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k la fin de la saison navigable. On a construit trois phares sur le littoral et le gouvernement et la législature du Bas-Canada ont établi des dépôts de provisions pour les besoins des équipages des navires qui font naufrage sur l’île. L’Ile Anticosti qui appartient à l’Angleterre, relève, au point de vue administratif, du gouverneur de l’Ile de Terre-Neuve.

ANTICYCLONE s. m, (an-ti-si-klo-nedu préf. anti et de cyclone), Météor. Centre de hautes pressions barométriques,

— Encycl. La pression atmosphérique n’est pas uniforme sur toute la surface du globe ; il y a des régions ou plutôt des marées de hautes et de basses pressions. A cause des mouvements tourbillonnants qui se produisent autour de la verticale passant par un centre mobile de basses pressions, on a donné au phénomène le nom de cyclone ; et par opposition, un centre mobile de hautes pressions s’appelle anticyclone.

Le phénomène de l’anticyclone est dû à des courants descendants d air sec, animés d’un mouvent lent en spirale dans le sens des aiguilles d’une montre pour l’hémisphère Nord et en sens contraire pour l’hémisphère Sud. À la surface du sol le courant s’étale et diverge dans toutes les directions en conservant son mouvement giratoire. L’étendue et la durée des anticyclones est variable, ainsi que la vitesse de leur déplacement ; mais, comme les cyclones, ils semblent suivre des trajectoires à peu près fixes, notamment à travers l’Atlantique, ce qui permet souvent aux Américains de les annoncer quelques jours d’avance à l’Europe comme les cyclones eux-mêmes.

ANTIDÉPERDITEUR adj. (anti-dé-per-diteur-préf. anti, contre, et déperdition). Physiol. Se dit d’une catégorie d’aliments qui, sans être altérés d’une manière appréciable dans l’économie, ni être véritablement assimilés, agissent en modérant la désassimilation, en ralentissant la déperdition, et permettent par conséquent d’attendre plus longtemps le renouvellement des aliments assimilables : Le café, le thé, la coca, l’alcool sont des aliments antidéperditeurs, des aliments d’épargne. I) On dit aussi dtnamophorb.

ANTIDOTISME s. m. (an-ti-do-ti-smerad. antidote), Méd. Propriété de combattre l’effet d’un poison : Z’antidotismb de la magnésie, dans les cas d’empoisonnement par un acide, réside dans sa basicité ; cet antido- TISMB devient nul si la magnésie a été trop fortement calcinée. D Abus des antidotes.

ANTIFÉBRINE s. f. (an-ti-fé-bri-ne — du préf. anti, contre ; febris, fièvre). Médicament qui abaisse énergiquement la température exagérée de certaines maladies ai’ gués.

— Encycl. Chim. Uantifébrine est un dérivé de l’aniline ; elle résulte dé la substitution du radical acétyle à 1 des atomes d’hydrogène du groupe amidogène ; on l’appelle encore acétanilide ou phénylacétamide. Sa formule est

CBHSAzHCSHîO.

Elle se présente sous l’apparence d’un sel blanc, cristallin, sans odeur, insoluble dans l’eau froide, peu soluble dans l’eau chaude, très soluble dans l’alcool.

—Thérap. Avantderadministreràl’homme, on a étudié avec soin l’action de l’antifébrine sur les animaux. Cahn et Hepp en Allemagne, Aubert et Lépine de Lyon, Dujardin-Beauroetz de Paris (1886) ont fait de nombreuses expériences dont les résultats sont à peu près constants, à part quelques différences suivant les diverses espèces û animaux. À la dose de 0 gr. 30 par kilogramme d’animal, par ingestion ou par injection hypodermique, on obtient un abaissement considérable de la température générale, un peu de ralentissement du cœur et du pouls, avec augmentation de la tension artérielle, sueurs, et en général diminution de la quantité des urines. A dose double, les observateurs ont tué les animaux assez rapidement ; il suffit de 1 gr. 50 pour tuer un lapin de 1.500 grammes. Le sang des animaux intoxiqués est violacé ; la forme et le nombre des globules n’est pas changé, mais leur composition est altérée ; au spectroscope, on trouve la bande d’absorption caractéristique de la méthémoglobine. On peut donc conclura avec M. Beauinetz que l’antifébrine est un antithermique sanguin, et qu’il ne semble pas agir de préférence sur les centres nerveux régulateurs thermiques.

Comme ; médicament, on l’a administré chez l’homme dans l’érysipèle, le rhumatisme aigu et surtout dans la lièvre typhoïde, à la dose de o gr. 50,1 gramme, sans dépasser 2 grammes dans les 24 heures. L’effet est rapidement obtenu, sans malaise, sans nausées, sans diarrhée ni collapsus. Avec 0 gr. 50, au bout d’une demi-heure à une heure, la température tombe de 3 il 4 degrés et l’on observe, comme chez les animaux, la diminution de la fréquence du pouls, les sueurs, la diminution, des urines, et de plus une cyanose légère de la face et des extrémités dont le maximum correspond à la période d’apyrexie produite par le médicament. En somme, l’antifébrine est un très bon antithermiqus, quatre fois plus actif que l’antipyrine ; malheureusement, l’accoutumance est assez rapide, et au bout de deux ou trois jours l’effet n’est plus constant. Enfin calmer la fièvre, un symptôme,

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c’est bien ; s’adresser directement à la cause du mal, ce serait mieux.

** ANTIFER (cap d’), promontoire de France, sur les côtes de la Manche, à 4 kilom. S.-O. d’Être ta t, à 25 kilom.auN.-E.de l’embouchure de la Seine et à 167 kilom. S.-O. du cap Gris-Nez, par 48° 41’6" de lat. N. et 20 lo’2l" de long. O.— Le cap d’Antifer, qui s’élève à 110 mètres d’altitude, divise en deux le grand courant de la Manche. Les environs de ce cap ont un caractère des plus pittoresques ; des découpures ont été creusées par la mer dans les parties les plus friables de la craie. C’est ainsi qu’a élé formée l’arche naturelle de Saint-Martin-aux-Buneaux, vaste cavité taillée dans la craie. Les falaises du cap sont d’une nature marneuse très tendre, facilement attaquable par les eaux pluviales, et de grands éboulements ont lieu perpétuellement. Ces terrains marneux contiennent de nombreuses couches horizontales de silex, et toute la côte est couverte de ces silex roulés par (es eaux de la mer. On évalue à plus de 5.000 mètres cubes par an les silex tombant ainsi des falaises entre le cap d’Antifer et Fécamp et se changeant en galets. Le recul de toute la côte, depuis le TiépOrt jusqu’au promontoire d’Antifer, était évalué au siècle dernier, par Lamblardie, à un pied par année.

** ANTIGNA (Jean-Pierre-Alexandre), peintre français, né à Orléans le 7 mars 1817.-Il est mort k Paris le 16 février 1878. Les derniers tableaux qu’il a exposés sont : Un feu de la Saint-Jean et le Jeu de la perche (1877) ; l’Enfer ; an portrait àeM.Petit (1S78). — Sa femme, M™» Hélène-Marie Antigna, née à Melun, a exposé depuis 1876 : On n’entre pas ; le Cidre nouveau (1877) ; la Fontaine de la vallée Gatorge ; le Sommeil de midi (1878) ; Un intérieur à Saint-Briac (1879) ; ta Sieste ; Ah ! tu triches (18S0).

** ANTIGONE s. f. (an-ti-go-ne-nom mythologique).— Astr. Planète télescopique découverte par C.-H.-F. Peters. V. planète.

ANTIGORITE s. f. Miner. Variété schisteuse de serpentine, se clivant assez facilement et qui, par ses caractères optiques, semble appartenir au système cristallin du prisme orthorhombique.

ANTILLITE s. f. (an-ti-lli-te ; Il mil. — rad. Antilles). Miner. Variété de serpentine trouvée aux Antilles.

ANTILOGUE adj. Electr. Se dit du pôle qui, dans un corps pyro-électrique, devient négatif quand la température s’élève, et positif quand elle s’abaisse.

  • ANTILOPE s. f. — Encycl. Parmi les

nouvelles formes d’antilopes découvertes dans Ces dernières années, il convient de citer l’espèce signalée par le major Serpa Pinto, sous le nom de quichâbo ou busi, dans la partie nord-ouest du bassin du Zambèze. Cette antilope aquatique a été rangée dans le genre Tragélapheet nommée par le naturaliste anglais Sclater tragelaphus Spekei. Cet animal est appelé nakong par les Noirs des environs du lac N’gami, situtunga, puvula, unzugu par ceux de la région du Chobe, et n’zoé par ceux du nord du Zambèze, rivière Lukanga.

Le major Serpa Pinto, lorsqu’il traversa le continent africain dans sa largeur, rencontra souvent ces antilopes nageant, plongeant rapidement et disparaissant sous i’eaû, de manière qu’elles ne laissaient plus voir que le bout de leurs grandes cornes contournées en vrille.

« Les Bihénos, dit le major, appellent cette bête étrange quichâbo, et les Ambouélas bouzi. En pleine croissance sa taille est celle d’un taureau d’un an. Son pelage est gris foncé, long de 0°>,006 à on>,012 et extrêmement lisse ; sur la tête il est plus court ; une bande blanche croise le haut des narines. Les cornes peuvent avoir om,60 de longueur ; la section à la base est semi-circulaire avec une corde à peu près rectiligne. Les cornes maintiennent cette section jusqu’aux trois quarts de leur hauteur, après quoi elles deviennent presque circulaires jusqu’aux pointes. Leur axe moyen est droit, et elles forment entre elles un petit angle ; elles se tordent autour de l’axe sans dévier de la ligne droite, et se terminent par une large spirale. Les pieds, comme ceux du mouton, sont garnis de longs sabots, mais ils se recourbent en pointe à l’extrémité. Cette disposition des pieds et les habitudes sédentaires rendent ce remarquable ruminant très impropre à la course. Aussi passe-t-il en grande partie sa vie dans l’eau, dont il ne quitte guère les bords, où il se traîne pour pâturer, surtout pendant la nuit, à D’après le même auteur, le tragélaphe de Speke dormirait et se reposerait dans l’eau ayant la tête entièrement submergée ; ici nous entrons dans le domaine de la fantaisie, car ces ruminants ne sont nullement adaptés à la respiration aquatique et il n’existe d’ailleurs pas de mammifères, même parmi les cétacés et les pinnipèdes, qui soient capables de respirer sous l’eau. La figure donnée par le major Serpa Pinto ne permet guère plus de reconnaître le tragélaphe de Speke ; on dirait plutôt quelque grande chèvre, voisine de la maikhor, au pelage très long. Sclater a proposé de fonder un genre Hydrotragus pour cette forme d’antilope, ainsi que pour le tragelaphus gra-

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tus du Gabon, à habitudes également aquatiques. Une autre espèce, hantant de même le bord des eaux, appartient au genre kob, le leobus lèche, signalé par Livingstone, de même taille que le bouzi, et confiné dans les régions marécageuses du centre de l’Afrique.

ANTIMAMMONIAQUE s. f. (an-tim-ammmo-ni-a-ke — de antimoine, et ammoniaque). Chim. Nom donné à l’hydrogène antimonié SbH3 ( ?) pour rappeler son analogie supposée de composition avec l’ammoniaque AzH^dont il ne différerait que par la substitution de l’antimoine à l’azote ; ce rapprochement est un peu incertain, parce qu’on n’a pu encore obtenir le gaz hydrogène antimonié pur et exempt d’hydrogène libre. V. antimoine, au tome XVI du Grand Dictionnaire.

"ANTIMOINES, m. Chim.—Encycl.Antimoine de E. Becquerel. On désigne sous le nom d’antimoine E. B. un ailiaj<elaînsi formé, d’après les indications de M. E. Becquerel : antimoine, 2 atomes ; cadmium, l atome ;

bismuth, — du poids du mélange des deux

5 autres métaux. Cet alliage, accouplé à un métal donné dans un couple thermo-électrique, fournit, lorsque les soudures sont respectivement à 0° et 20°, une plus grande force électromotrice que tout autre métal, plus grande que l’antimoine lui-même. L’antimoine E. B. associé au bismuth E. B. fournit le plus puissant couple thermo-électrique connu quand les soudures sont respectivement à 0° et 20° ; la force électromotrice est d’environ 3 centièmes de volt.

ANT1MONBLENDE s. f. (an-ti-monn-blin-de — rad. antimoine, et blende). Miner-, Oxysulfure d’antimoine aussi appelé kermès minéral ou kermétile. V. kkrmktitb, au tome IX du Grand Dictionnaire.

ANTIMONOCRE (an-ti-mo-no-kre — rad. antimoine, et ocre). Miner. Oxyde d’antimoine naturel qu’on peut considérer comme une combinaison d’acide antimonieux et d’acide antiroonique, et qui semble provenir de l’altération de la stibine. Syn. de cbrvantite.

— Encycl. Ce minéral (SbW.SbSOB) se présente tantôt en masses terreuses jaunes, tantôt en cristaux aciculaires. Sa densité est 4,08, sa dureté 4 à 5 (intermédiaire entre celle de la fluorine et celle de l’apatite). 11 est soluble dans l’acide cblorhydrique, et la solution est troublée par l’addition d’eau. L’antimonocre se trouve à Cervantes en Espagne, à Bornéo et dans diverses localités où l’on rencontre la stibine.

"ANTIMONYLE s, m. (an-ti-mo-ni-le — rad. antimoine).—Chim. Nom donné au groupement SbO, dont on fait un radical hypothétique. Il est tantôt univalent, comme dans l’oxychlorure d’antimoine (SbO)’Cl ou protochlorure à’antimonyle, tantôt trivalent, comme dans l’oxychlorure (SbO)"’C)s ou trichlorure d’antimonyle, qui existe à l’état de combinaison avec le pentachlorureSbOC18.2SbCl&.

ANTINORI (le marquis Horace), voyageur italien, né à Pérouse le 18 octobre 1811, mort dans le Choa le 26 août 1882. Dans sa jeunesse, il dessina des oiseaux pour les ouvrages que le prince de Canino publia sur l’ornithologie. Se trouvant à Rome en 1848, il prit une part active au mouvement révolutionnaire, combattit vaillamment sous les ordres de Garibaldi, et après la prise de cette ville par l’armée française il quitta l’Italie. Le marquis Antinori se mit alors à voyager. Il visita la Grèce, la Turquie, l’Anatolie, recueillant partout des spécimens d’histoire naturelle, dont il forma des collections. De là il passa en Égypte et se joignit aux frères Poncet, qui allaient faire des opérations de commerce en Nubie. Il parcourut la région du Nil Blanc, du mois de mai 1859 au mois de juillet 1861, vivant de sa chasse et réunissant une collection d’une grande richesse, surtout au point de vue ornithologique. De retour en Italie, il céda au gouvernement italien ces belles collections, qui se trouvent en grande partie au musée de Turin. En 1867, il fonda k Florence, avec C. Negri, Correnti, etc., la Société de géographie italienne, dont il devint le secrétaire. En 1869, le marquis Antinori fit partie de la commission envoyée en Égypte pour l’inauguration du canal de Suez, et il remonta le Nil sur un des vapeurs du vice-roi. En 1870-1871, il explora la mer Rouge, ainsi que le territoire des Bogos, avec Beccari et quelques autres naturalistes. En 1874, il dirigea une expédition envoyée en Tunisie par le banquier Castelnuovo pour étudier lu prolongation orientale des chotts et la possibilité d’y créer une mer intérieure. Depuis longtemps il avait formé le projet d’explorer le Choa et l’Afrique équatoriale. Grâce a l’appui de la Société de géographie et a des souscriptions auxquelles contribua L’État, le marquis Antinori organisa, en 1875, une expédition dont il prit la direction et dont les principaux membres étaient le naturaliste Chianni et le capitaine Martini.

L’expédition débarqua à Zeilah, dans le golfe dAden, et, dès le début, elle se trouva exposée à une série d’obstacles inattendus qui faillirent la faire échouer. L’émir de Zeilah, Abou-Becker, lit tout pour l’entraver. L’expédition vit enfoncer ses caisses, voler son argent, ses instruments et ses bagages,

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disparaître ses chameaux, et lorsqu’elle arriva, le 23 juin 1876, à Tull-Harré, elle avait à peine les provisions nécessaires pour poursuivre sa route jusqu’à Ankobur, capitale du roi Ménélik. À Tull-Harré, le marquis Antinori rencontra un. Français, Pierre Arnoux, qui arrivait du Choa et qui avait été chargé par le roi Ménélik de porter des présents au maréchal de Mac-Mahon, ainsi qu’au roi d’Italie. Arnoux lui annonça que la mission italienne était attendue à Ankobar, où elle serait cordialement reçue par le roi, et il lui donna, pour continuer son voyage, une escorte de six Abyssins. Sur de pouvoir séjourner quelque temps à Ankobar, le marquis Antinori renvoya en Europe, le 30 juillet, le capitaine Martini, afin qu’il se pourvût, par l’intermédiaire de la Société géographique italienne, de fonds, d’instruments et de bagages pour remplacer ceux qu’on leur avait enlevés.

Pendant que le capitaine Martini se rendait en Italie, où il réunissait en peu de temps les ressources nécessaires pour assurer Je succès de l’expédition, Antinori et Chiarini partaient de Tull-Harré avec leur caravane (1er août). Us traversèrent successivement Ambu, Ameza, Caraba, Mallu, où peu de jours auparavant avait eu lieu un massacré de 300 à 400 personnes, parvinrent non sans difficulté à franchir le fleuve Hawash, et arrivèrent le 28 août h. Farré, le premier village situé sur la frontière du royaume de Choa. Là, ils reçurent quelques jours après la visite du gouverneur de la province qui leur fournit ce qui leur était nécessaire et les conduisit à Ankobar (l« octobre), puis à Liccé, où se trouvait le roi Ménélik qui leur lit le meilleur accueil. Dans une de ses chasses, en 1877, le marquis Antinori fut grièvement blessé, par l’explosion d’un fusil, à la main droite dont il perdit l’usage. Il s’établit dans une vaste propriété donnée à la Société italienne de géographie par le roi Ménélik, la fit défricher et en surveilla avec soin les travaux de culture. Il s’occupa également d’établir au Choa une station scientifique devant lui servir de base dans l’expédition qu’il voulait faire à travers la région des grands lacs équatoriaux. En 1SS0, il fut rejoint au Choa par le comte Antonelli, qui quitta ce pays au mois d’octobre pour porter des secours à Cecchi dans le Goudrou. L’année suivante, Antinori visita une partie du pays des Gallas, où il se livra à d’importantes études ethnographiques et orographiques. De retour au Choa, il fut atteint d’une grave maladie et mourut à Lett Marefict. Il avait réuni des collections d’un prix inestimable pour les savants désireux d étudier les productions de l’Afrique équatoriale.

Doué d’une santé exceptionnellement robuste, d’une intelligence remarquable, nourri d’études scientifiques, le marquis Antinori sut joindre à ces qualités, précieuses pour un explorateur, un courage et une fermeté qui lui permirent de faire facilement face & tous les dangers. Outre de nombreuses communications publiées dans le • Bulletin de la Société de géographie Italienne •, il a écrit : Voyage du marquis Horace Antinori du Bahr-el-Ghaxal au pays des Djours, qui a paru dans les « Mittheilungen ■ de Petermann, en 1862, et dans le • Tour du Monde ■ en 1863 ; Catalogue descriptif d’une collection d’oiseaux faite au centre île l’Afrique du Nord de 1859 à 1861 (1864) ; Voyage du marquis Antinori, de Beccari et d’issel dans la mer Rouge et dans te territoire des Bogos (1873, in-S0) ; etc.

ANTIPALUDÉEN, ENNE adj. (an-ti-pa-ludé-in — rad. aiirt, contre, et paludéen). Méd. Propre à prévenir ou à combattre les effets de 1 impaludisme, les maladies occasionnées par la voisinage des marais.

ANTIPEPTÛNE s. f. (an-ti-pép-to-nedu préf. anti, et de peptone). Chim. Ce qui des albuminoïdes n’est pas liquéfié et transformé en peptone par le suc pancréatique (Ch. Robin).

ANTIPODAIRE s. f. (an-ti-po-dè-re — du préf. anti, et de podaire). Géom. Courbe qui admet pour podaire une courbe donnée : Le limaçon de Pascal est une podaire du cercle ; J’antipodairb du limaçon de Pascal est une circonférence de cercle.

  • ANTIPODE adj. et s. m.— Encycl. à L’étude

de la disposition des antipodes, dit M. le docteur Jules Carret, peut fournir des indications utiles aux explorateurs des contrées inronnues. •

Cette proposition, surprenante au premier abord, s’appuie sur des remarques curieuses que nous allons signaler.

Rappelons d’abord que, pratiquement, on trouve l’antipode d’un point A en prenant le point A’ qui a même latitude, mais du côté opposé de l’équateur, et dont la longitude diffère de 180<> de celle de A. Comme ou compte ordinairement les longitudes de 0» h 180» à l’est et à l’ouest du méridien principal, une longitude O. se change en longitude E. et inversement, et Ton obtient la valeur numérique de la nouvelle longitude en retranchant la première de 180<>.

Exemple : soit A par 40» de lat. N. ; 105° àet long. O.

On aura : A’ (par 40» de lat. S.)j (180" 1050) = 750 de long. E.

Il est, dès lors, aussi aisé de construire par points l’antipode d’une surface quelconque !