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alors toucher au succès ; mais, arrivé à une certaine limite, on rencontre un des écueils que voici : ou les derniers degrés de la déviation «ont invincibles, ou, vaincus, ils donnent lieu à d’autres désordres oculaires. Les verres convexes employés dans le but de corriger le strabisme convergent ont réussi quelquefois, et leur emploi est souvent de rigueur après la ténotomie, quand il reste encore un léger degré de prépondérance musculaire du côté de l’adduction.

Aujourd’hui, des milliers d’exemples ont suffisamment établi que le seul remède du strabisme permanent est dans la ténotomie. L’opération, telle qu’on la pratique actuellement, consiste dans la simple séparation des attaches du tendon à la sclérotique sans déperdition de longueur musculaire. La séparation a lieu par la greffe du tendon rendu libre à quelques millimètres en arrière de la première insertion. Le succès de cette opération dépend tout entier du respect de 1 intégrité de la capsule du tendon. En 1838, on s’engoua d’une manière exagérée de la méthode qu’on appelait alors strabotomie, et, les espérances qu’elle avait fait concevoir ne s’étant pas réalisées, on avait fini par l’employer rarement ; mais, grâce aux perfectionnements que nous venons d’indiquer sous le nom de ténotomie, on y est revenu et la réussite durable a cessé d être rare.

— Art vétér. Chez les animaux, le strabisme s’observe quelquefois ; mais c’est chez le mulet qu’on le remarque le plus souvent. On reconnaît les mêmes variétés que chez l’homme : il est convergent, divergent, supérieur ou inférieur, simple ou do’ubîe, etc. Il n’offre, non plus, rien de particulier par rapport à ses causes ; et il faut avouer que l’on ne sait pas bien encore les véritables conditions dans lesquelles se forme cette altération, qui, du reste, est plutôt congéniale qu’acquise, au moins chez nos animaux domestiques.

Dans le strabisme uniloculaire, l’œil de l’animal se porte en dedans, en dehors, en haut ou en bas, suivant la variété, et la cornée se cache plus ou moins sous l’une des paupières ou sous l’une de leurs commissures, tandis qu’une partie de la sclérotique, variablé en étendue, se montre du côté opposé. Lorsque l’œil qui conserve sa direction est fermé, et lorsque l’attention de l’animal est attirée sur un objet rapproché de l’œil louche, aussitôt l’axe de ce dernier se dirige vers l’objet et le suit dans tous les changements de position qu’on lui imprime. Dans la variété binoculaire, les deux yeux sont déviés, et, lorsque l’animal regarde, c’est tantôt avec un œil qui prend la direction normale, tandisque l’autre est dévié ; tantôt avec l’autre, à 1 égard duquel le premier se comporte comme il a été dit précédemment. On a attribué cette alternance k ce que l’un des yeux est myope et ne regarde que les objets rapprochés, tandis que l’autre est presbyte et ne regarde que les objets éloignés.

Quant aux moyens de traitement, un des plus simples consiste à laisser arriver la lumière sur le seul œil iiffecté et dans le sens opposé k la déviation. Si le strabisme est binoculaire, on peut obtenir un bon résultat en plaçant devant les yeux des œillères percées chacune d’un trou central, correspondant à la position qu’occupe la pupille lorsque l’œil est dans sa rectitude la plus complète. En cas d’insuffisance de ces moyens, on pourrait opposer k cette altération, qui n’est, en définitive, qu’une difformité sans inconvénient marqué pour, le service des animaux, la strabotomie ou myotomie oculaire, appelée plutôt aujourd’hui ténotomie, et appliquée avec succès au traitement du s(rabisne de l’espèce humaine.

STKABO (Pompeius), consul romain, père du grand Pompée. V. Pompée Strabo.

STRABON, en latin Strabo, géographe grec, né à Amasia(Cappadoce) vers 60 av. J.-C, le premier géographe de l’antiquité sous le rapport historique et littéraire, car il fut dépassé dans l’antiquité même pour la géographie mathématique ! 11 reçut une éducation distinguée dans les premières écoles d’Asie, voyagea ensuite dans l’Asie Mineure et dans le Pont, et visita Alexandrie, où la lecture des géographes astronomes lui inspira vraisemblablement l’idée d’une géographie plus philosophique et plus historique. Il vit Tarse, où il adopta les doctrines du stoïcien Athénodore, parcourut la Syrie, la Palestine, la Phénicie, l’Égypte jusqu’aux cataractes de Syène, explora la Grèce, l’Épire, peut-être la Macédoine, ensuite la Sicile, la péninsule italique, et longea dans un voyage maritime la côte de la Cyrénaïque. Enfin, un long séjour dans [a capitale de l’empire lui permit de recueillir les documenta nécessaires pour décrire l’Occident et le nord de l’Europe. Ce fut dans un âge avancé qu’il travailla à la composition de ses ouvrages. Ses Mémoires historiques (aujourd’hui perdus) comprenaient l’histoire d’environ deux siècles, et il les avait poussés jusqu’à la mort de César. Sa Géographie, dont la majeure partie nous est restée, est un des ouvrages les plus importants que l’antiquité nous ait transmis. Il y traite de l’origine des peuples, de leurs migrations, de la fondation des villes, des républiques et des empires, des personnages célèbres, et l’on y trouve une foule de détails qu’on chercherait vainement ailleurs. Il se montre, en général, fort judicieux dans ses apprécia STRA.

tions. Le morceau le plus remarquable est la description de l’Asie Mineure. On a relevé dans Strabon un grand nombre d’erreurs, telles que la fausse direction qu’il donne aux Pyrénées, la configuration vicieuse de la Gaule, ses idées erronées sur la mer Caspienne, etc. ; mais tel qu’il est, cet ouvrage est encore le meilleur en ce genre de toute l’antiquité ; c’est une mine riche de précieux renseignements, où l’histoire et la critique ont puisé à pleines mains. Cependant, le silence gardé par les auteurs anciens sur Strabon semble indiquerque son ouvrage eutalors peu de succès. Marcien d’Héraclée, Athénée et Harpocration sont les premiers qui le citent. Josèphe et Plutarque en parlent, mais seulement comme auteur des Mémoires historiques. Ce n’est que dans le moyen âge que sa haute réputation a commencé, et elle de vint tellement exclusive, qu’on le désignait uniquement sous le nomdu Géographe. L’édition princeps de Strabon est celle des Aides (Venise, 1516). On estime encore les suivantes : Casaubon, réimprimée par Morel (Paris, 1620) ; Siebenkees et Tzschuke (Leipzig, 1796-1818) ; Coray (Paris, 1815-1819) ; Diibner et Ch. Millier, avec traduction latine, dans la Bibliothèque grecque de Didot. Il a été traduit en français avec beaucoup de soin par Laporte du Theil, Gossellin, Coray et Letronne (1805-1819). Cette traduction, exécutée par ordre du gouvernement, est enrichie de notes, de commentaires et d’éclaircissements du plus haut intérêt.

STRABONIE s. f. (stra-bo-nî — de Strabon, célèbre géogr.). Bot. Genre de plantes, de la famille des composées, tribu des astérées, dont l’espèce type croît en Perse.

STRABOTOMIE s. f. (stra-bo-to-ml — du gr. strabos, louche ; tome, section). Chir. Opération qui consiste à couper un ou plusieurs des muscles moteurs de l’œil, pour remédier au strabisme.

— Encycl. Cette opération a été imaginée par Stromeyer et Dieffenbach. Elle a joui tout d’abord d’une grande vogue, mais elle est peu usitée aujourd’hui à cause de la fréquence des récidives. Au premier moment, le succès paraît complet ; mais, au bout de six ou huit mois, il se développe trop souvent un nouveau strabisme en sens inverse du premier. Ce fait s’explique facilement. Pour remédier à l’affaiblissement d’un muscle, vous coupez son antagoniste ; mais, outre que la strabotomie entrave certains mouvements du globe oculaire, elle donne, dans bien des cas, au muscle primitivement trop faible un excès de force relative. Quoi qu’il en soit, le procédé le plus suivi pour l’opération consiste à’faire écarter les paupières du patient par un aide, à inciser la conjonctive préalablement soulevée avec une érigne ou avec de petites pinces à dents de rat et k mettre à nu le muscle qu’on veut sectionner. Dans un dernier temps, on l’attire légèrement avec un crochet mousse et on le tranche avec de petits ciseaux.

Le pansement consécutif est bien simple. On peut se contenter de faire sur l’œil avec de 1 eau fraîche quelques lotions pour favoriser la résorption de l’ecchymose qui se répand souvent sous la conjonctive oculaire et qui disparaît en quelques jours. Pendant quarante-huit heures au moins, on ne fera qu’entr’ouvrir les yeux avec précaution et on les tiendra le reste du temps cachés sous un bandeau. On en viendrait au traitement des ophthalmies, s’il se manifestait des symptômes réellement inflammatoires. V. strabisme.

STRABOTOMISTE s. m. (stra-bo-to-mi-ste

— rad. strabotomie). Chir, Celui qui pratique la strabotomie.

STRABUS ou STRABON (Walafride), bénédictin, né en Angleterre, suivant d’autres en Allemagne, mort en 758, suivant d’autres à Paris vers 849. Il étudia à l’abbaye de Saint-Gall sous l’abbé Grimoald, puis à celle de Fulda sous Raban-Maur. Il revint ensuite à Saint-Gall et fut nommé, en 8-12, doyen et ensuite abbé de l’abbaye de Reichenau. Il fut plus tard ambassadeur de Louis le Germanique auprès de Charles le Chauve. Il a laissé un certain nombre d’ouvrages de théologie aujourd’hui complètement oubliés.

STRACCHINO s. m. (strak-ki-no). Fromage estimé, que l’on fabrique dans les environs de Milan, u PI. stracchini,

— Encycl. C’est à Gorgonzola, bourg considérable situé à 10 milles géographiques à l’est de Milan et entouré de gras pâturages, où stationnent pendant l’automne les troupeaux qui descendent de Bergame, que se fabrique, de temps immémorial, ce fromage gras et estimé. La fabrication ne réussit bien qu’en automne. On travaille le lait aussitôt après l’avoir trait, en le passant à travers un linge pour le purger de toute souillure et en le taisant cailler dans un local d’une température de 15" à 20°. Comme on trait deux fois par jour, matin et soir, et que le tait est travaillé aussitôt trait, on obtient deux caillés par jour ; celui du matin produit par le lait de la veille et le caillé du soir produit par le lait du matin. On coupe les caillés en tranches de 0™,013 d’épaisseur et on les dispose dans la forme par couches alternatives. C’est ce mélange indispensable qui produit le véritable siracentno. La moisissure qui se développe entre les différentes tranches du caillé, moisissure d’un vert foncé et

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à laquelle on donne le nom de persil, présente un aspectpeuappétissant imais les fabricants, pour satisfaire au goût des consommateurs, s’attachent à l’obtenir, en perçant la masse encore fraîche avec une spatule, lorsque les tranches de caillés ne présentent pas d’interstices. Ces deux sortes de caillés, enveloppés d’un linge, sont placées dans les formes, sur une planche ; ces formes se composent d’un cylindre de bois blanc, haut de 0111,25 à 0»>,30 sur oai,25 de diamètre. Comme la pâte, en se séchant, perd beaucoup da son volume, on superpose deux formes bouche à bouche. On les retourne toutes les deux ou trois heures, pendant douze ou vingt-quatre heures, après quoi on ôte le linge et on place le fromage à nu dans la forme, sur une planche recouverte d’un lit de paille ; on le retourne toutes les douze heures, jusqu’à ce qu’il soit complètement égoutté, et on maintient la teinpérature entre 19" et 25<>. On ne sale le stracchino que lorsque ses surfaces sont couvertes de moisissures et que les cryptogames qui ont paru les premiers commencent k disparaître. Les deux premières doses de sel doivent être copieuses, parce qu’elles déterminent kt formation de la croûte. Après quatre, cinq ou six jours de salaisons consécutives, on enlève la forme et on donne encore de dix à douze autres salaisons pendant les vingt jours qui suivent cette opération. Après les salaisons, on retourne le stracchino toutes les quarante-huit heures au inoins. Cette opération doit avoir lieu dans un local très-sec et à une température tiède. Le stracchino, après la salaison, prend d’abord une teinte sombre, puis il blanchit et se couvre à la fin de taches rougeâtres, considérées comme l’indice d’une excellente qualité. Le straccAino n’est savoureux et délicat que lorsque sa pâte est arrivée à son point de maturité par la fermentation naturelle des substances qui le composent. Quelque temps après, le fromage devient piquant au palais et il passe par degrés k l’état de décomposition. Cet état normal du stracchino se fait attendre de deux à vingt mois, suivant diverses circonstances, parmi lesquelles on place en première ligne l’élévation de la température du milieu dans lequel il se trouve. Ceux qui sont les plus longs à mûrir portent le nom de stracchini vecc/ii (vieux stracchini). Leur pâte est plus consistante qué celle des autres ; elle est plus savoureuse, plus piquante, se prête mieux k la dégustation des vins.

Il y a, du reste, deux variétés de stracchini : lo stracchino d’une crème et le stracchino de deux crèmes. Le premier est fabriqué avec du lait écrémé une fois ; l’autre, qui est de beaucoup supérieur, est fabriqué, ainsi que nous l’avotfs dit, avec le lait travaillé aussitôt après avoir été trait, et qui, par conséquent, n’a pas été écrémé. Une troisième sorte est le crescensa, ainsi nommé parce que sa pâte jouit de la propriété de se ramollir et de prendre l’aspect d’un gâteau appelé vulgairement crescenza. On ne l’obtient parfait que dans la saison la plus sèche. Le caillé, lorsqu’on le met sur le linge, doit être bien moins mûr que celui qu’on emploie pour faire le stracchino proprement dit. On ne le suspend pas pour le faire égoutter, mais on le place dans un sceau, où on le laisse jusqu’à sa parfaite séparation d’avec le sérum ; après quoi, on le place dans la forme. Les salaisons s exécutent avec modération, parce que la croûte ne doit pas durcir. On opère seulement six salaisons de quarante-huit heures en quarante-huit heures, puis on enlève la forme, et le fromage ne tarde pas à s’affaisser. On le place alors sur une planchette couverte d’une feuiile da papier bien collé, qui permettra de le transporter au lieu même où il doit être consommé. On donne le plus souvent à la pâte une couleur de safran, afin qu’elle soit plus agréable à l’œil. Le safran se met dans le linge avec la présure.

STRACHIE s. f. (stra-kl). Entom. Genre d’insectes hémiptères, de la famille des scutellériens, tribu des pentatomites, formé aux dépens des pentatomes.

STKACHWITZ (Maurice, comte de), poste allemand, né à Peterwitz, en Silésie, en 1822, mort en 1847, Il fit ses études de droit aux universités de Berlin et de Breslau, occupa quelque temps l’emploi de référendaire près le tribunal du cercle de Grottkau, fit ensuite un voyage en Suède et en Norvège, et alla plus terd visiter l’Italie. Ce fut au retour de cette excursion qu’il mourut, ayant à peine atteint sa vingt-cinquième année. Il n’a publié que deux recueils de poésies lyriques et épiques, les Chants d’un homme qui s’éveille (Breslau, 1846 ; 5C édit., 1854) et les Nouvelles poésies (Breslau, 1848 ; 2^ édit., 1849) ; mais il y a révélé un talent poétique des plus remarquables. Ses compositions respirent, il est vrai, tous les feux et toute la violence des passions, mais il y règne en même temps un esprit tout patriotique, une grande délicatesse de sentiment et un goût du beau vraiment artistique. Parmi les plus belles pièces de ces deux recueils, on cite l’hymne national Germania, la brillante description intitulée : Une chute d’eau, et l’énergique ballade : Voici le Guelfe !

STRACHYBOTRYS s. m. (stra-ki-bo-Uiss). Bot. Genre de champignons.

STRACK (Charles), médecin allemand, né

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à Mayence en 1726, mort en 1806. II prit le grade de docteur en médecine k Erfurt ; en 1747, et, s’étant fixé dans sa ville natale, devint professeur de médecine a l’université de Mayence. Strack a composé de nombreux ouvrages, parmi’lesquels nous citerons : De mechanismo, effectu, usu respirationis sans (Erfurt, 1747, in-4o) : De colica pictorum (1772, in-8<>) ; De febribus intermiltenlibus et quaralione eisdemmedeadurnsit (17S9, iii-8<>).

STRACK (Jean-Henri), architecte allemand, né à Buekeburg en 1806. Il reçut de son père les premières leçons de dessin et étudia ensuite l’architecture dans l’atelier de Schinkel, qui le garda plusieurs années sous sa direction immédiate et qui le préférait k tous se3 autres élèves. Plus tard, il exécuta, en compagnie de Stuler, des voyages artistiques en Angleterre, en France et en Russie, puis en Italie et en Sicile, à la suite du prince de Prusse Frédéric-Guillaume. Il s’était déjà fait connaître par divers ouvrages, qui révélaient des connaissances remarquables, lorsqu’il fut nommé professeur à l’Académie d’architecture de Berlin, où son enseignement obtint le plus grand succès. Il est aujourd’hui conseiller aulique supérieur d’architecture, membre du sénat, de l’Académie des beaux-arts et de la députation supérieure d’architecture technique de Berlin. Parmi ses nombreux projets pour églises, palais, édifices particuliers, etc., qui se trouvent la plupart dans l’album de la Société des architectes prussiens, il faut citer les plans pour l’église Saint-Nicolas, à Hambourg, qui cependant n’ont pas été mis à exécution, mais qui peuvent passer pour ce que l’on a fait de mieux en ce genre. Les édifices les plus remarquables dont il a dirigé la construction sont : à Berlin, l’église da Saint-Pierre (style gothique), dont on admire surtout l’intérieur noble et harmonieux ; l’église Saint-André ; la galerie de tableaux Raczynski avec les ateliers artistiques royaux qui en dépendent ; le palais du prince royal ; une partie du château de Babelsberg ; la villa Borsig, dans le faubourg de Moabite. avec les fabriques et bâtiments d’exploitation dont elle est le centre ; puis la maison de campagne de Donner, près d’Altona ; le monument funèbre deBliicher à Krieblowilz, en Silésie ; le3 portraitsdu pont sur le Rhin à Cologne, etc. On lui doit, en outre, un grand nombre de maisons de plaisance, de villas, etc., qui se distinguent par un style élégant et tout k fait artistique jusque dans les moindres détails, car l’architecte est allé jusqu’à fournir les dessins des meubles et des tentures qui les ornent. M. Strack a, en outre, publié plusieurs ouvrages relatifs à son art, entre autres ; Monuments d’architecture de la vùille Marche de Brandebourg (Berlin, 1834 et années sui v., en collaboration avec Meyerheim, texte par Kugler) ; Feuilles de modèles pour les fabricants de meubles (1835 et années suiv., avec différents collaborateurs), recueil qui a exercé une grande influence sur le métier artistique ; Delà construction des théâtres chez les Grecs anciens (Potsdam, 1843) ; De l’établissement des asiles pour les pauvres ; Détails architectoniques de la construction des maisons, avec Hitzig ; le Château de Babelsberg, avec Gottgetreu, etc.

STRACOU a. m. (stra-kou). Techn. Nom donné, dans certaines usines, au four à étendre que l’on emploie pour la fabrication du verre à vitres par le procédé des manchons ou des cylindres.

STRACTION s. f. (straksi-on). Ane. typogr. Action d’ôter des lettres ou des mots avec la pince pour en remettre d’autres.

STRAOA (Jacopo DE), antiquaire italien, né a Mantoue vers 1515, mort à Prague en 1588. Doué d’un flair artistique exquis, il se livra au trafic des tableaux et des objets d’art et dépouilla l’Italie au profit de l’Allemagne/où il vendit les portefeuilles de Serho, les dessins de Perino del Vaga et les cartons de J ules Romain. Il a, du reste, un titre plus sérieux k la considération : un des premiers, il rattacha l’étude des médailles aux travaux historiques. Ses principaux écrits sont : Epitome thesauri aiitiquitatum (1553, in 40) ; Imperatorum romanorum imagines (Zurich, 1559 in-fol.) ; Dessins artificieux de moulins, pompes et autres inventions pour faire monter l’eau (Francfort, 1617, 2 vol. in-fol.).

STKADA (Ottavio ce), antiquaire italien fils du précèdent, né k Rosbery. Comme son père, il s’occupa d’antiquités, de numismatique, et il porta, sous Rodolphe II, la titre d’antiquaire impérial. Ses principaux écrits sont : Symbola divina et humanapontificum imperatorumetregum{Prague, 1001, in-fol.h Vils imperalorum Cxsarumque romanorum etc. (Francfort, 1615, in-fol.) ; Genealogia et séries Austrte ducum, etc. (Prague, 1629, in-fol.).

STRADA (Famien), historien italien, né à Rome en 1572, mort en 1649. Entré chez les jésuites, il enseigna pendant quinze ans lu rhétorique et l’éloquence au Collège romain, composa des poésies latines, froides imitations des anciens, et son nom ne seruit probablement pas arrivé jusqu’à nous sans son ouvrage historiquésur la longue et opiniâtre lutte qui détacha les Pays-Bas de la domination espagnole, De belto belgico décades dus (Rome, 1632-1647), ouvrage qui tient un rang distingué parmi Îe3 travaux historiques du xvne siècle, malgré les défauts qui le déparent. L’auteur s’y montre plein de partialité

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