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Le IS septembre isco, dans le train pariant dé Belfort-à-huit béures-quinse -mlnUtes-du •soir, voy&geaiien première clause un étranger dont le corps fut retréuvé-sur la voie, entre ^iÏJisheim et lllfo’rth, Transpqrtê à ZlHïsheim, l’étranger reçut les soins d.iiri médecin ; mais ce fut seulement au bout de tlpfize heures qu’il put reprendre^ Ijusage de ses sens. On apprit alors de lui qu’il s !appelalt Béppl» qu’il était sujet russe, docteur en médecine, qu’il occupait le grade de major daj»s l".arjnée jrusse. Il était parti dé Belforé, sVàttigeani sur Mulhouse j a son.cou se trouvait suspendu un petit sac en cuir contén&ni eWirôh’pv fr, en pièces d’or françaises, qes pïé’çes de ’monngte russes, des billets de la Banque russe pblir une valeur de 3, Q«Q0 fr., environ, des papiers et des tîlres lui appartenant» Le major Heppi Jyoi}ta quï) sTétait ’d’aborrj trouvé seul dans gon compartiment ; niais, penoarit’le trajet, une personne était montée et.s’éiiït pïàèée pr’è ;> Û% "tjîU ; gtfê, penda^ son fbmmeil, .il ’avaitèjé ; saisi", renversé, ’dépouijté’d’u sao’ep"çtii, r dohB H yient d’être question, et pfËeïpît.é sur’la voie» Qn insista pour avoir’des détails s’url’e èi^naliment de son attijaciei^jç ttgrê^Ùrj sur la , |i}t% qu’il avajf 8u iio’ytepfràvéç tùï^’jt’fut iPROSsigle dTopfenir itë| rènseigoeraen|^ de inaturd émettre )a justice sur la trace dit coujmble. ’.'. ’.",

t Le 6 dècemijre sùlyant, h. trois heures quinzetnmùtès’diï matin, un trâiii $éyoyagéurs parti là veille de Mûffioùsé entrait dans’ la gare 3ë Paris. On employé, en ôû’vrant fa "pdrfièré dVcompartiment*de première", classé le plus rappro’ché dë’ta’mdoliînê, resta saisi d’ef-Jroï, Jt l’aspect du corps inanimé d’un homme gîtendu entre l’es lianquet les, lit tété dans une mare de sang, fin médecin appelé’immédiatement ne put que constates la mort du Voyageur, encore inconnu. M. le docf^’lr Tardiéu affirma. qu’il avait été frappé pepelant son sommeil. Ce -nialïieuréùx a*ait été’atteint de |rins coups de feu tirés sur lui à bout portànï ; j^n au front, l’autréa la tempe droite, le troî-sièmô dans la région du cœur. r ’ ' ’

Un colis arrive avec le train ne fut pas réclamé : il portait le nom déM. t*oinsot, président de çt’ambre à la cour impériale de Paris. M. Poinsot étau en effet la" victime de ce

; crime odieux, dont la nouvelle se répandit

a.vee rapidité aa.ua Paris, et y causa la plus •vive émotion. On se demandait si la sécurité des voyageurs n’était Pas sérieusement corn» ipromise dans les coniHtions de surveillance adoptées par les administrateurs" des voies •ferrées» Oh s’étonnait et oh s’inquiétait de ce qu’un malfaiteur eût pu tromper cette surveillance des agents de l’administration, choisir sa victime, lui donner la mort, la dépouiller, et disparaître sans avoir même éveillé les soupçons.-Aussi, les motifs du crime furent-ils l’objet de nombreux commentaires ; on parla de ’haines de famille, de vengeances particulières, et l’autorité de l’arrêt qui interviotdans cette ténébreuse.affaire ne parvint-pas à imposer silence au* bruits mis en circulation par les mal veillants,

■ ’Quoi qu’il en soit, il résuite des investigations auxquelles.se livra la justice, que M. le président Po’msdt, revenant d’un voyage dans une de Ses propriétés, était descendu Te 5 décembréà l’hôtel du Mulet ; & Troyes, et avait annoncé devant plusieurs personnes l’intention de repartir pour Paris, le soir même, par te train de Muftousd, ’ ce qu’il fit en effet. A Longuevîlle, station intermédiaire entre Troyes et Paris, un employé vit un imdjvidti monter dans le compartiment qu’occupait" M. Poinsot. Quelques’instants avant l’arrivée . du train & Nogent-sur-Marne, alors que là marche- était sensiblement ralentie, un voyageur sortit d’une voiture de première classe, Se tint un moment sur le marchepied, et, " interpellé par un voyageur des troisièmes qui lui disait d’attendre, que le trais allait s’arrê1 ter, il détourna brusquement la tête ; sauta sur la voie ; où il tomba ; maïs ; "serelevant rapidemejitiil prit la fuite, courait dans "un seîlS’op/’posé/4 la inarehe du train. Quelques instants après, lé’ train arrivait à Paris et le crime était constaté :’Deux voyageurs des troisièmes révélèrent alors te fait dont ils avaient été témoins près de Nogewt-sur^Marnë, et déclarèrent que, dans l’homme qurs^Stait échappé du train, ils-avaient reconnu un individu dont 1a figure ègwée et la tenue les avaient déjà frùppésàTroyes. Imméaîatementlâpolicesemiten

campagne, et elle découvrit qu’un inconnu étaîtWr.yé à Troyes dans’la nuit du 2 au 3 dé^ cèmbre, et s’était fait inscrire à l’hôtel du Ma» letj sous le nom de Jules Malrïcon ; on se rappela qu’il écoutait, quand M. Poinsot parlait de son départ pour Paris, et qu’il avait pris là même train. Cet homme revint à l’ii&tel le lendemain, 6 décembre, à cinq heures du soir’, et l’e"1 il partit^"annonçant qu’il allait à’I^arseille, L’iiistrûctîdn’suivit ses traces de ville eu ville, tft dans ’lès" premiers jours de janvier 1861, "la -police de Genève signalait la présence, dans cettfe ville, d’un Frawçais qui était entré à l’hôtel de ta Pdâte, le 11 décembre, s’y était inscrit sous le nom deDuHh’f et avfdt quitté l’hôtel, otibïiant’ daos sa chanfbre une converture de voyage ; Cettécouvertiïfë, envoyée à Paris, fut reebnnùfe par les membres de la famille Poinsot’ feoluftie celle oû’éle pïêsîdetit avait emportéé en voyagé. Onrne, jBou’VBiit ’pluà’élevér ’<ïè doute ; lépréi téïîdu puliii-’était l%utè’ûr ;’déî’aSsaSsinat eoni’mis sur le président Poinsot, et’ôn r’ecothïu’t bientôt qu’il était le même que Matricon, Les

GfeÈM

recherçheç faites à Genève pour retrouver Du Un furén t infructueuses { toutefoîa, "elle» étaulirênt qu’il avait fréquenté les maisons de prostitution, et que, chez-une femme Klein, on avait vu en ’sa. possession un’ revolver, des pièces : d’oT russes, et des bagues préeieuses qu’il disait lui avoir été données par une" famille russe. Cependant, l’instruction Suivie à Troyes avait continué, et elle avait amené les charges les plus graves contré celui qui avait pris le nom deMatricon, à l’hôtel du "Mulet ; tes découvertes faites par la justice vinrent confirmer les soupçons qui, dès les premiers moments, avaient signalé un malfaiteur, poursuivi sous le nom deJUd, comme devant être l’auteur de l’assassinat commis le 6 décembre sur le président Poinsot. De plus, on acquit la certitude que ce Jud était l’auteur de latentativéd’assassinat commise en septembre 1860,

sur cette ; même ligne de Mulhouse, dans des circonstances presque identiques à celles qui avaient accompagne le meurtre de M. Poinsot. « Or, un mois— avant ce nouveau crime ; un repris d’è justice des plus dangereux, nommé Charles Jud, né k Beurognè tHaùt-Ehih}’, ’ en 183*, étant revenu dans son pays nataî, avait fait a un déses camarades d’enfflnco d’horribles confidences : « Rien, lui disait-il, n’est facile comme de tuer un h^mme pendant le trajet ; on énveloppéiine pierre daiîé un mouchoir, -on-frappe à. la têtef et on jette le cor^ps par la portière. » Telles étaient préclsémeHt les conditions dans lesquelles le docteur Hdppi avait été frappé’.'

Jud avait’étéineorporé au 3* escadron des équipages militaires en garnison % Orftn ; détenu sous prévention de vols d’effetïr ; il s’ëcraippa ét’s’éropai*4 des papiers d’un notomé Matrreon, sema le flom-dxiqbel il résida psendant un an à "Dellysy en’ juin 1 s60, il était revenu en Fraïicé ; en novembre, c’est-’à-dîre deux mois afrês l’assassinat’du docteur ïléppi/il était arrêté daps*ie’eahtoh de Ferrette ; sous le noft de Montalti, fet’les gendarmes trouvaient en-sa "possession divers’objetls ayant appartenu tfusdyctéur’ Héppi’. Jsld ’paTviht à S’échapper, emportant avec M’les irrenottes qui lui âvaieWt été : mises "par la ’gendarmerie —de Ferrette ; le 18 décembré, " ces menottes fu—r’ent retrôuvèés’a l’hôtel du’Mulet, à Troyes, dans làchambre qu’*à)vaif occupéé Matricon. "’Enfin, "Jud’àVait Pe’nïs a’sil’mèrei une photoj|taphié qui ïùt’ feeoriiitsê pour Te portrait âe Matrléori, de Culin et tiV Montalti’. ’ ' ’ La justice r.ëunït conïre Charles J, y, d, un.tel faisceau de preuves q’ye, le 15 !oéîobre., un arrêt’ dé la coùr’o’assises" de la ’Seiné 'è çpiïcfamhait, par coplumacë, èi ta pèîuh démçrît,

Ce^ assassinats, <m eurent un retènfisse ;ment extraordinaire, appelèrent l’attentiioij"àja çbef de l’État sur la nécessité d’un système de suryeil^iinçe, ou même.d’un çiménagiy : nent tntérieùr des Vagons propre à éviter Ijé retour âé’pareils àttentàtï. pelas (les Çjpnjpa’gmés ont sans d, ou, le à répondre ^ <%’.j>|m graves préoccupations, cùisqu^e, k’ii mojngpi me, me ÇÙ nous "écrivons, ri^ç’encore, âfeoîijinsnt" Ô*n n’a été imaginé pour, pr’èvenju- le retour 4e faits aussi épouvantables.

Voici quelques passage^ 4e la circulaire que M. Rouher envoyait le : i^ décembre iseo h tous les chemins se fer ;

« Parmi ces mesuras, celle qui se présente la première à la pejisée et qui par&ît en effet la plus efficace, consisterait à organiser d’une manière permanente le contrôléde route, au moyen de la icîrculation des agents sur le marchepied d, es voitures convenablement disposé. Cfi système est, je le sais, peu favorablement accueilli par le public, qui se plaint des fréqjaents dérangements qu’il occasionne j mais les eonsidéi’ations de sécurité générale doivent évidemment l’emporter sur de simples questions de commodité et de convenance. Il y a lieu d’examiner si, comme

complément de «■ contrôJer u jie serait pas possible de metteé à la disposition des voyageurs, dans’chaque compartiment, un signal qui serait arboré’ au-dessus de là voiture, et qui appellerait le conducteur plaïé dans la vigie de l’avant du train. Ce signal pourrait être éclairé la nuit au moyen de réflecteurs placés au-dessus des lampes..On.a signalé en outre, comme une mestn-e utile, -l’établissement dans les voitures de panneaux à glaces dormantes, formant une communication entre les divers compartiments. Enfin, comme un malfaiteur ne peut s’échapper d’un train qu’au moment des ralentissements, qui s’opèrent, soit à t’approche des stations, soit aux bifurcations, et le plus souvent du côté de l’entrevoie, il importe que les Compagnies établissent une surveillance toute spéciale aux points que je viens d’indiquer. •

Eh bien ; les Compagnies de chenàm île fer fontéas decëssageà recommandations’cdmme un poisson d ?ûnfe"’pômme, et aujourd’huii’au mometi Êéâiîgnés" sont tracées, nbus pouvons être "aJsasiihéS ; nos femnws, nos1 tities et ïic-s steurs violées ; car, répétons-le, " les adminîstr’àtïoris n’ont encore ci’àfihtsë amjuhe surveiHaucS, v aucutl système ira été tofe en vigueur ’pour établir uiie commumcàtion*éatre les voyageïirs ef le ché’f du tr&ftï, " """ ■’■'

Ajoutons qu’à’ces crimes peuvent venir se join’arè, ’des dk& dè’sdlci’de, ! â’apoplex’iè^’de niort êubvïe", Contre -lesquels aucune mësuTe n’a été prise. Il arrive souvent qu’en ouVriâïït la portière on ne trouve plus qu’un cad’avré là où S’était assis un être vivant. C’est ainsi que, le 14 avril 1862, gisait entre les deux hanquettes du chemin de fer du Nopd up Jndivjdu baigné" dans’son sang, et, àvcôtè’de lui, le rasoir qui lui aAiâit"SeBVi k se coup, er la gorge ; c’est" ainsi’ enfeore qu’au mois dejâniier 1-863 une dame Oàiewski, femme d’un éopséiller de la cour de Russie, mourait dans le trajet de Paris à Cologne. — -.

Mais revenons aux crimes ; etest un champ plantureux,

Le s avrit 1S57, voicHa déposition que faisait un plaignant devant la !cour ’criminelle de Londres- ; • Je sais commis exi draperie, et je demetire àp’o’plar’. Le^5 mars 1 dernier, j’étais seul dams ’un wagon^uand Tscffitsé où» vrit la. porte et se pla^ça en fa’ee’de’moî ;’ je ne le connaissais pas et ç^ait la premïftré fois que jéle voyais, Presque awsèitot’il éifgageà là conversation, en mes demSB’datit le rfsnïTde la station la plus voisine, ’et : fiajouta : t ït’dôlt être prèsdé huit hèûres-et demie, n’est-ce pasl ’Quel d’emps’faâ-ttlW’e- tïïai’mîi hïontçe et je lui’dîsl’heure, "pUiS’|e : tti !irnâ4 la fête vers la portière pour Voir auel temps il faisàif. A ce moment, j’é reçds ujn coup violent derrièré la tête, je ïne redressai yïvement el je reçus alors’tin coup très-*io*ft ?rit ^ur le bras." Je me jetai su* ràgress-eur, jelesâtsisau cfilîetpour l’émpêçheîd^agif, eijeî^marqualqiié^e sçrr% £oulâ5f’4é -mon1 bras et de Mon cô’u. Alors, de ma main*’gaUchè |a’ie saisis &’û poignét’droît, jfe le pousêài-daïlS’uli’cOîfi du ^âgoîi", 0Ù~je Ife maintins en’ crtont au’niO^rtre détoutes mes farces.’ Létraiumtfrcbà’ittoujours, jfe tenais toujours "la lamé -du couteau1, " et Web, en «’efforçant de ?mé#ïre là&h«rJpfftè, m’a profondément blessé-a’fâ rrtainj. Toutefois’, if n’a pu m’en frapper de n’ôtivteau^ A’iors it chercha a se dégager’dé’moaéwemté, îmais if nép’u.’t y parvenir, et js le -tins aiûsi *« "redoublant d’etforts ; parae que je sen-tà’is "que ; le train ralentissait sà’ma*che en approchant de la "station. Qèarfd te train fut arrêté, je renouvelai mon appel ; et Wn, gardien’ ouvrit la portière de notre- wagem, Web profita de ce momewt pour jeter le couteau sur te" vole. On le ramassa ; il (Jït qu’il’«e le connaissait pas, q’u’e jô’l’avais iuTsulté et frappé, et qu’il n’avait fait quésédéfendre. » ’ ■

’ VoM encore unfait à joindre h ta longue liste des assassinats. Le samedt9juiltet’1864, auuiômei>t où un train de la ligne de Nortneïn-Londdn-Rftilway, parti de Londres, arrivait itlastatiop d’HaçUney, à tieuf heures quarante-cinq minutes du soir, un voyageur, en montant da’n’s l’un des compaettmepts d’une voiture de -première classej s’aperÇat que-le coussin sur lequel il se disposait à S’asseoir était couvert de sang. En examinant l’intérieur du compar.timent, on découvrit qu’il y avait du saiig partout. Ontrouya-uji cJj*P4Siu, dvljûmnie, une canne et un sac en cuir, qui paraissait flyo-ir été abandonnés, par lei^r propâê-Myr^. JÔes dames qui 6cc’ù'paie4t le eompariTOJijni VpjlSU» montrèrent sur leurs robes des’ êoulte£’de s’Bfftg quï, dîsaïent-ejles, avarenï jailli d’à côté, au moment où le trainVélOignail ù’^Btfvt

Presque à l’a jnêmeliéurèjîéféodducfè’u’r et le ehaulfenf d’un train’dé mfi’rcMtadîs’es’, ’ rSmenant leur çnà’chirie de la Stiitioh de "Vlfitek à celle de Bow ; aperçurent, gisant su* la vbïë, un objet que le cç>hdacteu’r’piît d’abord poû’r un chien, Triais que le chautïeur jugea être un homme. Le chauffeur dest&ndit 4e la’ mà’chine, et, munï d’une lanlepne, il revint Qi arrière jusqu’au point où ils avaient remar» que ceï objet. Il constata alors o^ue c’était blèii un homme, lequel était inondé de sarig et’paraissait avoir éessé’de vivre. ’Aidé du conducteur et de. quelques autçes p’érsODnei’f il.transporta le blessé dans une taverne voisine de la voie ferrée. ’ ' ■ ’ ■ •

Le premier exameri fit naître la pensêe-d’un crime. La vïctjmé"a*ait été-frappée U là’tète, à coups redoublés ; elle portait unè’plaie profonde au-dessus’de l’oreille gauefee, qui avait été arrachée ; le-’crâne était fracturé et dés fragments d.’oS avaient pénétré dans le Cerveau ; les vêtèuieots étaient couverts de sang, et un bout de chaîne de montre rompue pendant à la boutonnière du gilet ; ni la chaîne ni lu montre ne furent retrouvées. Les médecins, appelés immédiatement, s’é’lonnaient de ce que la victime respirât encore ; cependant, maigre tous leurs efforts, elle né reprît pas connaissance. On trouva dans les vêtements du blessé un paquet de lettres portant.l’adressésuivante ; iM. Briggs, esq.-, MM ; Hobarts, Curfe and C", Lombard-street. «En envoyant uni ! dépèche à MM. Hobarts et Ourtis, banquiers, on sut bientôt que le blessé êtivit M. Briggâ, premier commis de leur maison. Soïi’fil% appelé en toute hâte, arriva avec quelques parents, mais il ne put se faire reconnaître, M. BHggs’ mourut dans la nuit du dimahçhé. De l’enquête, a laquelle se livra la policé, il résulta qu’une lutte terrible avait eu lieu entre M. Briggs etTassâssin ; que c-elui-bï, tfprgs avoir assommé sa vîctïrtfey avait dû oUV.fir l’a portière et pfëeipiter’lé corps suj* ta Voie. Suivait l’opinion dis médecins, le Sang qjjl avait jailli sur les dames placées d&aS’le compartiment voisin, provenait d’une artère qui S’iïtait romp’ueart moment où ’M, Brîggs avait è’té

préeipitê’silr l’a vole ; ’" »■•■■-■ 1 "Ce crjmé affreux.’ ^ui rappelait rassassinat de rinfortiinê M, Poinsot, Soûléva l’indîgnatïon dé tout la’ pays.. ’Sir’OëQrgè’Grey, ’iîiiaistre de Vifitérietir, fit Knnoncerquê le ’gou !vernement aécorilerait iane réèompense, de. îliô livrés"’ sterling (57&00’ ft’,) à lu’ perronrfe qui procurerait ï’arfëstàtion de rftssàssia. ’Lia justice passa plusieurs jours en recherches

inutiles ; on commençait déjà à dire queJâ mort de M. ’Brlg’gs* pouvait a<’oîr été» saBséè par un accident, ’quand, lé19 juillet", dji annonça jue la policé était Sur les tracés dn meurtrier. L’homme sur lequel planaient les Soupçons lès plta gravés était un Allemand nommé Mullei-, "nui, ’dépuis trois jours, s’étaït embarqué pour 1 Amérique. Le gouvernement mit un steamer à la’disposition de la policé, et trois officiers "dé jdstice s’embarquèrent pour poursuivre l’assassin. Ils arrivèrent en Amérique-avant le bâtiment qui portait Muller", et, , au’ moment où ce misérable se préparait k débarquer, ils l’arrêtèrent, et trouvèrent en sa possession la montre et le" çliapéau as M. Briggs. Mullër, ramené en Angtëférré, fut

de son èrtnté.

’ 'Quelqùëf&ls ceux-là même qui devraîejjt veiller i. la sécurité gthérale donnent reiç, m» fle a’u dêso’BÎÎre ; "Le 28 novembre isco ; sûr l.e chemin âe, fer d^ l’Ouest, un gàrde-fiein ’ abandonna trois fois’Son poste pour s’irttrojutitre d’ans uh, wagon où ke Ifduvait inê jeinïe fille Seulé, dont U ht son Hédnû, comme djsêitt

droit d’extgéf ciatis l’-hniênagemeint des •yâ^osi ? , le récît d’un nouveau crime dont retentissent >n ce momeilftoiïS les journaux, "tin négociant dé Rouen, ’^uï avait passé la soirée a.Amiens, prend à ntinuit’le trai’n 8, e. Paris «t s’installe dans un compartimentvde Seço’nifes, 11 se^’trôuve d’àbôrd Seul ; ftfaisà’ psirigletrSin est’-ilèn marché, qu’un "mdîvldiy éséàladé h Wiàgbn à contre-’yoïé et prend place bi çôté,4lj voyageur. À la station dé Btetêinl, on. troyvje eélai-cl tout ensanglante. jL’a’ssàssln, aVjiijt que le train fût arrivé dans’ cette ville, avfti ; t sauté Sur la v.oïè. La" victime, m^ rèspjcalt encore, put donner le sfen’âldmèût de Son âgeeg : seur, qui êto’t arrête quelques instants apré4> Or, ’ ' ’—""-■ ■- —’•

èoinmiisîà}ôiàii

Vfièns. r.., -, — r-rf,-

du nhemitt de fer ’guipréméditait piiut-dtre éjà crime depïiisplusieursanjfto.es,1 quand’il réfit-Ghissait : % l ;Kolenjent fens lequél-Se troUvè’ûn voyageur dont la mise semblé annoncer u^o riche prose^ Ouelfés’ne doivent âo«è pas" étr’e lés convoixises quotidiennes, des Lacunaire, dés Jud, des assassins d$ profession l ;(C !èt attentat a été com’nfiS îè 3 juillet 1868).

Quatit aOk viols, aux attentats à laçudeu*, •çut ; bdtrâgéâ faits aux ifiteurs, ils sont plus noMibrëux "eriedré, et bien Souvent les tehur fiaux ont eti à’Se pronancer sûr de semblablés matières. ;

Le 16 août., 1863, sa moment où les trainposte déChérbéurg : allait Irep^rtii :, ûti-.jjit^ :-VîdU d’uSsez ’mauvaise Mutiepénètr» 4"ns. un compartiment depréuuere "classé, »u se trouvait une jeuiïe dameaiVec un voyageur qui paraissait être sdji bpnjpognon de rouie, . Le train* Véùait à pèiive dejse re^iettre en inarche, lorsqueTmlrùs, *sè rapprochant de i’a dame, voulut se porter sur, elle à des aé.tes de —violence, malgré I intèrVentî"on du tiers, tê- r moin de cetté seènéèt trop faible pour* énïpêeher raeco’mpîissement de c’et odieux déS•sein ; fort heureusemehf, ^es cris poussés pii* la Victime de cettéefhtkïhelle tentative et pât son compagnon furent entendus ides voyageurs qui se trouv-atent dans le ’conipa’rtimeijt voisin. L’un d’eux ouvrit la porte, ’et, sân’s calculer "le danger’ auquel il <S’éxp<*saît’, vint en longeant le marchenfed ; josq^u’ait compartiment ou la dame ; S boni ;-de fereas, luttait Contre son agresseur, ¥ pénétrant aussitôt, co HbérafeurVdXmévigueur et d’aine énerji’ïè peucommunes, parvint iti ; terrûSSer-le qtlida’rti, auteur.’de ce scandale. Aidé du monsieur eÊu*é" la dame, il lui attaéha’lés pieds et les’maiiià avec dès mouchoirs, seul- moyen de le rédùWeà l’impuisSanèë ; et c’est èn*eoi* ét*t q ;ù"’àte station suivanté il la remit entrfe- lès mainis de la.gendarmerie ; ■■’•■-" ’■ ' •- "

Au mois de xjiars i’86t, iépère Arclmrigé, ancien sup’èrieur-des GapHcins-’dé’ !Francé., fût surpris datàs titi coupé dé’cAêmt’u de ’fer e/b conversation criminelle &s/eb une d/amé de Mars-eiMe, et condamné à dèuX mbîsQij prison par le tribunal d’AiX. La scandale causé par-cette affaire fut ’d’autant plus grand qùe$ quelques mois avant son escapade aiilrouseiisé, le cli» pucin s’était distingué par sort zèle dans une mission ; EGrasèe^rléva’itfa.ît’br’ùler ènpla’ae publique tous les ouvrageslibertins qu’ïl avait pu se procurer dans la ville. " ’""• "•’•'

Enfin on n’a pas, oublié ïa tentative criminelle dont fut Victime une jëune.’fillè-sjjrïé éhemirijie ’fer dq Paris à, Lyon. Lé’SaiÛtpwblie du, 26 janvier ié63 disait :’t Su h&rabfé ’ atteatat & été qçmmîa avant-hier, e«tFerVÉ.-, : lefraiiehé ett Ause, d’âlis lètfai’nm’<»*J ! sç-dStf^géant sur Lyon. Dans un compar.tinjeflt’dei —Seconde" -&è ’trotivalt une jaune" fille, 4& 91x*« huit aris aveê deux prêtrès-., <}ai-dèSeeîld%â^V> à une station ; Us fûrent-’réiîiplaeé^ pur ^ïîi-j diviflu de qusrarite à cîiïquarite afis- «’Wv^rW vêtd ’d’une bïppS’e bléu’é. A -peiné’ le trâià '8b ; fut-Il remis én3 : marche, : oùe cet homn%’# ; précipitant suilS’î^8W«>.’twé’, lui lie las^nla*ifer, dérrié’rè’ïédôsVlûi remplit latbôuche dé’paèiéA*pot£r’l/empêtiliêr ; idècrier’, et se IWm è’fistJile au plus odieux des attentats. Sa passion as-