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II faut aussi se rendre les dieux favorables, surtout Cérès, principalement avant la moisson. Virgile termine ces leçons par quelques notions sur les pronostics du temps, en particulier des vents, de la pluie, du beau temps ; il en tire de la lune, il en tire du soleil : c’est ainsi que le soleil, par des signes effrayants, joints à d’autres prodiges, avait annoncé la mort de Jules César, ce malheur public, ce parricide que suivit la plus horrible des guerres civiles. Et Virgile clôt par des vœux pour César Octave cet épisode célèbre de la mort de César, qui termine d’une manière poétique et animée un livre si remarquable par la variété des tableaux, par la rapidité du style, par la richesse des images, par la plus rare alliance de l’abondance et de la précision.

De l’agriculture, Virgile passe a la culture des arbres, à laquelle il consacre le second livre de son poëme. Après avoir invoqué Baechus, il traite de la manière de multiplier les arbres et les arbustes, de la reproduction naturelle et de la- reproduction artificielle. Puis vient l’art de cultiver les arbres. On apprend comment on améliore les espèces naturelles, comment on en produit d’artificielles, surtout par la greffe." Suivent des détails sur la diversité des arbres et des arbustes, d’après les genres et les espèces, d’après le terrain et l’exposition, d’après le climat ; ce qui amène tout naturellement, sous la plume de Virgile, un bel éloge de l’Italie. Le choix du terrain est longuement développé : il y a lieu de dire quel terrain convient a l’olivier, à la vigne, aux bestiaux, au blé ; quel aussi n’est propre k aucune culture, ou est favorable à toutes, selon qu’il est fort ou meuble, salé ou amer, gras, humide, lourd ou léger, etc. Parmi les arbres, il étudie surtout la vigne, dont il s’occupe avec un soin tout particulier. Pour planter le précieux arbuste, il faut creuser des fosses et choisir des plants. Il y a un temps favorable qu’il ne faut pas négliger. Les jeunes ceps exigent des soins particuliers. Après la plantation, il faut remuer la terre, placer des échalas, épamprer et élaguer ; la vigne, enfin, doit être l’objet d’un travail continuel, mais qui a sa douce récompense.

D’autres plantes sont d’une culture plus facile : tel est l’olivier, tels sont les arbres fruitiers. Mais, que l’on cultive.la vigne, ou les arbres fruitiers, ou le blé, à quelque labeur champêtre qu’on se livre, s’il est possible d’être heureux quelque part sur la terre, c’est au milieu des champs. Combien la vie des champs n’est-elle pas plus heureuse que celle qu’on mène à la ville 1 Combien le poète aimerait k mener doucement, loin de la ville turbulente, dans le calme et la sagesse, l’existence tranquille d’un bon et modeste campagnard !

0 fortunato» nimium, sua si bona norint, Aijricolas... ! ".

La culture des arbres, ajoutée à celle de la terre, n’embrasse pas tous les travaux de la campagne. Il reste à parler de ces êtres si utiles au cultivateur, si nécessaires à l’homme qui périrait sans eux, de ces êtres qu’il faut nourrir pour qu’ils nous nourrissent. C’est l’objet du troisième livre.

Parmi le3 bestiaux, il faut considérer le gros et le petit bétail. Quelles seront les qualités, quel sera l’âge de la vache destinée à devenir mère ? Quelles doivent être les qualités de l’étalon, du poulain, du cheval de course, de char ou de selle ? Quels.soins fautil prendre des animaux avant l’accouplement ? La troc fréquente fécondation est un mal qu’il convient d’éviter. Virgile introduit ici une vive description d’un combat de taureaux. Il peint l’impétuosité de l’instinct qui porte les animaux a s’accoupler, et il admet la fable de la fécondation par le vent.

Il passe»ensuite au petit bétail. Il enseigne les pâturages d’été. Il chante la vie pastorale des Libyens et des Scythes. Il suppute le produit de la laine et celui du lait. Il instruit les chiens à la garde et à la défense des troupeaux. Il enseigne la manière de se débarrasser des serpents, le traitement de la gale et celui de l’épizootie. C’est ici qu’il place la fameuse description de la peste, où il s’est efforcé de surpasser Lucrèce même. Dans ce troisième chant, qui parait le plus travaillé de tous, il règne une vigueur et une verve surprenantes ; la description du cheval et des courses de chevaux y est saisissante ; l’hiver de la Scythie y est peint avec des couleurs admirables. Mais rien n’égale la pathétique peinture de la peste. Le fléau s’attaque d abord aux brebis et aux chiens, puis il sévit sur les plus forts animaux, le cheval, le taureau. Le gibier, les bêtes aquatiques, les serpents, les oiseaux, et les eaux et les airs comme la terre, il atteint, il frappe, il infeste tout. Vainement on lecombat ; tous lesmoyens dont on s’arme contre lui sont inutiles.

Virgile semble avoir mis une complaisance toute particulière à traiter des abeilles ; il y consacre tout le dernier chant de son poëme-. Pour élever des abeilles, il faut d’abord leur donner une demeure. Elle doit être à l’abri des vents, bien défendue contre les bêtes hostiles, entourée d’eau et d’arbres, surtout de fleurs. Il n’est pas indifférent de construire les ruches de teUo manière ou. de telle autre. Elles doivent n’avoir que des entrées étroites. Les abeilles s’établissent, dans la terre, dans les rochers, dans les creux dis arbres. Il ne faut point planter d’ifs autour

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des ruches ; il faut éviter les mauvaises odeurs, ainsi que le bruit. Les demeures une fois préparées, c’est le moment de les peupler d’essaims. Comment naissent-ils ? Comment sortent les jeunes abeilles ? Comment les prend-on ? Comment apaise-t-on leurs tumultes ? Autant de questions que le poëte se pose successivement. Il explique enfin quels caractères permettent de reconnaître la reine. Il expose les lois de la république des abeilles. Il vante leur sociabilité, leur industrie, leurordre, leur prévoyance, leur attachement pour la reine, leur admirable instinct ; de quelle manière et à quelle époque on dédouble les ruches, quelles sont les maladies des abeilles, leurs symptômes, les moyens de les guérir. L’exposition de ce bel art de l’apiculture l’amène à parler d’Aristée, qui en fut l’inventeur. De là l’épisode si connu, et si justement admiré, qui couronne le poème.

Nous avons pensé que cette analyse détaillée, que cette exposition minutieuse du plan suivi par Virgile était nécessaire pour meure dans tout son jour un mérite de science et de méthode que plusieurs lui contestent. Nul ne discute celui de la langue : que la diction des Géorgiques soit naturelle et simple, en même temps que noble, élégante, riche ; que Virgile ait atteint dans ce poème le dernier degré de la perfection dont la versification latine est susceptible, c’est à quoi nul ne contredit. Mais on n a peut-être pas assez vu combien le plan y est bien conçu, ijuelle juste étendue le poète lui a donnée. Le style des Géorgiques est bien supérieur à celui des Bucoliques, et égal au moins à celui de l’Enéide. Le talent du poBte a atteint ici sa maturité. Rien de lâche ni de décousu ; nulle redondance, pas un mot inutile ; les transitions mêmes sont invisibles. Partout une plénitude de sens, une concentration de pensées qui ne nuit ni à la rapidité ni à la souplesse ; cette poésie si savante est gracieuse et facile comme si elle était légère. Tout s’an-me, tout vit sous le pinceau de Virgile. «Variété infinie des tours, dit un critique, coupes hardies et pourtant naturelles, effets imprévus, tout ce qui peut charmer et. surprendre, tout ce qui-saisit l’âme et l’éveille, toutes les satisfactions de l’oreille, du goût et de l’esprit, il n’y a pas de trésors que Virgile ne nous prodigue, et avec une intarissable abondance. Cherchez, parmi ces deux mille vers, un vers, un seul vers où il n’y ait pas quelque chose à admirer : ce vers, vous ne le rencontrerez pas. C’est donc la perfection absolue ? Non ; c’est la perfection de ce qu’a voulu faire le poète. L’absolu n’est pas de ce monde. Je vais plus loin : j’oserai dire que je regrette quelque chose, parmi tant de beautés, quand je me rappelle et l’aimable laisser-aller d’Hésiode, et les éclairs de Lucrèce, et la majesté de Parménide. Mais à quoi bon rêver un autré Virgile ? Les Géorgiques sont le chef-d’œuvre déjà poésie didactique : n’est-ce point assez, ? A d’autres le sublime, et des grâces encore plus naïves. Contentons-nous du beau continu et saris mélange, et adorons le génie de celui qui fut tout à la fois un si grand poste et un si grand artiste. »

Un pareil livre devait naturellement tenter les traducteurs. Citons parmi eux : Segrais, Martin, Lefranc de Pompignan, Delille, . Cournand, Duchemin, Mollevaut, Charpentier de Saint-Prest (dans la Bibliothèque latine-française de panckoucke), Hippolyte Gouniol, Barthélémy. Parmi ces traductions, il en est une qui est devenue classique ; c’est celle de Delille- Mais c’est quand on lit les vers de Delille en regard do ceux de Virgile

?u’on sent profondément la désespérante perection

de l’original.

Malgré tout son incontestable mérite de versificateur, qui le préparait admirablement à ce genre de traduction, Delille a eu à lutter contre deux difficultés insurmontables : •la prodigieuse perfection du modèle et la difficulté inhérente à toute traduction. Donc, ceux qui n ont lu que Delille ne connaissent pas Virgile.

Géorgiques Iranf alaes (LES), pOËme didactique de Delille. V. Homme des Champs (1’).

GEOUGISCH (Pierre), jurisconsulte allemand, néen 1698, mort en 1746.11 futarchiviste et conseiller aulique à. Dresde, où il mourut. Il a publié : Corpusjurisgermaniciantiqui (Halle, 173S, in-4o) ; Essai d’une introduction à l’histoire et à la géographie romaine (1732, in-4») ; Jiegesta chronologico-diplomatica, etc. (Francfort, 1740-1744, 4 vol. in-fol.).

GEORGSWALDE, bourg des États autrichiens (Bohême), cercle de Leitmeritz, sur les frontières de la Saxe, à 88 kilom. N. de Prague ; 4,550 hab. Belle église ornée des toiles de Kindermann. Etablissement de bains. Commerce de toiles.

GÉORISSE s. m. Cé-o-ri-se — du gr. , terre ; orussà, je fouille). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des clavicornes.

— Encycl. Les géorisses sont des insectes coléoptères de la famille des clavicornes et de la tribu des leptodactyles. Ce genre, voisin des byrrhes et des almides, comprend une quinzaine d’espèces, dont plusieurs habitent 1 Europe. Ce sont des insectes de très-petite taille, de forme globuleuse et de couleur noirâtre. Ils habitent les terrains argileux et sablonneux situés au bord des eaux, ’dûùcès." Leur’ corps-laisse transsuder une matière

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gluante qui retient !a poussière du terrain qu’ils habitent et leur en donne la couleur ; c’est ainsi probablement qu’ils peuvent se dérober à la vue de leurs ennemis au moment du danger. L’espèce type est le géorisse pygmée, qu’on trouve aux environs de Paris. GÉORISSITE adj. Cé-o-ri-si-te — rad. géorisse). Entom. Qui ressembleou quiserapporte aux géorisses.

— s. m. pi. Groupe d’insectes coléoptères, comprenant le seul genre géorisse.

GÉORYQUE s. m. Cé-o-ri-ke — du gr. , terre ; orussà, je fouille)., Mamm. Genre de mammifères rongeurs, formé aux dépens des rats.

— Encycl. Les géoryques, vulgairement appelé- : rats-taupes, sont des mammifères rongeurs, a corps cylindrique ; leurs yeux sont rudimentaires et cachés sous la peau ; les molaires simples, à tubercules monss s ; les incisives, en forme de coin ; les pieds courts, ceux de devantconformés pour fouir ; laqueue très-courte ou nulle/Ces animaux se creusent des galeries souterraines. Ils vivent en société et se nourrissent d’herbes, de racines, de bulbes et de tubercules. Nous citerons particulièrement le yéoryqve zemni, l’aspalax d’Aristote ; il est delà taille du rat commun, et d’un gris cendré lavé de roussâtre ; il habite l’Orient. Le géoryque sukerkan, qui vit dans le midi de la Russie, a des habitudes nocturnes.

GÉOSAURE s. m. Cé-o-sô-re — du gr. , terre ; sauras, lézard). Erpét. Genre de reptiles fossiles voisin des crocodiles, et dont le type a été trouvé dans les terrains liasiques de l’Allemagne.

-r- Encycl. Les gëosaures, désignés d’abord sous le nom de lézards gigantesques, ont paru présénter quelques affinités avec les monitors ; toutefois, leur organisation n’est pas encore assez connue pour qu’on puisse fixer leur place définitive dans la classification. D’après les quelques débris fossiles qu’on en a trouvés, leur museau, moins effilé que celui des lézards et des monitors, était assez analogue à celui des scinques ; le globe de l’œil était renforcé par un cercle osseux, comme chez les ichthyosaures. La disposition des os du bassin se rapproche de celle des os pelviens des crocodiles. On ne sait pas encore comment les membres étaient terminés. Ce genre a été trouvé dans les schistes à crevasses ferrugineuses des environs de Mannheim.

GÉOSCIURE s. m. Cé-o-si-u-re — du gr. , terre ; skiouros, écureuil). Mamm. Genre de mammifères rongeurs, assez voisin des écureuils.

GÉOSCOPE s. m. Cé-o-sko-pe— du gr. , terre ; skopeô, j’examine). Devin qui pratique la géoscopie.

géoscopie s. f. Cé-o-sko-pt — du gr, , terre-, skopeô, j’examine). Syn. de géomancie.

GÉOSITTE s. f. Cé-s-zi-te - du gr. fftyteri’e ; sitta, alouette)..Ornith. Nom dune espèce d’alouette.. I...

GÉOSPHÉRIQUE adj. Cé-o-sfé-ri-ke — du gr. , terre, et de sphérique). Astron. Qui représente le globe terrestre : Machine oéo-

SPHÉRIQU14.

c GÉOSPIZE s. f. Cé-o-spi-ze — du gr. g’ê, terre ; spiza, moineau). Ornith. Nom d’une espèce de gros-bec ;

GÉOSTATIQUE adj. Cé-o-sta-ti-ke— du gr. , terre, et de statique). Statique du globe terrestre.

GÉOTHERMIE s. f. Cé-o-tèr-mî — du gr. , terre ; thermos, chaleur). Physiq. Chaleur de la terre.

GÉOTHERMIQUE adj. Cé-o-tèr-mi-kerad. géothermie). Qui a rapport à la chaleur de la terre.

—.Agric. Culture géothermique, Celle où l’on n’utilise que la chaieur propre de la terre.

GÉOTRIC s. m. Cé-o-trik — du gr. , terre ; thrix, trichas, cheveu).Bot. Syn. deSPOROTRic, genre de cryptogames.

GÉOTROQUE s. m. Cé-o-tro-ke — du gr. , terre-, trochas, roue, toupie). Moll. Genre de gastéropodes terrestres, formé aux dépens des hélices, et comprenant des espèces à coquille trochiforme.

GÉOTRUPE s. m. Cé-o-tru-pe — du gr. , terre ; trttpaô, je perce). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des lamellicornes, tribu des scarabées.

— Encycl. Les géotrupes sont des insectes de taiile moyenne et de forme presque hémisphérique ouovalaire ; ils ont des mandibules très-fortes et arquées ; des élytres enveloppant l’abdomen ; des pattes très-robustes, larges, tranchantes, fortement dentelées, propres à fouir. Ces insectes présentent, surtout a la partie inférieure du corps, des couleurs métalliques plus ou moins brillantes. Leurs mœurs offrent beaucoup d’intérêt, ainsi que celles de leurs larves. La mieux connue, parmi celles-ci, est celle du géotrupe stercoraire, qu’on peut regarder comme l’espèce type du genre. Elle sort, au bout de huit jours, d’un œuf blanchâtre de la grosseur d’un grain de froment ; elle a beaucoup d’analogie pour la forme avec celle du hanneton. La couleur est d’un blanc sale sur une partie des premiers anneaux ; et’d’ungris bleuâtréou ardoisé sur le reste du corps. Par une particularité assez

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remarquable, cette larve, comme toutes ses congénères, vit dans les matières excrémentitielles, et surtout dans les bouses un peu vieilles, qui commencent à se réduire en terreau. Elle passe peu de temps à l’étafde nymphe. D’après Olivier, les larves des géotrupes ne deviendraient insectes parfaits qu’au bout de trois années, dont elles passeraient les deux premières à se nourrir de racines, après avoir épuisé les provisions dont elles étaient entourées au moment de leur naissance, et la dernière sous forme de nymphe. Quand la ponte a eu lieu en automne, l’insecte parfait se développe au commencement du printemps suivant, ou même plus tôt.

Les géotrupes, assez sensibles aux variations atmosphériques, se montrent surtout en grand nombre dans les belles soirées, et sont pour les habitants de la campagne un présage de beau temps pour le lendemain ; on sait en. effet qu’une nuit calme et sereine est ordinairement suivie par une belle journée. Leur vol est presque rectiligne, lourd, bruyant, bas et presque a fleur de terre, ce qui ne doit pas étonner, puisqu’il a surtout pour objet la recherche des matières dans lesquelles vivent ces insectes. Ce sont les matières excrémentitielles de l’homme ou des mammifères herbivores, surtout les bouses ou les fientes des ruminants. Ils y creusent des trous obliques ou verticaux ; souvent ils sont en nombre considérable sur une bouse ; mais, à la moindre apparence de danger, ils s’enfoncent si promptement qu’on n’en voit bientôt plus un seul, lis ont toutefois un instinct particulier pour se soustraire aux périls ; ils simulent la mort. Tandis que les autres insectes replient, pour la plupart, ieurs pattes et leurs antennes sous le corps, les qéotnipes étendent au contraire les leurs, d’une manière si roide qu’on les prendrait pour des animaux morts et desséchés. Par cette ruse, ils échappent aux corneilles, qui ne recherchent que les insectes vivants. Mais les pies-grièches ne sont pas aussi difficiles ; elles enfilent, dit-on, les géotrupes aux épines des prunelliers, afin de les retrouver au besoin pour leur nourriture ou celle de leurs petits. Ces lamellicornes ont encore un ennemi redoutable : c’est un petit acarien du genre gamuse, qui s’attache au-dessous de "extrémité de leur corselet.

Quelques géotrupes vivent dans le tissu des champignons. On rencontre les autres en grand nombre dans les pâturages où abondent les excréments des bestiaux. Ils s’y tiennent enfouis tout le jour ; le soir seulement ils prennent leur vol, et la moindre chose suffit pour les faire tomber. Ils sont alors en quête d’une bouse plus fraîche. C’est alors aussi qu’ils s’accouplent, ce qui a lieu vers l’automne pour la plupart des espèces. La femelle dépose ses œufs dans les bouses. Voici’, d’après Frisch et Duponchel, la-manière de procéder du géo- (rHpe^sterooraire ^ » Quand la femelle de cette espèce se prépare à pondre, elle creuse un trou, quelquefois de 15’phuces et même plus de profondeur. Ses mandibules cornées, qui font «peu près l’office d’un groin de porc, et ses pattes très-robustes et très-tranchantes, sont les instruments k l’aide desquels elle creuse cette espèce de puits, qui est birfntôt achevé. Il est probable qu’elle y monte et descend plusieurs fois pour donner à ses parois la solidité convenable. Ces préparatifs terminés, elle construit dans le fond, et le plus souvent avec de la terre, une sorte de coque ovoïde dans-laquelle elle dépose un œuf blanchâtre ; puis elle entraîne et entasse au-dessus de la niche qui a reçu son dépôt les matières stercorales" placées à sa portée, jusqu’à 3 ou pouces de hauteur. Ou trouve quelquefois deux, rarement trois de ces trous ainsi remplis sous une même bouse. Le nombre des pontes semble assez limité. »

Le genre géotrupe, envisagé dans son acception la plus large, renferme un assez grand nombre d espèces, dont la plupart habitent l’Europe et vivent surtout dans les terrains sablonneux Nous citerons, parmi les plus remarquables : le géotrupe stercoraire, long de om,02, d’un noir luisant ou d’un vert foncé en dessus, violet ou vert doré en dessous ; le géotrupe printanier, plus court et plus arrondi que le précédent, d’un noir violacé ; le géotrupe phalangiste, noir, à élytres striés ; le géotrupe mobilicorne, noir en dessus et brun en dessous, ou entièrement brun, et ainsi nommé de la corne mobile que possède le mâle.

GÉOTRUPIEN, IENNE adj. Cé-o-tru-pi-ain, i-ne — rad. géotrupe). Entoin. Qui ressembla ou qui se rapporte aux géotrupes. Il On dit

aUSSi GBOTRUPAIRK et OlioTlîUPIDB.

— s. m. pi. Famille d’insectes coléoptères lamellicornes, ayant pour type le genre géo-i trupe : Les géûtrupiens se reconnaissent à leur corps hémisphérique ou ovalaire. (Duponchel.) Syn., d’ARÉNICOLES.

GEOURS-DE-MAREMME (SAINT-), villageet commune de France (Landes), cant. de Soustons, arrond. et à 17 kilom. de Dfix ; 1,663 hab. Belles marnières, riches en fossiles. Entrepôt de produits résineux et métallurgiques du Maransin. Belles maisons de campagne.

GÉPHYRÉENS, ancien peuple de la Grèce, qui passa avec Cadmus en Béotie, et occupa le territoire de Tanagre ; chassé par les Béotiens, il se retira en Attique.

GÉPHYR1SME s. m. (jé-n-ri-sme — gr. ?«-