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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 12, part. 1, P-Pate.djvu/78

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habiter Paris. En 18-18, il ne prit pas une

£art active aux mouvements politiques de la rorobardie ; à la suite des revers de la cause italienne, il fixa sa résidence à Turin, où, comme président de la Société nationale, il fut un des ouvriers les plus actifs de l’indépendance italienne. Nommé sénateur eii 1859, il soutint dans plusieurs circonstances la politique de M. de Gavour, mais il s’opposa fortement, au sénat, à la cession de Nice à la France. Grand admirateur et ami dévoué de Garibaldi, il alla rejoindre en Sicile le grand patriote, qui le nomma prodictateur à Naples. Dans ces hautes fonctions, qu’il remplit jusqu’au 7 novembre 18G0, lo marquis Paliavieino contribua puissamment à conjurer une rupture imminente entre le dictateur et le grand ministre piêmontais. À la fin de sa mission, il reçut de Victor-Emmanuel le collier de l’ordre de l’Annonciade, la plus haute récompense que puisse donner le roi d’Italie k un citoyen. Nommé en 1801 préfet de Païenne, le marquis Paliavieino reçut, en 1862, les princes d’Italie et Garibaldi, qui venaient présider le tir national. Mais bientôt après, partageant l’ardeur qui poussait Garibaldi vers Rome, il accompagna l’ancien dictateur dans l’île, autorisant par sa présence des discours hostiles au gouvernement français. Révoqué aussitôt pour ce fait par le ministère Rattazzi (juillet lS~62), il a occupé depuis un siège au sénat de Turin, puis, après les événements de 1870, & celui de Rome.

PALLE s. f. (pa-le — du lat. palla, manteau, qui se rattache au même radical que pallium. Ce dernier est regardé par Delâtre comme une contraction de pannulium, dérivé de paivius, drap, étoffe, de la racine sanscrite pan, étendre). Liturg. Grand voile dont on couvrait autrefois tout l’autel : Le prêtre, ayant mis ce qu’il fallait sur l’autel, le couvrait de la pallh. (Fleury.) Il Ce nom a passé, avec un différence orthographique, au carton dont on couvre aujourd’hui le calice. V. pale.

— Navig. Embarcation dont on se sert sur les côtes du Malabar.

PALLÉAL, ALE adj. (pal-lé-al, a-le — du lat. pallium, manteau). Moll. Cavité palléale, Cavité du manteau qui, chez les tarets, est soudée en un tube ouvert seulement en l’un de ses points.

PALLÈNE s. m. (pal-lè-ne). Ornith. Syn. de cypsèle, division du genre hirondelle.

— Entom. Syn. d’ANTHONOMB.

— Crust. Genre de crustacés, de l’ordre des aranéiformes ou pychnogomdes, dont l’espèce type vit sur les côtes de l’Ecosse.

PALLENE, nom ancien d’une des trois presqu’îles qui terminaient la Chalcidique au S. ; elle était la plus occidentale des trois et était baignée par les golfes Thermaïque et Toronaïque. Les villes les plus importantes qu’on trouvait sur cette presqu’île étaient Potidée, Scione. Elle porte aujourd’hui le nom de Cassandria. Virgile fait de cette presqu’île la patrie de Protée : patriamque revisit Pallenen. C’est, suivant la Fable, dans un antre taillé dans le roc sur les bords de la mer, qu’Aristée, instruit par Cyrène, sa mère, surprit Protée et l’obligea, après bien des déguisements, à lui découvrir la cause de ses malheurs.

PALLÉNlS s. f. (pal-lé-niss). Enom. Syn.

de CALLITHERK.

— Bot. Genre de plantes, de la famille des composées, tribu des astérées, comprenant des espèces qui croissent sur les bords de la Méditerranée.

pALLES RE (Emile), acteur et poëte allemand, né à Templeburg(Poméranie) en 1823. Il étudia la philologie à Berlin et à Bonn et s’y occupa en même temps d’une façon toute particulière de l’histoire de la littérature dramatique. Cédant à la passion qui l’entraînait vers le théâtre, il débuta à Bonn et joua ensuite avec succès sur plusieurs scènes provinciales. En 1845, il fut engagé au théâtre de la cour d’Oldenbourg pour remplir les rôles de caractère, et, pendant plusieurs années, cette seène lui dut ses plus beaux succès. Ce fut là également qu’il débuta dans la littérature dramatique, par des prologues que suivirent un drame, AcAiWe(Gœttingue, 1S55), et plusieurs comédies, entre autres : la Fiancée de Corinthe. En 1851, Palleske quitta Oldenbourg et se rendit à Vienne, où il fit des leçons publiques sur l’art dramatique, dans le genre de celles de Tieek ; ces leçons obtinrent le plus brillant succès, non-seulement dans la capitale, mais encore dans la plupart des villes de l’Allemagne, où l’artiste se rendit successivement. L’ouvrage qui a le plus contribué à fonder la réputation littéraire de Palleske est celui qui a pour titre : la Vie et les œuvres de Schiller (Berlin, 1858-1859 ; 1862, 4« édition). Ce livre, qui est devenu populaire en Allemagne, a été traduit en plusieurs langues étrangères. Depuis, l’auteur, qui habite Weiniar, a publié de remarquables études sur Shakspeare. On a encore de lui deux tragédies : le Jioi Monmoulh (1853) et Olivier Cromwell (1855), qui n’ont pas été écrites pour la scène, mais pour servir seulement comme études dramatiques.

PALLESTRE s. in. (pal-ïè-stre). Ornith. Syn. de macroptéryx, division du genre hirondelle.

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PALLET ou PALET s. m. (pa-lè — rad. pal). Pêche. Sorte de filet usité en Gascogne, où l’on s’en sert en enfouissant dans le sable son bord inférieur.

PALLET (lk), comm. de France (Loire-Inférieure), caut. do Vallet, arrond. et à 20 kilom. S.-E. de Nantes ; 1,588 hab. Patrie d’Abaiiard. On voit, derrière l’église paroissiale, des murailles à demi rasées, qui sont les restes du château du père d’Abailard. L’emplacement de ce château est occupé par le cimetière. C’est au Pallet qu’Héloïse mit au monde son fils Pierre-Astrolabe, qui fut baptisé dans une petite chapelle romane qui s’élève près du château. Une autre chapelle renferme plusieurs pierres tombales et un beau monument funéraire du xrv° siècle, portant deux statues agenouillées. Le pont , de la Sanguèse, au S. du Pallet, porte une pyramide érigée à la mémoire de François Cacault, son fondateur.

PALLET (Félix), littérateur français, né à Bourges en 1730, mort en 1813. Il fonda à Bourges, vers 1780, les Affiches du Berry, journal qu’il publia jusqu’en 1790, et fit paraître une Nouvelle histoire du Berry (1783-1785, 5 vol. in-S°), ouvrage extrêmement médiocre.

PALLETTA (Jean-Baptiste), médecin italien, né à Monte-Crestese, dans la vallée d’OssoIa, en 1747, mort à Milan en 1832. Il alla étudier la médecine à Milan, puis à Padoue, où il suivit les cours de Morgagni et se fit recevoir docteur. De retour à Milan, en 1774, Palletta se livra à des recherches sur l’anatomie pathologique et passa son doctorat en chirurgie en 1777. Il devint successivement chirurgien démonstrateur d’anatomie, professeur de clinique chirurgicale ; enfin, en 1787, chirurgien en chef du grand hôpital de Milan. Palletta a beaucoup écrit, et tous ses travaux dénotent un observateur profond, un anatomiste remarquable et un praticien habile. Il était membre de plusieurs sociétés nationales et étrangères. Nous citerons de lui : Nova gubernacuta teslis Hunteriani et tunicx vaginalis anatomica descriptio (Milan, 1774, in-4<>) ; De nervis crolaphitico et buccinatorio (Milan, 1784, in-4o) ; Adversaria chiruryica prima (17SS, in-4o) ; Exercitationes anatomico-pathotoyiae (1820-1826, 2 vol. in-io) ; De la ponction de la vessie (1782). Enfin on lui doit une foule d’articles et de mémoires, insérés dans le Journal de Venise et dans le Journal de médecine de Desault.

PALLIATE adj. f. (pal-li-a-te — lat. palliata, couverte du pallium). Théâtre âne. Se disait à Rome de pièces à personnages grecs qui étaient revêtus du palt’um, par opposition aux pièces dites togatx, ou ne figuraient que des personnages vêtus de l’habit romain appelé toge.

PALLIATËDR, TRICE adj. (pal-li-a-teur, tri-se — rad. pallier). Qui pallie, qui tend à pallier : Médiation palliatrice.

— Substantiv. Personne qui pallie, qui cherche à pallier : Un ami est un palliateur naturel des vices de son ami.

PALLIATIF, IVE adj. (pa !-li-a-tiff, i-verad. pallier). Qui pallie, qui déguise, mais ne résout pas, n’achève pas : Des moyens palliatifs. Il Se dit surtout en médecine de ce qui amène un soulagement passager et ne procure qu’une guérison apparente ou de peu de durée : Remède palliatif. Cure palliative. Traitement palliatif.

— s. m. Ce qui n’a qu’une valeur, un effet apparent ou passager, ce qui déguise sans résoudre : Se taire, dtssimuler, s’étourdir, tous ces palliatifs de la faiblesse ou du crime ne seront jamais que de fatales aggravations. (Mirabeau.) Il Remède palliatif, remède qui ne procure qu’un soulagement passager et ne détruit pas la maladie : Au premier rang des palliatifs on place l’opium, dont l’effet général est de calmer plutôt que de guérir. (Raspail.)

PALLIATION s.f. (pal-li-a-si-on —taû.pallier). Action de pallier, de déguiser : La palliation des défauts de caractère tend à les entretenir.

— Méd. Guérison qui n’est qu’apparente, soulagement qui n’est que passager : Il peut y avoir palliation de la phtkisie pulmonaire, mais non guérison.

PALLICARE OU PALLIKARES. in. V. PALICAliE.

PALLIE s. m. (pal-lî). Métrol. Nom d’une mesure usitée à Calcutta pour le commerce du blé, et qui équivaut à 4 litres 119.

PALLIÉ, ÉE- (pal-Ii-é) part, passé du v. Pallier : Mal pallié et non guéri. Faute palliée.

PALLIER v. a. ou tr, (pal-li-é — du lat. pallium, manteau, parce que l’on déguise, l’on couvre comme d’un manteau ce que l’on pallie. Prend deux i de suite aux deux prem. pers. pi. de l’imp. de l’ind. et du prés, du subj. : Nous palliions ; que vous palliiez). Déguiser, cacher sous de fausses apparences, faire paraître sous des couleurs favorables : Essayer de pallier sa faute. La sagesse pallie les défauts du corps. (La Bruy.)

— Guérir en apparence, soulager sans guérir : Pallier un mal au lieu de te guérir.

— Techn. Remuer un bain de teinture avec

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un râble, soit pour le rendre homogène, soit pour mettre en suspension les parties solides qu’il renferme et les empêcher de se déposer ou de s’attacher à la cuve.

— Syn. Pallier, cacher, celer, etc. V. CACHER.

PALLlÈftE (Vincent-Léon), peintre français, né à Bordeaux en 1787, mort dans la même ville en 1820. A l’âge de quinze ans, il se rendit k Paris, où il entra dans l’atelier de Vincent, obtint le grand prix de peinture en 1812 et alla passer cinq ans à Rome. De retour à Paris, il produisit des ouvrages remarquables par le naturel de la pose, la

grâce des formes, la vérité et la fraîcheur du coloris, la légèreté et la facilité de la touche, et acquit rapidement de la réputation ; mais, atteint par une maladie de poitrine, il retourna dans sa ville natale, où il mourut a l’âge de trente-trois ans. Parmi les ouvrages de cet artiste de talent, nous citerons : les Prétendants de Pénélope massacréspar Ulysse, qui lui valut le grand prix : Promédiée dévoré par un vautour ; la Flagellation du Christ, a l’église de la Trinité-du-Mont, à Rome ; Prédication en plein air ; Nymphe chasseresse sortant du bain ; Tobie rendant ta vue à son père ; Saint Pierre guérissant un boiteux, k l’église Saint-Séverin de Paris ; Un berger au repos, tableau fort remarquable qu’on voit au musée de Bordeaux ;Junon empruntant à Vénus sa ceinture. Ces derniers tableaux parurent avec éclat à l’Exposition de 1819.

PALLIOBRANCHES s. m. pi. (pal-li-o-branehe

— du lat. pallium, manteau, et de branchies). Moll. Ordre de mollusques acéphales à coquille bivalve.

PALLIO-CIRRUS s. m. (pal-li-o-sir-rusdu lat. pallium, manteau, et de cirrus). Météorol. Nuage de neige.

FALLIO-CUMULUS s, m. (pal-li-o-ku-muluse

— du lat. pallium, manteau, et de cumulus). Météorol. Nuage pluvieux.

PALLIOLUM s. m. (pal-li-o-lomm — mot lat. dimiu. de pallium, manteau) : Antiq, rom. Sorte de petit manteau.

— Encycl. Le palliolum, diminutif du pallium, était un manteau qui ne couvrait que la partie supérieure du corps. On sait que le pallium était un vêtement grec ; il ne parut presque pas à Rome au temps de la république ni dans les commencements de l’empire ; ceux qui le portaient alors étaient regardés comme affectant de gréciser ; le vêtement général était la toge. L’époque à laquelle remonte l’usage du palliolum chez tes Romains n’est pas fixée ; mais fort probablement elle précéda celle où l’on usa du pallium. Seulement, il ne fut guère employé que par les courtisanes et les malades.

C’était, comme le pallium, une pièce d’étoffe presque carrée, qu’on ne soumettait à aucun travail lorsqu’elle avait quitté le métier du tisserand, si ce n’est qu’on l’enrichissait quelquefois d’une bordure de franges. Presque toujours cette étoffe était de laine. On pouvait placer le palliolum sur la tête, de manière qu’il couvrît une partie du visage et les épaules ; on pouvait aussi le placer sur les épaules, en l’arrêtant par une agrafe sur l’épaule droite. Les courtisanes, au lieu de la stola des matrones romaines, portaient le palliolum, qui laissait apercevoir leurs formes sous la tunique. « Je veux, dit Martial, celle qui erre facile et couverte du palliolum. *

Banc volo quse facilis, quss palliolala vagatur.

Les malades qui employaient le palliolum se le plaçaient sur la tête, pour se garantir de la pluie et du soleil. On lit dans Senèque ; Videbis quosdam graciles, et pattiolo ci’rcumdatos, patientes et atgros. (Vous en venez qui, amaigris, pâles et malades, s’entourent du palliolum.)

Il semble bien établi par les textes que te palliolum était un vêtement spécial, et presque tous les érudits partagent cette opinion. Quelques-uns, cependant, ont pensé que le mot palliolum ne désignait pas une sorte particulière de vêtement, mais la partie supérieure, soit de la toge, soit du pallium, ramenée sur la tête en guise de capuchon. Leur opinion s’appuie sur ce que, dans les œuvres d’art et les monuments Antiques, on ne voit pas de personnage représenté avec un pallium assez court pour ne couvrir que la tête et les épaules, .tel qu’aurait été le palliolum. D’un autre côté, plusieurs passages des auteurs latins montrent que le pallium, dans certains cas, se relevait "sur la tête. • Et ces Grecs, vêtus du pallium, dit Plaute, qui se promènent la tête couverte :» Tum tilt Grœci palliait, capile operto qui ambulant.

Sénèque dit aussi, en parlant de la mollesse que l’on reprochait à Mécène : « C’est celui qui, au tribunal, à la tribune aux harangues, dans toute assemblée publique, se montre la tête voilée du pallium, à l’exception des deux oreilles. » Dune esse, qui in tribunali, in rostris, in omni publico coetu sic apparuerit, ut paltio velarelur caput, exclusis utrinque auribus. Mais nous avons vu plus haut que le même écrivain parle du palliolum comme d’un vêtement particulier.

PALLIOT (Pierre), imprimeur et généalogiste, né à Paris eu 1608, mort à Dijon en 1698. Il exerça d’abord la profession d’impri PALL

meur à Paris, où il s’adonna en même temps à l’étude de l’histoire et principalement des matières héraldiques. S’étant rendu k Dijon, il y épousa la fille d’un imprimeur, se fixa dans cette ville et succéda à son beau-père. Pulliot composa et publia des ouvrages héraldiques longtemps estimés, et qui lui valurent d’être nommé historiographe du roi et généalogiste des états de Bourgogne. Pendant ses loisirs, il s’adonna à la gravure au burin. Outre plusieurs ouvrages restés manuscrits, on doit à Palliot : le Parlement de Bourgogne, son origine, son établissement et ses progrès, avec les noms, qualités, armes, blasons, etc. (Dijon, 1649, 2 vol. în-fol.), ouvrage dont il grava le frontispice et les armoiries ; Fondation, constmetion et règlement des hôpitaux du Saint-Esprit et de NotreDame de la Charité, en la ville de Dijon (Dijon, 1649, in-4o) ; Dessin et idée historique et généalogique de la duché de Bourgogne (Dijon, 1654, in-4o) ; la Vraie et parfaite science des armoiries ou Indice armortal (Dijon, 1660, 1664, in-fol.), ouvrage estimé, dont le fond est de Géliot, mais qui fut augmenté par Palliot et enrichi par lui de plus de 6,000 êcussons armoriaux et de précieuses remarques ; Histoire généalogique des comtes de Chantilly (Dijon, 1671, in-fol.).

PALLISER (John), voyageur anglais, né en 1817. Il est entré dans la magistrature et a rempli les fonctions de haut shérif dans le comté de Waterford. M. Palliser s’est beaucoup occupé des explorations géographiques et scientifiques. Il a fait lui-même un long et intéressant voyage dans la région de l’Amérique du Nord connue sous le nom de

Fur-West, en allant, à travers les montagnes Rocheuses, à partir du lac Supérieur duus le Canada jusqu à la cascade Rouge et au bord de l’océan Pacifique. Il a écrit le journal de ce voyage, qu’il a présenté au gouvernement anglais en 1861 et il a donné, sous ce titre : le Chasseur solitaire ou Aventures de chasse dans les prairies (1863), un ouvrage qui contient des renseignements fort curieux sur les mœurs et le genre de vie des Indiens du nord-ouest de l’Amérique.

PAILISIER (sir Hugh), marin anglais, né en 1721, mort en 1796. À la suite de plusieurs actions d’éclat, il fut nommé capitaine en second en 174S, se fit particulièrement remarquer à la prise de Québec, devint, en 1773, contrôleur de la marine et reçut alors le titre de baronnet. En 1778, Pallisiercommandacommo amiral en second les forces anglaises placées sous les ordres de l’amiral Keppel et blâma vivement les manœuvres de ce dernier lors du combat d’Ouessant. Mis en jugement à ce sujet, il fut sévèrement rappelé à ta subordination ; mais comme les observations qu’il avait faites étaient fondées, il ne perdit rien de sa réputation d’habile marin. Quelque temps après, il devint gouverneur de l’hôpital de Greenwich.

PALLIUM s. m. (pal-li-omm — mot lat. que Delâtre regarde comme une contraction de pamiutium, dérivé de pannus, drap, étoffe, de la racine sanscrite pan, étendre). Antiq. Ample manteau grec. Il Sorte de couverture de laine dont les Romains se couvraient la tête. Il Sorte de voile à l’usage des femmes romaines.’

— Hist. ecclés. Manteau de laine que l’empereur d’Orient donnait aux patriarches et ceux-ci aux archevêques, comme pour tes confirmer dans leur dignité. Il Habit de certains moines. Il Ornement de laine blanche, marqué de croix noires, que le pape offre à tous les archevêques et à certains évêques privilégiés : Les archevêques portent le pallium, en certaines cérémonies, par-dessus leurs habits pontificaux. (Acad.)

— Blas. Croix qui figure le pallium des archevêques.

— Encycl. Le pallium était le vêtement national des Grecs, comme la toge était le. vêtement distinctif du peuple romain. Le pallium était un vêtement de dessus ; il servait ordinairement à recouvrir d’autres vêtements et particulièrement la tunique. Les femmes et les hommes le portaient également ; mais la différence du sexe apportait quelques modifications soit dans la forme de ce vêtement, soit dans la manière de le porter. Le pallium avait la forme d’un carré long ; plusieurs statues antiques, telles que les deux filles de Niobé et la Minerve, portent le pallium chacune différemment jeté. Winckelmann a supposé le pallium de forme ronde ; Fermrius le fait demi-circulaire, et, comme différents passages des anciens ne laissent aucune équivoque sur la forme carréedu manteau, il concilie ces passages avec son opinion en attribuant le pallium carré aux Asiatiques et aux nations plus orientales que les Grecs. D’autres archéologues ont voulu que le pallium fût composé de deux pièces carrées jointes ensemble ; maison ne saurait admettre cette conjecture sans la voir appuyée, du moins, de quelque figure antique habillée d’un pareil manteau. En effet, la plupart des auteurs anciens, tels que Suétone, Pétrone, Appien, Alexandrin, Denys d’Halicarnasse, s’accordent à dire que le pallium avec ses angles formait un carré plus ou moins long. Le pallium des hommes était fait d’uneétofie plus solide que celui des femmes. Il était aussi plus ample, à en juger par les monuments, qui représentent rarement une femme tout à fait