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villes d’Italie. Mais il doit surtout sa réputation à ses tableaux de chevalet, représentant des sujets généralement plus que légers, ca qui lui a valu le surnom de Libertine. Dans ses Vénus, dans ses Amours, etc., traités avec une supériorité incontesiablej Liberi a su déployer tout son talent. Loth et ses filles. Psyché et l’Amour, le Jugement de Paris, tableaux du musée de Dresde, sont, par exemple, des pages d’une finesse exquise, où le peintre, au double point de vue de la couleur et de la forme, s’élève à la hauteur des maîtres les plus illustres. Là seulement, on le trouve complet et franchement original ; on ne saurait lui reprocher la moindre négligence, le moindre oubli des traditions connues. Angélique et Médor, de la pinacothèque de Munich, est encore un tableau exquis. «L’empâtement de ses couleurs, dit Breton, est plein de charme ; ses ombres sont transparentes et dignes du Corrége, ses profils semblent inspirés de l’antique ; sa touche est hardie et magistrale. » Il excellait dans le nu et répandait sur ses carnations un coloris rosé d’une fraîcheur parfois exagérée. L’enthousiasme des amateurs et du public eut bien vite appris au Libertino, à l’apparition de ses Vénus, que la peinture religieuse et biblique n’était point son apanage et que les nudités païennes convenaient exclusivement à son brillant pinceau. Aussi le vit-on s’adonner à ce genre jusqu’à la fin de sa vie, ne revenant que rarement et par hasard aux sujets dits sérieux. Il acquit en peu de temps une grande fortune, ■ fut comblé de distinctions, reçut les titres de chevalier et de comte, vit sa réputation s’étendre non-seulement en Italie, mais en Allemagne, et se fixa à Venise, où il ouvrit un atelier d’où sont sortis plusieurs peintres distingués.

La plupart des biographes ont fait à Liberi une place à côté des princes de l’art. Élever Liberi jusqu’à Titien, jusqu’à Corrége, nous semble une exagération. Il Libertino ne mérite pas cet honneur ; peintre éininent de la décadence, il n’eût été qu’un artiste de second, peut-être de troisième ordre, au siècle de Léon X.

LIBERI (Marco), peintre italien de l’école vénitienne, lits du précédent, né en 1040, mort vers 1687. Il étudia sous la direction de son père, et se seruil acquis une grande réputation s’il se fût borné à copier les œuvres du Libertino et des autres maîtres, qu’il reprodubait avec une telle exactitude qu’il est souvent impossible aux connaisseurs, même les plus éminçais, de distinguer la copie de l’original. Dans ses œuvres originales, il est mou, terne, sans invention, sans personnalité ; il tombe au-dessous du médiocre. On voit au inusée de Dresde deux tableaux de Marco Liberi : Vénus caressant l’Amour et Vénus anec l’Amour effeuillant une /leur,

LIBÉRIA, république nègre d’Afrique, sur la cote occidentale, située entre le fleuve Cuvally, à l’E. du cap des Palmes, et le Sherboro, qui a son embouchure en face de l’Ile du même nom, entre 4" 20’ et 7° 23’ de latit. N., sur une longueur de côte d’environ 730 kilom., et une largeur variant entre 30 et 80 kilom., mais qui tend chaque jour à s’étendre vers l’intérieur. La population totale est évaluée à 720,000 âmes. Monrovia, la capitale, a 13,000 habitants.

La côte de Libéria se dirige en général du N.-O. au S.-E., et est coupée par différents golfes, notamment ceux qui sont formés par les caps Monte, Mesurado et Bassa-Cove, et qui offrent les meilleurs havres. La plus grande partie de la côte est basse et sablonneuse ou marécageuse ; mais, entre le cap Mesurado et le cap Moule, elle atteint une altitude considérable. Entre ces deux points, cependant, se trouve une longue bande de sable, couverte d’une forêt très-épaisse. Vers l’extrémité S.-E., la côte est, en beaucoup d’endroits, escarpée et semée de rochers qui s’élèvent de 15 à 20 mètres au-dessus du niveau de la mer, mais entre lesquels on trouve presque partout de longues baies sablonneuses, bordées de bancs de sable qui rendent la navigation dangereuse dans ces parages. A. mesure que l’on avance de la côté dans l’intérieur, le sol s’élève graduellement. A 30 ou 4 0 kilom. de la mer, on rencontre une longue suite de collines couvertes de forêts et qui, plus loin dans l’intérieur ; linissent par devenir des chaînes de montagnes, coupées çà et là de vastes et fertiles vallées. Les cours d’eau sont nombreux et plusieurs sont des fleuves considérables ; imiis ils ont tous leur embouchure embarrassée et quelquefois fermée entière tuent par des bancs de sable. La navigation en est rendue impossible par les rapides qu’on y rencontre à chaque pas. Le plus important de tous est le Saint-Paul, qui se jette dans la nier près du cap Mesurado. Les bancs de sable qui sont situés à son embouchure ne laissent qu’un étroit canal, où les bateaux seuls peuvent pénétrer ; car il n’y a guère plus de 2 mètres d’eau k marée basse. Il est large de 1,600 mètres à Co kilomètres de son embouchure, possède un volume d’eau considérable et coule à travers une vallée excessivement fertile ; sur ses bords s’élèvent un grand nombre de villages indigènes et d’établissements libériens ; mais, à cause des rapides, les bateaux du plus faible tonnage peuvent seuls le remonter jusqu’à 40 kilomètres dans l’intérieur. Les autres fleuves dignes d’être cités sont : le Saint-Jean, qui se

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jette dans la mer à Bassa-Cove ; le Junk, qui est situé entre le Saint-Paul et le Saint-Jean, et dont l’embouchure consiste en un canal très-étroit ; le Gape-Mount-River, dont l’embouchure, située près du cap Monte, est presque entièrement fermée par un banc de sable ; le Grand-Cestos, situé un peu plus à l’E., et enfin le Droo, qui n’a que i mètres d’eau en arrivant à la mer, mais qui, en remontant dans l’intérieur, atteint une profondeur de 4 brasses.

Le climat de Libéria est très-chaud. Pendant la saison sèche, qui dure de mai à novembre, la température moyenne est de

30° centigrades ; mais, dans la saison des pluies, elle descend à 22° et 23". Les brises qui soufflent de la mer pendant le jour tempèrent un peu la chaleur. Le climat est dangereux pour les blancs ; mais les colons nègres, quoique descendant de familles depuis longtemps établies en Amérique, n’en sont plus incommodés lorsqu’ils ont passé par là fièvre d’acclimatation, qui s’attaque à tous les nouveaux débarqués indifféremment, mais qui est rarement mortelle, Libéria n’a jamais été ravagée par aucune épidémie.

L’extrait suivant d’une Adresse des citoyens de Libéria aux hommes de couleur libres des États-Unis, en 1847, peut, si l’on sait faire la part d’un peu d’exagération, donner une idéo assez exacte du caractère et des ressources naturelles de cette région : « Il n’y a pas, croyons-nous, sur la surface de la terre un sol plus fertile et une contrée plus productive, lorsqu’elle a été cultivée. Les collines et les plaines sont couvertes d’une verdure qni ne se flétrit jamais ; les productions naturelles parviennent à leur croissance à toutes les époques de l’année. Les naturels eux-mêmes, qui manquent presque complètement d’instruments aratoires et de connaissances agricoles, obtiennent, à peu près Sans travail, plus de blé et de légumes qu’ils ne peuvent en consommer, et souvent qu’ils ne peuvent en vendre. Le bétail, les porcs, la volaille, les canards, les chèvres et les moutons engraissent sans qu’on ait à s’occuper de leur nourriture, et le seul soin que l’on ait à en prendre, c est de les empêcher de s’écarter. Le coton, le café, l’indigo et la canne à sucre croissent spontanément dans nos forêts et peuvent être cultivés à plaisir, sur n’importe quelle échelle, par quiconque veut s’occuper ue leur culture. On peut en dire autant du riz, du mats, du sarrasin, du millet et d’une foule de fruits qu’il serait trop longd’énuinérer. Ajoutez à tout cela que nous n’avons pas d’hiver pluvieux... La nature se renouvelle sans interruption, et, pendant tout le cours de l’année, dispense constamment ses trésora à ceux qui veulent les exploiter. »

Lorsque les travaux agricoles auront pris plus de développement, le sucre, le coton, qui donne deux récoltes par an, le café et 1 indigo deviendront pour Libéria de mugnifiques éléments d’exportation. Il y existe déjà des plantations de café considérables, et dont quelques-unes comptent jusqu’à 30,000 caféiers. Actuellement, les principaux articles d’exportation, outre les fruits, les légumes et les viandes salées, fournis aux bâtiments étrangers, consistent en huile de palme, objet d’un commerce important, eu bois, de teinture, en ivoire et en riz. Il faut y joindre un peu d’or, des écailles de tortue, de la gomme, das peaux, de la cire, des arachides, un gingembre et du poivre. L’approvisionnement des bois de teinture parait être inépuisable, et l’on dit qu’a environ 45 kilom. À l’E. de Bassa-Cove existe une région d’une étendue immense et couverte de forêts où l’on ne trouve d’autres arbres que du bois de Chnm. Libéria possède un nombre considérable de grands navires qui- font le commerce avec l’Angleterre, l’Amérique, Hambourg, Marseille, et plus de 30 bâtiments couers qui font sans interruption le commerce de cabotage. Outre Monrovia, qui est le port le plus important de la colonie, il y a encore ceux de Rubersport, de Marshall, de Mesurado, d’Ediuo ou Buchanan, de Greenville et d’Harper, qui sont tous d’un accès facile et possèdent d’excellents ancrages..

La république de Libéria doit son origine à la Société américaine de colonisation pour l’établissement des gens de couleur libres des États-Unis, société qui fut fondée en 1816. Le premier essai d’établissement fut fait, en 1820, dans l’île Sherboro, située sur la côte occidentale d’Afrique, en face de la frontière occidentale du territoire actuel de la république ; mais un certain nombre de colons étant morts, et les autres ayant eu à vaincre des difficultés presque insurmontables, ce premier établissement fut abandonné, et les survivants se retirèrent à Sierra-Leotie. De nouveaux émigrauts arrivèrent en 1822 et s’établirent sur l’emplacement actuel de la ville de Monrovia, sur le cap Mesurado, par 6<> 19’ de latit. N. et 130 6’ de longit. O. Le nom do cette ville rappelle celui de Monroe, cinquième président des États-Unis. Au début, les colons eurent à combattre les dispositions hostiles des naturels ; mais comme leur nombre croissait de jour en jour et qu’ils ne tardèrent pas à être mieux fournis n’urmes k feu, et mémo de pièces de canon, ils furent bientôt en état non-seuleineht de tenir les naturels en respect, mais encore de prendre l’offensive et de rejeter leurs adversaires dans l’intérieur ou do les soumettre à leur autorité. Au bout de quelques années, la co LIBÈ

lonie était devenue assez nombreuse et assez puissante pour pouvoir aspirer aux privilèges du self-governnient. En 1839, la Société de colonisation élabora une constitution et nomma un gouvernement chargé de la mettre en vigueur. Cette constitution offrait toutes les garanties désirables pour tout ce qui touchait aux affaires intérieures de la colonie ; mais elle mettait des entraves aux relations commerciales avec l’étranger. Le gouvernement anglais, qui avait montré jusque-là les dispositions les plus bienveillantes pour la communauté naissante, déclara que Libéria n’étant ni un État indépendant, ni une dépendance des États-Unis, il ne pouvait reconnaître aux autorités de Libéria le droit de mettre des taxes sur les marchandises importées par des sujets britanniques. Le conseil d’administration adressa alors à la Société de colonisation une requête dans laquelle il était dit que l’existence future de la colonie dépendait de son admission à la jouissance de tous les droits politiques d’un État indépendant ; et la Société ayant répondu favorablement à cette requête, les habitants de Libéria furent invités à décider par un vote général si la colonie devait se déclarer indépendante. Le vote ayant été affirmatif, on éiut une, assemblée chargée d’élaborer une nouvelle constitution, et, le 24 août 1847, le drapeau de la république indépendante de Libéria fut arboré en grande solennité.

Les principaux événements de son histoire, depuis cette époque, ont été ses’nombreuses guerres avec les naturels, sur lesquels elle est parvenue à établir définitivement sa suprématie. Elle à été immédiatement reconnue, comme État indépendant, par l’Angleterre et, depuis, par la France, la Prusse, le Brésil, la Belgique, la Hollande, l’Italie, le Danemark, le Portugal et enfin par le cabinet de Washington (1861), chez qui cet acte de justice fut longtemps retardé par l’influence des esclavagistes. Les gouvernements étrangers ne bornèrent pàsjt cette reconnaissance les marques des sympathie qu’ils crurent devoir accorder à la jeune république : l’Angleterre leur fit présent d’un schooner armé de 5 canons et la France de 1,500 fusils,

La. constitution adoptée lors de la déclaration de l’indépendance de Libéria, et que l’on dit être l’œuvre de M. Greenlof, professeur au collège Harvard, dans le Massachusetts, est calquée sur celle des États-Unis, dont elle se rapproche beaucoup dans ses dispositions les plus importantes. Eile : proclame l’égalité de tous les citoyens, la liberté des confessions religieuses et celle de la presse ; prohibe l’esclavage, accorde à-chacun le droit d’être jugé par un jury de ses pairs, ainsi que les droits de caution et <’haoeas corpus ; rend presque tous les emplois électifs et donne le droit de suffrage à’tout citoyen âgé de vingt et un ans, possédant une propriété foncière. Le droit de cité est conféré exclusivement aux hommes de couleur. Le pouvoir exécutif appartient à. un Sénat composé de huit membres élus pour quatre ans, à une Chambre de représentants composée de treize membres élus pour deux* ans, et à un président et un vice-président également élus pour deux ans, et qui doivent être âgés de trente-cinq ans au moins et posséder un fonds de 600 dollars. Le président exerce le pouvoir exécutif suprême, couir mande en chef les forces de 1 État et peut opposer un veto motivé à tous les actes de la législature. Les deux premiers "présidents, J.-J. Roberts, un mulâtre fort distingué, et Stephen Allen Benson, ont été l’un et i’autre réélus trois fois, et sont, par conséquent, demeurés chacun huit années en fonction. A’ Benson a succédé, en 1864, D.-B. Warner, qui a eu pour successeur, en 1870, Edward-Joseph Roye. En 1872, J.-J. Roberts a été élu de nouveau. Tous les’emplois importants sont donnés à l’élection. Le pouvoir judiciaire se compose1 d’une cour suprême, siégeant une fois l’an à Monrovia, Ue cours de districts, tenant des assises mensuelles ou trimestrielles, d’un tribunal pour la vérification des testaments, qui siège tous les mois. Les juges ne peuvent être révoqués que par le président et après un vote des deux Chambres, qui doit réunir le consentement des deux tiers des membres. Au point de vue administratif, la colonie est divisée en quatre comtés : Mesurado ou Montserrado, Grand-Bassa, Sinoe et Marylànd. Les affaires des comtés sont réglées par quatre suriutehdants choisis par le président, sur l’avis du Sénat ; celles des communes par des magistrats municipaux élus par les citoyens. Le gouvernement s’occupe avec le plus grand zèle du développement de l’instruction’ publique. Monrovia, qui compte aujourd’hui 13,000 flabitants, possède un collège et trois écoles supérieures. Les familles les plus riches envoient, leurs enfants terminer leur éducation en. Europe, afin qu’ils s’y familiarisent avec les nouveaux procédés industriels. Tout centra de 300 habitants doit posséder une école publique ; l’instituteur est payé par l’État, au prix de 1,250 francs par an. L anglais est la langue officielle ; il est assez généralement parlé. La colonie possède plusieurs journaux, dont le plus important est The Liberiuii Herald, qui se publie depuis quarante uns à Monrovia.

Les Libériens ont été imbus par leurs premiers missionnaires de principes puritains exagérés. Dans les premiers temps de la co LIBÉ

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Ionisation, Monrovia était un véritable couvent, où les nègres, race si frivole et si bruyante pourtant, se rencontraient dans les rues et se saluaient en silence, avec une gravité qui avait quelque chose dé funèbre. Cet état de choses est quelque peu changé ; mais ce que les Libériens ont conservé intact, d’est le respect du repos du dimanche ; respect poussé si loin qu’ils fie voulurent pas y déroger pour rendre à la Belle-Poule, lors du voyage à Sainte-Hélène, le salut réglementaire que ce navire avait adressé au drapeau de la république. Ce que les austères missionnaires n’ont pu empêcher, c’est un goût singulier pour la parure, qui distingue les beau» tés noires de Libéria. Elles trouvent le secret de coiffer avec une extrême recherche leur chevelure laineuse, et montrent avec un plaisir visible la peau bronzée de leur cou, de leurs bras et’de leurs épaules. Les soirées officielles du président se distinguent particulièrement par un déploiement do luxe véritablement prodigieux, mais aussi par la charmante familiarité de ces messieurs de la diplomatie et dé ces dames de toutes les classes, ou plutôt de tous les états, car les classes n’existent réellement pas à Libéria.

La Société américaine de colonisation, qui a fondé Libéria, n’a pas cessé de s’occuper de cette intéressante colonie. À la fin de 1872, elle lui a encore expédié un convoi de 150 émigrunts, largement pourvus de toutes les ressources nécessaires à leur premier établissement ; Le gouvernement libérien assure à chaque famille de colons unéconcession gratuite de 25 ares de terrain et co’nl’ère à chaque individu mâle le droit de bourgeoisie.

LIBÉRIEN, IENNE adj. (li-bé-riain, iè-ne

— rad. liber). Bot. Qui appanient au liber : Tissu libérien, il Qui habite l’État de Libéria..1 Dans ce dernier sens il est aussi substantif.

LIBERT (Adam-Charles-Jùles), littérateur français, né à Joigny (Yonne) en 1827 ; mort à Montpellier en 1857. Après avoir remporté les plus brillants succès au concours général de 1847, il entra à l’École normale (1848), et devint en 1851.professeur d’histoire au collège de Tours. Après l’attentat du 2 décembre, Libert refusa courageusement de prêter serment à’un chef d’État parjure et se rendit à Paris, où il donna des leçons’particuliêres. Sa santé débile s’épuisa rapidement par un travail excessif, et il s’éteignit après une longue maladie. Collaborateur de la France illustrée, de Malte-Brun (1855 et sùiv. ; ili-8°), Libert a publié Une spirituelle //isluirede ta chevalerie (1856, in-18), et un Précis d’histoire du moyen ûge (1852, in-12), sous ce nom : Un profetieur d hlttoiro.

LIDE11TAD (département de), un des onze départements du Pérou, dans la partie septentrionale de la république, entre ceux de. Taxamarca au N., d’Amazonas à l’E., d’Aucas au S., la province de Fuira et l’océan Pacifique à l’O. II est formé de deux profondes vallées : l’une orientale, descendant, vers l’Océan, l’autre.occidentale, encaissée entro deux rameaux dès Cordillères, et arrosée par le haut Marànon. On y trouve des mines d’or et d’argent ; 138,000 hab. Ch.-l., Truxillo. Il est divisé en cinq provinces ou districts : Truxillo, Chicluyo, Loinbuyèque, sur la côle ; Palaz et Guumaçhuço, dans les montagnes.,

L1BERTAT (Pierre de Bayon de), libérateur de Marseille. Il vivait un xvi» siècle, avait été un ardent ligueur et était capitaine à Marseille lorsque Henri IV monta sur le trône et ubjura le protestantisme. Le nouveau roi, ayant résolu da s’emparer de- celte ville, que les consuls Caseaux wt Louis d’Aix, appuyés par 1,200 Espagnols, voulaient faire passer sous le joug de Philippe II, envoya contre elle le duc de GuUe avec une petite armée. Libertat entra en relations secrètes avec ce dernier, tua Caseaux, ouvrit les portes à l’année royale, et fuia les Espagnols à battre en retraite (1506). En récompense de ce service, Henri IV le nomma viguier perpétuel de Marseille, et ses concitoyens lui élevèrent une statue.

LIBERTÉ s. f. (li-bèr-té — lat. libertas, do liber, libre). État, condition d’une personne libro, qui n’est pas la propriété do quelqu’un, d’un maître : Dans les temps anciens, ceux gui étaient faits prisonniers à la guerre perdaient leur liberté et devenaient esclaves. Sous te régime de la féodalité, les serfs pouvaient racheter leur liberté. Henoncer d sa liberté, c’est renoncer à sa quotité d’homme, aux druits de l’humanité, même à ses devoirs. (J.-J. Rous3.) La liberté des personnes a’déterminé la chute du régime féodal. (Proudh.) Uuns tordre de leur importance, la libkrtb dé là personne ment après celle de la conscience. (J. DroZi)

— État d’un peuple, d’un État qui s’appartient, qui ne subit ’pas la domination étrangère : Heureuse Hetvëliè ! à quelle pancarte dois-lu’la liberté ? A ton courage, d ta fermeté, à tés montagnes. (Volt.) Un millier de Grecs, combattant pour ta liberté, triomphèrent d’un million dePerses. (Vorguiaud.)

— État de celui qui n’est pas captif, .prisonnier, qui n’est pas relenu malgré lui dans un endroit : Rien ne semble plus doux au prisonnier que la liberté. Être mis en liberté sous caution. Donner la liberté à un oiseau. Un cheval qui vit en liberté dans les savanes.