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cas de laryngite chronique, d’angines, d’hépatisations pulmonaires sans complication de tubercules, etc.

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Parmi ces nombreux appareils, nous citerons comme exemple celui du docteur Fauve], dont voici la description détaillée :

F flacon dans lequel on met le liquide & pulvériser ; I insufliateur en caoutchouc à deux boules servant h faire passer un courant d’air par le tube t qui détruit ta pression atmosphérique au point o du tube V, ce qui permet au liquide du vase de s’élever jusqu’à cette hauteur et d’être projeté en avant en poussière ténue par le même courant d’air.

Pour faire fonctionner l’appareil, on remplit le flacon F du liquide médicamenteux (eau de goudron, sulfureuse ou autre), on place l’appareil t t’ sur le flacon et l’on imprime à la boule B de l’insufflateur des pressions alternatives ; on reçoit la poussière liquide dans la bouche au point b, en ayant soin de faire des inspirations profondes.

PULVÉRISATION s. f. (pul-vé-ri-za-si-on — rad. pulvériser). Action de pulvériser, de réduire en poudre ; résultat de cette action : Pulvérisation par contusion, par trituration, par porphyrisation,

— Méd. Action de réduire les eaux en poussière, à l’aide du pulvérisateur.

— Encycl. Chim. et Pharm. On donne lenom de pulvérisation à un mode opératoire destiné à réduire les substances a l’état de poudre plus ou moins fine. Les mêmes moyens ne peuvent pas être employés pour la pulvérisation de toutes les substances ; il est indispensable de tenir compte des propriétés de celles-ci pour savoir à quel mode on doit recourir. Nous dirons d’abord quelques mots des opérations préalables que l’on doit faire subir aux corps à pulvériser. La première condition est d’avoir ceux-ci dans un état de sic ci té convenable ; on arrive à ce résultat soit à l’aide de la chaleur solaire, soit par l’emploi de l’étuve. Les sels sont privés de leur eau de cristallisation, soit.en les chauffant fortement à l’étuve, soit en les calcinant a l’air libre dans une capsule de porcelaine ou de platine. Dorvault indique quelques précautions pour certaines substances pharmaceutiques : « Les substances contenant des parties inertes ou des corps étrangers en seront débarrasées ; on concassera donc légèrement et on secouera ensuite sur un crib !e les racines de valériane, de serpentaire, d’angélique, d’ascléptade, d arnica ou les analogues, ufin do les débarrasser de la terre engagée dans leurs radieelles ou chevelu et qui altérerait la poudre sans cette précaution. On criblera seulement les fleurs pour en séparer la poussière, les étamines et les insectes. On vannera les séminoïdes des ombellifères. La mousse de Corse sera battue, puis criblée, pour en séparer les coquillages et le sable qui la souillent. Les semences de pavot et de coloquinte seront rejetées ; au contraire, on les conservera dans les cardamomes, tandis qu’on rejettera le péricarpe searieux de ces fruits. On mondera de leur enveloppe ou test les semences froides, les amandes et les pignons. »

Enfin, quand on opère sur des matières minérales très-dures, — comme le silex, le fer chromé, etc., on commence d’abord par étonner le produit, c’est-à-dire qu’après l’avoir chauifé fortement on. le projette dans un vase plein d’eau froide ; il se sépare alors en petits fragments dont la pulvérisation est beaucoup plus facile que celle de la masse entière. Quand aux matières minérales sont mêlées des substances organiques, on les broie d’abord, puis on les lave à l’eau bouillante ; c’est ainsi que l’on opère dans les pharmacies pour les coquilles d’œufs, d’huître, d’éerevisse, les coraux, les pierres d’écrevisse, etc. Les modes de pulvérisation peuvent être ramenés au nombre de sept ; nous dirons quelques mots sur chacun d’eux.

10 Contusion. Ce procédé est employé pour puivéï-iser toutes les substances qui ne sont

Îias susceptibles de se ramollir par la chaeur. Il consiste k placer dans un mortier de

porcelaine ou de fonte la substance à broyer, sur laquelle on frappe perpendiculairement avec un pilon. On comprend que par ce moyen il est difficile* d’obtenir les corps dans un grand état de division ; aussi l’emploie-t-on d’ordinaire en même temps que le suivant.

20 Trituration. On l’exécute en comprimant les substances enire le mortier et le pilon que l’on promène circulairement. Ce mode seul est employé pour les résines et les diverses variétés de gomme-résine.

30 Mouture. Ce mode de pulvérisation est fondé sur l’emploi des meules ; il est trop connu pour que nous insistions sur ce sujet. Quelquefois on substitue à la meule le moulin à moudre des ménages ; c’est ainsi que l’on pulvérise les semences de lin, de moutarde, de croton, de ricin, d’amande, etc.

40 Frottement. Le procédé par le frottement est excessivement simple et très-commode ; mais, malheureusement, il ne peut s’appliquer qu’à des substances à texture très-molle et facilement friables. Il consiste h. frotter la substance à pulvériser sur la trame même d’un tamis. On obtient ainsi les poudres de magnésie carbonatée, de céruse (carbonate de plomb), de blanc d’Espagne, d’agaric blanc, etc.

50 Porphyrisation. On emploie surtout ce procédé pour obtenir des poudres minérales excessivement ténues. Ainsi, pour l’analyse d’un très-grand nombre de minéraux appartenant à la classe des silicates, on est obligé d’avoir recours à ce procédé, qui consiste à broyer la substance entre une pièce nommée molette et une plaque horizontale de verre, d’agate, etc. Dans les laboratoires de chimie, on remplace le porphyre ou table horizontale par un mortier d’agate à concavité peu prononcée. Un pilon de même nature tient lieu de la molette. Outre les substances que nous avons nommées, on porphyrise le fer, la poudre de corail, certaines couleurs vitrifiables, etc.

Pulvérisation par intermède. On a souvent affaire à des corps qui ne peuvent être obtenus à l’état pulvérulent par aucun des procédés énumérés ; il faut alors employer une substance qui, mise en présence de la matière à pulvériser, puisse amener cette pulvérisation. C’est ce corps, en quelque sorte accessoire, qui a été nommé intermède et qui a donné son nom au mode opératoire. C’est ainsi que l’on obtient à l’état pulvérulent le mercure doux en mélangeant sa vapeur avec delà vapeur d’eau ; on broie le camphre avec un peu d’ak-oot, on triture la vanille avec du sucre, on pulvérise les métaux ductiles (or, argent, étain) en les mêlant à du sulfate de potasse, -etc. Dans tous ces exemples, la vapeur d’eau, l’alcool, le sucre, le sulfate de pota$se sont appelés intermèdes. Ces derniers corps sont d’ailleurs fort nombreux et varient avec les substances à pulvériser.

70 Dilution ou lévigaiion. Le grand avantage de ce mode opératoire, c’est qu’il permet la séparation facile des parties ténues d’avec celles qui présentent un volume plus considérable. Quand on a broyé la matière pendant un certain teftrps, on. la soumet ensuite à l’action de l’eau, on agite la masse, puis on la laissé reposer pendant quelques instants ; on décante alors ce liquide encore trouble ; les parties les plus ténues sont entraînées par l’eau, tandis que les plus volumineuses restent au fond du vase. On les soumet alors à une pulvérisation nouvelle et on recommence fa lévigation. Le sédiment qui se forme au fond du liquide décanté est recueilli à part et on le sèche en pains ou en trochisques. C’est par ce procédé que l’on prépare les terres bolaires, le blanc d’Espagne, etc.

Après ces procédés généraux, il nous reste à décrire trois modes particuliers de pulvérisation : a, par précipitation ; b, par hydratation ; c, par caléfacuon.

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a. Précipitation. On peut ranger ce phénomène parmi les véritables moyens de pulvérisation, car le produit qu’il donne est quelquefois impalpable ; aussi ne l’emploie-t-on que dans les cas où l’on veut obtenir une

•poudre extrêmement ténue. C’est ainsi qu’on obtient du carbonate de chaux extrêmement divisé en précipitant une solution de chlorure de calcium par une autre solution de carbonate de soude. On peut également précipiter l’or a l’état de poudre presque impalpable au moyen du chlorure d’or, auquel on ajoute une solution de protochlorure d’étain ou de sulfate ferreux.

b. Hydratation. Ce procédé s’applique seulement à deux substances, la baryte et la chaux vive. On leur ajoute peu à peu de l’eau ; la masse s’échauffe alors considérablement, puis se délite et enfin tombe en fragments que l’on réduit facilement en poudre.

c.' Caléfaction. C’est grâce à ce procédé que l’on obtient la pulvérisation du soufre, par sublimation ; celle de l’étain, du zinc, du plomb par la fusion. Quand on opère sur des sels hydratés, il suffit de les calciner à l’air libre dans une capsule. Ceux qui sont anhydres sont dissous dans une petite quantité d’eau que l’on évapore ensuite.

On a imaginé dans l’industrie divers procédés mécaniques pour arriver rapidement à pulvériser de grandes quantités de matière. Le meilleur exemple que l’on puisse citer est celui des pilons mécaniques employés dans les poudrières. Nous renvoyons pour ces détails de construction aux mots poudre

DE CHASSE ET DE GVJERRB.

Pulvérisation de l’eau. V. pulvérisateur.

PULVÉRISÉ, ÉE (pul-vé-ri-zé) part, passé du v. Pulvériser. Réduit en poudre : Corps

PULVÉRISE.

— Fig. Détruit, anéanti ; Argument pulvérisé. Objection pulvérisée, h Complètement abattu, jeté dans un état de prostration complète : Elle mourut ; et moi, anéanti, pulvérisé par la douleur, je ne pus pas supporter plus longtemps l’affreuse désolation de ma demeure. (Baudelaire.)

— Méd. Eau pulvérisée, Eau réduite en poussière par le pulvérisateur.

PULVÉRISER v. a. ou tr. {pul-vé-ri-zé —■ a.t. pulverisare ; de pulvis, poussière). Réduire en poudre : Pulvériser au marbre.

— Par exagér. Briser en menus morceaux : Le choc pulvérisa le premier wagon, il Anéantir, battre complètement : Pulvériser l’ennemi.

— Fig. Détruire, réfuter complètement : Pulvériser un argument, une objection.

Se pulvériser v. pr. Être, pouvoir être pulvérisé : Substance gui se pulvérise facilement. Il Être réduit en débris : Le meuble tomba dans l’escalier et se pulvérisa.

— Syn. PnWéritor, broyer, piler, triturer.

V. BROYER..

PULVÊRISEUR s. m. (pul-vè-ri-zeurrad. pulvériser). Ouvrier qui pulvérise des drogues.

POLVÉROL s. m. (pul-vé-rol — du lat. pulvis, poussière). Pharm. Poudre médicinale.

PULVÉRULATEUR adj. m. (pul-vé-ru-lateur). Ornith. Syn. de pulvêratkur.

PULVÉrulence s. ■% (pul-vé-ru-lan-se — rad. pulvérulent). État pulvérulent.

— Pathol. Pulvérulente des narines, Accumulation de poussière sur les poils des narines, qu’on remarque dans quelques affections graves.

PULVÉRULENT, ENTE adj. (pul-vé-ru-lan, an-te — du lat. pulvis, poussière). Qui est à l’état de poussière : Substances pulvérulentes. Herculanum et Pompéi furent ensevelis sous une immense quantité de matières pulvérulentes. (L. Figuier.)

— Qui est chargé de poussière : Les arbres pulvérulents qui bordent les routes.

— Pathol, Yeux pulvérulents, Yeux qui paraissent sales et couverts de poussière.

— Hist. nat. Qui est ou semble chargé d’une fine poussière : Les ailes pulvérulentes du papillon.

— Miner. Qui a la consistance de la poussière : Chaux carbonatée pulvérulente.

PULVICULE s. f. (pul-vi-bu-le — dimin. du lat. pulvis, poussière). Ane. astron. Nom qu’on donnait aux particules dont on supposait que les planètes avaient été primitivement formées.

PULVIFÈRE adj. (pul-vi-fè-re — du lat. pulvis, poussière ; fero, je porte). Miner. Qui renferme une matière pulvérulente.

PULV1NAIRE s. f. (pul-vi-nè-re — du lat. pulvis, poussière). Bot. Genre de champignons.

PULVINAR s. m. (pul-vi-nar — mot lat. fait de pulvinus, coussin). Antiq. rom. Petit lit sur lequel on plaçait les statues des dieux, autour d’une table chargée de mets. Il Petit lit sur lequel se plaçaient les convives, dans les festins solennels, il Partie du cirque où étaient placées les statues des dieux sur des lits de repos, et d’où les empereurs regardaient les jeux.

— Encycl. Ce mot, qui, chez les anciens Romains, signifiait coussin, n’était employé I

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que lorsqu’il s’agissait de coussins placés sur les lits pour des repas somptueux, et surtout pour les repas des fêtes religieuses. On peut voir sur plusieurs vases antiques de quelle manière les convives se tenaient, le bras gauche appuyé sur le pulvinar et le bras droit libre. Le plus souvent, deux convives étaient couchés sur le même lit ; rarement il y en. avait un seul. Un vase, reproduit par Millin, représente cinq convives sur un même lit ; chacun d’eux s’appuie le bras gauche sur un pulvinar très-élevé. Les pulvinars sur lesquels on couchait les statues des dieux pour la cérémonie des lectisternes (v, ce mot) étaient garnis de couvertures précieuses, il en est fait assez fréquemment mention dans les auteurs latins. « C’est maintenant qu’il faut boire, dit Horace (Odes, liv. I«, xxxi) à ses omis ; c’est maintenant que d’un pied libre il faut frapper la terre ; c’est maintenant l’heure de charger le pulvinar des dieux de mets dignes des saliens : >

Nunc est bibendum ; nunc pede libero

Pulsanda icllus ; nunc saliaritmi Omare pulvinar deorum Tempus erat dapibus, sodales.

Les images des dieux étaient aussi, dans le cirque, placées sur des pulvinars, comme on peut le lire dans les Vies d’Auguste et de Claude, par Suétone.

On se servit, en outre, du mot pulvinar pour signifier la couche nuptiale. Ainsi Catulle, dans les iVocej de Thétis et Pelée (47-51), décrit en ces termes le lit qui va recevoir la déesse :

Pulvinar vero divas géniale locatur Stdibus in mediii ; Indo quvd dente politum Tincta tegit roseo conchyli purpura fuco. lise vestis priscis hominum variala figuris, Beroum mira virtutes indicat arle.

« Le lit nuptial de la déesse s’élève au milieu du palais. Orné d’ivoire, il est recouvert de draperies qu’embellissent les riches teintes de pourpre et d’où ressortent les groupes antiques brodés par un art merveilleux pour immortaliser les héros. » On pourrait croire, par cet exemple, que la dénomination de pulvinar fut réservée au lit des déesses. Il n’en est rien. Juvénal appelle de même le lit sur lequel Messaline va porter l’odeur qu’elle rapporte du lupanar (Satire Vf, 131) :

... Lupanaris tulit ad pulvinar odorem.

PULVINÉ, ÉE adj. (pul-vi-né — du lat. pulvinus, coussin). Bot. Qui a la forme d’un coussin ; qui est divisé par des bourrelets.

PULVINIFORME adj. (pul-vi-ni-for-medu lat. pulvinus, coussin, et de forme). Hist. nat. Qui a la forme d’un coussin.

PULVINITE s. f. (pul-vi-ni-te — du lat. pulvinus, coussin). Moll. Genre de mollusques, formé aux dépens des perues, et dont les empreintes fossiles se trouvent dans le terrain crétacé des environs de Valognes.

PULVINULE s. m. (pul-vi-nu-le — du lat. pulvinulus, petit coussin). Foram. Syn. de flacentule.

— Bot. Excroissance des thalles ou frondes de certains lichens.

PULVISCULAIRE adj. (pul-vi-sku-lè-redu lat. pulvisculus, dimin. de pulvis, poussière). Bot. Qui a rapport aux palviscules.

— Mitiér. Dont le grain est très-fin : Grès

PULVISCULAIRE.

PULVISCULE s. m. (pul-vi-sku-le — du lat. pulvisculus, dimin. de pulvis, poussière). Bot. Poussière des capsules de Jycopode. II Matière pulvérulente qui existe dans les entre-nœuds des algues marines articulées.

PCLZONE (Seipion), peintre italien, né à Gaète en 1550, mort en 1588. Il eut pour maître Jacob dél Conte et se fit bientôt remarquer par des portraits qui lui acquirent beaucoup de réputation et lui valurent le surnom de Van Dych romain. Pulzone exécuta aussi des tableaux religieux qui, comme ses portraits, se font remarquer par l’extrême fini des détails, par un dessin correct, par des teintes gracieuses et suaves et par ce genre d’exécution que les Italiens appellent leccato (léché). On cite, parmi ses œuvres : le Crucifix, dans le Vallicella ; l’Assomption, à l’église Saint-Sylvestre, au Monte-Cavallo ; lo portraitdu pape Grégoire XIII et de plusieurs grands seigneurs de l’époque.

PUMA s. m. (pu-ma — nom péruvien).

Munun. Syn. de couguar.

PUMICIF, IVE adj. (pu-mi-siff, i-ve — du lat. pumex, pierre ponce). B.-arts. Se dit d’un papier employé pour le pastel, et qui est couvert d’une couché pulvérulente qui le rend plus mordant.

— s. m. Espèce du papier-carton sur lequel on dessine.

PUMICIFORME adj. (pu-ml*si-for-me-du lat. pumesc, pierre ponce, et de forme). Miner. Qui ressemble a la pierre ponce : Lave

PUMICIFORME.

PUMICIN s. m. (pu-mi-sain). Bot. Nom donné par quelques auteurs au palmier aouaru. Il Huile de palme.

FUMICITE s. f. (pu-mi-si-te — du lat. pumex, pierre pnnee). Miner. Pierre ponce. B On dit aussi pujutb.

Pumiqueux, euse adj. (pu-mi-keu, eu-