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les unes aux. autres, sur tes bords et dans toute ift "longueur rie la vallée. La plus élevée est à 385 met. d’alt. ; les deux autres sont un peu plus basses. On n’est pas d’accord sur l’origine de ces terrasses ; mais on les regarde généralement, comme les margelles d’anciens / lacs, qui occupaient toute la -surface de la vallée.

GLENVILLE, ville des États-Unis d’Amérique, dans l’État de New-York, à 5 kilom. O. de Sandy-Hill, sur l’Hudson, à l’embouchure de la petite rivière de la Glenn, qui y forme une belle chute ; 4,207 hab.

GLÉON (Geneviève Savalktte, marquise db), femme auteur, née à Paris vers 1732, morte à Vicence en 1795. La vivacité de son intelligence et les charmes dé sa personne en firent la reine des réunions que son oncle, Savalette de Magnanville, donnait à la Chevrette, dans la vallée de Montmorency ; la jeune femme y joua avec beaucoup de talent la comédie de sociéLé, et même elle composa quelques pinces, qui furent représentées sur le petit ihéàtre de la Chevrette, où un de leurs principaux interprètes était le chevalier de Chastellux, intimement lié avec la marquise de Gléon pendant plusieurs années. A lVpoque de la Révolution, elle se rendit en Italie, où elle termina ses jours. On a publié, sous le titre de Rrcne.il de comédies nouvelles (Paris, 17S7, iii-8°), trois comédies en prose de Mme de Gléon. Il y a dans ces pièces de l’esprit, des traits de fine observation ; mais on n’y trouve ni comique ni mouvement.

GLÉONEME s. m. (glé-o-nè-me — du gr. gloi’i*. glutineux ; nèmn, fil). Infiis. Genre d’infusuires polygastriques de la famille des bacillariées.

GLETTE s. f. (glè-te— allem, glotte ; à% glatt, uni, lisse, qui appartient a la même famille que le grec lis pour ylis, lisse, pelé, litos, lisse, uni). Métallurg. Litharge, oxyde de plomb.

GLETTERON s. m. (glè-te-ron). Bot. Nom vulgaire de la lampourde ou grateron,

GLEUCOMÈTRE s. m. (gleii-ko-mè-tredu’gr, yteukwt, muit ; meimii. mesure).Techn. Insu liment qui sert à connaître la pesanteur spécifique du moût de raisin et la quantité de sucre qu’il contient..

GLEUCOMÉTRIE s. f. (gleii-ko-mé-trlrad. ylencométre). Techn. Détermination de la pesanteur spécifique du moût de raisin.

GLEUCOMÉTRIQUE adj. (gleu -ko- mé< ? tri-ke — rad. i)lencométrie). Techn. Qui a rapport k la gleueométrie, au gleueoiuètre : Expériences «LliUCOMKTRIQUKS. Appareil GLEUCOMÉTRIQUE.

GLEY (t’abbé Gérard), théologien et savant linguiste français, né à Gérardmer (Vosges) en 1761, mort en 1830. Il émigraen 1791, professa la langue française à Bamberg, où il rédigea un journal allemand, suivit le maréchal Davout en 1806, administra en son nom la principauté polonaise de Lowiez. puis fut successivement principal des collèges de Suint-Dié (ISIÏ), Aleuçon, Moulins et Tours, prêtre des Missions étrangères (1823) et chapelain de l’hôtel des Invalides (1824), poste qu’il a conservé jusqu’à sa mort. Pendant son séjour il Bamberg, l’abbé Gley fit une étude particulière de la langue francique ; c’estainsi qu’il découvrit, en 1795, le curieux manuscrit écrit en cette langue, qui se voit aujourd’hui à la bibljothèque de l’Institut. Ses principaux ouvrages sont : Lani/ue et littérature des anciens Francs (1814, in-8o), le premier livre publié sur ce sujet ; Voyage en Allemagne et en Pologne (&, 2 vol. in-8o), où l’on trouve des détails curieux sur Copernic ; Philosophie turoiiensis institutiones (IS13- 1824, 3 vol. in-12).

GLEYRE (Charles-Gabriel), peintre suisse, né à Chevilly (canton de Vaud) en 1808. Venu à Paris de très-bonne heure, M. Gleyre entra d’abord à l’atelier de Hersent. Il eu sortit en 1824, à peine âgé de seize ans, et se.lhra à des études solitaires, où il grandit et comme peintre et comme poète. Après quelques années passées dans une retraite studieuse, M. Gleyre fit un voyage en Orient et passa quatre ou cinq ans en Égypte. À son retour, il s’arrêta en Italie. De Rome, il envoya au Salon de 1833 quelques portraits à l’aquarelle. Ce fut son début aux expositions parisiennes. Mais il n’aborda sérieusement le Salon qu’en 1840. Son Saint Jean inspiré par la vision apocalyptique fit sensation dans le monde des artistes. Gustave Hanche, û, ui, comme on le sait, n’était pas prodigue d’éloges, vanta la couleur vigoureuse, le dessin pur, le mouvement naturel, le caractère bien extatique de cette figure, et il ajouta : « Ce tableau révèle chez l’auteur un’remarquable talent d’exécution, une largeur de pinceau qui demande à être appliquée sur une grande

échelle. »

Au Salon de 1843, M. Gleyre exposa le Soir ou les Illusions perdues, composition où il a mis toute son aine de poète, toute sa délicatesse de colorisie. Cette peinture, qui a été acquise par l’Etal pour le musée du Luxembourg, eut un succès éclatant. À l’époque où elle parut, Delaroche, dont l’école était la plus fréquentée de toutes celles de Paris, s’apprêtait k partir pour Rome ; avec son assentiment, une députation de ses élèves alla offrir à M Gleyre la direction de î’ate GLIE.

lier. M. Gleyre accepta. Ces élèves ont tons conservé le meilleur souvenir de ses conseils de maître et d’ami.

En 1845, le Départ des apôtres vint montrer plus puissant encore le côté du talent de M. Gleyre qui s’était révélé dans le Saint Jean, c’est-a-dire l’héroïsme du sentiment religieux. Cette œuvre fut toutefois très-diversement appréciée. Elle a été habilement’gravée par M. I..-A. Gautier. La Danse des bacchantes, composition d’un sentiment et d’un caractère bien antiques, est le dernier ouvrage (Salon de 1849) (jus M. Gleyre ait exposé ■ à Paris. Quels que soient les motifs qui aient pu déterminer cet artiste k garder rigueur au public qui accueillit ses premiers ouvrages avec tant de sympathie, nous pensons qu’il a tort, d ; nis l’intérêt même de sa gloire, de fuir les grands concours parisiens, où. il faut bien le reconnaître, les réputations reçoivent leur plus éclatante consécration. M. Gleyre a pris part à diverses expositions organisées eu Suisse ; nous comprenons qu’il ait ainsi cru devoir favoriser son pays.nalal ; malheureusement, ce n’est ni k Genève ni k Berne

que se fondent et se consolident les renommées artistiques.

Parmi les œuvres les plus importantes de M. Gleyre, i) faut citer : les Romains vaincus panant sous le joiiy ; Hercule aux pieds d’Oiïipliale, une page non moins estimable ; Pantliée poursuivi par les Furies. Nous ne devons pas oublier que M. Gleyre a peint des portraits remanjiialjies. Ils ont le calme et la simplicité des portraits d’Ingres, avec moins de grandeur peut-être, mais avec plus de charme. Peints dans des gammes chaudes, fines, harmonieuses, ils sont, pour ainsi dire, plus humains.

GLIAÇINE s. f. (gli-a-di-ne — du gr. glia, colle). Clinn. Principe albuinineux azoté, qui contribue à la maladie des vins connue sous le nom de gruisse. Il Nom donné par Giueliii a la matière colorante rouge du sang ou hématosine.

GLICHESAERE (Heinrich der), poète allemand du xiic siècle.- il composa en dialecte souabe, mêlé de locutions suisses, un poëine qui est la plus ancienne version allemande du fumeux roman du Renard. Il ne reste de l’ouvrage de Uliehesacre que quelques fragments découverts par J. Griinin en 1840 ; mais on possède une sorte de refonte du poème original, faite, peu de. temps après la mort du poète, par un écrivain qui a conservé l’anonyme.

GLICZNEK (Érasme), un des plus savants écrivains polonais, né dans les environs de Bromberg vers 1535, mort en 16ii3. Après avoir étudié la théologie en Allemagne, il embrassa l’état ecclésiastique et se fit bientôt remarquer par sou savoir et -par son éloquence. Il administra successivement plusieurs paroisses réformées, et, dans toutes, ouvrit des écoles qu’il dirigeait lui-même. Il devint en dernier lieu premier pasteur de Posen et surintendant de toutes les églises de la confession d’Augsbourg, dans la grande , Pologne. Il prit une part des plus actives aux querelles religieuses de son époque et, le premier, eut l’idée de réunir en une seule toutes les secte» religieuses non catholiques de la Pologne ; mais cette union, qu’il était enfin parvenu à établir, fut rompue après sa mort. On a de lui : Théorie et pratique par lesquelles on peut prévoir futilement tes époques dioerses, les événements bons ou mauvais, etc. (Cracovie, 1558) ; Livre liés-bon, très-utile et très-uecessnire pour l’éducation des enfants (Cracovie, 1558) ; Er. Oliczneri libellas breois «c diiuridus contra nouus circumcisnresEcclesix cœnarios, etc. (1564, in-4o) ; De sacrosanctissima Triai taie (1505) ; Societas et symOola doctrinal et moruni A rit et l’videiturum mode ruur uni urinuuruin (15G5) ; Asserliones pro baptismo infantium (1569) ; Chronique d’Eutrope, traduite du latin (1579) ; CAroiiicoii reyum Palonix (1597, in-4<>), etc.

GLIDDGN (George), archéologue et voyageur anglais, né dans le Devonshire en 1809. 11 passa une partie de sa jeunesse à Alexandrie (Égypte), où son père avait un comptoir. Après s être occupé quelque temps de commerce, il fut nommé consul des États-Unis au Caire, fonctions qu’il remplit pendant trois ans, durant la guerre entre Mébémet-Ali et le gouvernement turc. À la suite de démêlés avec le pacha, il quitta l’Égypte pour aller aux États-Unis, où il se fit naturaliser Américain et se mit à propager l’étude des antiquités égyptiennes et de la science créée par Champollion’. Il a publié un grand nombre de brochures sur les hiéroglyphes et sur l’Égypte en général. En 1853, il a fait paraître, en collaboration avec le docteur Nolt, de Mobile, un grand ouvrage d’ethnologie, les Types de l’humanité, ’qui, favorable à l’esclavage, a dû a cette opinion une grande partie de son succès dans les États du Sud. ’i ■ :.

GLIEMANN (Jean-George-Théodore), géographe danois, né à Oldenbourg en 1793, mort en 1828. Il parcourut à pied la plus grande partie du Danemark, se fit connaîtra par Ta publication de cartes et d’ouvrages géographiques, reçut, en 1821, un emploi à la chambre des rentes et fut mis, en 1824. à la tète du comptoir du Holstein-Lauenbourg. Oh doit à Giiemann, entre autres ouvrages : Description géographique de l’État de Dane-

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mark (Copenhague, 18 !7) ; Description géographique et statistique du royaume de Danemark (Copenhague, 1821, 3 vol. in-8o) ; Tableau statistique de tous les États d’Europe (1827, in-fol.).

GL1MES (Honorée de), comtesse de Bossut, femme célèbre par ses aventures, née vers 1615, morte vers la fin du xvu« siècle. Elle était fille du comte Geoffroy de Grimberg. « Elle possédoit, dit Tnllemant des Réaux, la plus belle taille du monde, la gorge bulle, les bras beaux, tous les traits du visage bien proportionnés, le teint fort blanc et les cheveux fort noirs. » La belle Honorée était veuve du comte de Bossut lorsqu’elle vit k Bruxelles Henri II de Lorraine, duo de Guise, qui était venu se réfugier dans cette ville. Le duc, aussi inflammable qu’inconstant, ne put voir la charmante veuve sans éprouver pour elle la [dus vive passion. Il oublia complètement Louise de Mantouc, à qui il avait fait une promesse de mariage, demanda à Honorée de Glhries de devenir sa femme et, dans son empressement a faire célébrer cette union, il ne voulut point attendre le délai exigé pour la publication des bans (1C41). Ce mariage, dont Louise de Ma moue attaqua la validité, fut loin d’être heureux. Le duc de Guise se fatigua bientôt de sa femme, dont il dissipa la fortune, retourna à Paris, après la mort de Richelieu, devint amoureux de M1 le de Pons et, pour l’épouser, résolut de faire casser son premier mariage. À cette nouvelle, Honorée de Glimes, au comble de l’irrita ion contre l’homme qui, après l’avoir ruinée, voulait lui faire In plus cruelle des insultes, forma le projet de se rendre k Paris, d’aller trouver le duc de Guise dans un lieu public, de lui demander s’il la reconnaissait ou non pour sa femme et, dans le cas d’une réponse négative, de le tuer, puis de se tuer elle-même. Elle panit en effet, mais recula devant l’accomplissement de son dramatique projet. Pour retourner en Flandre, elle dut, tant était grande sa misère, avoir recours à l’aumône. Honorée, à qui ses disgrâces n’avaient point fait perdre sa beauté, ne renonça ni au monde ni à l’amour, et elle eut de nombreux adorateurs, parmi lesquels nous citerons le jeune marquis d’Alluye.

GLIN, bourg d’Irlande, comté et k 47 kilom. S.-O. de Limerick, sur la rive gauche du Shunnon, qui y atteint une largeur de 5 kilom. ; 2,400 hab. Station de bains de mer très-fréquentée en été. Entrepôt de la pêche du saumon dans’le Shannon et ses affluents. Exportation de beurre. Maison de correction ; ruines de l’ancien château de Glin.

GLINA, ville des États autrichiens, dans les contins militaires, à 55 kilom. S. d’Agram, sur la petite rivière de son nom, ch.-l. du cercle régimentaire du 1" banat ; 2,000 hab. Grand marché aux bestiaux ; aux environs, sources thermales et bains de Topiiszko.

GLINE s. f. (gli-ne). Pêche. Panier couvert dans lequel les pêcheurs mettent leur poisson. Il On l’appelle aussi GI.EN’u.

GLIN1ANY, ville de l’empire d’Autriche, dans la Gallicie, gouvernement de Lemberg, cercleetk22kiloin,0.deZloczow ; 2,500 hab., dont 600 juifs.

GLINKA (Serge - Nicolaewitch), écrivain russe, né dans le gouvernement de Smolensk en 1771, mort en 1847. Il embrassa la carri re des armes, qu’il quitta en 1799 avec le grade de major. Ou a de lui quelques ouvrages d’éducation fort estimés, notamment : Lectures pour les enfants (Moscou, 1821, 12 vol.) ; Histoire de la Russie à l’usage, de la jeunesse (Moscou, 1822, 14 vol !). U.liuka a composé en outre quelques pièces de théâtre eu vers, rédigé, de 1803 à 1821, le Messager russe, et donné une traduction des Nuits d Young.

GLINKA (Fœdor-Nicolàewitch), écrivain russe, frère du précédent, ué près de Smolensk en 178S. Il fit, k peine âgé de dix-huit ans, la campagne fameuse qui se termina par la bataille d’Austerlitz. Mais son goût pour l’étude le décida bientôt k quitter le service pour se retirer dans sa ville natale, où il s’occupa uniquement de littérature. Il servit cependant encore, de 1812 U 1815, durant les campagnes contre la France, et fut, en 1815, après la paix, attaché comme aide de. camp, avec le grade de colonel, au gouverneur militaire de Saint-Pétersbourg. Tombé un moment en disgrâce, il reçut un emploi civil à Pedrosawodsk ; mais, dès 1816, il fut rappelé dans la capitule de l’empire, et presque aussitôt nommé président de la Société de~ amis des lettres, de Russie. Parmi les nombreux ouvrages de M. Glinka, nous devons citer : Lettres d’un officier russe sur les campagnes de 1805-1806 et de 1812-1815 (Moscou, îsiâ-1816, 8 vol.) ; Cadeaux aux soldats russes (Saint-Pétersbourg, 1818) ; Chmjelnicki ou Y Affranchissement de la petite Russie (Saint-Pétersbourg, 1818) ; une traduction en vers

des Psaumes, du Livre de Job, et des poèmes ; les Souvenirs de la campagne de 181S (lS2o) ; Essais allégoriques (1826) ; la Caréiie ou la Captioité de Slartha Johaniiowna (1S30J ; le Tableau de la bataille de Rurudino (1839 ;.-Sa femme, Avdotia Pavlovna Glixka, née a Komousof, morte en 1863, s’est fait également connaître dans la littérature russe par un grand nombre de nouvelles et de livres de piété, ainsi que par une traduction du Chant de la cloche, de Schiller (Moscou, 1832). ■ GLIR

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GLINKA (Grégoire-Andrei-witch), littérateur russe, né près de Smolensk en 1774, mort à Moscou en 1818. Il était cousin des précédents. Page à la cour impériale, puis officier, il quitta le service en 1799, devint successivement attaché au collège des affaires étrangères, censeur k Cronstadt, professeur de russe à l’université de Dorpat (1802), et fut chargé, en 1811, d’accompagner dans leur voyage sur le continent les grands-ducs Michel et Nicolas, frères de l’empereur Alexandre. Glinka a publié : Ancienne religion des Slaves (Milan, 1804) ; Recueil d’écrits en vers et en prose (Saint Pétersbourg, 1802) ; la Fille de l’amour ou Tableau de famille, en quatre actes, etc. lia traduit, en outre, plusieurs ouvrages de l’allemand et du français, entre autres, les Annales du règne de Catherine II, de Storch (1801) ; Ithëlmique ù l’usage des jeunes demoiselles, de Gaillard ; Mémoires contemporains sur la Russie, de Manstein. etc. — Un autre membre de la même famille, Dinitri-GregorievitchGuNKA, d’abord chargé d’affaires k Berlin et k Francfort, puis nommé, en 1857, ambassadeur de la Russie au Brésil, a publié en français les ouvrages suivants : Esquisse d’une théorie du droit naturel (Berlin, 1832), et Philosophie du droit ou Explication des rapports sociuux (Paris, 1842 ; Bruxelles, 1862, 2" édit.).

GLINKA (Michel), compositeur russe, né près de Smolensk en 1804. mort en 1857. Riche et répandu dans la plus haute société, Glinka ne chercha d’abord dans la musique qu’une distraction, écrivant d’insiinct des mélodies dans lesquelles se révélait une originalité pleine de sève. Après 1830, il se rendit en Italie ; il en visita les principales villes, Venise, Milan, Naplas, où. pendant trois ans, ses cantilènes et ses mélodies nationales, qu’interpréiait alors IwamiiF, en pleine possession de son admirable voix de ténor, obtinrent dans les salons un succès de vogue. En 1836, Glinka revint à Saint-Pétersbourg, après un assez court séjour k Berlin, où IJehn lui donna des leçons de contre-point. Dès son arrivée, il travailla k la composition d’un grand opéra national, la Vie pour le Ccar, qui ne fut représenté qu’en 1839 au Grand-Opéra de Saint-Pètersliourg. Il eut un éclatant succès. Un second opéra, emprunté au poliine populaire de Pouschkine, Rnasslann et Ludmita, ne fut pas accueilli aussi favorablement.

L’auteur vint à Paris en 1844, organisa un concert dans la salle Herz, réunit un orchestre sous la direction de M. Tilinaut, et fit entendre quelques fragments de ses opéras, qui ne donnèrent à l’auditoire qu’une très-imparfaite idée de son tuleni. Le compositeur passa en Espagne en 1845 et s’occupa de réunir îles airs populaires qui firent le sujet de deux fantaisies pour orchestre. En 1852, M. Glinka retourna en Russie et fut nommé.par l’empereur directeur de la chapelle impériale et de l’Opéra. Il travaillait k une messe avec orchestre quand la mort vint le surprendre à Berlin, a l’âge de cinquante-quatre ans,

La Sala iirai/onesa, qui a été souvent exécutée ù Weimar sous la direction de Liszt.-ut Souvenirs d une nuit à Madrid, deux fantaisies pour orchestre de Glinka, peuvent être rangés hardiment parmi les chefs-d’œuvre symphoniques. Ciions encore, parmi les mélodies de ce maître éminent, le l’haut ite l’alouette, la Caualiiia, le Boléro, le liante, romance exquise, la nerveuse, qui fait presque oublier le petit chef-d’œuvre que Weber n baptisé du même nom.

GLI-NOLE s, f. (gli-no-le — du gr. glinns, nom île la plante). Bot. Genre rie piantes, de la famille des poituiacèes, tribu des calandrinices, comprenant plusieurs espèces, qui croissent dans les régions chaudes du globe. Il On dit aussi gi.inus s. in.

Gf.INSK, bourg de la Russie d’Europe, provde Poltava, k 23 kilom. S.-O. de Rumen, sur la rive droite de la Soula ; 3,600 hub. Ce bourg fut fondé en 1625 par le Polonais Vichuevetschi.

(il. INSKl (Michel), homme de guerre lithuanien, -mort en 1534. Il servit avec éclat dans l’armée d’Alexandre Jagellon, roi de Pologne, vainquit les Turcs à la bataille de K.p"o (1506), mais se montra si cruel et si ariu^ant, qu’il perdit les bonnes grâces de ’ Si^ismomi, successeur d’Alexandre. Irrité de ne plus jouir de la faveur royale, il se rendit auprès du czar de Moscou, qu’il engagea k s’emparer de la Lithuanie (1508), fut déclaré par les Polonais traître à lu patrie et eut Ses biens confisqués. En 1514. Glinski s’empara de vSniolensk ; mais le czar, craignant de sa part quelque trahison, le fit jeter dans une prison où il termina ses jours. Le poète Nietneewiez a composé sur Glir.ski un chant national, et Wiuzik a écrit sur le même sujet une tragédie.

GLIRAIRE s. m. (gli-rè-re —lât. glirarius, de ylis, loir). Antiq. loin. Endroit de la basse-cour où l’on élevait des loirs, dans les villas romaines.

GLIRIEN, IENNE adj, (gii-ri-ain, iè-nedu lai ylis, yliris, luir). Qui ressi-inble au loir. < — s. m. pi. Famille de mammifères ayant pour type le genre loir.

GL1RON s, m. (gli-ron — du lat. glis, même sens). Manim. Nom du loir dans quelques provinces.