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Page:Larousse universel, 1922, I.djvu/1249

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JEA

libertés anglaises (1167-1216). I1 mourut de la dysèn- terie, à Newark.

Jean (le Roi), drame de Shakespeare (vers 1595), où il met surtout en valeur le caractère sombre et cruel de Jean sans Terre, la piles de sa vic- time Arthur de Bretagne, la douleur de Constance, mère du jeune duc,

Jean sans Peur, duc de Bourgogne, fils de Phi- lippe le Hardi et petit-fils de Jean le Bon, né à Dijon. Prince énergique et violent, tenace, robuste et sans scrupules, il en- tra, à peine monté sur le trône ducal (1404), en lutte avec Louis, duc d'Or- léans, qu'il fit assassiner en 4407. Chef du parti des Bourguignons, sou- tenu par les Cabochiens, il s'appuya également sur les Anglais et s'empara de Paris, après Azincourt,

râce à la trahison de

errinet Leclere. 11 fit régner dans la capitale un régime de terreur. A quelque temps de là, Jean sans Peur, s'apercevant qu'il était dupé par les Anglais, se prêta à des tentatives de rapprochement avec le Dauphin (Char- les VII), mais il fut assassiné sur le pont de Mon- terean, par quelques conseillers du Dauphin, à la tête desquels se trouvait Tanneguy ‘du Chatel, en 4419. Son fils, Philippe le Bon, lui succéda,

Jean I‘, né en 1350, roi d'Aragon de 1387 à 1395. Il reconquit, en 1391, la Sardaigne révoltée. Il mourut d'une chute de cheval; — Jean Il, né en 1397, roi de Navarre en 1425, d'Aragon en 1438, m. en 1479. 11 réussit, après de grands efforts, à soumettre la Catalogne, et maria son fils, Ferdinand, à Isa- belle, héritière de la Castille.

Jean I‘, roi de Castille, né à Epéla (1358-1390), fils et successeur de Henri II, fut en guerre avec le Portugal et l'Angleterre ; — Jean II, roi de Castille, né en 1505, m. en 1454, fils et successeur de Henri III, vainquit les Maures. Il se laissa FA par son favori D. Alvaro de Luna, le fit décapiter et le regretta.

Jean I: je Posthume, roi de France, fils de Louis X le Hutin et de Clémence de Hongrie, qui le mit au jour cinq mois et demi après la mort de son père ; il ne vécut que cinq jours (1816); — Jean II, dit le Bon, c'est-à-dire le Brave, roi de France de 1360 à 1364, fils de Philippe VI de Valois, à qui il succéda, et de Jeanne de Bourgogne. Les premiers temps de son règne furent signalés par ses démélés avec Charles le Mau- vais, roi de Navarre, et par de grands embarras finan- ciers,qui rendirent nécessaires plusieurs convocations d'états

énéraux. En 1356, les hosti- ités recommencèrent entre la France et l'Angleterre. Vaineu à Maupertuis, près de Poitiers (1356), par le prince Noir, et fait prisonnier, il fat émmené captif à Londres. Pen- dant sa captivité eut lieu, à Paris, la tentative révolution- naire d'Etienne Marcel, et éclata la Jacquerie. Après avoir signé le désastreux traité de Brétigny (1360), il revinten France laissant un de ses fils en Otage. Le jeune prince s'étant évadé, Jean se constitua de nouveau prisonnier. C'est dans cette occasion qu'il for- mula la belle maxime si souvent rappelée et quelque- fois parodiée : « Si la bonne foi était bannie du reste de la terre, elle devrait se retrouver dans le cœur et dans la bouche des rois ». Son retour arracha à Edouard III un cri d'admiration ; mais il faut ajou- ter que la captivité qu'il subissait à Londres était des plus agréables. Jean II mourut en 1364; il eut pose successeur son fils Charles V. 11 fonda la

euxième maison de Bourgogne, en donnant cette pure en apanage à son quatrième fils, Philippe e Hardi, qui avait combattu à ses côtés à Poitiers.

Jean I*, roi de Portugal de 1385 à 1433, fils naturel de Pierre le Cruel. Il battit à plusieurs re- pee les Espagnols et dota le Portugal d'une légis- ation ; — JEAN II, roi de Portugal de 1481 à 1495. Sous son règne, Barthélemy Diaz découvrit le cap de Bonne-Espérance ; —JEAN III, roi de Portugal de 1521

. Les RS eee de Vasco de Gama donnèrent son règne un éclat exceptionnel ; — J#ax IV, d'abord de Bragance, puis roi de Portugal de 1640 à 50, Elevé au pouvoir par une conspiration aristo- cratique, il accomplit d'heureuses réformes inté- rieures, et enleva le Brésil aux Hollandais ; — JEAN V, roi de Portu, de 1706 à 1760. Il signa avec les Anglais le traité de Methuen,et fut battu par les Français à Almanza et à Villaviciosa ; — JEAN VI, d'abord régent de Portugal pendant la démence de sa mère, doña Maria, vit le royaume envahi par les Français en 1807, partit alors pour le Brésil, et revint en 1821. 1] inaugura au Portugal le régime constitu- tionnel ; m. en 1826,

Jean (Denyanu knassaï, dit), négus d'Abyssinie, né vers 1832, mort en 1889. Il luita avec succès contre les Italiens,

Jean d'Arras, prosateur français du xive siècle, auteur du célèbre foman de Mélusine, écrit vers 1390.

Jean Bon Saint-André (André), conven- tionnel français, né à Montauban, m. à Mayence (1749-1813). Membre du comité de Salut public, envoyé en mission aux armées en 179%, il se signala soug le premier Empire comme administrateur des dépay- tements français du Khin,

Jean-Christophe, vaste composition romanes- que en 10 volumes, par Romain Rolland (1904-1912), qui a pour sujet la vie tourmentée d'un musicien de gants Œuvre touffue mais pleine de vie, et singu-

ièrement attachante.

Jean des Entommeures (Frère), personnage du Gargantua et du Pantagruel de Rabelais, qui défend l'abbaye de Seuillé contre les habitants de Lerné, C'est pour ce moine joyeux et belliqueux, que Gar- gantua fit bâtir l'abbaye de Thélème,


Jean sans Peur.

Jean le Bon,







— 1236 —

Jean de Leyde (Johann Bocxuozp, dit}, né à La Haye vers 1609, chef des anabaptistes de Muns- ter, Il fit régner dans cette ville une odieuse is nie, mais, fait prisonnier par les troupes de l'évêque, il périt dans d'horribles tortures en 1536.

ean de Meung (Jean CLorinez, dit), écrivain français, né vers 1250, m. avant 1305, auteur de la seconde partie du Roman de la Rose et du Testa- ment. 11 parait avoir été attaché au service de peus princes de son temps, peut-être de Philippe e Bel.

Jean de Nivelle, opéra-comique en trois actes, paroles d'Edmond Gondinet et Philippe Gille, mu- sique de Léo Delibes (1880). Le livret, de mince in- térèt, repose sur les amours de Jean de Nivelle avec la jolie paysanne Arlette. La partition contient de jolies pages.

Jean de Paris, dominicain et docteur de l'Uni- versité de Paris, né à Paris, m. à Bordeaux (1240- 1306). 11 prit avec éclat le parti de Philippe le Bel contre Boniface VIII.

Jean de Paris. V. Jenan.

Jean de Paris, pese nique en deux actes,

roles de Saint-Just, musique de Boieldieu (1812) ; e sujet en est tiré du vieux roman Jehan de Paris ; la partition en cst élégante et gracieuse Eu : C'est la princesse de Navarre ; la cavatine : plaisir d'ètre en voyage ; la romance; Le troubadour fier de son doux servage ; ete.).

Jean de Parme {le bienheureux), né à Parme, m. à Camerino (1209-1289), général des frères mi- neurs, qu'il s'attacha à ramener à la stricte obser- vation de la règle : le chapitre général le déposa en 1256, comme coupable d'avoir favorisé le parti des Spirituels, et le remplaça par saint Bonaventure. 11 fut réhabilité en 1777.

Jean de Prague, évêque d'Olmutz, et cardinal, célèbre par ses luttes contre les hussites (1360-1430).

Jean de Salisbury, philosophe scolastique an- glais, né à Salisbury, m. à Chartres (1110-1180) : auteur du Policraticus et du Metalogicus, ami de Thomas Becket.

Jean de Thommeray, comédie en cinq actes, en prose, tirée par Emile Augier d'une nouvelle de Jules Sandeau, œuvre forte et pathétique (1873). En- traîné dans des aventures fâcheuses par l'amour d'une coquette, Jean de Thommeray se réhabilite en prenant place dans le régiment de mobiles bretons que commande son père.

Jean d'Udine, peintre italien, né à Udine, m. à Rome (1494-1564). Il excella dans la peinture des fleurs et des animaux,

Jean, duc d'Alençon, né'à Argentan, m. à Paris (1409-1476). T1 seconda d'abord Jeanne d'Arc dans sa lutte contre les Anglais, puis il fut un des chefs de la Praguerie, et plus tard l'adversaire de Louis XI, qui le tint longtemps prisonnier,

jeanfesse n. m. Fam. Adoucissement du mot JEAN-FOUTRE.

jean-foutre n.m. invar. Pop. Terme inju- rieux et grossier qui s'adresse aux individus cou- pables de lâcheté morale, de bêtise, d'indélicatesse, d'ingratitude, ete.

ean-jean n. m. invar, Fam. Niais, nigaud.

ean-le-blanc n. m. invar. Espèce de cirenète.

ean-Louis, célèbre maître d'armes français, né à Saint-Domingue, m, à Montpellier CARTE Il a été considéré comme un des créateurs de la nouvelle escrime française au xix® siècle,

Jeanne (la Papesse), personnage féminin qui, d'après une légende longtemps accréditée mais au- jourd'hui universellement rejetée, aurait occupé, à une date d'ailleurs mal fixée, le trône pontifical. L'imagination populaire broda autour de ce nom tout un roman, dont l'origine remonte vraisembla- blement à l'influence qu'exercèrent au xe siècle sur les élections pontificales les princesses toscanes Théodora et Marozia.

Jeanne, reine de France, fille de Guillaume XIII d'Auvergne, née vers 1326, m. en 1360. Elle épousa d'abord PoUnES de Bourgogne, qui la laissa veuve vers 1348, puis le roi Jean le Bon.

Jeanne I": {ja-nei, reine de Naples de 1343 à 1382. Elle eut une existence des plus agitées, se maria quatre fois, et fut mise à mort par, ordre de son cousin Charles de Du- razzo, qui s'était emparé du royaume de Naples;

- JEANNE II, reine de Naples de 1414 à 1435, cé- lèbre par ses désordres et par ses luttes contre Ar onse, roi d'Aragon.

eanne d’Albret, reine de Navarre, femme d'Antoine de Bourbon et mère de Henri IV, née et m. à Paris (1528-1572). D'un caractère à la fois viril et tendre, elle gou- verna habilement ses Etats, et fit épouser à son fils Marguerite de France, Venue à Paris, pour les noces de son fils, elle fut prise de fièvre, et mourut deux jours après. Cette mort presque subite, due à une maladie de poitrine, donna lieu à une légende d'empoisonnement.

Jeanne d'Aragon, dame napolitaine, femme d'Ascanio Colonna, célèbre par sa beauté. Raphaël a peint son portrait.

Jeanne d’Arc. V. Arc.

Jeanne de Bourbon, reine de France, née à Vincennes, m. à Paris (1338-1978), femme de Charles V, qui l'appelait « le soleil de son royaume ».

Jeanne de Bourgogne, reine de France, épouse de Philippe V, m. à Roye en 1325. Elle fut impliquée avec ses belles-sœurs, Marguerite et Blanche de Bourgogne, dans un procès d'adulière, et quelque temps emprisonnée, V. NESLE (tour de),

Jeanne de Flandre, duchesse de Bretagne, pue de Jean 1V, duc de Bretagne et comte de Montfort. Elle disputa le duché de Bretagne .à Jeanne de Penthièvre, ce qui fit donner le nom de guerre des Deux Jeannes à la guerre de la succession de Bretagne.


Jeanne d'Albret,

JEF

Jeanne de France, duchesse d'Orléans, fille de Louis XI, née en 146$, m. à ET Charmante, mais contrefaite. Louis l'imposa comme femme à Louis d'Orléans, qui, devenu roi sous le nom de Louis XII, s'empréssa de faire annu- ler son mariage. Jeanne vécut comme une sainte et fonda l'ordre des annonciades de

Jeanne de Navarre, reine de France, née à Bar-sur-Seine, m. au châ- . teau de Vincennes (1273- Fe 1305), femme de Philippe le Bel, sur qui elle exerça une grande influence.

Jeanne dePen- thièvre, nièce de Jean III, duc de B: M fille du comte de Pen vre et femme de Charles de Blois. Elle fit valoir par les armes ses droits à la suc- cession de Bretagne contre Jean IV, son oncle, époux de Jeanne de Flandre; mais, en seau JF RaRœRE r£ a par le tr: e Guérande.

Jeanne la Folle,reine ete Ia Folle. de Castille de 1504 à 1655, Îlle de Ferdinand et d'Isa- belle, pause de l'archidue d'Autriche Philippe le Beau, ei mère de Charles-

Quint, née à Tolède, m. à Tordesillas (1479-1555). Aprés la mort inopinée de son mari, la douleur trou- bla sa raison, et elle pro- mena pendant de lon,

semaines, de ville en ville, le cadavre de por le Beau. Elle passa la de sa vie dans une réclusion presque cree

Jeanne Seymour, reine d'Angleterre (vers 1509-1537), troisième femme de Henri VIII, qui paraît pAqUEe ae p ue ses autres femmes, Elle mou- rut des suites de couches, donne Sera après avoir donné le jour à un fils, qui fut Edouard VI.



jeanneton fjaln. £ Pop. Servante d'auberge,

de mœurs peu farou

jeannette |ja-nè-te] n. f. (du n. pr.). Petite croix d'or suspendue au cou, comme en portent les pay- sannes. Planchette de bois mon- tée sur pied, et ul par les repasseuses,

Jeannin [janin] (Pierre), dit le Président Jeannin, magistrat français, né à Autun, m. à Paris (1540-1623), ministre sous HenrilV; il signa l'alliance entre la France et Hollande (1608), et obli- ger l'Espagne à reconnaître l'in- Rae cn RME ,

na publié ses négociations. À croix jeannette.

Jeannot [ja-n6]. V. Janor. 4 4

Jeannot. et Colin, titre d'un conte charmant où Voltaire met en contraste l'instabilité de la fortune et les avantages d'une éducation solide (1674). — De ce conte, Florian a tiré une comédie en prose (1780), et Etienne un livret d'opéra-comique en trois actes, sur lequel Nicolo a écrit une des plus ai- mables partitions (1814).

Jeanron [jan] (Phi- Îlppe augure), peintre pins français, né à

oulogne-sur-Mer, m. à Comborn (Corrèze) [1809- 1877]. Citons de lui : le Port abandonné d'Am- Z bleteuse, l'Attente, ete. sé (20

Jeanroy (Alfred), P. Jeannin,

rofesseur français, né à

nues (ue) ” pa : s’est Ps: à la litté- rature du moyen âge : Les nes la poésie yri en France, ele. Membre de l'Acad. dés Inser, on).

Jeaurat Ge peintre français, né à Ver- mentois, m. à Versailles (1699-1789) ; auteur de ta- bleaux de genre vifs et spirituels : /a Couturière, l'Accouchée, ete.

Jeaurat (Edme-Sébastien), astronome français, né et m. À Paris (1726-1803). Membre de l'A: e des sciences.

Jeberos, Jibaros, V. Jivanos.

Jébuséens [z-in] ou Jébusiens [zi-in], peuple de Chanaan soumis par David.

Jéchonias. V. Joacmm

Jecker (Jean-Baptiste), banquier suisse, n6 4" Porrentruy, fusillé par la Commune en 1874. L'in- tervention du duc de Morny dans les spéculations financières de Jecker au Mexique fut l'occasion de la malheureuse expédition que le second Empire dans ce pays. x

écoraire {ré-re] adj. ‘du lat. jecur, oris, foie). Méd. Se dit d'une veine j de la main droite, qu'on supposait autref. en rap- port avec le foie. res e, aux adj. Méd. Syn. de méra- TIQUE.

jectisses [jèk-ti-se] ou jetisses H-6e) adj. f. pl. (de jeter). Se dit des terres remuées ou rappor- tées. Maçonn. Pierres jec- tisses, qui peuvent se ser à la main dans tou! sortes de constructions, f 4

jefferisitent.Sorte "YWÆ%77 de mica hydraté, Jefferson

Jefferson {son à (Thomas), troisième président des Etats-Unis, né à Shadwell, m. à Monticello (1743-1826). Ambassadeur






L È