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Girard, plus connu sous le nom de), médecin français, né en 1814. Le comte Garât se chargea de son éducation et lui laissa en mourant sa fortune. Le jeune Girard se fit remarquer de bonofl heure par son intelligence et par set succès scolaires. Il commença ses études médicales à Lyon et vint à Paris passer son doctorat. De retour à Lyon, M. Girard devint chef de clinique à l’École de médecine. A partir de cette époque, il fit une étude toute particulière des maladies mentales. Il fut appelé, en 1864, à diriger, en qualité de médecin en chef, l’asile des aliénés d’Auxerre. Deux ans plus tard, il devint membre correspondant de l’Académie de médecine, fut

chargé par le gouvernement de suppléer Ferrus comme inspecteur général des asiles de France, et fut nommé, en 18G0, inspecteur général des aliénés du département de la Seine. O’est a cette époque que M. Girard obtint d’ajouter à son nom celui de son oncle par alliance, M. de Cailleux, ancien directeur des musées. Depuis lors, il a présidé à la création et à l’organisation des asiles d’aliénés de Sainte-Anne, de Ville-Evrard et deVaucluse, dans le département de la Seine. Indépendamment do mémoires et d’articles insérés dans divers recueils, notamment dans les Annales médico-psychologiques, on doit à M. Girard de Cailleux : Considérations -physiologiques et pathologiques sur les affections nerveuses dites hystériques (1841, in-8°) : De l’organisation et de l’administration des établissements d’aliénés (1843, in-8<>) ;• Compte rendu administratif, statistique et moral sur le service des aliénés du département de l’Yonne (Auxerre, 1846, in-8°) ; Spécimen du budget d’un asile d’aliénés (1855, in-4") ; Études pratiques sur les maladies nerveuses et mentales, accompagnées de tableaux statistiques (1862, in-8°), son ouvrage capital.

GIRARD DE VILLE-SAISON (Philippe), jurisconsulte français, né.à Issoudun en 1733,

mort en 1794. Il fut avocat au parlement de Paris, puis lieutenant civil au bailliage de sa ville natale. Il composa un Commentaire sur la coutume du lierry et une Histoire du droit français, dont six volumes ont été publiés.

GIRARD DE VILLE-THIERRI (Jean), théologien français, né en 1641, mort à Paris en 1709. lia puulié de nombreux ouvrages, parmi lesquels nous citerons : le Véritable pénitent (1689-1709, 2 vol.) ; la Vie des veuves (1697) ; la Vie des riches et des pauvres (1701) ; De ta flatterie et des louanges (1701) ; la Vie des ■clercs, évêques, prêtres, diacres et autres ec■ ctësiastiqves (171 o ; 2 vol. in-l2J, etc.

G1RARDE s. f. Ci-rar-de). Bot. Variété de la julienne des daines.

G1RAUDEL (Pierre), dominicain français, ne à Chameroy (Bourgogne) vers 1575, mort à Rome en 1G33. Il était fils d’un charbonnier. Grâce à la protection d’un grand seigneur, il fit ses études à Paris, où il passa son do’ctorat, puis entra dans l’ordre des dominicains (1600). Devenu inquisiteur de sa province vers 1618, Girardel montra un zèle extrême contre les protestants, fut nommé, en 1629, député de la province de Toulouse à Rome» pour l’élection d’un général, et gagna la confiance du nouvel élu, Nie. Ridolphi, qui lui confia l’administration des affaires dé l’ordre. Girardel a laissé quelques écrits, entre autres : Réponse à l’avertissement donné par les pasteurs de l’Église protestante de Castres, touchant ceux qui sont sollicitez à s’en retirer (Toulouse, 1G18).

GIRARDET (Jean), peintre français, né à Lunéville en 1709, mort en 1798. il fut successivement séminariste, étudiant en droit et militaire, puis étudia la peinture sous Claude Charles, professeur à Nancy, passa huit années en Italie, peignit des fresques dans la galerie de Florence et dans un salon du palais de Stuttgard, et devint premier peintre du roi Stanislas. Il passe pour un des artistes les plus distingués qu’ait produits la Lorraine. Les principales villes de la province, Metz, Verdun, Nancy, Lunéville, etc., possèdent de ses tableaux. Parmi ses œuvres, nous citerons une Annonciation et une Descente de croix.

GIRARDET (Abraham), habile graveur en taille-douce, élève de Nicolet, né au Loole (canton de Neuchàtel) en 1704, mort en 1S23. Il a laissé des estampes d’une correction et d’un rini remarquables. On cite particulièrement les suivantes : la Transfiguration, d’après Raphaël ; XEnlèoement des Sabines, d’après le Poussin : la Cène, d’après Pli. de Champagne : le Triomphe de ’lilus, d’après J. Romain ; les vignettes de 'Horace et du La Fontaine, de Didot.

GIRARDET (Charles-Samuel), graveur et lithographe suisse, né au Locle, près do Neuchàtel, en 1780, mort à Paris en 1867. H était fort jeune encore quand il vint à Paris dans l’atelier de son père, qui jouissait, de’ puis 1782, d’une réputation méritée. Il exfiosa, vers 1804, quelques’ morceaux excelents d’après des études de David. Ce qui fut . remarqué surtout dans son travail, ce fut la vigueur, l’accent qu’il mettait dans les partis pris de lumière et d’ombre. Le gouvernement lui confia des travaux, entre autres la Tente de Darius et l’Entrée d’Alexandre à Babylone, d’après Lebrun. Ces deux belles planches sont les meilleures de son œuvre. Mais, pendant que Charles Girardet buri G1RA

nait ainsi les faits et gestes des héros antiques, il se faisait dans le monde des arts une merveilleuse découverte : nous voulons parler de la lithographie, que, venaient de perfectionner Godefroy Engelmann et de Làsteyrie. Aucun moyen d interprétation ne devait être plus sympathique que celui-là au tempérament du graveur, qui faisait de la lithographie sans s’en douter, avec son burin de coloriste. C’est alors que parurent ces Léopold Robert, vigoureux, brillants, un peu noirs cependant, mais d’aspect agréable, qui eurent tant de succès, qui firent la réputation du peintre et de son lithographe. Peu d’années ont suffi, cependant, pour que Charles Girar"det se soit vu dépassé par des rivaux plus jeunes. Charles Girardet avait enseigné la gravure à Léopold Robert et avait amené cet artiste à Paris.

GIRARDET (Charles ou Karl), peintre suisse, fils du précédent, né au Locle, près de Neuchàtel en 1810, mort en 1871. Venu à Paris avec son père vers 1822, il entra, deux ou trois ans plus tard, duns l’atelier de Léon Cogniet ; mais il n’y fit pas un très-long séjour. Dès qu’il eut appris à dessiner assez correctement pour préciser ses observations, il partit, sac au dos, emporté par son amour des voyages pédestres. Il parcourut ainsi la Suisse, l’Allemagne, l’Italie, l’Algérie, l’Égypte, la Turquie, etc. Quand il fut revenu à Paris, il débuta, au Salon de 1836, par VÉcole buissonnière et le Déjeuner des lapins. Il n’y avait pas là certainement les éléments dont sont faits les chefs-d’œuvre, mais on y sentait une malice gouailleuse, éminemment française, malgré la nationalité de l’artiste. Les œuvres qui suivirent le montrèrent sous un aspect tout différent. Nous voulons parler de ces paysages excellents : le Mont liighi, une Fontaine à Brientz, Marchés, Paysans suisses, Sites de Sorrente, de Capri, du Vésuve ; Bords du Nil, Mosquée du Caire. Cette dernière toile surtout, d’un sentiment exquis, d’une couleur superbe, fut très-remarquée et passa dans la galerie du duc de Montpensier. Ajoutons encore la Tente du bey marocain à Isly et la Danse des loways aux Tuileries (galeries de Versailles), une Rue au Caire, des Laboureurs égyptiens, VOdulisque, etc.

Mais il y eut alors un moment de repos dans l’histoire de ses voyages. Ses compatriotes lui commandèrent un tableau et il exécuta les Prolestants surpris au prêche, une des belles peintures de notre temps, la meilleure de l’œuvre tout entier. On raconte à ce propos

?ue le roi de Prusse, passant à Neuchàtel,

ut si vivement impressionné par cette scène, qu’il envoya à l’auteur la grande médaille d’or de Prusse.

Quelques années plus tard, en 1859, Karl Girardet entreprit l’illustration du grand ouvrage la Toumine, que MM. Marne devaient exposer en 1855. La Bataille de Morat, au Salon de 1857, les Paysages de 1859, la Prairie au bord de l’Aar, la. Solitude (1861), les Diablerets, la Tour des sorciers à Sion (1863), Pêcheurs d Albengo, la cascade de Mury en Suisse (1865), Soleil levant sur la Toccia, Vue prise sur les bords du Cher (1866), etc., vinrent prouver l’extrême fécondité du maître. Ces grands travaux lui laissèrent encore le temps d’illustrer le Roland furieux, le Consulat et l’Em- pire, etc. ;’car il avait une merveilleuse facilité de.travail. Tous les biographes racontent que Girardet a pu exécuter, durant ses courses, en Espagne, et en quelques semaines seulement, « trente esquisses et quatre-vingts portraits, sans compter une foule de vues et de costumes ! »

GIRARDET (Édouard-Henri), frère du précédent, peintre comme lui, et graveur, né à Neuchàtel (Suisse) en 1819. Après Karl, dont la verve fut plus vivace et plus féconde, Édouard est le mieux doué des Girardet. Sa raillerie même a des pointes plus légères, plus finement acérées ; elle jaillit plus sobre de ses tableaux conçus plus simplement. On s’approche insouciant de ces petits tableaux sans prétention ; en les quittant on est souvent ému ; car on sent qu’il y avait une larme dans le sourire de l’artiste, quand il disait le Conte de la mère-grand ; que son cœur honnête battait fort quand il rencontrait l’Aveugle mendiant du Caire.

Le jeune Édouard s’était révélé de très-bonne heure. Son père, d’ailleurs, avait cultivé avec amour cette riche nature. Quand les livres eurent frayé la route par où devaient entrer les préceptes de l’art, on confia l’élève à son frère Karl, et ce dernier, qui allait 1 visiter alors le nord de l’Afrique, le prit avec lui durant ce voyage. Édouard avait dix-huit ans. Son premier début eut lieu au Salon de 1829. Il avait à ce Salon le Bain commun, la Chèvre blessée et la- Bénédiction paternelle, trois petits poëmês d’un sentiment exquis, d’une grande simplicité d’allure et sans la moindre prétention. Un peu plus tard, le Bénédicité, qui, sans imiter Chardin, rappelle néanmoins l’une de ses plus gracieuses fantaisies, vint ajouter un élément de plus à l’excellente impression qu’avait laissée le jeune talent de Girardet. Les Paysans et l’ours, les Petits voleurs de pommes, la Lettre difficile, le Nid de merles, le Mauvais temps dans la montagne (1850), etc.-, complétèrent enfin la notoriété qu’il s’était faite comme peintre. On l’ignorait encore comme graveur, bien qu’il eut signé avec son frère Karl une Famille égyptienne priant sur te tombeau d’un

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parent (1844) ; mais il se révéla, de 1859 à 1861, comme un maître, dans le Vendredi saint, la Première consigne, la Glissade, trois aquatinta d’après ses propres dessins. Les artistes surtout s’intéressèrent vivement à ce nouveau côté du talent de Girardet, et l’un de nos plus célèbres éditeurs lui confia l’interprétation de plusieurs tableaux connus, entre autres : l’Evanouissement dé la Vierge et le Retour du Golgotha, d’après Paul Delaroche. On connaît ces deux belles planches à la manière noire, où la peinture de Delaroche gagne une puissance d’effet qui lui donne une grandeur qu’elle n’a pas ordinairement, . et qui n’est pas d’ailleurs dans la manière de i ce maître. Citons encore parmi’ses gravu- ’ res : la Vierge en contemplation devant la couronne d’épines, d’après Paul Delaroche (18C5) ; Molière a la table de Louis XIV, i d’après Gérôme (1866).

GIRARDET (Paul), graveur suisse, frère des piéedents, né à Neuchàtel en 1821. Élevé par son père Charles-Samuel, il se rit remarquer de très-bonne heure par un véritable tempérament de graveur. Son début, en 1842, ne fut pas très-brillant : il avait, à ce Salon, quelques Paysages d’après Karl Girardet. Mais deux ans plus tard, en 1844, l’artiste rachetait avec bonheur ce fâcheux début. Son Gauthier de Châliilon défendant une rue de Zurich et le Combat d’Héliopolis, encore d’après Karl, furent remarqués et méritaient certainement de l’être. En 1849, la Bataille d’Isly, le Combat de l’UaIrach, la Prise du col du Teniah, d’aprèsHorace Vornet, vinrent montrer qu’il savait toutes les finesses de son métier. Le Combat de Rivoli, d’après M. Philippoteaux, que l’on met Quelquefois sur la

même ligne, n’a pas une valeur aussi grande. Nous avons vu, en 1855, une Bataille de Frédëricia et un Washington traversant le Delaware, qui semblaient étaler avec trop de complaisance la science du graveur. Nous préférons de beaucoup à ces deux morceaux la fameuse Marie-Antoinette au tribunal révolutionnaire, d’après Pnul Delaroche, qui fut très-appréciée au Salon de 1857, et qui.depuis est devenue célèbre autant que le tableau lui-même. Le Colloque de Poissy, en 1859, fut pour M. Girardet un nouveau succès. Il en fut de même de la Cinquantaine, d’après M. Knaus, en 1861 ; dé la Noce en À Isace, d’après M. Brion, en 18C3, et de l’Appel des condamnés, d’après Muller.

GIRARDI (Michel), médecin italien, .né à Limone, sur le lac de Garde, en 1731, mort en 1797. Après avoir passé son doctorat à Padoue, il se fit connaître en proposant d’employer les baies de l’arbousier comme un calmant pour la gravelle, puis attaqua avec vivacité la pratique de l’inoculation, qui commençait à s introduire en Italie. Par la suite, Girardi devint professeur des institutions de médecine théorique et plus tard d’anatomie, à Parme. Anatomiste exact, physiologistojudieieux, médecin habile, il a écrit, en un style abondant et correct, plusieurs ouvrages dont les principaux sont : De uva ursina (Padoue, 1764, in-S°) ; llluslratio tabularum Joannis Dominici Santorini (Panne, 1775) ; Probazione suite cose analomiche (Panne, 1782) ; Prolusio de origine nervi iutercostalis (Florence, 1791).

GIRARDIN (René-Louis, marquis de), maréchal de camp et littérateur, né à Paris en 1735, d’une famille originaire de Florence, mort en 1808. Il fit avec distinction la campagne de 1760, fut attaché longtemps à la personne du roi Stanislas et se retira dans sa belle terre d’Ermenonville, où il eut le bonheur de faire accepter une retraite à J.-J. Rousseau. Après la mort du philosophe, il lui éleva un modeste et poétique tombeau dans la partie de son jardin si connue sous le nom à’île des Peupliers. À l’époque de la Révolution, il en adopta les principes, mais avec une modération qui l’obligea à se cacher pendant toute la l’erreur. On a de lui : De la composition des paysages sur le terrain, ou Des moyens d’embellir la nature près ’des habitations (1777, in-8°), ouvrage souvent réimprimé et traduit en plusieurs langues étrangères.

GIRARDIN (Louis-Stanislas-Cécile-Xavier, comte de), général, préfet et député français, fils du précédent, né à Lunéville en 1762, mort en 1827. Il eut pour parrain le roi Stanislas, et pour précepteur J.-J. Rousseau. l’artisan enthousiaste de la Révolution, il publia plusieurs écrits pour en défendre les principes, fut appelé à la présidence du département de l’Oise, puisa l’Assemblée législative, où on le vit peu à peu se rapprocher de la cour. Envoyé en mission à Londres après le 10 août, mais arrêté à son retour avec ses frères (1793), il’ne sortit de prison qu’à la suite du 9 thermidor, grâce aux actives démarches de Louise- Contât, qui saisit habilement la circonstance ; de la translation des cendres de Jean-Jacque3 au Panthéon. « Ce serait une inconséquence pour la Convention, écrivit-elle au comité de Salut public, de laisser dans la captivité les fils de celui qui recueillit J.-J. Rousseau, pendant qu’elle s’occupe d’une fête.en l’honneur do ce beau génie. » Sous le gouvernement consufaire, Stanislas de Girardin siégea au tribunat (1799), dont il devint président en 1802. Lié avec Joseph Bonaparte, il prit du service dans ses troupes lorsque ce prince fut élevé

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au trône de Naples, l’accompagna ensuite en Espagne, devint préfet de la Seine-Inférieure en 1S12, conserva ce poste sous la première Restauration, passa à la préfecture de Seine-et-Oise, pendant les Cent-Jours, siégea à la Chambre des représentants, tomba en disgrâce à la deuxième rentrée de Louis XVIII, et reçut pourtant la préfecture de la Côte-d’Or en 1819. Cette même année, les. électeurs de la Seine - Inférieure, qui avaient conservé le meilleur souvenir de l’ancien administrateur de leur département, l’envoyèrent siéger à la Chambre des’députés.

Sans tenir compte de sa qualité de préfet, M. de Girardin vint s’asseoir au côté gauche, avec lequel il vota constamment. L’indépendance dont il fit preuve, surtout à l’occasion des lois d’exception proposées à la suite de l’assassinat du duc de Berry, mécontenta vivement le ministère, qui lui retira sa préfecture le 3 avril 182C Libre de toute attache, . Stanislas de Girard.n devint, à partir de ce moment, un des chefs et des principaux orateurs de l’opposition libérale ; suns cesse il éleva une voix courageuse contre toutes les lois d’exception, en faveur des mesures libérales, et se distingua à la tribune par la variété et la solidité de ses connaissances. Il lui arrivait souvent d’exprimer ses opinions avec la plus grande énergie. Lorsqu’on 1823 l’Espagne se révolta pour reconquérir ses libertés constitutionnelles, Stanislas de Girardin qualifia, en pleinéChambre, cette insurrection d’héroïque, et comme le côté droit lui criait qu’il faisait l’apologie de la révolte : « Sachez, messieurs, répondit-il, que les peuples qui rentrent dans leurs droits ne sont pas des peuples révoltés. »

On a de lui : Promenade ou Itinéraire des jardins d Ermenonville (1788, -in- 8", avec 25 vues) ; Journal et souvenirs, discours et opinions (1828, 2 vol. in-8"), livre plein de renseignements curieux sur les faits dontl’auteur a été témoin, mais qui s’arrête malheureusement à 1810 ; il a eu plusieurs éditions.

GIIIARDIN (Ernest-Stanislas, comte de),

h me politique français, né à Paris en

1S02, mort en 1874. Envoyé, en 1831, par l’arrondissement de Ruffec (Charente), à la Chambre des députés, il y siégea dans les rangs de l’opposition libérale, ne fut pas réélu en 1837. mais obtint de nouveau le mandat législatif en 1840 et fit partie de la Chambre jusqu’en 184G. M. Ernest de Girardin n’avait cessé do combattre la politique de M. Guizot et s’était montré un des plus chauds adhérents de la réforme parlementaire lorsqu’éclatala révolution de 1848. Il fut alors élu représentant du peuple à la Constituante dans le département de la Charente ; mais, comme presque tous les hommes de l’ancienne opposition dynastique, M. de Girardin passa dans le camp de la réaction. Il soutint la politique de Louis-Napoléon après le 10 décembre, fut réélu à la Législative, lit partie du comité de la rue de Poitiers, vota avec la majorité pour toutes les mesures propres à enrayer le libre développement des institutions républicaines et adhéra pleinement au coup d’État du 2 décembre 1851.’ D’abord membre de la commission consultative, M. Ernest de Girardin fut appelé, lé26 janvier 1852, à siéger au Sénat. GIRAItDIN (Alexandre, comte de), lieutenant général, premier veneur de Louis XVIII et de Charles X, iré à Paris en 1776, mort dans la même ville en 1855. Il était frère du comte Louis-Stanislas et oncle du précédent. Il fit avec distinction les campagnes de l’empire, reçut à Austerlitz, sur le champ de bataille, la croix d’officier de la Légion d’honneur, fut nommé colonel de dragons en 1806, fénéral de brigade en 1S1I, reçut le grade e général de division pendant la campagne de France (1814) et fut nommé par Louis XVIII premier veneur, titre qu’il conserva jusqu’en 1830. Il est le père de M. Emile de Girardin. On a de lui : Projet de législation sut les chasses (1817, in-fol) ; Des places fortes ^1837, in-8°) ; Sur létal de la population en lronce et sur ses conséquences (1844, in-8°).

GlltARDIN (Emile Dts), célèbre publicistn, né à Paris le 22 juin 1806, et non en Suisse, comme on l’a écrit. Le mystère de la vie de M. de Girardin n’en est plus un pour^ personne depuis bien longtemps, et l’on né" peut blesser aucune convenance eu rappelant des détails qui cent fois ont été imprimés. Un acte de naissance supposé lui donnait pour mère une demoiselle Delamothe, lingère, et le faisait naître en Suisse, à la date indiquée ci-dessus. Eu réalité, il faudrait peut-être reculer l’époque de sa naissance jusqu’en 1803 et peut-être 1802. Il était fils adultérin île Mme ûupuy, femme d’un conseiller à la cour royale de Paris, et de M. Alexandre de Girardin, qui fait l’objet de l’article précédent. On soit aussi’qu’une chronique assez niaise lui donnait pour mère Madame Adélaïde, sœur de Louis-Philippe ; mais c’est là une de ces légendes populaires qu’il n’est pas même nécessaire de réluter. ■ " ■ Sa mère était fille de M. Fagnan, commis général nux finances sous Louis XVI ; Greuze a fait d’elle un portrait célèbre, connu sous le nom de la Jeune fille d la colombe. On a remarqué que M. de Girardin a signé beaucoup de ses articles du nom maternel, Fagnan. Dans la Liberté du 26 mars 1807, il dit au sujet de sa naissance : « Bien qu’il ait convenu a M. Vapereau de persister, malgré mes rec*