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loge appelée Normaluhr (régulateur), parce qu’elle règle toutes les horloges officielles du royaume.

"L’Académie d’architecture, appelée encore l’École de génie, occupe un bâtiment en briques rouges bâti par Schinkel, en L835. Elle possède une précieuse collection de tableaux, dessins, esquisses et projets de ce célèbre architecte.

C’est par Schinkel qu’a été construit, en 1835, à la demande de A. de Humboldt.l’Oêservatoire de Berlin. La construction de la coupole tournante est remarquable.

h’Académie de musique occupe un bâtiment construit, de 1825 a 1826, aux. frais de ses membres, par l’architecte Ottmer. Cet édifice forme un carré de 47 mètres de long et de 20 mètres de large. La salle de concert a 28 mètres de long, 14 mètres de large et 10 m. 50 de haut. La société qui compose l’Académie se compose de 500 membres.

Le théâtre de l’Opéra (Opernhaus) a été fondé par Frédéric II en 1740. L’édifice, terminé en 1743, a été détruit, cent ans plus tard, par un incendie. La nouvelle salle, reconstruite d’après les plans de Langhaus.par ordre de Frédéric-Guillaume IV, a été inaugurée, en 1844, par la première représentation du Camp de Silésie de Meyerbeer. Le théâtre, dans son ensemble, a la forme d’un temple grec. Il mesure 88 mètres de long, 35 mètres de large et 24 mètres de haut, y compris la toiture. La.- façade principale est décorée de six colonnes d ordre corinthien qui supportent un fronton surmonté des statues d’Apollon, d’Euterpe et de Terpsichore et dans lequel Rictschel, de Dresde, a sculpté en relief la Poésie, la Peinture et la Sculpture. Au-dessous sont quatre autres bas-reliefs mythologiques et, dans des niches, les statues de Sophocle, d’Euripide, d’Aristophane et de llénandre. La façade postérieure a son frontqn couronné par les statues des trois Grâces et orné d’un basrelief représentant Orphée attirant les animaux par le son de sa lyre. Quatre autres bas-reliefs mythologiques et les statues de Haute, de Térence, de Varus et de Sénèque complètent la décoration de cette façade. Les lianes de l’édifice, auxquels sont adossés des pilastres corinthiens, présentent diverses sculptures en relief dont les sujets sont empruntés à la fable, les statues de six Muses et celles des six grands poëtes de l’antiquité : Homère, Anacréon, Pindare, Virgile, Horace et Ovide. La salle de spectacle a quatre rangs de loges et peut contenir deux mille personnes. Le plafond, peint par Schoppe, représente l’entrée d’Apollon dans l’Olympe. La loge royale, dont le plafond a été peint par Klœher, est située en face de la scène. Huit statues allégoriques, par Wichmann, décorent les loges d’avant-scène. L’Opéra de Berlin est relié à une salle de concert, de 33 mètres de long sur i~ mètres environ de large et 10 mètres de haut.

Le Théâtre royal (Kcenigliclms Sehans•pielhaus), où l’on joue alternativement des

pièces allemandes et françaises, a été bâti par Schinkel, de 1S10 à 1820. Il a 83 mètres de long et 43 mètres de haut, y compris le groupe de l’Apollon qui le couronne. La façade, ornée de sculptures par. Tieck, a un péristyle formé de 6 colonnes ioniques cannelées. On y arrive par un escalier de pierre, de 28 marches. Dans la salle, 2,500 personnes peuvent trouver place. Les peintures du plafond, représentant les Muses et le Triomphe de Bacchus, sont de Wach et de Schadow.

Les autres théâtres principaux de Berlin sont : le Théâtre de Frédéric-Guillaume, construit par MM. Titz et Shulz, de 1849 à 1850, et pouvant Contenir 1,600 personnes ; le Théâtre Victoria, bâti en 1858 ; le Théâtre municipal du roi (Kœnigstœdtiscnes Theater), construit de 1823 a 1824, par Ottmer ; le Cirque, vaste édifice élevé en 1855 et pouvant contenir plus de 3,000spectateurs ; le Théâtre de Kroll, dans le Thiergarten, dont il a été parlé plus haut, etc.

La Bibliothèque royale a été bâtie en 1780, sous Frédéric H, qui prescrivit, dit-on, à l’architecte de prendre une commode pour modèle. C’est une construction fort peu remarquable. En revanche, les collections qu’elle renferme sont très-riches ; elles se composent de plus de 650,000 volumes imprimés et de 11,000 manuscrits. Parmi les curiosités, de cette bibliothèque, on cite : un manuscrit des quatre évangélistes, du rxe siècle, appelé Codex Witlekindi, parce qu’il fut, dit-on, donné k Wittekind par Charlemagne ; de nombreux manuscrits arabes du xne au xixe siècle ; la Bible de Gutenberg, le premier livre qui ait été imprimé avec des caractères mobiles ; des manuscrits de Luther, de Mélanchthon. du grand Frédéric, de Schiller, de

Gœttie, etc. ; des miniatures de L. Cranach ; trente-six volumes de portraits gravés de personnages célèbres, avec des autographes, etc.

Le Musée royal, construit de 1824 à 1830, d’après les dessins de Schinkel, a 92 mètres de long, 59 mètres de large et 20 m. 50 de haut. Il porte cette inscription : Frid. Guil. III. studio antiquitatis omnigence et artium liberalium Muséum constitua 1828. Devant l’entrée se trouve un bassin de granit, de 7 m. 33 de diamètre, qui a été creusé et poli, à l’aide d’une machine à vapeur, dans un bloc énorme provenant de Furstenwalde, à dis heures environ de Berlin. Un escalier de 21 marches,

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large de 30 m. 33, conduit au vestibule du musée ; il est décoré de deux beaux groupes en bronze représentant, l’un une Amazone à cheval combattant contre un tigre, chef-d’œuvre de Kiss, l’autre un Homme à cheval luttant contre un lion, par Albert Wolf. Le vestibule, dont la voûte est soutenue par dix-huit colonnes, est orné de fresques peintes sous la direction de Cornélius, d’après les dessins de Schinkel. « Les Allemands, dit M. A. Joanne, admirent un peu trop ces peintures sur la parole de certains critiques qui poussent jusqu’aux dernières limites la haine de la couleur et la passion du fantasque. La question d’art mise de côté, elles ont l’impardonnable défaut de ne pouvoir se comprendre sans de longues explications, presque toujours insuffisantes. Leur but général, philosophique, est d’illustrer l’histoire de la formation de l’univers et du développement intellectuel de l’humanité. > Le Musée renferme trois grandes

collections : la Galerie des antiquités ou Antiquarium ; la Galerie de sculpture ; la Galerie de tableaux.

La Galerie des antiquités ou Antiquarium renferme : plus de 2,000 vases antiques provenant pour la plupart de l’Italie centrale et méridionale, de la Grèce et des îles Ioniennes ; plus de 5,000 camées ou pierres gravées, au nombre desquelles figurent celles de la célèbre collection Stosch, décrites par Winckelmann ; un vaste médaillier, comprenant environ 90,000 pièces, de toutes les époques et de toutes les contrées ; des terres cuites, des verreries, des armes, de petits bronzes et quelques mosaïques, etc.

La Galerie de sculpture comprend plusieurs salles dont la principale est une vaste rotonde éclairée par le haut et qui domine tout le bâtiment. Au centre de cette rotonde s’élève

une statue en bronze de Frédéric-Guillaume III en empereur romain, par Kiss. La coupole est décorée par les signes du zodiaque. Neuf tapisseries, fabriquées à Arras au commencement du xvie siècle, d’après les fameux

cartons de Raphaël, ornent les parois de l’étage supérieur (V. AraZZi). Les sujets qu’elles représentent sont : la Mort d’Ananios, Faites paitre mes brebis, Saint Paul et saint Barnabe à Lystre, Elymas privé de la vue par saint Paul, la Conversion de saint Paul, la Prédication de saint Paul à Athènes, la Lapidation de saint Étienne, la Pèche miraculeuse, la Guérison des paralytiques. Les plus belles antiques de la galerie de Berlin sont : dans la rotonde, un beau vase de malachite, deux Victoires, deux Faunes, les statues de Minerve, de Junon, de Polymnie, de Mercure ; dans la Salle des Dieux et des Héros, un basrelief représentant Ariane et Bacchus, Bacchus enfant, deux Bacchantes, une Niobide, Pan, Ganymède, Antinous, Héro, Vénus, Méléagre, un groupe composé d’une Nymphe et d’un Satyre, Apollon Musagète, trois autres Apollon et u*n Enfant priant, bronze exquis, trouvé dans le Tibre et acheté 12,000 thaleia par Frédéric II ; dans la Salle Impériale, une Victoire en bronze, César, Vitelhus, Antonin le Pieux, -Julia Pia, Trajan, Marc-Àurèle, une Femme faisant une offrande, un Trâne en marbre blanc ; dans la Salle des sarcophages, dos tombeaux étrusques, des urnes romaines et divers fragments antiques. Une salle de la galerie renferme des sculptures du moyen âge et des temps modernes ; dans le nombre, on remarque : une Madone, par Donatello ; Saint Jérôme ; Dieu le Père ; Saint Jean-Baptiste ; Ottavio Grimanni, procurateur de Saint-Marc, en terre cuite ; Corne de Mëdicis, relief en marbre blanc, par Andréa Verrocchio ; un autel, de Luca délia Robbia ; une Vénus endormie ; une statue à’Hébé, de Canova ; Mercure, de Pigalle, etc.

La Galerie de tableaux, placée sous la direction du savant professeur Waagen, occupe 37 salles au premier étage du muséum. Elle comprend environ 1,300 tableaux provenant des collections formées par Frédéric II dans ’ les palais royaux de Berlm, de Sans-Souci et de Charlottenbourg ; de la collection Giusti■niani, de Venise, achetée en 18151 ; de la galerie d’un marchand anglais nommé Édouard Solly, achetée en 1821, et de diverses acquisitions faites principalement en Italie sous Guillaume III. Les écoles italiennes sont représentées par un très-grand nombre d’ouvrages, parmi.lesquels nous citerons : une Madone, la Descente du Saint-Esprit et un Miracle de saint François, de Giotto ; une Vierge glorieuse, de Taddeo Gaddi ; Saint Laurent et sainte Catherine, et une Madone entourée de. saints, d’Agnolo Gaddi ; l'Annonciation, de Ta(’deo di Bartola ; le même sujet et un triptyque dont le sujet central est la Madeleine entre saint Laurent et saint Jérôme, par Lorenzo Camaldolense ; une Pieta et un Saint Jérôme, d’Andréa del Castagno ; une Madoneentourée de saints, de Gentile da Fabriano ; une Vierge glorieuse entre saint Dominique et saint Pierre martyr, saint François, saint Dominique, de Fra Angelico de Fiesole ; un Jugement dernier, que l’on attribue à la collaboration de Fra Angelico et de Cosimo Roselli ; la Vierge, l’Enfant Jésus et saint Jean et une Madone entourée de saints, de Cosimo Roselli ; la Vierge adorant l’Enfant Jésus couché sur des fleurs, Dieu le Père couronnant la Vierge, de Fra Filippo Lippi ; le portrait de Lucrezia Tornabuoni, une Madone entourée d’anges, une autre Madone entre saint Jean-Baptiste et saint Jean l’évangéliste, de Sandro Botticelli ; le portait d’une jeune femme, Saint

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Vincent Ferrier, saint Antoine, deux Vierges glorieuses, de Domenico Ghirlandajo ; le Jugement dernier, de Domenico et de Davide Ghirlandajo ; une Madone entourée d’anges et de saints, de Domenico Ghirlandajo et de Francesco Granacci ; l’Adoration des mages,

Vierge à genoux dorant l’Enfant Jésus, une Madeleine pénitente, de Lorenzo di Credi ; deux volets de triptyque sur lesquels sont figurés divers saints, par Luca Signorelli ; une Sainte Famille, d’Andréa Verrocchio ; une

Vierge glorieuse entourée de saints et un Calvaire, de Raffaellino del Garbo ; le portrait d’un jeune homme et une Madone, de Bastiano Mainardi ; la Présentation au. temple et le Christ au tombeau, de Lorenzo Costa ; une Pieta, et deux Vierges glorieuses, dont une est regardée comme un chef-d’œuvre, de Francia ; un Christ en croix, de Pietro-Francesco Saechi ; une Vierge entourée de saints, de Giovanni Santi, père de Raphaël ; deux Madones, d’une authenticité douteuse, du Pérugin ; neuf peintures attribuées à Raphaël, dont les plus remarquables sont une Adoration des bergers, peinte à. la détrempe sur soie et entourée de grisailles, une Madone appelée rfj casa Colonna, parce qu’elle aurait appartenu à cette famille de patriciens romains, la Vierge lisant et l’Enfant Jésus tenant un chardonneret ; deux Adorations des mages et le Christ au tombeau, de Garofalo. h’Assomption, œuvre capitale de Fra Bartolommeoj-le portrait de Pietro Aretino ; le Christ mort, le Christ en croix, d’après Michel-Ange, par Sêb. del Piombo ; la Vierge sur un trône environnée d’anges et de saints, chef-d’œuvre d’Andréa del Sarto ; le portrait de ce dernier, par Pontormo ; lu Découverte de la grossesse de Calislo, et des Amants surpris par une vieille femme, de Jules Romain ; une Assomption, de Ridolfo Ghirlandajo ; le Triomphe de Judith, le Christ mort soutenu par deux anges, le portrait d’un cardinal, d’Andréa Mantegna ;

Saint Sébastien, une Madone et un portrait d’homme, d’Antonello de Messine ; Saint Pierre bénissant saint Etiemme et plusieurs autres diacres, grande et belle composition de Carpaccio ; deux Pieta, le Christ bénissant, une Madone, de Giovanni Bellini ; une Madone, de Gentile Bellini, et la répétition des portraits de cet artiste et dé son frère Giovanni, qui sont au Louvre ; divers portraits, du Titien, du Giorgione, du Tintoret, de Gio-Battista Morone, de Gio-Girolamo Salvado ;

de Jacques et de Léandre Bassan ; le Christ devant’les Pharisiens, de Bonifazio ; une belle Madone entourée de saints, une Vénus, de Paris Bordone ; la Femme adultère, du Pordenone ; le Christ mort, de Paul Véronèse ; le Mariage de sainte Catherine, la Sainte Famille et plusieurs portraits de Palma le Vieux ; les Adieux du Christ à sa mère, saint Sébastien et saint Christophe, et un portrait (celui de l’artiste), de Lorenzo Lotto ; la Sainte Face, Lëda, Jupiter et lo, magnifiques ouvrages du Corrége ; une Madone et une Tète de Vierge, de Bernardino Luini ; la Vierge et l’Enfant Jésus, œuvre importante de Léonard de Vinci, achetée récemment en Angleterre ; Sainte Barbe, de Beltraffio ; une Madone entourée de saints, de Mazzolino ; le Bon Samaritain, de François Bassan ; Saint Pierre et saint Jean et le portrait de Corne de Médicis, par Vasari ; une Vierge glorieuse, de Sabbattini ; le même sujet, de Giulio Bugiardini ; le Baptême du Christ, du Bachiacca ; la Multiplication des pains et une Vénus, de Louis Carrache ; un beau paysage, un Calvaire et quatre figures d’apôtres, d Annibal Carrache ; Saint Jérôme, le portrait de Scamozzi, le Déluge et trois figures d’apôtres, du Dominiquin ; cinq figures dépêtres, de l’Albane ; la Fortune, l’Entrevue de saint Antoine et de saint Paul, du Guide ; l’Enfant Jésus endormi dans les bras de la

Vierge, du Guerchin ; la Mise au tombeau, Saint Matthieu, l’Amour triomphant des sciences et Hes arts, le Génie de la guerre triomphant de l’Amour, du Caravage ; le Songe de Joseph, de Giuliô-Césare Proeaccini ; Galatée, de Mola ; un Orage, une Cascade et un portrait par Salvator Rosa ; l’Assomption, de Carie Maratte ; l’Entrée d’un pape à Home, de Michel-Ange Cerquozzi ; Archimède et le Jugement de Paris, de Luca Giordano ; Saint Jean à Pathmos, de Carlo Dolci ; Saint Joseph et une Pieta, du Sassoferrato. Le contingent fourni par les écoles d’Italie comprend des peintures de plus de cent trente autres maîtres, dont beaucoup ne sont connus en France que de nom.

L’école espagnole n’a guère plus d’une quinzaine de tableaux dans la galerie de Berlin. Les plus remarquables sont l’Assomption, de Borruguete ; une Madone, de Morales ; un beau Saint Antoine de Padoue, provenant de la collection du général Fabvièr, et un Saint Dominique, de Murillo, auquel ou attribue encore une Madeleine, et un portrait d’une authenticité fort contestable ; deux portraits de Velasquez’ ; Saint Jérôme et le Martyre de saint Barthélémy, de Ribera ; un Moine franciscain et saint Pierre de Nolasque, provenant de la collection du maréchal Soult, et un Christ au prétoire, peinture énergique, de Zurbaran ; Charles II, à douze ans, de Juan Carreno ; l’Ane de Balaam, provenant de la collection de Louis-Philippe, une Sainte Agnès, admirablement conservée, et un portrait, d’Alonzo Cano, etc.

Parmi les tableaux de l’école française, nous citerons : les portraits d’Henri II et de Henri III, par Clouet ; l’Éducation de Jupiter,

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Junon confiant lo à la garde d’Argus, Artnide et Renaud, l’Histoire de Phaéion, de Nicolas Poussin : trois paysages du Guaspre ; le Triomphe de Silène, Hippolyte et Aride, du Lorrain ; un beau portrait du banquier Jabach, par Lebrun ; Saint Bruno, de Le Sueur ; le

fiortrait de Marie Mancini, par Mignard ; ceui du sculpteur Bogaert, par Rigaud ; un Combat de cavalerie, du Bourguignon ; une Jeune fille prenant une tasse de chocolat, de Jean-François de Troy ; les Plaisirs de la comédie française et les Plaisirs de la comédie italienne, deux délicieux pendants de Watteau ; une Jeune fille, de Greuze, et une figure du même genre, de sa fille Anna ; un Paysage, de Joseph Vernet ; divers ouvrages de Louis de Boulongne, Subleyras, Vouet, Valentin, Pesne, Vanloo, Lancret.

Les peintures de l’école allemande devaient tenir naturellement une place importante dans la galerie de Berlin. On attribue à maître Wilhelm de Cologne, qui florissait au xiv« siècle, un triptyque dont le panneau central est occupé par là Vierge et quatre saintes, et une vaste composition qui offre, en trente-quatre compartiments les principaux épisodes de l’histoire du Christ, depuis 1 Annonciation jusqu’au Jugement dernier ; un trente-cinquième compartiment contient les portraits du donateur du tableau, de sa femme et de ses deux filles. Les autres tableaux qui méritent plus particulièrement l’attention sont : un tableau à deux volets dont l’un représente l’Histoire d’Adam et d’Eve, l’autre, le Jugement dernier, par Jérôme Bosch ; un Crucifiement et une Madone, de Wohlgemuth ; un Ecce Homo et une Sainte Anne, de Zeitblom ; un portrait d’Albert Durer ; un Jugement dernier, d’Aldgrever ; le portrait du géographe Seb. Munster, par Amberger ; une

Lapidation de saint Étienne, de Hans Baldung Grien ; plusieurs Saints, de B. Beham ; d’excellents portraits, par G. Penez, Holbein, Barthélémy de Bruyn, Hans von Calear, Hans von Culmbach ; Diane et Apollon, Vénus et Cupidon, Hercule et Omphale, la Fontaine de Jouvence, divers portraits, entre autres ceux de Luther et de Mélanchthon, par. Lucas Cranach ; la Mort de Sénèque, de Sandrait ; un grand paysage avec bestiaux, d’Henri Roos ; une Tête de vieillard, d’un fini prodigieux, par Donner ; diverses peintures de Rugendan, Mengs, Angelica Kauffmann, Lingelbach, Kupetzky, Chodowiecky, Ruthart, Dietrich.

Les ouvrages de l’école flamande et de l’école hollandaise sont presque aussi nombreux que ceux de l’école italienne. Il faut citer, en premièréligne, les précieux volets qui accompagnaient autrefois le fameux tableau de l’Agneau mystique peint par les frères van Eyck (v. Agneau). Les autres peintures les plus intéressantes sont : une Tète de Christ, de Jean van Eyck ; le portrait de la nièce de. Talbut et trois volets datés de 1452, de Pieter Chris—tophsen ; Élie dans le désert, et la Pûqite des juifs, de Dierick Stuerbout ; un Crucifiement, d’Horebout ; une Annonciation, de van der Goes ; deux triptyques très-importants, dont les compositions centrales représentent la Nativité, de Rogicr van der Weyden ; une charmante figure de Jeune fille pesant des pièces d’or, Adam et Eve, Neptune ’et Amphitrite, l’Ivresse de Noé, de Jean Mabuse ; Vénus et Mars emprisonnés par Vulcain, de Frans Floris ; une jolie Madone, de Lambert Lombard ; un triptyque représentant le Jugement dernier, la Paradis et l’Enfer, de Lancelot Blondeel ;

Venus endormie, de van Orley ; Momus critiquant les ouvrages des dieux, de Hcmskerk ; le Christ apparaissant aux disciples sur le lac de Tibériade et Jonas précipité dans la mer, de Martin de Vos ; une Rixe, de Breughel le Vieux ; le même sujet et le Christ portant sa croix, de Pierre Bieughel le Jeune ; les Forges de

Vulcain et un Canal hollandais, de Breugliel de Velours ; le portrait d’Henri IV, par Pourbus le Jeune ; la Construction de la tour de Babel et un Effet du matin, de Paul Bril- la Tentation de saint Antoine, de Frans Francken le Jeune ; le Portement de croix, de Pierre Aertzen ; le Paradis terrestre, de Roland Savery ; la Résurrection de Lazare, œuvre importante, des Enfants nus et une Chasse aux cerfs, de Rubens ; le Christ raillé par des soldats, l’Enfant prodigue, la Madeleine, une Pieta avec un beau fond de paysage ; le portrait de Thomas de Carignan, daté de 1634, par van Dyck ; une Réunion joyeuse et Silène ivre, de Jordaens ; le Triompha de Galatée, de van Tulden ; Clélie fuyant devant Porsenna, de Diepenbeek ; un Combat d’ours et de chiens, de Snyders ; des intérieurs d’église de van Bassenet, d’Emmanuel de Witte ; la Mort de Socrate et le Christ au tombeau, do Juste Sustermans ; la Tentation de saint Antoine et un Alchimiste, de Téniers ; un beau paysage de Corneille Dubois ; Tobie aveugle, le Prince Adolphe de Gueldre menaçant son père qu’il retient prisonnier, et un portrait (celui de l’artiste), par Rembrandt ; un Evèque lisant, de Nie. Maas ; la Vocation de saint Matthieu, et un superbe portrait de rabbin, de Sal. Koning ; l’Expulsion d’Agar, de Govaert Flinck ; une J3o/témfemie et quelques beaux portraits, de F. Bol ; Mercure tuant Argus, et Fa Résurrection de la fille de Zaïre, de van Eeckhout ; Isaac bénissant Jacob, toile capitale de Jean Livensz ; la Délivrance de saint Pierre, de Honthorst ; d’excellents portraits, par Gerrits Cuyp, Frans Hais, Moreelse, Antonis-Moor ; van der Helst, van Tempel ;

Bethsabée au bain, de Cornelis de Harlem :