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MARD

taie. Il mourut peu après, assassiné, et eut pour successeur son frère Wasch-Meghyr.

MARDELLE s. f. (mar-dè-le). Syn. de margelle.

— Archéol. Nom donné à de vastes excavations en forme de cône tronqué renversé, que l’on trouve dans plusieurs parties du Berry, et principalement dans l’arrondissement d’issoudun.

MAI ? DES, peuple de l’ancienne Médie, dont le territoire occupait le Mazendéran actuel.

MARDI s. m. (mar-di — du lat. Mars, Martis, Mars ; Sies, jour). Troisième jour de la semaine, placé entre le lundi et le mercredi : Elle reçoit tous les mardis.

Mardi gras, Veille du mercredi des cendres et dernier jour du carnaval : Les cavalcades du mardi gras. Il Jour de plaisirs et de fêtes joyeuses :

Je veux que tous nos jours.y soient des mardis gras.

Destouciies.

— Loc. pop. Mardi, s’il fait chaud, Époque illusoire, que l’on indique pour une chose qui ne doit pas se réaliser : Oui, (u l’auras mardi, s’il fait chaud.

— Encycl. Mardi gras. V. carnaval. MARDI interj. (mar-di — forme paysanne

du mot mordieu). Sorte de jurement de comédie.

MARDICK, village et commune de France (Nord), cant., arrond. et à 12 kilom. de D^mkerque, près de l’Océan ; 350 hab. Mardick, aujourd’hui localité sans importance, rappelle d’intéressants souvenirs historiques. À l’époque de la conquête romaine, c’était le plus profond et le plus large des trois ports que Jules César possédait sur cette côte ; unevoie militaire y conduisait, et les gouverneurs entretenaient garnison dans la ville. Saccagé par les Normands en 943, par l’évêque Spenser en 1382, Mardick se soumit en 1384 à Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, devenu comte de Flandre. En 1558, quelques jours avant la bataille de Gravelines, Mardick fut encore dévasté par un détachement de cavalerie française. La place étant tombée, en 1622, au pouvoir des Espagnols, les Français l’assiégèrent en 1645, et, après cinq jours de tranchée ouverte, ils réussirent à s’en rendre maîtres. Moins d’un an plus tard, un traître, le sieur de Cité, livrait de nouveau Mardick aux Espagnols, qui en furent délogés par le duc d’Orléans, après un siège long et meurtrier. En 1652, l’ennemi profita des troubles de la Fronde pour, ressaisir son ancienne gonquête. Turenne, en 1657, la reprit ; mais une nuit, don Juan, général espagnol, aidé d’une poignée d’hommes déterminés, réussit à ruiner tous les ouvrages extérieurs. En 1658, Louis XIV, visitant la Flandre, vint coucher à Mardick, où il tomba malade. Un an après (1659) le traité des Pyrénées lui en assurait la possession et il en faisait maladroitement abattre les fortifications, que la proximité de Dunkerque et de Gravelines lui faisait juger inutiles. Il ne tarda pas à s’en repentir. Forcé, en 1713, de livrer Dunkerque aux Anglais, il essaya de contre-balancer cette perte en créant à Mardick un nouveau port rival. Il dépensa à cette création des sommes énormes. Mais les Anglais réclamèrent avec tant de violence qu’en 1717, en vertu du honteux traité de la quadruple alliance, ils en obtinrent la destruction. On voit encore aujourd’hui à Mardick quelques traces du canal creusé par Louis XIV. C est le seul ouvrage qui ait subsisté jusqu’à nous. Depuis cette époque, Mardick ne s’est jamais relevé de sa, chute, et la restitution de Dunkerque a achevé de lui ôter toute chance do reconquérir dans l’avenir son ancienne prospérité. Ce village possède une église ogivale, avec une tour carrée surmontée d’une ilèche ; mais elle attrait besoin d’importantes réparations. MARDIN, ville de la Mésopotamie supérieure, sur le versant méridional des collines de Mardin (le mont Masius des anciens), qui séparent le bassin du Tigre supérieur de celui de l’Euphrate ; 20,000 hab. Située à peu près au milieu de la route de Diarbekir à Mossoul, et sur la grande voie commerciale de Constantinople à Bagdad, Mardin est une ville d’une certaine importance, mais d’unegrande pauvreté. Les maisons sont construites en pierre, mais petites, avec des toits plats, sur lesquels les habitants prennent leur repas et dorment en été ; ces maisons s’élèvent en terrasses, les unes au-dessus des autres ; des rues courent le long de chacune de ces terrasses et communiquent entre elles par des ruelles escarpées, qui forment de véritables escaliers. La ville possède huit mosquées, plusieurs bazars et des bains publics. Au sommet d’un rocher qui s’élève perpendiculairement sur la plate-forme de la colline, on remarque les ruines d’une forteresse qui, jadis, était regardée comme imprenable. Les deux tiers de la population se composent de musulmans ; le reste est formé de chrétiens et d’un petit nombre de juifs. Les chrétiens se divisent en syriens du rit grec, en nestoriens et en arméniens. Les syriens, qui sont les plus nombreux, ont deux églises dans la ville et deux couvents dans lo voisinage. L’arabe est la langue la plus usitée ù Mardin. Cette ville est fort ancienne et s’appelait primitivement Marde ou Meride. Elle fut prise et pillée, par Tameilan, mais résista à Hu’akou, pciit-fils de Gengis-Khan. Aucom 7. ■ MARE

mencement du xive siècle elle tomba au pouvoir d’Osman-Bey, et depuis lors elle a fait partie de l’empire ottoman.

Mnrdociio, poésie d’A. de Musset. V. contes d’Espagne et d’Italie.

MARDOCHÉE, Juif d’une famille illustre, un de ceux qui furent emmenés captifs à Babylone, vers l’an 595 av. J.-C. Il parvint à faire épouser sa nièce Esther au roi Assuérus. Ayant refusé de courber le front devant Aman, favori du roi, celui-ci voulut le faire mourir ainsi que tous les Juifs ; mais la protection d’Esther les sauva, et Aman lui-même fut puni du dernier supplice. On croit que Mardochée est auteur du livre d’Esther.

MAHDOCHÉE (Japhe ou le Beau), savant rabbin, mort à Prague en 1611. Il acquit une grande réputation de savoir et devint prince des synagogues de Posnanie, de Lublin, de Cremnitz et de Prague. On lui doit, sous le titre de Lebusch Malchut (le Vêtement royal), un ouvrage en dix livres, dont les cinq premiers traitent des rites et des cérémonies, et dont les cinq autres sont exégétiques, cabalistiques et philosophiques. Les cinq premiers livres du Lebusch Malcliul ont été imprimés à Cracovie (1594-1599, 4 "vol. in-fol.), le sixième à Prague (1604, in-fol.), les trois derniers à Lublin (1595, in-fol.) ; quant au septième, il est resté inédit.

MARDOCHÉE BEN-HILLEL, rabbin allemand, mort à Nuremberg.en 1310. Il fut mis à mort, selon les uns pour s’être livré à des pratiques cabalistiques, selon d’autres pour avoir insulté la religion du Christ. Ses principaux ouvrages sont : Mardockal magnus (Riva, 1559, in-4o), commentaire du Compendium talmvdicum d’Alphesius, et De ritibus maclationis (Venise, in-8o).

MARDOCHÉE BEN-NISAM, rabbin polonais. Il vivait dans la seconde moitié du xvii* siècle. Il s’établit à Crosni-Ostro, dans la Gallicie, et se lit connaître par un ouvrage intitulé DodMardochaï (YA roi de Mardochée), lequel a été publié à Hambourg (1714, in-4"). Ce livre, composé en 1699, contient des réponses à des questions qui lui furent adressées par J. Trigland, professeur d’hébreu à Leyde, au sujet des doctrines des juifs caraïtos, dont Mardochée faisait partie.

MARDONHIS, général persan, neveu do Darius 1er, mort en 479 av. J.-C. Il figura avec éclat dans les luttes de l’Asie contre la Grèco, Dès l’année 496 av. J.-C, il s’empara de la Thrace et de la Macédoine, combattit ensuite aux Thermopyles et à Salamine, et enfin fut vaincu et tué à la bataille de Platée.

MARE s. f. (ma-re — de l’allem. morast, lieu bourbeux. V. l’étym. de marais). Petit amas d’eau dormante, naturel ou artificiel : La mare aux canards. Les dytiques pullulent dans toutes les mares. (H. Berthoud.) Si on annonçait au public qu’une souris se noie dans une mark, il y courrait comme au feu. (Th. Gaut.)

Les nénufars, dans la mare déserte, Fleurissent sur les eaus.

Th. db Banville.

Mare de sang, Grande quantité de sang répandu sur le sol : Le cadavre gisait dans

Une MARE DU SANG.

— Techn. Auge circulaire dans laquelle on écrase des pommes, des olives, etc.

— Agric. Houe de vigneron.

— Encycl. Agric. Les mares servent surtout, dans les campagnes, à abreuver les bestiaux. L’eau qu’elles contiennent, exposée pendant longtemps aux influences atmosphériques, est souvent préférable à celle des puits ou des citernes. Il est toujours facile d’établir une mare à peu de frais, en utilisant la pente des terrains, l’égout des toits, les ruisseaux naturels formés par la pluie, et en creusant le Sol, qu’on revêt, s’il y a lieu, d’une forte couche d’argile. Mais il faut que les mares soient bien entretenues, aérées et nettoyées ; on doit les mettre à sec de temps en temps, pour en retirer les détritus végétaux et animaux, qui fournissent, d’ailleurs, un excellent engrais. Si le terrain est légèrement incliné, on obtiendra facilement ce résultat au moyen de deux rigoles, l’une en haut pour remplir, l’autre en bas pour vider. Mieux vaut encore avoir deux mares à deux niveaux différents, de telle sorte que, quand l’une est à sec, l’autre puisse tournir de l’eau aux bestiaux.

Olivier de Serres, auquel nul sujet intéressant l’agriculture n’est resté étranger, indique en ces termes les conditions que doit remplir une mare.* ■ Les mares sont en service.es endroits où défaillent les eaux coulantes et où y en a de souterraines non guère profondes, avec lesquelles s’adjoignent, sans artifice, celles des pluies, s’assemblans dans une fosse, pour la provision de toute l’année, non pour le boire- ordinaire des personnes, car ce sont les puits qui en font le service. La mare doneques est une large fosse, cavée, non à plomb, ains en douce pente de tous costés, afin que, pour aller boire, le bestail y puisse descendre aisément, comme par le bord d’une rivière. Elle est enfoncée au milieu, toutesfois modérément, où l’eau des sources s’assemble avec celle de la pluie. De nécessité la mare veut estre grande, tant pour l’abondance de l’eau que pour la qualité, ne pouvant petit réceptacle- contenir

MARE

tant, d’eau ni si bonne qu’un grand. Car mieux se conserve en bonté la grande que la petite quantité d’eau, attendu l’air et les vents qui mieux l’agitent en place ample qu’en serrée. Doneques, sans crainte d’excéder, nous ferons la mare tant grande que pourrons, ressemblant à un petit estang, sans espargner ni le fons ni la peine de la caver. Incontinent l’avoir creusée, nous en paverons des bords à l’entour, tout autant qu’il sera possible, afin d’éviter d’en sallir 1 eau, par le trépis de3 bestes allant boire, lesquels, marchans sur la terre nue et mouillée, en l’enlevant avec les pieds gasteroyent la-mare, s’il n’y estoit obvié par le pavé ; mais avec iceluy, quelque bestail qui aille et vienne en la mare, l’eau en demeurera toujours en mesme estât. Cette mare sera dressée loin des fumiers, pour la netteté de l’eau ; car, comme avons dit des puits et citernes, le voisinage des ordures est toujours préjudiciable et à gens et à, bestes.

Outre cette mare-cy, une autre sera faicte pour le service des canars, oyes et autres bestes aquatiques, qu’on nourrit en la maison, et pour y mettra tremper des cercles, oziers, bois de chariies et semblables de mesnage. Aussi y roûyr et naiser du chanvre et du fin et faire autres services. On la prendra grande, pour pouvoir satisfaire à toutes ce3 choses, seulement pour l’abondance de l’eau, car quant à la bonté, n’est besoin d’y aviser, veu qu’elle n’est destinée pour boire. •

La mare à abreuver doit être éloignée des bâtiments de ferme autant que possible, pour éviter, en été surtout, l’influence de ses gaz insalubres sur la santé du personnel de la ferme, et pour procurer aux animaux un temps de marche assez long avant et après l’abreuvement. Dans les terrains perméables, on maçonne le pourtour en chaux hydraulique, pour éviter les infiltrations. En terrain imperméable, on se contente de talus en terre.

Sous le rapport hygiénique, il est important de bien abriter et d’entretenir sainement la mare, afin d’éviter coliques, indigestions, avortements et autres accidents. Pour désinfecter les eaux et même prévenir la fermentation des substances étrangères par un moyen agissant d’une manière continue et permanente, on emploie le charbon de bois calciné qu’on jette en poudre grossière et en quantité suffisante pour couvrir toute la superficie du fond de la mare d’une couche de poudre noire de oa>,02 à om,05. Il ne faut même pas craindre de faire cette couche trop épaisse. On peut employer à cet usage le poussier qui se trouve à bas prix chez tous les marchands do bois. Le charbon de chènr- pulvérisé est lo meilleur. La poudre jetée, on agite vigoureusement la masse liquide, afin de la répartir uniformément dans la mare< On y ajoute ensuite du charbon de bois gros.comme une noix ou un œuf de poule. La braisa de boulanger convient parfaitement pour cet usage. La faculté épurante du charbon s’épuise à la longue. Alors, une fois la mare nettoyée, on le remplace pur du charbon neuf. On nettoie et on renouvelle le charbon une fois par an. Ce moyen de désinfection est très-économique, d’une exécution facile, rapide, d’un effet certain, et prévient bien des maladies chez les animaux, sur la bonna santé et le développement desquels il a de plus une grande influence.

Voici d’autres précautions bonnes à observer. Il est bon de garnir le fond de pierrailles ou de sable. On extrait les plantes aquatiques, qui gâtent l’eau. On se dispense du rouissage du chanvre. Sur les bords on supprime Tes frênes, qui sont le séjour des cantharides. On peut établir au pourtour du bassin un fossé peu profond dans lequel, avant de pénétrer dans la mare ou abreuvoir, les eaux venant des fonds supérieurs déposent le limon qu’elles contiennent. •

On peut aussi creuser des mares pour faciliter le dessèchement des champs, des prés et des bois. Quand elles sont assez grandes, on peut les utiliser en y mettant des poissons tels que les tanches les gardons ou les cobites, qui s’accommodent des eaux stagnantes ; ou bien encore en y favorisant la propagation des grandes herbes aquatiques, qui, coupées à l’automne, fourniraient de la litière et de l’engrais. L’eau des mares, quand elle est assez abondante, peut être employée avec succès pour les arrosements.

Moro au diabio (la), roman par G. Sand (Paris, 1816), Nous emprunterons à M. Saint-Marc Girardin l’analyse rapide de cette naïve et gracieuse idylle : « Dans la Mare au diable et la Petite Fadette, nous dit-il, G. Sand a montré qu’on peut amuser le public français sans fracas et sans immoralité. Quels sont, dans la Mare au diable, les héros du roman ? Un laboureur, une jeune fille et un enfant. Quelle est l’aventure ? Un voyage à deux ou trois lieues au plus. Voilà tout. C’est avec ces simples personnages et ces simples événements que l’auteur sait nous intéresser.

Lo laboureur Germain est veuf, regretté beaucoup sa femme et aime tendrement les enfants qu’elle lui a laissés ; mais pour soigner ses enfants.et pour surveiller son ménage, il lui faut une femme, et son beaupère et sa belle-mère l’engagent eux-mêmes à se marier. Qui choisir ? Le beau-père lui parle d’une veuve qui habite un village voi MARÉ

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sln de leur ferme et qui a pour 10,000 fr. au moins de fermes : c’est un riche parti. Germain, docile aux conseils de sa famille, part pour aller rendre visite a la veuve, et peut-être lui demander sa main. Ce jour-là même la petite Marie, fille d’une voisine de Germain, allait se mettre en condition dans une ferme située près du village do la veuve, et la mère de Marie demande à Germain de prendre sa tille en croupe avec lui. La chose ne se ferait pas entre gens do la ville ou entre paysans des gros uourgs civilisés. Germain est veuf, il a vingt-huit ans, et Maria n’a que seize ans. Tout cela, qui effrayerait les gens de la ville, rassure la petite Marie et sa mère ; car Germain est pour Marie un vieux, et elle ne pense pas, ni Germain non plus, qu’on puisse s’aimer quand on n’a pas le même ûge. Voilà donc Germain et Marie partis tous deux sur le cheval de la ferme. En chemin, ils rencontrent le petit Pierre, le fils de Germain, un enfant de six ans, qui veut à touto force que son père remmène sur le cheval. Germain, qui aime beaucoup petit Pierre et qui le gâte, consent à le prendre, et Marie promot qu’elle en aura soin. Une fois remis en route, l’homme, la jeune fille et l’enfant se perdent dans la lande, près de la Mare au diable, et ils sont forcés de passer la nuit à la belle étoile. Marie.soigne l’enfant, le fait dormir, allume du feu, se fait la ménagère de la caravane, le tout avec intelligence et bonne humeur, sans se décourager ni s’impatienter. L’enfant dort auprès du feu, enveloppé dans le manteau du père et soutenu par la jeune fille ; Germain et Marie causent, non pas amour, — c’est entretien de gens des villes, — mais labourage et ménage ; si bien que, sans le savoir, Germain prend de l’amour pour Marie, et, quand le lendemain il arrive chez la veuve, il trouve la veuve coquette et fière, revient chez lui et finit par épouser Marie, que petit Pierre a toujours appelée sa mère depuis la nuit de la Mare au diable. Voilà toute l’histoire ; où donc est l’intérêt ? L’intérêt est dans le développement honnête et pur de l’amour que Germain prend pour Marie. Rien n’est si simple, et rien n’est en même temps plus gracieux et plus touchant. •

MAKE (Guillaumo de la), écrivain français. V. Delamare.

MARE (la). Pour les différents personnages de ce nom, v. La Mare.

MARE, ÉE (ma-ré) part, passé du v. Marer : Une vigne marbe.

MARÉAGE s. m. (ma-ré-a-je — rad. marée). Ane. mar. Solde que le maître d’un bâtiment marchand s’engageait à donner à des matelots pour un voyage de long cours, et qui ne devait pas être augmentée, quelle que fût la durée de la traversée.

MAREB, rivière de l’Afrique orientale. Elle prend sa source dans tes montagnes du nord du royaume de Tigré, en Abyssinie, entre dans la partie S.-E. de la Nubie, et se jette, selon quelques géographes, dans le Tacazzé ; selon d’autres, elle se perd dans les sables, après un cours de 420 kilom.

M AREC (Pierre), homme politique français, né à Brest en 1759, mort à Paris en 1828. Chef du contrôle au port de Brest lorsque commença la Révolution, il adopta avec enthousiasme les idées nouvelles, devint substitut du procureur de la commune en 1790, fut élu, en 1702, député suppléant à la Convention, vota, lors du procès de Louis XVI, pour l’appel au peuple, puis pour le bannissement perpétuel à la paix, travailla assidûment dans les comités des finances et des colonies, vota avec la Plaine pendant la l’erreur, et, après le 9 thermidor, devint membre du comité de Salut public. Maroc, à partir de ce moment, parla constamment en faveur des mesures de clémence, provoqua la mise en liberté de quelques royalistes incarcérés, sa

Frononça le 1er prairial pour qu’on maintint inviolabilité de la représentation nationale, puis finit par voter toutes les mesures contre-révolutionnaires. Marec devint ensuite membre du conseil des Cinq-Cents, et, sous l’Empire, inspecteur de la marine à Gênes, purs attaché au ministère de In, marine.

MAREC (Théophile-Marie-Finisterre), administrateur français, fils du précédent, né à Quimper en 1792, mort à Paris en 1851. Attaché de bonne heure, comme employé, au ministère de la marine, il y remplit successivement les fonctions de chef du bureau de la police et de la navigation, de sous-directeur du personnel et de directeur du personnel en 1848. On a de lui quelques écrits sur la législation maritime. Nous citerons, entre autres : Questions concernant la pêche de la morue (Paris, 1831, in-S°) : Sur la pêche de la baleine (1842) ; Résultat d une mission de Ma-, rec en Angleterre pour y recueillir des rensei-gnements sur l’état de la législation britannique ■ ' touchant la répression des actes d’indiscipline i et des délits et crimes commis à bord des na- j vires de commerce (Paris, 1837) ; Sur la répression de l’indiscipline dans la marine marchande (Paris, 1840), etc.

MARÉCA s. m. (ma-ré-ka). Ornith. Sousgenre de canard.

MARÉCAGE s. m. (ma-ré-ka-je— rad. marais). Grande étendue de terrain couverte de marais : L’entrée du Mississipi n’est qu’une succession de marécages, dont ta présence est