Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 13, part. 4, Rhy-Rz.djvu/201

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ROND

aussi bien que dans ceux-là, faire oublier que la nature ne l’a pas favorablement traité a l’endroit des avantages physiques. En 1874, il a fondé une école de chant à La Havane.

BONCQ, bourg et commune de France (Nord), canton de Tourcoing, .arrond. et à 15 kilom. N. de Lille ; pop. nggi., 8,2*4 hab. — pop. tôt., 5,490 hab. Les Autrichiens y furent battus par les Français en 1794.

ROND, RONDE adj. {ron, ron-de —lat. rolundus ; de rota, roue). Qui a là forme d’une roue, la forme circulaire ; qui a tous les points de ses bords à égale distance d’un point central : Une table ronde. Un bassin rond. Rond comme une pièce de cent sous. Il Qui a la forme d’une sphère, d’un corps dont la surface a tous ses points également distants d’un point central : Rond comme une boule, il Qui a la forme d’un cylindre, d’un corps dont la surface a tous ses points également distants d’un axe central : Un bâton rond. Un puits rond. Un tube rond. (I Qui a la forme d’un pain de sucre, d’un cône ou d’un autre corps quelconque dans lequel tous les points situés sur une même section parallèle à la base sont à une même distance d’un axe central : Un bonnet rond et pointu.

— Dont la forme approche de celle d’un cercle, d’une boule ou d un corps rond quelconque : Un visage ROND. Une télé ronde. Une pierre ronde. Il a le visage trop rond pour un conspirateur. (Volt.) Sur les visages ronds, le rire ressemble beaucoup aux pleurs. (Mme Necker.)

— Se dit d’un nombre entier, ou exprimé par une seule espèce d’unités, comme des dizaines ou des centaines, ou par un petit nombre d’unités comme des mille et des centaines, ou contenant des unités qui sont en rapport simple avec les dizaines, comme le nombre cinq : Quatre francs vingt-cinq ; mettez quatre francs en nombre rond. Quarantesept francs n’est pas un nombre rond ; mettezen cinquante. Mêlions tut chiffre kond : quarante-cinq. La terre est, en nombre rond, à cinquante millions de lieues du soleii. Pour 'faire des comptes ronds ; les marchands s’e résignent à ajouter de un à quatre centimes d leur addition, il Assez fort, en parlant d’une somme : Cent francs 1 la somme est un peu ronde pour ma bourse. Oht je vous en préviens, il me faut une somme Rondb. (Alex. Dumas.)

— Fam. Gros et court : C’est une petite femme toute rondb, rondh comme une boule. Celui auprès de qui j’étais était un petit ragot grassouillet et rond comme une boule. (Hanithon.) il Repu, rassasié, ayant le ventre plein : Bonjour, vieux rocantin ;

Voa» me vojez bien rond.

Destouches.

— Pop. Ivre : Il était rond comme une fu.taille.

— Fig. Franc et décidé : Être rond en affaires. Son langage est rond et franc. Si une vingtaine de ducats pouvaient vous être agréables ?Accepté. Voilà ce qui s’appelle être ROND en affaires. (Scribe.)

... J’aime qu’en affaire un commerçant soit rond.

Al. Du val. ... Tout auprès est le parc d’an bonhomme

(en somme. Tout franc, tout rend, chassant, buvant, bon diable

Ponsard.

— Poétiq. La machine ronde, La terre, que l’on sait aujourd’hui être à peu près sphérique :

Dieu règle les ressorte de la machine ronde.

Boileau. Les gens trouvaient en son charmant pourpris Les meilleurs vins de la machine ronde.

La Fohtaihe.

— Loc. fain. Manger à table ronde, Faire un repas sans cérémonie, parce que, les tables rondes n’ayant pas Se haut ni de bas bout, il n’y a pas autour d’elles de place plus ou moins honorable que les autres.

— Hist. Têtes rondes, nom donné aux partisans de Cromwell :

Que j’aurai de plaisir à chamailler un peu Ces lûtes rondes-la qui vont outrageant Dieu ! ’ - V. Hugo.

— Littér. Chevaliers de la Table ronde, Nom donné par un ancien roman à douze chevaliers qui étaient les compagnons du roi Artus.

H Fam. Personne qui aime la table. Le mot ronde n’entre ici que par une sorte d’attraction toute machinale, amené qu’il est par le mot table.

— Sculpt. Ronde bosse, Relief complet et ayant les proportions de la nature, au lieu d être engagé comme la demi-bosse ou aplati comme le bas-relief : Figures en ronde bossu.

— Mus. Voix ronde, Voix pleine et égale. (1 Période ronde, Période pleine, bien complète dans l’ensemble de ses sons, et qui ne laisse pas l’oreille en suspens, u £ rond, Nom du bémol en Italie.

— Anat. Se dit des muscles et ligaments dont les fibres sont réunies en faisceaux arrondis : Muscles ronds. Ligament bond de ta matrice.

— Géom. Les trois corps ronds, La sphère, le cylindre et le cône.

— Calligr. Se dit d’une écriture dans laquelle les panses ou boucles des lettres sont

ROND

arrondies, presque circulaires, au Lieu d’être " allongées comme dans l’anglaise ou carrées comme dans la gothique : Écriture ronde. Lettres rondes.

— Typogr. Lettres rondes, Caractères romains plus arrondis que les caractères ordinaires.

— Techn. Fil rond, Fil un peu retordu. Il Toile ronde, Toile de lil rond.

— Mar. Veut rond, Vent assez fort, mais régulier.

— Pèche. Filet rond, Filet en forme d’entonnoir.

— s. m. Cercle, ligne circulaire ; objet de forme circulaire : Tracer un rond, n’ea .ronds sur le papier. Le rond du soleil, de la lune, d’une pièce de cinq francs.

Il compte des plafonds les ronds et les ovales.

Boileau.

Faire des ronds, Produire dans l’eau un mouvement central qui se propage tout autour en cercles concentriques : un peintre célèbre a représenté l’Amour crachant dans l’eau pour faire des ronds..

C’est un oygne qui bat de l’aile Et qui fait des rond» dans l’étang.

Sainte- Ueuve.

— Econ. domest. Petit disque en matière variée que l’on met soi.s les bouteilles, les carafes et les plats, pour préserver la nappe pendant le repas- : Sous les bouteilles, il y avait des ronds en laque de Chine. (Balz.)

— Chorégr. Rond de jambe, Mouvement circulaire en avant ou en arrière exécuté d’une seule jambe, tandis que l’autre reste posée à terre.

— Manège. Volte. Peu usité, il Couper le rond, Faire un changement de main, tandis que le cheval travaille sur les voltes d’une piste.

— Art vélér. Être mis au rond, Se dit des incisives caduques du bœuf, quand leur bord supérieur forme une courbe régulière.

— Techn. Petit cercle de bois de fente employé par le treillageur. Il Demi-rond, Couteau demi-circulaire à l’usage du eorroyeur.

Il Rond dé plomb, Grande plaque de plomb qui à La forme d’un tour de chapeau, et dont se servent les chapeliers.

— Hortic. Rond d’eau, Grand bassin circufaire.

— Loc. adv. En rond, En cercle ; sur une ligne ronde : S’asseoir en rond. Danser en ROND. Courir EN rond. Il y avait des champignons qui étaient du plus beau blanc et si bien tournés en rond qu’on les eût pris pour des dames d’ivoire. (B. de St-P.)

— Fauconn. Voler en rond, Se dit du faucon qui tournoie autour de sa proie.

— Syn. Bond, cordial, rrauo, etc. V. CORDIAL.

RONDA (Arunda), ville d’Espagne, province et à 65 kilom. N.-O. de Malag» ; 14,000 à 15,000 hab. Fabriques de flanelles, de serges et autres étoffes communes en laine ; tanneries importantes. Commerce avec Cadix et Séville, où l’on envoie des cuirs, des huiles, etc. Les environs sont fertiles en grains, huile et vins d’une médiocre qualité, qui sont l’objet d’un commerce assez actif. Les 20, 21 et 22 mai, époque anniversaire de la conquête de la ville par les rois catholiques, il se tient à Ronda une foire annuelle qui attire un grand concours de marchands ou de curieux. On fait venir les taureaux de combat’ des meilleurs pâturages et les toréadors les plus réputés pour les courses qui ont lieu à cette occasion.

Ronda est la plus étrangement situés de toutes les villes de l’Espagne. Elle s’échelonne sur les plateaux et sur les pentes d’une montagne qui a été séparée en deux parties dans toute sa hauteur, soit par suite d’une commotion terrestre, soit par te travail, patient du Guadelevin, torrent qui, venant de l’E. et grossi par une source abondante qui jaillit au pied même des rochers, s’engage dans cette coupure et se précipite vers l’O. en formant une suite de cascades de l’effet le plus pittoresque. Cette coupure a plus de 160 mètres de hauteur et l’écartement des roches varie de 25 à 65 mètres. • Les Maures, dit M. Germond Delavigne, lorsqu’ils en étaient les possesseurs, n’occupaient que le sommet qui regarde le S. ; une citadelle puissante couronnait la cime ; ses remparts dominaient à pic le Tajo (la coupure) ; le sommet du N. était inoccupé. Lorsque Ronda, réputée imprenable, eut été conquise par les rois catholiques, lorsqu’une population chrétienne, succédant aux Maures expulsés, eut fondé, sur les pentes du N., une ville nouvelle, la ville des Marchands, el MercadiUo, on songea à réunir les deux moitiés de la montagne. D’abord, et peu après la conquête, on jeta, du côté de l’orient, à 25 mètres au-dessus du fond du ravin, un pont qu’on nomme aujourd’hui le Puente Viejo. Bientôt la ville nouvelle s’agrandit ; ses églises, ses couvents, ses habitations arrivèrent jusqu’à l’esplanade du côté nord et la couronnèrent. Les alcades conçurent alors l’idée d’un pont merveilleux, œuvre audacieuse dont la construction fut entreprise par un architecte de Malaga (José-Martin de Aldehuela) ; nous disons entreprise, car le malheureux architecte mourut précipité en inspectant ses travaux. Sur deux des rochers, au niveau de l’une des cas ROND

cades, s’élèvent deux culées colossales que termine, à 16 mètres de hauteur, un premier arc mauresque. Au-dessus de cet are se dressent d’autres massifs qui s’appuient aux rochers, dans toute la largeur du Tajo, et que couronne un arc semblable, h 50 mètres de hauteur. De ce point, et jusqu’au niveau des deux esplanades, s’étend l’œuvre du pont, présentant deux petits arcs percés au-dessus des massifs et, au-dessus de la clef du grand arc, une large fenêtre qui éclaire une vaste salle voûtée pratiquée entre cet arc et le tablier de la voie publique. Cette salle a longtemps servi de prison. Le tout est couronné par un parapet. L’œuvre entière mesure 100 mètres de hauteur sur une largeur de 70*mètres d’une extrémité à l’autre du pont. Appuyé sur le parapet et dominant ce chaos de rochers, ce tumulte d’eaux écumantes dont le bruit et le mouvement donnent le vertige, le curieux voit planer au-dessous de lui les aigles et les vautours ; rarement il les voit au-dessus, à J’affirme, a dit un écrivain du xvis siècle, que souvent, pendant t que le soleil brille en haut sur la ville, il pleut dans les rochers du Tajo et dans le « tond de la valiée. ■

On jouit d’un spectacle d’un autre genre en descendant du haut de la ville au fond du Tajo p ; ir un sentier hardiment tracé sur l’un des flancs de la coupure et qui décrit au milieu des roches une multitude de méandres capricieux. On peut également y parvenir par un escalier de 365 marches, qui part de la Casa de ! Key moro et qui, pratiqué au cœur même du rocher, descend souterrainement, rencontrant, d’étage en étage, de petites pièces voûtées éclairées par des lucarnes placées dans le roc. Par cet escalier les" captifs allaient puiser au torrent la provision d’eau de la ville, "lorsqu’elle était assiégée et lorsque son alimentation habituelle lui faisait défaut.

Vu du fond du Tajo, le spectacle de ce pont colossal et de cette ville perdue dans le ciel est encore plus imposant ; on se trouve au milieu de charmants jardins toujours verts et toujours fleuris, et ron compte quatorze petits moulins suspendus comme des nids d’hirondelle sur l’un des flancs du Tajo et mus par un canal détourné du torrent. •

Dans les trois quartiers de Ronda, la ville, le MercadiUo et San-Francisco, on rencontre des traces des différents possesseurs de cette redoutable position. Les Romains ont construit, dit on, le château et l’escalier souterrain qui descend au Tajo. On attribue aux Goths certaines parties de l’église principale. Les remparts qui entourent la ville et les faubourgs sont dus aux Maures de l’Alcazar. Les règnes qui suivirent la conquête ont augmenté et considérablement embelli la villo en’construisant des places, des promenades et en alignant les rues trop tortueuses. Une des principales curiosités de Ronda est la promenade de l’Alameda, située au point le plus élevé des rochers et bordée à l’extrémité par le Tajo. De cette promenade, on découvre un magnifique point de vue. On compte un nombre infini de jardins, de riches plantations et des sites pittoresques.

Signalons en outre à Ronda : la place del Socorro ; la caserne des milices provinciales ; la maison de ville, qui date de 1650 ; la Casa del Rey moro, avec son escalier dans la roche et ses jardins en terrasses suspendus au bord du précipice ; les restes du vieil Alcazar ; le théâtre et la plaza deToros, construite à la fin du xviu» siècle.

Quelques auteurs prétendent que la ville qui nous occupe est l’ancienne Munda ou Arunda des Romains, qui fut ville municipale ; d’autres pensent qu’elle doit son origine aux Maures et que son nom vient de l’arabe. Ce qui est- ’certain, c’est qu’on y a trouvé de nombreuses antiquités romaines. Ferdinand, roi de Castille et d’Aragon, la prit sur les Maures en 1585 après un siège de vingt jours, dans lequel l’artillerie espagnole lit pour la première fois usage de boulets de fer contre une place forte.

Aux environs de Ronda, les touristes visitent avec beaucoup d’intérêt la grotte du Chat et Ronda la Vieja. La grotte du Chat, remarquable par ses dimensions, par les belles roches de stratifications diverses qui en forment l’entrée, ressemble à un monument architectural que le temps aurait altéré. Un torrent prend sa source au fond de la grotte et la parcourt dans toute sa longueur.

Les ruines de Ronda la Vieja, que certains écrivains prétendent être l’ancienne Acinipo des Phéniciens, des Carthaginois et des Romains, occupent le sommet d’une haute colfine. « On reconnaît parmi ces ruines, ajoute M. Germond Delavigne, les traces d’un mur d’enceinte et de quelques tours. Le seul édifice à peu près debout est l’amphithéâtre, que précède un beau portail d’ordre dorique. . L’enceinte est intacte ; tous les gradins, au nombre de vingt-trois, sont encore en place ; ils sont construits en belles pierres blunches et quelques-uns ont des dimensions considérables. Au dernier étage, on.reconnaît les vestiges d’une galerie, et sous le cirque pénètrent des passages voûtés qui descendent à une salle souterraine. De tous côtés on trouve des tuiles, des faïences portant des inscriptions, des pierres tumulaires, des monnaies. Des fouilles conduites avec intelligence feraient certainement découvrir des traces plus nombreuses de l’ancienne cité. >

ROND

1365

RONDA (sierra de), chaîne de montagnes de l’Espagne, entre les provinces de Cadix et de Malaga, qu’elle sépare en partie. Elle se rattache au N.-E. À la sierra de Antequera, court au S.-O., en envoyant quelques rameaux à droite et à gauche, et va ensuite au S., Sous différents noms, se terminer au détroit de Gibraltar, vers Tarifa. Elle présente un développement djenviron 150 kilom. et donne naissance à quelques cours d’eau peu importants.

RONDACHE s. f. (ron-da-che— probablement de rond avec le suffixe ache. Nous pensons avec Schelerque Chevallet s’est trompé en faisant venir ce mot de l’allemand rund tartsche, bouclier rond. Il est certain que le mot allemand est façonné par imitation du mot français en mettant à profit l’existence du mot tartsche, bouclier). Art milit. anr. Espèce de bouclier rond en usage du temps de la chevalerie : Se couvrir de sa RONDACHE.

Qui jette un pain, un plat, une assiette, un couteau. Qui pour une rondache empoigne un escabeau.

RÉGNIER.

— Entom. En rondache, Se dit de la forme d’une tache en croissant, dont lu convexité est très-marquée.

— Bot. Feuille en rondache, Feuille peltée.

— Encycl. Art milit. La rondache et la targe étaient de forme k peu près semblable. La rondache était un grand bouclier rond imité du pelte grec et du clype romain. Elle était en usage au temps de Charlemagne et était portée aussi bien par les cavaliers que par les hommes de pied. En 12*5, Louis IX se rendit à l’abbaye de Cluny escorté d’une compagnie de romlachiers à cheval. En 1600, Sully, reconnaissant le château de Montmélian, se couvrait d’une rondache. Montecuculli avait 8 rondachiers dans ses compagnies à pied, fortes de 150 hommes. On a souvent confondu rondache et rondelle ; mais la rondelle était beaucoup plus petite. Au xviio siècle, on a parlé de rendre les rondaches à l’épreuve au mousquet aux soldats assiégeant une ville. À la fin de ce même siècle, lés Espagnols s’en servaient encore de nuit.

RONDACH1ER s. m, (ron-da-ebié). Ane. art milit. Soldat qui portait la rondache.

V. RONDACHE.

RONDACHINE s. f. (ron-da-chi-ne — dirais, de rondache). Bot. Syn. de brasbnie.

RONDAN.I (François Marie), peintre italien, né à Parme vers W90, mort vers 1548. Le Corrége, dont il fut l’élève, l’employa dans les peintures qu’il était chargé d’exécuter à l’église de Saint-Jean, à Panne. Peintre fort habile, mais dépourvu d’originalité, Rondani adopta les procédés de son maître et fut son constant imitateur. Parmi ses meilleurs tableaux, on cite : une Madone ; Saint Augustin et saint Jérôme, qu’on vojtà Parme ; une Vierge avec l’Enfant Jésus tenant à la main une hirondelle ; la Vierge et l’Enfant Jésus apparaissant à saint Augustin et à saint Jérôme, tableau fort remarquable qui fut enlevé du musée du Louvre en 1S15 ; un beau Portrait d’homme, à Mantoue, etc.

RONDE s. f. (ron-de — rad. rond). Visite que l’on fait pour découvrir quelque chose, pour s’assurer du maintien de l’ordre, pour prévenir quelque danger que l’on redoute : Faire la ronde dans son verger, dans ses ateliers. Faire la ronde autour d’un camp. Une ronde de douaniers, de gendarmes. Des chaloupes armées faisaient la rondb hors de ta rade. Le chien fuit la ronde ; il sent de loin les étrangers. (Buff.)

Un milan qui dans l’air planait, faisant la ronde. Voit d’en haut le pauvret se débattant sur l’onde.

La Fontaimb. J’ai fait dans mon château toute la nuit la ronde, Et dans un plein repos j’ai trouvé tout le monde.

Reonard.

— Troupe armée chargée de faire la ronde : Je viens de rencontrer la ronde. Les rondes se croisent dans tous les sens. C’est ta sentinelle qui me prévient qu’une ronde arrive. (Alex. Dum.)

— Examen successif auquel on se livre : Le maître de la maison, en faisant la ronde, aura pu n’oublier personne ; mais la femme devine ce qu’on regarde avec plaisir et vous en offre. (J.-J. Rouss.)

— Art milit. Officier de ronde, Officier qui commande la ronde. Il Chemin de ronde, Chemin que suivent habituellement les troupes armées qui font la ronde ; chemin pratiqué à la partie supérieure de l’escarpe, au pied du talus extérieur du parapet, u Ronde-major, Ronde commandée par un officier d’un grade supérieur à celui de capitaine et fuite dans un corps de place. Il Ronde simple, Ronde commandée par un capitaine ou par un officier d’un grade inférieur.

— Littér. Chanson de table dont les convives chantent chacun un couplet. Il Chanson que l’on chante en dansant en rond ; la danse elle-même s’appelle aussi une ronde : Chanter, danser une rgndb. Des rondes de petits enfants et de jeunes filles occupaient un bout de ta place qui était tapissé de gazon, (V. Hugo.) v

— Calligr. Écriture ronde, Écriture à jambes courbes, à panses et boucles presque circulaires : Écrire en ronde..Avoir une belle rondb.