, il fut appelé, en 1478, par le roi Louis XI, à gouverner le Piémont et la Savoie, pendant la minorité de Philibert 1er. Des compétiteurs qui lui disputaient sa charge, profitant, de la dureté de son administration, soulevèrent contre lui une partie du pays, l’assiégèrent dans Turin, s’emparèrent de sa personne et le jetèrent dans une forteresse (1482). Après la mort de Philibert, il fut mis en liberté ; mais, poussé par son esprit inquiet, il repric les armes contre la régente, Blanche de Montferrat (1492), s’empara de Chambéry, mit le siège devant Genève, fut défait et dut se réfugier en France. Le roi Charles VIII fit sa paix avec la régente et lui fit rendre ses biens, qui avaient été confisqués.

LA CHAMBRE (Marin Cureau de), écrivain français, né au Mans vers 1594, mort en 1675. Il vint de bonne heure à Paris, où il eut pour protecteur le chancelier Séguier, qui était, dit-on, son parent, et qui se l’attacha comme médecin. Il acquit bientôt de la réputation par la pratique de son art et par ses écrits. Cependant, le premier de ses ouvrages, qu’il publia assez tard et qui est intitulé : Nouvelles pensées sur les causes de ta lumière, du débordement du NU et de l’amour d’inclination (Paris, 1634, in-4o), est composé d’éléments bizarrement disparates et renferme des hypothèses par trop excentriques. C’est ainsi, par exemple, que l’auteur attribue les crues subites du Nil à la raréfaction du nitre dans les eaux de ce fleuve. Cette singulière théorie rencontra des adhérents, entre autres le savant Campanella. Mais, si les idées contenues dans le livre de La Chambre étaient assez saugrenues, l’auteur avait eu, du moins, le mérite de l’écrire dans un excellent style et en français, ce qui était une innovation hardie à une époque où toutes les questions scientifiques étaient traitées en latin. Cette innovation valut à La Chambre la faveur de Richelieu, qui le fit entrer à l’Académie en 1G35. À la mort de l’Eininence, ce fut La Chambre qui prononça son éloge au nom de la docte compagnie. Il devint médecin ordinaire de Louis XIII, fut en grande faveur auprès de Mazarin et entra à I Académie des sciences en 1666.

La Chambre aborda tour à tour les sujets les plus divers et les traita toujours, sinon avec talent, du moins avec une grande clarté d’exposition et dans un langage d’une correction tout académique, ce qui, à cette époque, n’excluait malheureusement pas l’emphase. Cureau de La Chambre n’est pas un savant, même pour son époque, qui, il ne faut l’oublier, est celle de Deseartes ; mais il eut un mérite, unique alors, celui de parler clairement la langue scientifique et de rendre accessibles aux gens du monde les questions auxquelles les personnes de cette classe peuvent s’intéresser. C’était alors, plus encore qu’aujour LACH

d’hui, un gage de succès ; celui de La Chambre fut grnnd. Un côté plus sérieux de son oeuvre, c’est l’indépendance qu’il professe, déclarant nettement, contre les scolastiques acharnés, qu’Avistote a fait son temps, et qu’il ne convient pas plus de s’attarder dans les décisions du Stagirite que celui-ci ne s’est laissé arrêter par celles de ses devanciers.

Parmi les nombreux écrits de Cureau de La Chambre, nous citerons les suivants : Nouvelles conjectures sur la digestion (Paris, 1636, in-4o) ; Charactères des passions (Paris, 1640-1662, 5 vol. in-4o), le plus important des ouvrages de l’auteur ; Traité de la connaissance des animaux, où tout ce qui a estédict pour et contre te raisonnement des bêtes est examiné (Paris, 1648, in-4o) ; Nouvelles conjectures sur l’iris ; Observations dé Philalèthe sur un libelle intitulé Optatus gallus (1650) ; Discours sur les principes de la chiromancie (Paris, 1C53, in-8o) ; Novm méthodi pro explicandis Ilippocrate et Aristotelespécimen (Paris, L655, in-4o) ; J)e la ['um'iè're (1657, in-4o) ; Recueil des épitres, lettres et préfaces de M. de La Chambre (Paris, 1664, in-12) ; Y Art de connaître les hommes (Paris, 1067, in-4o), etc.

LA CHAMBRE (Pierre Cureau de), littérateur, fils du précédent, né à Paris, mort dans la même ville en 1693. Il entra dans les ordres, fit un voyage en Italie dans l’espoir de se guérir d un commencement de surdité, puis devint curé à Paris. C’était un homme de beaucoup d’esprit, qui fut nommé membre de l’Académie en 1670, bien qu’il n’eût publié aucun ouvrage. Quoiqu’il aimât la poésie, il ne fit dans sa vie qu’un seul vers. L’ayant récité un jour à Boileau, celui-ci s’écria plaisamment : « Ah ! monsieur l’abbé, que la rime est belle I > L’abbé La Chambre a laissé des Panégyriques, des Oraisons funèbres et trois Discours prononcés à l’Académie (1686, in-4o).

LA CHAMBRE (François Ilharartde), philosophe, et théologien, né à Paris en 1698, mort en 1753. II se lit recevoir docteur en Sorbonne (1727) et devint chanoine de Saint-Benoît. On lui doit plusieurs ouvrages, dont les principaux sont : Traité du formulaire (1736, 4 vol. in-12) ; Traité de la véritable religion (1737,5 vol. in-12) ; Traité de la constitution Unigenitus (1738, 2 vol. in-12) ; Réalité du jansénisme démontrée (1740) ; Traité de l’Église (1743, 6 vol. in-12) ; Exposition des différents points de doctrine qui ont rapport aux matières de religion (1745, 2 vol. in-12) ; Traité de la grâce (1746, 4 vol. in-12), etc.

LACHAMP-RAPHAËL, village et comm. de France (Ardèche), canton d’Antraigues, arrond. et à 33 kilom. de Privas, sur la versant méridional du mont Raphaël, dont le sommet, en pain de sucre et couronné de bois, atteint 1,4 L2 mètres. Sur le territoire de cette commune se trouvent les deux curieuses cascades du Ray-Pic, dont l’une forme trois chutes principales, et l’autre se précipite d’un seul jet de 25 mètres de hauteur dans un gouffre profond. Aux environs des cascades, des prismes basaltiques forment çà et là des espèces de ruines suspendues en l’air, ou bien de grandes voûtes aux arcades fantastiques.

LACHANODE s. m. (la-ka-no-de — du gr. tachanon, herbe potagère, légume). Bot. Genre d’arbres, de la famille des composées, tribu des sénécionées, dont l’espèce type croit à Sainte-Hélène.

LA CHAPELLE (Georges de), peintre français, né à Caen, mort vers 1655. Il fit un long séjour à Constantinople, et publia, à son retour : Recueil de divers portraits des principales dames de la Porte du Grand Turc (Paris, 1648, in-fol.), avec 13 planches gravées par Noél Cochin.

LA CHAPELLE (Jean de), littérateur français, né à Bourges en 1655, mort à Paris le 9 mai 1723. Il est célèbre par les épigrammes dont il fut assailli dans le monde littéraire pour ses indigestes tragédies. Son père était professeur de droit à l’université de Bourges. S’étant rendu à Paris, Jean de La Chapelle mena de front la culture des lettres et l’étude des finances, puis il acheta une charge de receveur des finances à La Rochelle, qu’il garda peu de temps. Devenu secrétaire des commandements du prince dé Conti, il l’accompagna, en cette qualité, en Suisse, en

Hongrie (1685) ; et donna alors de telles preuves de son aptitude pour les affaires, que Louis XIV le chargea d’une négociation avec le gouvernement helvétique, en 1697. À la mort de Furetière, La Chapelle lui succéda comme membre de l’Académie française (16SS) et devint sous-doyen de cette compagnie.

Comme auteur dramatique, La.Chapelle est disciple de Racine. Racine, en effet, fonda, à son insu, une école d’imitateurs ; mais ce Raphaël n’eut point de Jules Romain. La Chapelle débuta par Laide, puis fit représenter Téléphonie, Cléopâtre, à propos de laquelle Boileau demande qu’on examine

Qui, du fade Boyer et du sec La Chapelle, Excita plus de sifflements ;

Ajax, le Carrosse d’Orléans, comédie. Ces pièces eurent si peu de succès que La Chapelle n’osa faire imprimer tes dernières.

La prose de La Chapelle est un peu meilleure que ses vers. Il publia les Amours de Catulle (Paris, 1680, in-12), sorte da^gjnan poétique, dans lequel, au milieu d’un tîlsu d histoires galantes, il enchâssa la traduction des pièces

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de ce poète, et qui lui attira l’épigramme si connue de Chaulieu :

Celui qui si maussadement

Fit parler Catulle et Lesbie

N’est point cet aimable génie

Qui fit le Voyage charmant,

Mais quelqu’un de l’Académie.

LaChapelledonnasuccessivement ensuite : Marie d’Anjou, reine de Maïarque, nouvelle littéraire el calante (Paris, 16S2, 2 vol. in-12) ; Lettres d’un Suisse à un Français (1703-1711, 2 vol. in-4o), dont il publia une traduction latine ; Pompe funèbre de François-Louis de Bourbon, avec des Mémoires historiques sur la vie d’Armand de Bourbon (1709, in-4o) ; Amours de Tibulle (1712, 3 vol. in-12), ouvrage dans le même genre que les Amours de Catulle ; Réflexions politiques et historiques sur l’affaire des princes (1717, in-8o). D’Alembert a publié un éloge de La Chapelle

dans son Histoire de l’Académie française.

LA CHAPELLE (Armand Boisbelhau de), écrivain protestant français, né à Ozillac (Saintonge) en 1676, mort à La Haye (Hollande) en 1746. Lors de la révocation de l’édit de Nantes, sa mère l’emmena en Angleterre, où il suivit la carrière évangélique, puis il devint successivement pasteur en Irlande, à Londres (1711) et à La Haye (1725). Outre des traductions, on lui doit plusieurs ouvrages, dont les principaux sont : Réflexions en forme de lettres au sujet d’un système prétendu nouveau sur le mystère de la Trinité (Amsterdam, 1729, in-8o) ; Examen de la manière de prêcher des protestants français et du culte extérieur de leur sainte religion (1730, in-8o); Lettres d’un théologien réformé à un gentilhomme luthérien (1736, 2 vol. in-12); Mémoires de Pologne, contenant ce qui s’est passé de plus remarquable dans ce royaume, depuis la mort du roi Auguste II (1733), jusqu’en 1737 (Londres, 1739, in-12) ; Description de toutes les cérémonies qui se sont observées à Rome depuis la mort de Clément XII jusqu’au couronnement de Benoît XIV (Paris, 1741, in-12); De la nécessité du culte public parmi les chrétiens (La Haye, 1746, in-8o). La Chapelle coopéra à la rédaction de trois journaux : la Bibliothèque anglaise ou Histoire littéraire de la Grande-Bretagne (Amsterdam, 1717-1727, 15 vol. in-8o) ; Bibliothèque raisonnée des ouvrages des savants de l’Europe (Amsterdam, 1728-1753, 52 vol. in-12), et la Nouvelle bibliothèque ou Histoire littéraire des principaux écrits qui se publient (La Haye, 1738 et suiv., 59 vol. in-12).

LA CHAPELLE (Jacques-Alexandre de), musicien qui vivait dans la première moitié du xvme siècle. Il s’adonna à la composition et fit paraître : les Vrais principes de la musique, exposés par une gradation de leçons distribuées d’une manière facile ’et sûre, pour arriver à une connaissance parfaite et pratique de cet art (Paris, 1736-1739, in-fol.) ; les Plaisirs de la campagne, cantabile (Paris, 1735).

LA CHAPELLË"(abbé de), mathématicien français, né vers 1710, mort, à Paris en 17D2. Il s’adonna à l’étude des mathématiques, devint censeur royal, membre de la Société royale de Londres, des Académies de Lyon etde Rouen, et passa sa vie dans la retraite, ne voyant que quelques amis. On lui doit l’invention d’un appareil en liège, appelé scaphandre, pour marcher à la surface des eaux tranquilles. La Chapelle a composé plusieurs ouvrages qui ont été longtemps estimés. Nous citerons : Institutions de géométrie enricides de notes critiques et philosophiques sur la nature et les développements de l esprit humain (Paris, A46, 2 vol. in-8o) ; Traité des sections coniques appliquées à la pratique de différents arts (1750, in-s°) ; 'Art de communiquer, ses idées (1763, in-12) ; le Ventriloque ou l’Engastrimythe (1772, in-12), ouvrage curieux dans lequel La Chapelle attribue la ventriloquie à la grande flexibilité des organes vocaux, accrue par un fréquent exercice, et explique par là les oracles et autres phénomènes merveilleux dont il est question chez les anciens’ ; Traité de la construction du scaphandre ou du bateau-homme (1774, in-4o), réédité en 1804, in-12, avec un Projet de formation d’une légion nautique ou d’éclaireurs des câtes, destinééà opérer des débarquements.

LACHAPELLU (Marie-Louise DuGÈs, dame), sage-femme en chef de la maison d’accouchements de la Maternité, née à.Paris eh

1769, morte dans cette ville en 1821. Son père, Louis Dugès, était officier de santé ; sa mère, Marie Jouet, était sage-femme jurée au Châtelet et sage-femme en chef de l’Hôtôl-Dieu. Élevée de bonne heure sous les

yeux de sa mère, instruite par ses leçons et son exemple, mêlée presque inconsciemment aux opérations du métier, M’e Dugès acquit promptement et, pour ainsi dire sans s’en apeieevoir, les connaissances théoriques et pratiques de l’art des accouchements. Bien que mariée, en 1792, à M. Lachapelle, chirurgien de l’hôpital Saint-Louis, elle demeura toujours à l’Hôtel-Dieu, auprès de sa mère. Veuve après quelques années de mariage, elle se consacra tout entière à sa profession, et fut nommée, en 1795, sage-femme adjointe à l’Hôtel-Dieu. Bientôt elle fut choisie pour organiser l’hospice de la Maternité, construit sous le ministère Chaptal ; elle fut nommée directrice de cet établissement avec Baudeloque pour principal professeur. Elle justifia en tous points la faveur dont elle avait été

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l’objet, et contribua pour une grande part à la réputation de cette grande école. Les services rendus à l’art par cette femme remarquable ne se bornent point aux leçons qu’elle fit de son vivant et aux élèves qu’elle forma ; elle recueillit, durant sa pratique à la Maternité, un nombre très-grand d observations, qui ont servi de base à son ouvrage sur les accouchements, l’un des plus utiles qui aient été publiés depuiscelùi de Baudeloque, et dont, voici le litre : Pratique des découcheynents ou Mémoires et observations choisies sur les points les plus importants de l’art (Paris, l82i ; 3 vol. in-8o, avec tableaux). Nous lui devons, en outre, plusieurs articles d’obstétrique, insérés dans l’Annuaire médico-chirurgical des hospices et hôpitaux civils,

LACHAl’ELLE (Pierre-Adrien de), botaniste français, né à Cherbourg en 1780, mort en 1854. Il exerçait la profession de pharmacien et était juge au tribunal de commerce, ainsi que membre de la Société académique de sa ville natale. On a de lui : Catalogue méthodique des lichens recueillis dans l’arrondissement de Cherbourg, précédé d’un tableau analytique des genres (Caen, 1826, in-S°) ; Mémoire sur les plantes marines), dans les Mémoires de la Société académique de Cherbourg (1833) ; Description succincte ; Description succincte des Ihalassiophytes inarticulées, mêmes mémoires (1838) ; Catalogue méthodique des mousses dans l’arrondissement de Cherbourg, (1843) ; Catalogue des graminées qui naissent spontanément dans l’arrondissement de Cherbourg, mêmes mémoires (1847).

LA CHAPELLE-TA1LLEFER (Pierre de), prélat français, né au bourg de La Chapelle-Taillefer (Creuse) vers 1240, mort en 1312. Il professa le droit civil à Orléans (1270), devint chanoine et clerc de la chapelle royale à Paris (1288), et fut chargé par Philippe le Bel de tenir, la même année, le.parlement de Toulouse, puis, deux ans plus tard, celui do Paris. Il devint ensuite successivement évêque de Carcassonne (1292), puis de Toulouse (1298), cardinal de Préneste (1305) et inquisiteur des templiers (1312). On a de lui : Coustitutiones Pétri de Capella.

LA CHARGE (Philis DE La Tour du Pis de), héroïne française. V, La Tour du Pin de La Charce. ■ ’

LACHARES, tyran du parti populaire à Athènes, qui vivait au commencement du me siècle avant notre ère. Grâce à son influence acquise sur le peuple par son talent oratoire, il parvint, pendant le siège d’Athènes par Démètrius Poliorcète, a chasser Démocharès, chef du parti aristocratique, et s’empara du pouvoir, fit une guerre acharnée à l’aristocratie, et porta un décret frappant de la peine capitale quiconque parlerait de traiter avec Deinétrius ; lorsqu’il vit que la ville affamée ne pouvait plus résister, il s’enfuit sous un déguisement et se réfugia successivement à Thèbca et en Thrace. On ignore ce qu’il devint à partir de 279, époque où Apollodore le chassa de Cassandria.

LA CUARRIÈRE (Joseph de), médecin savoyard. V. Charrieru.

LA CHASSAGNE (Ignace-Vincent Guillot de), romancier français, né à Besançon vers 1705, mort à Paris vers 1750. Son père professait la médecine à Besançon. La (Jhassagne entra dans les ordres, se rendit à Paris et publia des romans qui le mirent fort h la mode. Ces ouvrages brillent peu par l’imagination, mais sont assez purement écrits. Nous citerons de lui : le Chevalier des Essarts et la comtesse de Bercy, histoire remplie d’éoénements intéressants (Paris, 1735, 2 vol. in-12) ; Histoire du chevalier de l’Étoile, contenant l’histoire secrète et galante de À/"o de M... avec M. du... ’(Amsterdam, 1740, in-12) ; les Amours traversés, histoires intéressantes dans lesquelles la vertu ne brille pas moins que la galanterie (La Haye, 1741, iu-12) ; Mémoires d’une fille de qualité qui s’est retirée du monde (Paris, 1742, in-12) ; la Bergère russienne (1745, in-12).

LA CilASSAIGNE (Marie-Hélène Broquin, dite), actrice française, née en 1747, morte en 1S20. Elle débuta, en 1766, à 1a (Joinedic-Française, par les rôles de Phcdre, d’Alzire et de Camille, et fut reçue sociétaire en 1769. Au bout de quelques années, elle prit les rôles de duègne et les remplit longtemps avec le plus grand succès. Elle excellait surtout, à se grimer et à singer le ton et les airs des femmes de qualité. Incarcérée en 1793, mais rendue bientôt à la liberté, elle reparut en 1794 au théâtre Feydeau, et y joua jusqu’en 1803, époque où elle prit sa retraite. File se retira à Saint-Mandé, se livra aux pratiques d’une dévotion ardente et fut atteinte, en 1812, d’aliénation mentale,

LA CHATA1GNÉRAYÉ (Jean-BaptisteTAuguste de Pons, marquis de), littérateur français, né en Poitou en 1785. Il entra sous l’Empiré dans la diplomatie, remplit depuis lor9. divers postes et se livra en même temps à des travaux poétiques et littéraires. On cite de lui : Recueil de poésies diverses (Paris, 1816, in-S") ; Phocas (Paris, 1817, in-8o), tragédie en cinq actes ; Mémoire historico-héraldique concernant les anciens sires de Poni (1829, in-4o).

LA CHÂTEIGNERAIE (François de Vx vonne, seigneur de), gentilhomme français, adversaire de Jarnac. V. CiiSteigneraie.