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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 10, part. 4, Mard-Memmonium.djvu/238

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l

La scène est moins belle et n’a pas un certain caractère de grandeur qu’à la rigueur on peut concéder a celle qui se passe sur le Rhône. On s’arrête avec ud intérêt mêlé de terreur sur ces deux malheureux jeunes gens, Cinq-Mars et de Thou, trahis par un prince pusillanime et livrés à la haine d’un ministre

; ui les traîne Comme sa proie à la remorque

e son bateau. L’esprit n’est point impressionné au même degré par la vue de ce moribond qui joue aux cartes ; pourtant la vérité d’action est grande, les détails sont admirablement soignés, l’exécution est habile et porte le même cachet de séduction que l’artiste s’attachait à placer dans toutes ses œuvres. C’est minutieux, mais après tout cela vit et scintille. Le Mazarin mourant et’ le Richelieu remontant le Rhône faisaient partie de la galerie du comte de Pourtalès ; ils ont été vendus ensemble 80,700 fr. À la vente de cette collection en 1863. Il a été fait du Mazarin mourant, par François Girard, à la manière noire (Salon de 1836), une gravure fort estimée et très-répandue. Le musée de Nantes possède une esquisse fort curieuse, donnant la première pensée du Mazarin mourant ; elle est hardiment exécutée à la plume et a gros traits. Sur ce dessin est largement répandu un frottis transparent qui le fait ressortir vigoureusement et lui donne un grand caractère de mouvement et de vie. Cette esquisse avait été donnée par l’artiste à MM. de Feltre, dont il était l’ami j elle fait partie de la collection du musée qui porte leur nom.

Mazarin (le CARDINAL) cherchant * «Mirer la ducheuse de Cuevreuse dans *ox parti,

tableau de M. Ravel ; Salon de 1859. Le sujet est pris dans ce passage de YUistoire de ta Fronde, du comte de Sainte-Aulaire : « Le lendemain de son arrivée, il l’alla voir, lui dit qu’il n’ignorait pas que les assignations de 1 épargne arrivaient lentement, qu’après un si long voyage elle pouvait avoir besoin d’argent et qu’il lui apportait 50,000 écus. Deux jours après, il lui demanda nettement si elle voulait être de ses amis, protestant |u’en ce cas il n’épargnerait rien pour lui complaire. » Sans rejeter absolument ses offres, Mme de Chevreuse mit à haut prix son alliance et celle de son parti, ajoute le livret. Cette toile a été peu remarquée. Elle n’est pas cependant dépourvue de mérite.

Mamrin, tableau de M. Vetter ; Salon de 1872. Cette fois, ce n’est plus le jeu qui ranime le cardinal mourant ; une plus noble passion allume une dernière étincelle dans son œil attristé. Epuisé par la fièvre, il s’est fait porter au milieu de ses trésors artisti Sues ; il vient, avant de les quitter, dire un ernier adieu a ces tableaux et à tous ces précieux objets qu’il avait rassemblés avec tant de soin et d’amour. Ce tableau, acheté par le ministère de l’instruction publique et des beaux-arts, a été favorablementaccueilli ; mais il ne saurait faire oublier l’œuvre de Delaroche.

Muiariu (tombeau de), par Coysevox. Il fut édifié dans la chapelle du collège des Quatre-Nations, le palais actuel de l’Institut ; on le transféra en 179Î au Musée des monuments français. C’est une des œuvres capitales du sculpteur, une de celles qui montre le mieux combien son génie flexible, épris d’ordinaire des motifs gracieux, savait se pénétrer des caractères propres au sujet qu’il traitait. L’ordonnance du monument est simple et majestueuse : en avant- du sarcophage, qu’entourent trois figures allégoriques en bronze, un génie porte la hache de Licteur.

MaiariD (le palais).On donne quelquefois ce nom au palais actuel de l’Institut, en souvenir du cardinal qui le fit construire pour y établir le collège des Quatre-Nations, et qui en dota richement la bibliothèque. Il y eut son tombeau jusqu’en 1792 ; mais il n’en fit jamais sa résidence. Le palais qu’il fit bâtir pour lui, et qui garda longtemps son nom, était situé rue Neuve-des-Petits-Champs, et il en reste encore de notables parties qui. agglomérées à d’autres habitations priucières qui l’avoisinaient, notamment à l’hôtel Lambert, composent actuellement les bâtiments de la Bibliothèque nationale. Le palais Mazarin fut construit sur l’emplacement de l’hôtel Tubœuf, dont.l’architecte Mansart respecta les dispositions principales en se contentant de donner plus de grandeur à certains développements. Il avait sa façade rue Neuve-des-Petits-Champs et s’étendait de chaque côté, par des ailes, sur la rue Richelieu et sur la rue Vivienne. Maasart créa de vastes galeries où le cardinal put installer ses riches collections de livres, de statues, de tableaux et de curiosités de toutes sortes ; dans une de ces galeries fut ouverte au public une bibliothèque composée de 40,000 volumes ; ce furent les humbles commencements de la Bibliothèque nationale. M. de Laborde a. écrit l’Histoire du palais Mazarin (1845, in-8 ?).

MAZARIN (Michel Mazarini, dit), cardinal, frère du précédent, né à Rome en 1607, mort dans la même ville en 1648. Il entra dans l’ordre des dominicains, enseigna la philosophie et la théologie, devint ensuite maître du sacré palais et fut nommé, en 1645, archevêque d’Aix par son frère, qui parvint, après de longues négociations, à lui faire donner

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le chapeau de cardinal. » Emporté, brutal et borné, il n’avait, dit M. Amédée Renée, ni déférence ni égards pour la reine elle-même, malgré les étranges faveurs dont on l’avait comblé. » Son frère, qu’il traitait également de la façon la plus cavalière, sa décida à l’éloigner de la cour et l’envoya en 1648, comme vice-roi, en Catalogne. Michel y resta fort peu de temps, puis • retourna à Rome, où il mourut presque aussitôt.

MAZARIN (Armand-Charles, marquis de La Porte, marquis db La Meilleraye, enfin duc de), général français, fils du maréchal de La Meflteraye, né en 1632, mort en 1713. Grâce à la situation de son père, il devint successivement lieutenant général de la haute et de la basse Bretagne, et du comté nantais en 1642, grand maître et capitaine général de l’artillerie de France en 1648, maréchal de camp en 1649, lieutenant général des armées du roi en 1654. Il avait vingt-neuf ans lorsque, en 1661, il épousa une des nièces du cardinal Mazarin, la belle Hortense Mancini, qu’il aimait passionnément. Far cette union, il devenait possesseur d’une fortune de 28 millions, laissée par le cardinal à sa nièce, duc de Mazarin, pair de France, gouverneur d’Alsace, du bailliage d’Haguenau, etc. • A cette époque, au rapport de Saint-Simon, il était de la meilleure compagnie et fort instruit ; magnifique, du goùr, à tout, de la valeur, dans l’intime familiarité du roi, qui n’a jamais pu cesser de l’aimer, gracieux, affable et poli. • Malheureusement, le duc de Mazarin était d’une extrême bizarrerie de caractère, dont sa jeune femme eut beaucoup à souffrir et qui amena celle-ci à se séparer de lui en 1666. Le chagrin qu’il éprouva de cette rupture ne fit qu’accroître ses manies et le rendirent la fable de la cour II poussa alors la dévotion jusqu’à la folie ; on le vit, par un scrupule de décence, briser ou mutiler les statues, barbouiller les tableaux qui lui venaient du cardinal ; il n’eut pas moins de trois cents procès, qu’il perdit pour la plupart. « Je suis bien aise, disait-il. qu’on me fasse des procès sur tous les biens que j’ai eus du cardinal. Je les crois tous mal acquis ; et du moins, quand j’ai un arrêt en ma faveur, c’est un titre et ma conscience est en repos. • C’est également lui qui, croyant que le sort marquait la volonté de Dieu, donnait les emplois de sa maison après avoir tiré au sort, ainsi que l’a raconté Voltaire dans les vers suivants : On conte que l’époux de la célèbre Hortense Signala plaisamment sa sainte extravagance : Craignant de faire un choix par sa faible raison, 11 tirait aux trois dés les rangs de sa maison. Le sort d’un postillon faisait un secrétaire, Le cocher, étonné, devint homme d’affaire ; Un docteur hibernois, son très-digne aumônier, Rendit grâce au destin qui le fit cuisinier.

Après la mort de sa femme, ■ M. de Mazarin, dit Saint-Simon, depuis si longtemps séparé d’elle et sans aucun commerce, fit apporter son corps et le promena près d’un an avec lui de terre en terre. Il le déposa un temps à Notre-Dame-de-Liesse, où les bonnes gens la prioient comme une sainte et y faisoient toucher leurs chapelets. >

MAZARIN (Hortense, duchesse de), femme du précèdent. V. Mancini.

MAZARINADE s. f. (ma-za-ri-na-de — de Mazarin, nom pr,). Hist. Nom donné à des pamphlets, satires, libelles en prose et en vers que les frondeurs publiaient contre Mazarin : Les mazakinadks en prose sont en três-

?xrand nombre, et, dans les titres, l’indécence

e dispute souvent au facétieux, au ridicule ; plusieurs de ces titres même ne peuvent être transcrits. (Villeneuve.)

— Encycl. Aucun ministre n’a été aussi, chansonné que Mazarin ; mais, insensible aux pamphlets que l’on dirigeait journellement contre lui, l’astucieux Italien disait pour toute réponse : Laissons parler et faisons. < Il av : iit, dit MM de Motteville, fait des injures, ce que Mithridate avait fait du poison qui, au lieu de le tuer, vint enfin, par la coutume, à lui servir de nourriture. » C’est véritablement à propos des mazarinades et de la Fronde qu on peut relever le mot de Chamfort ;« Le gouvernement de la France est une monarchie absolue tempérée par des chansons. >

Ces pamphlets sont si nombreux que des recueils complets, comme ceux que possède la bibliothèque de l’Arsenal, forment une trentaine de volumes. Dès 1649, des libraires réunirent sous un titre général ceux que le pAiblic avait semblé recevoir avec le plus de faveur, et leur donnèrent divers titres : Recueil de toutes les pièces-faites contre le cardinal Mazarin sur l’enlèvement du roi ; Recueil de ce qui s’est passé contre le mauvais gouvernement de Jules Mazarin ; Recueil de plusieurs pièces curieuses tant en vers qu’en prose ; Recueil des pièces imprimées durant les mouvements de l’année 1649.

Les titres de ces pamphlets sont caractéristiques ; nous en citerons un certain nombre : Contrat de mariage du Parlement avec la ville de Paris (4 janvier 1649). Mazarin croyait que le coadjuteur y avait eu quelque part. Il y fit répondre dans le Bandeau levé de dessus les yeux des Parisiens.

Raisons d’Èstat contre le ministre étranger, une des bonnes pièces, suivant Naudé ; elle se continue dans l’Anathème et l’excommu-

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nication d’un ministre d’Estat étranger, dont le raisonnement est très-ingénieux.

Dialogue de deux Guépins ( habitants de l’Orléanais) sur les affaires du temps. Cette pièce, écrite en patois, est l’une des plus agréables.

Lettre d’un religieux à Conde, par M. Brousse, curé de Saint-Roch. Naudé et Gui Patin l’égalent à la Lettre du chevalier Georyes de Paris. 11 y a la plus grande variété dans ces pamphlets ; ce sont souvent des épigrammea très-bien tournées :

On dit (peut-estre on dit mal)

Que la grand’armée de Flandre

Ne prend rien, mais ne fait que rendre,

Au contraire du cardinal

Qui prend tout et ne veut rien rendre.

En voici une autre :

On dit que le feu cardinal Voulut montrer à cet empire Que s’il avait fait bien du mal Un autre pouvait faire pire ; Et qu’il choisit à celte, fin, Pour son successeur, Mazarin.

Un partisan de Mazarin avait dit, à propos de l’Hôtel de ville où s’assemblaient les chefs de la Fronde :

Cette cabale est malhabile

D’avoir choisi l’Hôtel de ville

Pour conférer de ses exploits ;

Leur esprit qui toujours K :*Mève

Ne devrait pas avoir fait choix

D’un lieu si proche de la Grève.

Un frondeur répondit ■

Si Conti, Beaufort, Longuevilla Ont fait choix de l’Hôtel de ville, N’ont-ils pas fait bien prudemment ? Dedans la Grève sans descendre, Ils pourront voir commodément Le Mazarin qu’on y doit pendre.

Dans le Caresme de Mazarin ou la Suite des Triolets, on trouve ■ le portrait moral i de Mazarin ainsi esquissé :

Maudit, maraud, malicieux, Sot, superbe, symoniaque, Avare, asnier ambitieux ; Maudit, maraud, malicieux ; Pendard, pelé, pernicieux, Plus dangereux qu’un maniaque ; Maudit, maraud, malicieux ; Sot, superbe, symoniaque, Tygre testu, tyran et traître. Fourbe, faquin, fantasque, fat, Infâme, impertinent, ingrat, Ribaud, rodomont, renégat. Méchant enfin par toute lettre, Infime, impertinent, ingrat, Tygre testu, tyran et traître.

Enfin Loret, dans sa Gazette du samedi il février 1651, annonce ainsi la départ de Mazarin :

Le cardinal, lundy, la nuit. Fit sa retraite à petit bruit. Il sortit par l’huis de derrière ;

Le lendemain en toute place Bourgeois, mestiers et populace Montroient par des ris redoublés L’aiie dont ils étoient comblés ; Car en moins de rien la nouvelle Fut à Parts universelle ; Et l’on remarqua maint courtaud Qui tournoit le visage en haut, Croyant qu’après cette sortie L’alouète toute rostie, Sans rien faire et sortir d’illec, Lui tomberoit dedans le bec.

Citons encore ce refrain connu :

Un vent de Fronde A soufflé ce matin ;

Je crois qu’il gronde Contre le Mazarin.

Les mazarinades en prose ne manquent pat. non plus de verve. Une polémique très-vive s’engagea au sujet de la Lettre d’avis à Messieurs du parlement, escritepar un provincial, mars 1649 Nous y lisons ceci : « Les roys cessent d’être roys quand ils abusent de leur autorité, Les sujets sont déliés de leurs serments quand les rois contreviennent aux leurs. »

Discours sur la députa/ion du parlement à Monsieur leprince de Condé, par Paul Portail, conseiller. Un avocat du conseil privé, accusé de.l’avoir fait imprimer, fut traduit devant le Châtelet et la chambre des Tournelles ; on requérait la mort contre lui, il fut acquitté.

Le Courrier du temps, par Fouquet de Croissy. Gui Patin en parle plusieurs fois dans ses lettres.

Catéchisme des courtisans à la cour de Mazarin : « Qu’est-ce qu’un roi ? Un homme qui est toujours trompé, un maistre qui ne sçait jamais son métier. — Un prince ? Un criminel que Ion n’ose punir. — Les courtisans ? Rien de ce que tu en vois. — Paris ? Le paradis des femmes, le purgatoire des hommes, l’enfer des chevaux. — Les charges ? Une honorable gueuserie. ■

h’Union ou association des princes sur l’injuste détention des princes de Condé, Conty et Loiujuevilk, ; anvier 1650 (projet de coalition ; .

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Courrier burlesque de la ville de Paris, en vers (c’est la édition du Courrier français), envoyé à Son Altesse le prince de Condé pour le divertir dans sa prison.

Manifeste de il/me de Longueville, M"" de Motteville ne doute pas que cette pièce ne soit authentique.

Éloge des Frondeurs, pamphlet attribué à de Retz.

Le nombre de ces pamphlets fut tel que Naudé en compte huit cents, publiés aeutement durant le siège de Paris, c’est-k-dire du ’ 8 février au il mars 1649. La plupart ne sont que des bouffonneries, ce qui n’a pas lieu de surpendre, puisqu’ils sont 1 œuvre de Scarron et de toute son école de poêles burlesques, Sarrasin et Loret entre autres : quelques-uns sont dus à des personnages d un tout autre caractère, comme Patru, Gui Patin et même le cardinal de Relz, qui vinrent ajouter leur appoint. La misère du peuple, les énormes concussions dont on accuse le ministre en forment la partie la plus sérieuse, un sur cinq, tout au plus ; pour les autres pièces, les incidents burlesques de la lutte, les satires personnelles dirigées contre les principaux « mazarins, • et surtout les lazzi dont on bafoue l’étranger et son accent italien en sont le fonda inépuisable. M. Henri Martin a porté sur les mazarinades un jugement sévère, sans nier toutefois l’esprit gouailleur, vraiment français, qui anime ces satires souvent injustes et parfois absurdes, « Il y a de tout, dit-il, dans les mazarinades, de la grossièreté, du cynisme, de la bigoterie, de l’impiété, de l’esprit, de la verve, parfois même du bon sens ; il y en a qui laissent reparaître l’aigre levain du vieux parti de l’étranger et du fanatisme, et qui osent reprocher à Mazarin le traité de Westphalie, comme contraire a l’Eglise, et la révolte de Naples contre « son souverain légitime ; ■ d’autres, dans un esprit tout opposé, accusent Mazarin de n’avoir pas dignement continué son illustre prédécesseur. Le parti de la cour ne demeure pas sans réponse ; les pamphlets mazarins sont à peine un contre vingt, mais on doit convenir qu’ils ne sont pas si inférieurs en raison et en esprit qu’en nombre. Le parlement, voyant que certains libellistes ne respectaient ni le ciel, ni la terre, ni même ■ l’autorité de la « Compagnie, » rendit un arrêt contre les libelles sans nom d’auteur ni d’imprimeur, ce qui n’eut probablement pas grand résultat 0 uans une pareille crise, i

M. C. Moreau a publié, pour la Société de l’histoire de France, une bibliographie des mazarinades en 3 volumes in-8° et un choix de mazarinades en 2 volumes (Paris, 1850-1S53). Ces cinq volumes sont la substance des recueils. Un.des plus considérables parmi ces pamphlets, au moins par l’étendue, est une farce dramatique sur Mazarin et les monopoleurs ; les plus curieuses satires burlesques sont : le Chant populaire des barricades, composé par six harengères ; VEnvoi de Mazarin au mont Gibet ; l’Ane rouge  ; ie virelai sur les Vertus de sa Faquinance ; la Lettre de Polichinelle à Jules Mazarini. En 1649, Naudé, le savant bibliothécaire de Mazarin, fit une réfutation des calomnies contenues dans ces pamphlets souvent orduriers. Ce livre est connu sous le titre de Mascurat, du nom d’un des interlocuteurs ; mais le véritable est : Jugement de ce qui a été imprimé contre le cardinal Mazarin. Ce devait être, dans la pensée de son auteur et du curdinai, la nouvelle Satire Menippée, dirigée contre les nouveaux ligueurs ; mais le Mascurat ne survécut pas aux circonstances qui l’avaient fait uattre.

Nous compléterons cette étude en donnant une mazarinade tout entière, paroles et musique. Cette composition offre, en dehors de ses couplets gentiment tournés, un certain intérêt musical. On est en si bémol, et, dès le début, nous remarquons un mi bécarre de l’effet le plus caractérisé- La musique actuelle n’était pas née et le plain-chaiit était encore ce qu’il y avait de plus populaire ; beaucoup de chansons du temps ont été composées sur des airs d’église, des hymnes, le peuple étant porté à adapter a ses improvisations gouailiauses les mélodies que son oreille a retenues.

En étudiant avec plus de soin la configuration de celle-ci, qui débute presque comme un septième ton d’église, on y remarque un peu plus loin le présume des envahissements modernes. Ces tiunde„ ossaii, au milieu d’un cadre suranné, font pressentir une révolution artistique à l’état latent. Le très-remarquable accom1 q- sx. ;.- : te entre la composition musicale db cette mazarinade, les paroles et la situation dans laquelle se trouvait le peuple de Paris alors qu’il proférait ces menaces contre le cardinal-ministre, est sans doute la cause que ce petit refrain, vieux de plus de deux cents ans, est parvenu jusqu’à nous.

1er Couplet. Con moto.

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Grand car - di-nal, que la forfeÊES

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« tu - ne Qui t’é - le - ve en un ai haut