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!es suivantes î Sur la question du SlesvigHolstein (Gœttingue, 1847) ; la Confédération

helvétique, le Sonderbund et la révision de la Confédération (Gœttingue, 1848) ; Y Antithèse légale de l’essai fait pour remettre en viyueur la constitution de la diète germanique, abolie m 18^8 (Gœttingue, 1850) ; Vote sur les dernières propositions du gouvernement hanovrien, relatives à la transformation de la constitution de 1848 (Gœttingue, 1853) ; la Réforme xle la constitution de la Confédération gernanique, anonyme (Erlangen, 1859) ; le Droit ie succession dans la maison de BrunswickLunebourg et les prétentions exclusives du iïanovre au duché de Brunswick (Leipzig, 862), etc.

ZACIIARIASIEWICZ (Jean-Charles), rotiancier polonais, né en Galicie en 1825, Penlant qu’il était étudiant à Przemysl, il se »êla activement a la politique et fut à plu-îeurs reprises emprisonné. Il suivit ensuite a. carrière des lettres, collabora à divers retueils périodiques, y donna des preuves d’unare talent et ne tarda pas à se placer au premier rang des littérateurs polonais de ca lemps-ci. Cet écrivain étendit le cercle de ^es connaissances par des voyages à l’étranger. Pendant quelque temps, il habita la Saxe ist quitta Dresde en 1866 pour aller se fixera Varsovie. C’est surtout dans les récits historiques et politiques que M. Zachariasiewicz a montré une rare valeur littéraire. A beaucoup d’invention poétique, à une imagination brillante, il joint une verve puissante, un esprit plein de finesse, de mordant et de charme ; son style est élégant et d’une excessive pureté.. Outre des articles et des brochures, on lui doit : Un érudit (Léopol, 1855) ; VOrphelin (Léopol, 1856) ; les Voisins (Léopol, 1857) ; Reneta (Varsovie, 1S58) ; VJi’nfant de Dieu (Varsovie, 1858) ; Saint-Jur (Léopol, 1862) ; Nakresach (Léopol, lS50) ;Wprzedednin (Léopol, 1863) ; Marek poroj (1865), romans historiques, etc.

ZACHARIE, roi d’Israël, fils et successeur de Jéroboam II (767 av. J.-C). Il ne régna que six mois, et fut tué par Seilum, « a cause de ses impiétés, » Le meurtrier s’empara du trône.

ZACHARIE, onzième des petits prophètes, qui vivait au Vie siècle avant notre ère. Tout enfant, il fut emmené en captivité à Babylone, en revint avec Zorobabel et commença à prophétiser au commencement du règne de Darius, vers 520. Zacharie exhorta les Israélites à reconstruire le temple. Son langage est mêlé d’hébreu et de chaldéen et paraissait fort obscur à saint Jérôme lui-même. Ses prophéties sont contenues dans quatorze chapitres et peuvent être réduites à trois points principaux. La première renferme les événements qui se passèrent en Judée et dans les États voisins depuis le retour de Babylone jusqu’à la venue du Messie ; la seconde annonce la naissance, le règne pacifique du Messie, l’établissement et l’étendue de son Église, composée de tous les peuples de la terre ; enfin là troisième est consacrée à exposer les crimes des Juifs, la prévarication des prêtres, les horreurs du dernier siège de Jérusalem et la dispersion du peuple hébreu. Zacharie est le plus fécond, le plus varié, mais le plus obscur des petits prophètes. 11 passe d’un sujet à un autre sans transition, mêle les événements se rapportant à des époques différentes et présente la plupart de ses prophéties sous forme de visions.

ZACHARIE, père de saint Jean-Baptiste, époux de sainte Élisabeth, cousine de la Vierge. Il était prêtre du temple de Jérusalem, parvenu a un âge avancé sans avoir eu d’enfant, il reçut la visite de l’ange Gabriel, qui lui annonça la naissance d’un fils, et, comme il témoignait quelque incrédulité, l’ange le frappa de mutité jusqu’à l’accomplissement de la prophétie. Suivant la tradition de l’Église orientale (rejetée, au reste, par saint Jérôme), il serait ce même Zacharie dont Jésus a reproché la mort aux Juifs et qui aurait été tué, par ordre d’Hérode, > entre le temple et l’autel. • D’autres ont pensé qu’il aurait été mis à mort pour avoir soustrait sou fils au prétendu massacre des Innocents.


ZACHARIE (saint), pape, né en Grèce, mort a Rome en 752. Il succéda, en 741, au pape Grégoire III, déploya toute sa sollicitude pour le peuple de Rome et son clergé, lors des troubles que souleva la révolte des ducs de Bénévent et de Spolète contre Luitprand, roi des Lombards, alla trouver ce dernier prince à Puvie, en 743, et obtint de lui la restitution à l’Église du territoire de Sabine et de quelques autres domaines. En 744, il parvint à déterminer Rachir, successeur de Luitprand, à lever le siège.de Pavie, puis à entrer dans un cloître, et amena, en 747, Carloman, duc d’Austrasie, à se faire moine et à entrer au monastère du Mont-Cassin. Plus tard, en 751, il s’occupa de régler la discipline et le dogme en Angleterre, convoqua dans ce but le concile de Clovehon et s’occupa activement de. rétablir la pureté des mœurs dans le clergé. Cette même année 751, Pépin le Bref lui ayant envoyé Burkliard, évêque de Wurtzbourg, et Fulrad, abbé de Saint-Denis, pour le consulter sur son projet d’enlever définitivement la couronne aux Mérovingiens, il répondit • qu’il fallait donner ie nom de roi à celui qui en avait le pouvoir. » C’était légitimer l’usurpa ZACH

tion ; car on sait que toute l’autorité était depuis longtemps entre les mains des maires du palais. L’année suivante, il sacra à Soissons Pépin et sa femme, Bertrade, et mourut peu après. Ce pontife se distingua par sa charité, par ses libéralités et empêcha des marchands vénitiens d’emmener des esclaves en Afrique, parce qu’ils étaient baptisés. Ce fut lui qui commença la fameuse bibliothèque du Vatican. On a de lui quelques lettres adressées à saint Boniface, apôtre de l’Allemagne, et une traduction en grec des Dialogues du pape Grégoire Ier. Étienne IV lui succéda.


ZACHARIE, patriarche de Jérusalem, né vers le milieu du ve siècle de notre ère. Il était trésorier de l’Église de Constantinople, lorsqu’il fut appelé au siège patriarcal de Jérusalem, en 609. Quelques années plus tard, en 614, les Perses envahirent la Palestine, prirent et pillèrent la ville sainte, emportèrent tout ce qu’ils y trouvèrent de précieux, et, suivant les légendes catholiques, la vraie croix, dont les Perses devaient cependant peu se soucier. Zacharie, emmené en captivité, recouvra la liberté lorsque l’empereur grec Héraclius eut fait la paix avec le roi de Perse Siroès, et obtint de remporter la prétendue vraie croix, qui, après avoir été portée à Constantinople, fut restituée à l’Église de Jérusalem en 629. L’Église latine a institué, en mémoire de cet événement, la fête de l’Exaltation de la sainte croix, qu’on célèbre le 12 septembre.

ZACHAKIE, dit le Scoiiniie, prélat grec, mort en 560 de notre ère. Il étudia la philo-Sophie à Alexandrie, sous Ammonius, devint évêque de Mitylène et prit part, en 536, au concile de Constantinople. On a de lui une dissertation contre les deux principes des ■manichéens, insérée dans les Antiques lectiones de Canisius (Ingolstadt, 1604), et un dialogue sur la création et sur la fin du monde, qui a été traduit en latin par Ginebrard et publié par Boissonade (Paris, 1836).

ZACHARIE, dit le Chrysnpnlïtnin, en latin

ZncliarlaH Cbrysopolitanus, écrivain ecclé siastique anglais, né à Goldsborough (ville d’or), dans ie comté d’York ; il vivait au Xiie siècle. S’étant rendu fort jeune en France, il entra chez les chanoines de Prémontré, à l’abbaye Saint-Martin de Laon. On ne sait rien de plus sur sa vie. Il est l’auteur d’un commentaire sur la Concorde, d’Ammonius, intitulé : In unum ex quatuor sive de concordia Evangelistarum (1743, in-fol.). î Ce commentaire, dit Weiss, n’est guère qu’une espèce de centon composé de morceaux tirés d’ouvrages p]us anciens, mais le choix en est fait avec goût. Il est précédé de trois espèces de préfaces : la première traite de l’excellence de l’Évangile, la seconde contient les vies des évangélistes, et la troisième la notice des écrivains qui s’étaient occupés avant lui de montrer l’accord de leurs narrations. » Il existe, en outre, de cet écrivain des homélies, qui se trouvaient manuscrites, avant la Révolution, à l’abbaye d’Aine, dans le diocèse de Liège.

ZACHARIE (Lelio), prélat italien, né à Vicence vers 1450, mort en 1522. Il était avocat lorsque, à l’âge de trente ans, il entra dans la congrégation des chanoines de Latran. Les succès qu’il obtint par ses prédications à Rome lui gngnèrent la faveur du cardinal Julien de Médiois, qui, devenu pape sous le nom de Léon X., le nomma son camérier, puis évêque de Sébasté, en Arménie. On lui doit divers ouvrages : Orbis breviarium fide, compendio, ordineque, eaptu ac memoratu faaiilimum (Florence, 1492, in-4o), extrait des ouvrages des anciens géographes Pomponius Mêla, Solin, Strabon, etc. ; De gtoria et gaudiis Leatorum (Venise, 1501) ; De fugacitate rerum humanarum declamatio.

ZACHARIE (Pierre Firmian, dit le Pire), capucin français, né à Lisieux en 1582, mort à Lisieux en 1660. Poussé par le goût de la vie religieuse, il abandonna le monde pour se faire moine sous la règle de saint François, s’adonna à la prédication avec un grand succès dans les principales villes de France et a la cour de Louis XIII, puis fit partie pendant vingt uns de la misôion catholique en Angleterre et vint terminer ses jours dans un couvent d’Evreux. Ses principaux ouvrages sont : la Philosophie chrétienne (Paris, 1637, in-8o) ; la Monarchie du Verbe incarné (Paris, 1642-1646,2 vol. in-4<>) ; Gyges Gallus (Paris, 1659, in-12), trad. en français par le Père Antoine de Paris (1663, in-12) ; Genius ssculi (Paris, 1659), écrit dans lequel il s’attache à combattre les vices du temps et surtout l’esprit d’indépendance et d’examen qui commençait alors à se manifester ; la Relation du pays de Jansénie (Paris, 1660, in-8o), vive satire dirigée contre les jansénistes, publiée sous le nom de LouUFouiaiue et réimprimée sous le titre de : Antiphantôme du jansénisme (Paris, 1688) ; Christtts patiens, sive Tota Pauli scienlia (Paris, 1661, in-4») ; Sylva sacrorum varii argumenli muUiplicem theologiam continens (Paris, 1662, in-4o). Quelques-uns de ses ouvrages ont paru sous le pseudonyme de Pcirus Firmianua. On trouve dans ses écrits de l’érudition et un esprit mordant. Le plus curieux est son Gyges Gallus, où l’on trouve une description de la vie intérieure des Fiançais au xvii» siècle, dans laquelle l’auteur suppose qu’il pénètre à l’aide de l’anneau de Gygès,

ZACH AH IE (Auguste-Louis), théologien pro Te

ZACt

testant allemand, né à Neundorf, comté de Warmsdorf en 1710, mort en 1772. Lorsqu’il eut terminé ses études théologiques en Allemagne et en Hollande, il se fît recevoir ministre (1737) et devint archidiacre de Koethen en 1765. Nous citerons, parmi ses ouvrages : Dissertatio critico-epistoloris ad Rarkley de Bibliis americonis, ab ipso in BibL Brem, nova recensitis ; Lessus memorix Christi Lud. Schlichteri, consecratus (Koethen, 1763, in-fol.).

ZACHARIE (Gotthilf-Traugott), théologien allemand, né à Tauchart (Thuringe) en 1729, mort à Kiel en 1777. Il professa successivement la théologie à Butzow, à Gœttingue et à Kiel. Très-versé dans la connaissance du syriaque, de l’arabe et du chaldéen, il avait u étudier avec soin dans le texte la Bible et e Coran. Zacharie s’attacha principalement dans ses écrits à réfuter la doctrine des sociniens. Outre plusieurs ouvrages restés manuscrits, on a de lui : Paraphrase et explication de l’épître aux Romains, des deux épitres aux Corinthiens, des épitres aux Galates, etc. (Gœttingue, 1768-1771, 4 vol. în-8°) ; Théologle biblique (Gœttingue, 1771-1777,4 vol.in-8°) ; Doctrinal christians institutio, traité souvent réédité.

ZACH ARIE(Just-Frédéric-Guiilaume), poète allemand. V. ZachakIjE.

ZACHARVASZÉWICZ (Grégoire), prélat polonais de l’église de Gnesen, mort àVarsovie en 1812, dans un âge avancé. On lui doit un Recueil des anciens moralistes (Lowiez, 1784-1787, 5 vol. in-s°), dans lequel on trouve un traité sur la philosophie stoïcienne, un autre sur la philosophie des Chinois, les pensées morales de Confucius et d’autres philosophes chinois, le manuel d’Epictète, les caractères de Théophraste, etc.

ZACHÉE s. m. (za-ché — nom d’un personnage de l’Évangile, de très-petite taille). Arachn. Genre d’arachnides, de l’ordre des phalangiens.

ZACHÉE, chef des publicains en Judée. Il se trouvait à Jéricho lorsque Jésus-Christ se rendit dans cette ville. D’après saint Luc, Zaohée, qui était très-petit, monta sur un sycomore pour mieux voir Jésus. Celui-ci

I ayant aperçu lui dit de descendre, ajoutant qu’il allait loger chez lui. Zachée le reçut tout joyeux dans sa maison et lui donna la moitié de ses biens pour les distribuer aux pauvres.

ZACHÉE, sectaire qui vivait au ive siècle.

II se retira sur une montagne voisine de Jérusalem, où il passa son temps dans la prière. Zachée fut le chef d’une secte, dite des zachéens, qui soutint, entre autres propositions, que les prières ne sont agréables a. Dieu que faites en particulier, que tout individu a le droit de célébrer la messe et de toucher aux vases sacrés, etc. Cette secte, d’abord nombreuse, ne tarda pas à disparaître.

ZACHÉEN s. m. (za-ehé-ain). Hist. relig. Disciple du moine Zachée, sectaire qui enseignait, ou ive siècle, que la prière doit être faite dans la solitude.

ZACHL s. m. (zachll). Mamm. Mouton de Valachie.

ZACHOLE s. m. (za-ko- !e — du gr. zacholos, prompt à s’irriter). Erpét. Genre de reptiles ophidiens, du groupe des couleuvres.

ZACHT-LEEVEN ou SAFT-LEEVEN (Herinann), peintre et graveur hollandais, né à Rotterdam en 1609, mort en 1085. Il fut élève de Van Goyen et se forma surtout en étudiant la nature, soit sur les rives du Rhin, soit aux environs d’Utrecht. Aucun peintre flamand n’a peint avec plus de légèreté les ciels et les lointains. On le cite aussi pour la douceur de son pinceau et la finesse de sa couleur. Ses dessins et ses gravures ne sont pas moins estimés que ses tableaux. Parmi ses compositions, qu’il a gravées, nous citerons : Paysage avec des caaumières et des vaches ; Pays montagneux orné de figures ; Paysage avec des éléphants.

ZACHT-LEEVEN (Corneille), peintre hollandais, frère du précédent, né à Rotterdam en 1612, Il s’adonna à la peinture de genre et représenta les intérieurs rustiques, des corps de garde, des orgies de soldats, avec autant d’intelligence que de vérité. Il peignait toujours d’après nature et reproduisait les plus minutieux détails. Comme son frère, il a exécuté de fort beaux dessins et des gravures à l’eau-forte d’une remarquable netteté, entre autres : les Cinq sens, un Paysage avec des chèvres, des chiens, des chats, des volailles, etc.

ZACINTHE s. f. (za-sain-te — nom d’une île). Bot. Genre de plantes, de !a famille des composées, tribu des chicoracées, dont l’espèce type croit dans le midi de l’Europe.

— Encycl. Ce genre, confondu par les«anciens auteurs tantôt avec les lampsanes, tantôt avec les rhagadioles, ne renferme guère qu’une espèce, la zaciathe verruqueuse. C’est une plante annuelle, glabre dans toutes ses parties, haute de om,40 environ, à rameaux dichotomes, à feuilles radicales oblongues et velues ; les fleurs sont jaunes, groupées en capitules sessiles, entourées d’un involucre de huit folioles, qui deviennent coriaces à la maturité ; les akènes ou fruits sont pourvus d’aigrettes sessiles, sur un réceptacle nu. Cette plante croît dans le midi de l’Europe, et tire son nom de l’Ile de Zacynthe, aujour ZACU

1 d’hui Zante. Elle croit sur les bords de la Méditerranée française. Ou la dit apéritive, détersive et vulnéraire ; elle possède les propriétés générales des chicoracées.

ZACOMETO, type de la comédie italienne. Ce nom est une forme de Giacometto (petit Jacques). Zacometo s’appelait au siècle dernier Momalo, diminutif de Girolamo. C’est le Caratterista vénitien. Vêtu ordinairement de calicot blanc, il se blanchit la figure comme Pierrot, sauf une large tache d’un rouge sanglant posée brutalement sur une seulejoue, et un bas rouge, à la mode vénitienne du XV* siècle. Quelque costume qu’il prenne, il garde toujours sa’chausse rouge. Ce personnage ainsi vêtu vient jeter à travers les pièces plus ou moins sérieuses ses plaisantes réflexions et ses fantastiques intermèdes. Il est éminemment vénitien et donne a son rôle une physionomie propre au peuple des lagunes ; aussi ne quitte-t-il jamais Venise, et s’il s’absente parfois du théâtre de San-Samuel ou de celui de San-Gallo, c’est pour aller divertir, sous la forme de marionnette, les marchands et les pêcheurs sur le quai des Esclaves. Plus de friandise que de gloutonnerie, plus de babil que de galanterie avec les femmes, une paresse affectée qui n’exclut pas des allures très-vives, la pétulance et l’agilité, une alternative enfin de somnolence et de fièvre, tel est ce personnage. Zacometo participé du caractère distrait de Stentorello, disant des choses très-malicieuses dont il a l’air de ne ne point se douter, commençant une phrase qu’il achève dans ud autre acte ou qu’il n’achève pas du tout, et parlant au public sans avoir l’air de le voir. Lorsqu’il joue avec Brighello, qui est fin, rusé et grand diseur de bons mots, Zacometo est un niais, un simple badaud ; c’est ainsi qu’il sert de bouffon dans les Baruffe Chiazotte de Goldoni. M. Maurice Sand l’ait remarquer qu’il y a du Scapin et de l’Arlequin à la fois dans ce personnage.

ZACORE s. m. (za-ko-re — gr. zakoros, de sa pour dia, par, et koreÔ, je nettoie). Antiq. gr. Sorte de sacristain chargé des soins de propreté dans un temple.

— Encycl. Les sacores participaient au caractère sacerdotal, bien qu’ils remplissent un emploi tout matériel. Quelques écrivains grecs leur donnent même le titre de prêtres. Dans certains temples considérables, il y avait plusieurs zacores, dont les uns étaient supérieurs aux autres. On peut voir par un passage d’Hérodote (VI, 134) que les femmes pouvaient être admises à cet office. À l’origine, les sacores paraissent avoir été confondus avec les néocores ; mais plus tard l’emploi de sacore fut laissé aux esclaves, et le nom de néocore s’appliqua, au contraire, à des officiers sacerdotaux, d’un rang élevé, qui avaient la surintendance des temples et de leurs trésors

(v, méocore). Chez les Romains, le zacore leçut le nom d’ssdituus. Il vivait près du temple ou dans le temple même, qu’il était chargé de tenir en bon état, et il servait de guide aux personnes qui désiraient le visiter. Au commencement, les fonctions A’ssdituus n’étaient confiées qu’à des citoyens ; sous l’empire, elles passèrent des citoyens aux affranchis.

ZACOSTA (Raymond), grand maître de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, né en Espagne, mort en 1467. Il succéda à Jacques de Milli en 1461, à une époque où l’Ile de Rhodes, devenue siège de l’ordre, était gravement menacée par les musulmans. Zacosta se rendit à Rome, représenta le péril de la situation au pape et tenta d’en obtenir des secours. Ayant repoussé en 1466 les propositions de paix que lui adressa le sultan, il fit la guerre aux Turcs, retourna cette même année à. Kome pour se justifier de plaintes portées contre lui par quelques chevaliers, y tint un chapitre de son ordre et y mourut peu après.

ZACUAtPA, ville du Mexique. V. Gtjixak.

ZACUTH (Abraham-ben-Samuel), savant juif, né à Salamanque dans la seconde moitié du xve siècle. Il occupait une chaire d’astronomie à Saragosse lorsque Ferdinand le Catholique ayant chassé les juifs d’Espagne, il se retira à Lisbonne, où il devint chroniqueur et astronome du roi Emmanuel. Son principal ouvrage, intitulé : Sepher juchasin (Livre des lignages), a été publie pour la première fois à Constantinople (1566, in-4o). On y trouve de curieux détails sur l’histoire religieuse de la nation israélite, sur les rabbins qui ont existé jusqu’en 1500 et de violentes attaques contre le christianisme. Il a été traduit en latin par le juif Aaron Margalilh. On doit encore à Zacuth un Atmanach perpétuel (Venise, 1502) ; le Fils de quarante ans pour ta prudence, traité de théologie, imprimé à Venise en 1607.

ZACUTUS LUS1TANCS (Abraham), médecin portugais, né à Lisbonne en 1575, mort en 1642. Il fit ses études médicales à Salamanque et à Coïmbre et fut reçu docteur en médecine à l’âge de dix-neuf ans. De retour à Lisbonne, il y acquit rapidement une grande réputation. Une loi ayant banni du Portugal tous ceux qui faisaient profession de judaïsme, Zacutus se retira à Amsterdam et partagea le reste de sa vie entre la pratique et les travaux de cabinet. Il entreprit un grand nombre d’ouvrages, dont plusieurs restèrent inachevés, mais dont quelques autres fut ent me-