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République, si ce n’est l’insurrection elle-même. »

« Le chef du pouvoir exécutif persévérera loyalement dans les déclarations qu’il a faites à plusieurs reprises.

« Quant aux insurgés, les assassins exceptés, ceux qui déposeront les armes auront la vie sauve.

« Les ouvriers malheureux conserveront, pendant quelques semaines, le subside qui les faisait vivre.

« Paris jouira, comme Lyon, comme Marseille, d’une représentation municipale élue et, comme les autres villes de France, fera les affaires de la cité.

« Mais, pour les villes comme pour les citoyens, il n’y aura qu’une loi, une seule, et il n’y aura de privilège pour personne. Toute tentative de sécession essayée par une partie quelconque du territoire sera énergiquement réprimée en France, ainsi qu’elle l’a été en Amérique.

« Telle a été la réponse sans cesse répétée, non pas aux représentants de la Commune, que le gouvernement ne saurait admettre auprès de lui, mais à tous les hommes de bonne foi qui sont venus à Versailles pour s’informer des intentions du gouvernement. »

Le Journal officiel de Paris du 16 avril publia le décret suivant, qui produisit alors une grande sensation :

« La Commune de Paris,

« Considérant qu’une quantité d’ateliers ont été abandonnés par ceux qui les dirigeaient, afin d’échapper aux obligations civiques, et sans tenir compte des intérêts des travailleurs ;

« Considérant que, par suite de ce lâche abandon, de nombreux travaux essentiels à la vie communale se trouvent interrompus, l’existence des travailleurs compromise,

« Décrète :

« Les chambres syndicales ouvrières sont convoquées à l’effet d’instituer une commission d’enquête ayant pour but :

« 1° De dresser une statistique des ateliers abandonnés, ainsi qu’un inventaire exact de l’état dans lequel se trouvent les instruments de travail qu’ils renferment ;

« 2° De présenter un rapport établissant les conditions pratiques de la prompte mise en exploitation de ces ateliers, non plus par les déserteurs qui les ont abandonnés, mais par l’association coopérative des travailleurs qui y étaient employés ;

« 3° D’élaborer un projet de constitution de ces sociétés coopératives ouvrières ;

« 4° De constituer un jury arbitral qui devra statuer, au retour des patrons, sur les conditions de la cession définitive des ateliers aux sociétés ouvrières et sur la quotité de l’indemnité qu’auront a payer les sociétés aux patrons.

« Cette commission d’enquête devra adresser son rapport à la commission communale du travail et de l’échange, qui sera tenue de présenter à la Commune, dans le plus bref délai, le projet de décret donnant satisfaction aux intérêts de la Commune et des travailleurs. »

Mettons à part, si l’on veut, le caractère de révoltante injustice que renfermait cette brutale expropriation : n’envisageons que le côté pratique. Est-ce par de telles mesures que les hommes de la Commune entendaient révéler leurs connaissances et leurs principes en fait d’économie sociale, commerciale, industrielle ? Est-ce que l’on décrète les capitaux ? Est-ce que l’on décrète le travail ? Est-ce que l’on décrète la confiance ? De quelle manière alimenter ces ateliers ? La Commune espérait-elle que les cinq parties du monde allaient inonder ses ateliers de commandes pour articles d’exportation ? À Paris même, prétendait-elle que les habitants allaient briser toutes les voitures pour procurer de l’ouvrage aux charrons et aux carrossiers, briser les bouteilles et les vitres pour en donner aux verriers et aux vitriers, renverser maisons et édifices pour en donner aux maçons, aux charpentiers, aux serruriers, aux peintres, etc. ? Ce décret n’était qu’un grossier trompe-l’œil bon à illusionner quelques naïfs. De plus, où étaient-ils, ces travailleurs ? Est-ce que les remparts, les abords de l’enceinte et les forts du Sud ne les réclamaient pas ? Le fait est que la Commune se trouvait acculée à une impasse dont ses emprunts forcés à la Banque ne pouvaient l’arracher.

Ce même jour, dimanche 16 avril, eurent lieu les élections complémentaires destinées à combler les lacunes faites au sein de la Commune par les élections doubles du 26 mars ou par les démissions que nous avons signalées. Voici quel en fut le résultat :

1er arrond. 4 conseillers à élire : Vésinier, Cluseret, Pillot, Andrieu.

IIe arrond. 4 conseillers à élire : Pothier, Serrailler, Durand, Johannard.

IIIe arrond. Pas d’élus.

VIe arrond. 3 conseillers à élire : Courbet, Rogeard.

VIIe arrond. 1 conseiller à élire : Sicard.

VIIIe arrond. Pas d’élus.

IXe arrond. 5 conseillers à élire : Briosne.

XIIe arrond. 2 conseillers à élire : Philippe, Lonclas.

XIIIe arrond. Pas d’élus.

XVIe arrond. 2 conseillers à élire : Longuet.

XVIIe arrond. 2 conseillers à élire : Dupont.

XVIIIe arrond. 2 conseillers à élire : Cluseret, Arnold.

XIXe arrond. 1 conseiller à élire : Menotti Garibaldi.

XXe arrond. 2 conseillers à élire : Viard, Trinquet.

Les arrondissements qui n’eurent pas d’élus ou dont la représentation ne fut pas complétée n’eurent que des candidats qui n’obtinrent même pas la majorité absolue sur le nombre des votants, chiffre que la Commune, prévoyant le résultat, avait proclamé suffisant.

En dispensant tous les locataires de payer les trois termes échus, la Commune avait en même temps promis un décret sur les échéances ; il parut le 18 avril sous le titre de loi. Il est également bon à citer.

« Article 1er. Le remboursement des dettes de toute nature souscrites jusqu’à ce jour et portant échéance, billets à ordre, mandats, lettres de change, factures réglées, dettes concordataires, etc., sera effectué dans un délai de trois années à partir du 15 juillet prochain, et sans que ces dettes portent intérêt.

« Art. 2. Le total des sommes dues sera divisé en douze coupures égales, payables par trimestre, à partir de la même date.

« Art. 3. Les porteurs des créances ci-dessus énoncées pourront, en conservant les titres primitifs, poursuivre le remboursement desdites créances par voie de mandats, traites ou lettres de change mentionnant la nature de la dette et de la garantie, conformément à l’article 2.

« Art. 4. Les poursuites, en cas de non-acceptation ou de non-paiement, s’exerceront seulement sur la coupure qui y donnera lieu.

« Art. 5. Tout débiteur qui, profitant des délais accordés par le présent décret, aura, pendant ces délais, détourné, aliéné ou anéanti son actif en fraude des droits de son créancier sera considéré, s’il est commerçant, comme coupable de banqueroute frauduleuse, et, s’il n’est pas commerçant, Comme coupable d’escroquerie. Il pourra être poursuivi comme tel soit par son créancier, soit par le ministère public. »

Inutile d’apprécier le caractère et la valeur morale de ce décret ; nous nous contenterons de faire remarquer qu’ici encore la Commune sortait de ses attributions municipales, dont elle avait promis de ne pas franchir les limites.

Le même numéro du 18 renfermait un arrêt de la cour martiale, présidée par Rossel, réglant la procédure et les peines. Celles-ci étaient énumérées à l’article 23 : la mort, les travaux forcés, la détention, la réclusion, la dégradation civique, la dégradation militaire, la destitution, l’emprisonnement, l’amende. Les condamnés à mort devaient être fusillés, en vertu de l’article 24. L’article 25 disait : « La cour se conforme, pour les peines, au code pénal et au code de justice militaire. Elle applique, en outre, la jurisprudence martiale à tous faits intéressant le salut public. »

Cette dernière disposition pouvait se prêter à une singulière élasticité. La veille, cet arrêté avait déjà reçu un commencement d’exécution ; un chef de bataillon, coupable du refus d’obéissance, avait été condamné à mort. Toutefois, la peine fut commuée. Le 19, l’Officiel enregistrait une mesure d’un autre genre, annoncée en ces termes :

« La Commune, considérant qu’il est impossible de tolérer dans Paris assiégé des journaux qui prêchent ouvertement la guerre civile, donnent des renseignements militaires à l’ennemi et propagent la calomnie contre les défenseurs de la République, a arrêté la suppression des journaux le Soir, la Cloche, l’Opinion nationale et le Bien public. »

C’est ainsi que la Commune entendait la liberté de la presse. Mais quel rôle s’imaginait-elle donc jouer, elle qui reprochait à certains journaux de prêcher la guerre civile ? Le Mot d’ordre et le Rappel, au risque de s’attirer un sort analogue, protestèrent contre ces mesures arbitraires.

Revenons maintenant aux événements militaires.

Un décret du 6 avril, inséré le lendemain au Journal officiel de Versailles, réglait la nouvelle organisation de l’armée, comprenant en réalité deux armées, dont la première était chargée des opérations actives, tandis que l’autre formait l’armée de réserve.

PREMIÈRE ARMÉE.

Commandant en chef : le maréchal de Mac-Mahon.

1er corps d’armée, commandant en chef : général de Ladmirault.

1re division : général Grenier.

2e division : général de Maud’huy.

3e division : général de Montaudon.

2e corps d’armée, commandant en chef : général de Cissey.

1re division : général Le Vassor-Sorval.

2e division : général Susbielle.

3e division : général Lacretelle.

3e corps d’armée, commandant en chef : général Du Barail. Ce corps d’armée se composait presque exclusivement de cavalerie.

Ces trois corps se virent bientôt renforcés de deux autres : le 4e, formé à Cherbourg par le général Ducrot et commandé par le général Douay, et le 5e, réuni et organisé à Cambrai par le général Clinchant, qui en conserva le commandement.

DEUXIÈME ARMÉE.

Cette deuxième armée, dite armée de réserve, se composait ainsi qu’il suit :

Commandant en chef : général Vinoy.

1re division : général Faron.

2e division ; général Bruat.

3e division : général Vergé.

Cette armée fut chargée d’occuper le centre de la position contre Paris. Le maréchal de Mac-Mahon exerça le commandement en chef de toutes ces forces à partir du 12 avril.

Après avoir réussi à repousser une attaque de l’armée contre le château de Bécon, les fédérés ne tardèrent pas à en être chassés, et le 10 avril les troupes du général de Ladmirault s’emparèrent d’Asnières, ce qui enlevait à la Commune le dernier point par lequel elle eût pu menacer Versailles. La Commune se garda bien d’annoncer ce grave échec à la population parisienne ; le Journal officiel publiait au contraire cette dépêche de Dombrowski, datée du même jour :

« Les troupes se sont installées définitivement dans leurs positions à Asnières. Wagons blindés commencent leurs opérations et, par leur mouvement sur la ligne de Versailles, Saint-Germain, couvrent la ligne entre Colombes, Garenne et Courbevoie.

« Nos postes k Villiers et à Vallois se sont avancés, et nous sommes en possession de toute la partie nord-est de Neuiily.

« J’ai fait avec tout mon état-major une reconnaissance par Levallois, Villiers, Neuiily, jusqu’au rond-point du boulevard du Roule, et nous sommes rentrés par la porte des Ternes. La situation à la porte Maillot est beaucoup améliorée par suite du relâchement du bombardement pendant la nuit. Nous avons pu réparer les dégâts causés par le feu ennemi et commencer la construction de nouvelles batteries en avant de la porte.

« Un ordre parfait a régné pendant toute la nuit dans tous les postes, et les bruits sur l’abandon de diverses positions sont des inventions de la réaction dans le but de démoraliser la population. »

La Commune sentait que les échecs allaient affaiblir son prestige éphémère, et une fois encore elle essaya d’appeler sur elle les sympathies de la France en lui expliquant son programme : le Journal officiel du 20 avril contenait la déclaration suivante :

« DÉCLARATION AU PEUPLE FRANÇAIS.

« Dans le conflit douloureux et terrible qui impose une fois encore à Paris les horreurs du siège et du bombardement, qui fait couler le sang français, qui fait périr nos frères, nos femmes, nos enfants écrasés sous les obus et la mitraille, il est nécessaire que l’opinion publique ne soit pas divisée, que la conscience nationale ne soit point troublée.

« Il faut que Paris et le pays tout entier sachent quelle est la nature, la raison, le but de la révolution qui s’accomplit. Il faut enfin que la responsabilité des deuils, des souffrances et des malheurs dont nous sommes victimes retombe sur ceux qui, après avoir trahi la France et livré Paris à l’étranger, poursuivent avec une aveugle et cruelle obstination la ruine de la capitale, afin d’enterrer, dans le désastre de la République et de la liberté, le double témoignage de leur trahison et de leur crime.

« La Commune a le devoir d’affirmer et de déterminer les aspirations et les vœux de la population de Paris ; de préciser le caractère du mouvement du 18 mars, incompris, inconnu et calomnié par les hommes politiques qui siègent à Versailles.

« Cette fois encore, Paris travaille et souffre pour la France entière, dont il prépare, par ses combats et ses sacrifices, la régénération intellectuelle, morale, administrative et économique, la gloire et la prospérité.

« Que demande-t-il ?

« La reconnaissance et la consolidation de la République, seule forme de gouvernement compatible avec les droits du peuple et le développement régulier et libre de la société.

« L’autonomie absolue de la commune, étendue à toutes les localités de la France et assurant à chacune l’intégralité de ses droits, et à tout Français le plein exercice de ses facultés et de ses aptitudes, comme homme, citoyen et travailleur.

« L’autonomie de la commune n’aura pour limites que le droit d’autonomie égal pour toutes les autres communes adhérentes au contrat, dont l’association doit assurer l’unité française.

« Les droits inhérents à la commune sont :

« Le vote du budget communal, recettes et dépenses ; la fixation et la répartition de l’impôt ; la direction des services locaux ; l’organisation de la magistrature, de la police intérieure et de l’enseignement ; l’administration des biens appartenant à la commune.

« Le choix par l’élection ou le concours, avec la responsabilité et le droit permanent de contrôle et de révocation, des magistrats ou fonctionnaires communaux de tous ordres.

« La garantie absolue de la liberté individuelle, de la liberté de conscience et de la liberté du travail.

« L’intervention permanente des citoyens dans les affaires communales par la libre manifestation de leurs idées, la libre défense de leurs intérêts ; garanties données à ces manifestations par la commune, seule chargée de surveiller et d’assurer le libre et juste exercice du droit de réunion et de publicité.

« L’organisation de la défense urbaine et de la garde nationale, qui élit ses chefs et veille seule au maintien de l’ordre dans la cité.

« Paris ne veut rien de plus à titre de garanties locales, à condition, bien entendu, de retrouver dans la grande administration centrale, délégation des communes fédérées, la réalisation et la pratique des mêmes principes.

« Mais, à la faveur de son autonomie et profitant de sa liberté d’action, Paris se réserve d’opérer comme il l’entendra, chez lui, les réformes administratives et économiques que réclame sa population ; de créer des institutions propres à développer et à propager l’instruction, la production, l’échange et le crédit ; à universaliser le pouvoir et la propriété suivant les nécessités du moment, le vœu des intéressés et les données fournies par l’expérience.

« Nos ennemis se trompent ou trompent le pays quand ils accusent Paris de vouloir imposer sa volonté ou sa suprématie au reste de la nation, et de prétendre à une dictature qui serait un véritable attentat contre l’indépendance et la souveraineté des autres communes.

« Ils se trompent ou trompent le pays quand ils accusent Paris de poursuivre la destruction de l’unité française, constituée par la Révolution aux acclamations de nos pères, accourus à la fête de la Fédération de tous les coins de la vieille France.

« L’unité, telle qu’elle nous a été exposée jusqu’à ce jour par l’Empire, la monarchie et le parlementarisme, n’est que la centralisation despotique, inintelligente, arbitraire ou onéreuse.

« L’unité politique, telle que la veut Paris, c’est l’association volontaire de toutes les initiatives locales, le concours spontané et libre de toutes les énergies individuelles, en vue d’un but commun, le bien-être, la liberté et la sécurité de tous.

« La Révolution communale, commencée par l’initiative populaire du 18 mars, inaugure une ère nouvelle de politique expérimentale, positive, scientifique.

« C’est la fin du vieux monde gouvernemental et clérical, du militarisme, du fonctionnarisme, de l’exploitation, de l’agiotage, des monopoles, des privilèges, auxquels le prolétariat doit son servage, la patrie ses malheurs et ses désastres.

« Que cette chère et grande patrie, trompée par les mensonges et les calomnies, se rassure donc.

« La lutte engagée entre Paris et Versailles est de celles qui ne peuvent se terminer par des compromis illusoires : l’issue n’en saurait être douteuse. La victoire, poursuivie avec une indomptable énergie par la garde nationale, restera à l’idée et au droit.

« Nous en appelons à la France !

« Avertie que Paris en armes possède autant de calme que de bravoure ; qu’il soutient l’ordre avec autant d’énergie que d’enthousiasme ; qu’il se sacrifie avec autant de raison que d’héroïsme ; qu’il ne s’est armé que par dévouement à la liberté et à la gloire de tous, que la France fasse cesser ce sanglant conflit !

« C’est à la France à désarmer Versailles par la manifestation solennelle de son irrésistible volonté.

« Appelée à bénéficier de nos conquêtes, qu’elle se déclare solidaire de nos efforts ; qu’elle soit notre alliée dans ce combat qui ne peut finir que par le triomphe de l’idée communale ou par la ruine de Paris !

« Quant à nous, citoyens de Paris, nous avons la mission d’accomplir la révolution moderne la plus large et la plus féconde de toutes celles qui ont illuminé l’histoire.

« Nous avons le devoir de lutter et du vaincre ! »

Vain appel ; la France fit la sourde oreille. Mais il faut bien reconnaître qu’un pareil programme était plus fait pour l’épouvanter que pour l’enthousiasmer. N’y relevons qu’un seul détail : la fixation de la répartition de l’impôt par la Commune, mesure administrative et financière qui eût rendu impossible l’équilibre du budget en le soumettant au bon plaisir de 33,000 conseils municipaux.

En même temps que la Commune cherchait à allécher la France par l’appât des libertés qu’elle lui offrait, elle continuait à leurrer la population parisienne au moyen de dépêches par trop fantaisistes, telles que la suivante ;

« 19 avril 1871, 5 h. 27 du soir.

« Guerre à exécutive.

« Bonnes nouvelles d’Asnières et de Montrouge. Ennemi repoussé. »

« 19 avril 1871, 5 h. 15 du soir.

« Dombrowski à Exécutive et à Guerre.

« Après un sanglant combat, nous avons repris nos positions. Nos troupes, portées en avant sur notre aile gauche, se sont empa-