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Page:Larousse universel, 1922, I.djvu/1279

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KÉP des mathématiques, et les cultiva toute sa vie en dépit d'infortunes de toutes sortes. Il fut un moment le collaborateur de Tycho- Brahé et l'astronome de l'empereur Rodolphe II. Sa singulière existence explique le bizarre mé- lange des traits géniaux et des folles élucubrations astrologiques dont ses ouvrages sont remplis. Il eut du moins la gloire de donner une très belle théorie de la planète Mars et d'énoncer les lois dites lois de Képler, d'où Newton sut dégager. le grand principe de l'at- traction universelle: 1ºles orbites planétaires sont des ellipses dont le soleil occupe un des foyers; 20 les aires décrites par les rayons vecteurs qui joignent le centre du soleil au centre de la planète sont proportionnelles aux temps employés à les décrire; 3° les carrés des temps des révolutions planétaires sont proportionnels aux cubes des grands axes de leurs orbites. Son princi- pal ouvrage est l'Astronomie nouvelle, parue en 1609. Kepler (J.). képlérien, enne [ri-in, ène] adj. Qui appar- tient à Képler: hypothèses képlériennes. Keppel (Auguste), amiral anglais (1725-1786). Il ne put obtenir l'avantage sur le comte d'Orvilliers, à Ouessant, en 1779. Traduit devant une ur martiale, il fut acquitté. ker, mot breton signifiant lieu, maison, et qui entre dans la composition d'un grand nombre de noms bretons. kérabau n. m. Zool. V. KARBAU. Kérak, v. de la Syrie de mandat anglais, en Transjordanie, sur le plateau de Moab, à l'est de la mer Morte et à la lisière du désert qui va des con- fins orientaux du pays de Moab à la Mésopotamie; de 8.000 à 20.000 hab. Karak, Kérak ou le Krak de la Pierre du Désert, dressé à 1.000 mètres sur une haute colline, commande la surface du fertile plateau de. Moab, la vieille route des caravanes de Damas à Akaba et la voie ferrée de l'Hedjaz. Elle fut dans l'antiquité la capitale du royaume de Moab, et au temps des croisades celle de la seigneurie d'outre- Jourdain. Prise par les soldats du général Allenby, le 7 avril 1918. Keralio (Louis-Félix GUYNEMENT, chevalier de), érudit français, né à Rennes, m. à Grosley (1731-1793). On lui doit de belles recherches sur les peuples du Nord. kéraphylleux, euse [fi-led, eu-ze] adj. (du gr. keras, corne, et phullon, feuille). Art vétér. Se dit du tissu corné de la paroi du sabot du cheval, qui forme à sa face interne de nombreuses lames verticales. kéraphyllocèle [f-lo] n. m. (de kéraphyl- leur, et du gr. kėlė, tumeur). Tumeur du tissu kéra- phylleux. kérargyre n. m. Syn. de CÉRARGYRITE. Kérasunde, Kérasonde ou Kirezun, v. de la Turquie d'Asie, port actif de la mer Noire; 8.000 h. kératectomie [tèk-to-mi] n. f. (du gr. keras, atos, corne, et ektomé, amputatíon). Excision chirur- gicale de la cornée. kératine n. f. (du gr. keras, atos, corne). Sub- stance fondamentale des productions tégumentaires et cornées (cheveux, poils, laine, ongles, sabots, cornes, plumes, etc.). kératinique adj. Se dit des substances du groupe de la kératine: la fibroine, la spongine, etc., sont des composés kératiniques. kératinisation [sa-si-on] n. f. Formation de la kératine. - ENCYCL. La kératine apparaît au cours du fone- tionnement des cellules épithéliales; elle provient du noyau cellulaire et se solidifie en envahissant peu à peu tout le corps de la cellule. kératinisé [zé], e adj. Qui devient semblable à la corne. Qui se transforme en corne. Pilules kéra- tinisées, pilules enrobées dans une substance ana- logue à la kératine, de façon à n'être attaquées que dans l'intestin et à traverser intactes l'estomac. kératite n. f. (du gr. keras, atos, corne). In- flammation de la cornée de l'œil. ENCYCL. Les kératites se divisent en deux classes suppuratives et non suppuratives. La kéra- tite suppurée revêt plusieurs formes: l'ulcère cor- néen, avec perte de substance superficielle; l'abcès cornéen, quí a lieu dans l'épaisseur de la cornée, etc. La kératíte non suppurée est superficielle ou pro- fonde superficielle, elle s'accompagne souvent de vésicules, auxquelles succèdent des opacités perma- nentes: profonde, elle est caractérisée par des opa- cités diffuses et est due presque toujours à la sy- philis. Le traitement local consiste en instillations d'atropine, en applications de compresses chaudes et d'une pommade à l'oxyde jaune de mercure. kératocèle n. f. (du gr. keras, atos, corne, et kėlė, tumeur). Méd. Hernie d'une membrane interne de l'oeil, à travers les couches superficielles de la cornée. kératocône n. m. (du gr. keras, atos, corne, et de cône). Déformation en cône de la cornée trans- parente. kératodermie [dèr-mi] n. f. (du gr. keras, atos, corne, et derma, peau). Affection cutanée, ca- ractérisée par un épaississement de la couche cornée de l'épiderme. kératogène adj. (du gr. kerás, atos, corne, et gennan, engendrer). Qui produit la corne. kératoglobe n. m. Distension pathologique de la cornée. kératoïde adj. (du gr. keras, atos, corne, et eidos, forme). Qui a les apparences de la corne. kératolyse [li-se] n. f. (du gr. keras, atos, corne, et lusis, dissolution). Dégénérescence de la kératine, particulièrement dans le cours des méta- morphoses des animaux. - 1266- kératolytique adj. Qui concerne la kéra- tolyse. kératomalacie [si] n. f. (du gr. keras, atos, corne, et malakia, mollesse). Ramollissement de la cornée, qui s'observe dans l'enfance à la suite de troubles de la nutrition générale. kératomycose n. f. (du gr, keras, atos, corne, et mukes, champignon). Infection de la cornée, dé- terminant la formation d'ulcères, et due à un cham- pignon pathogène. kératonyxis [nik-siss] 'n. f. (du gr. keras, atos, corne, et nuris, action de piquer). Méthode d'opération de la cataracte, qui consiste à ponction- ner avec une aiguille le cristallin, pour faciliter sa résorption. kératophyte n. m. (du gr. keras, atos, corne, et pluton, plante). Polype transparent, ayant l'as- pect d'une substance cornée. kératoplastie [plas-tij n. f. (du gr. keras, atos, corne, et plastos, forme). Autoplastie de la cornée. kératoplastique [plas-ti-ke] adj. Qui appar- tient à la kératoplastie. Qui durcit la peau. kératose [to-se] n. f. (du gr. keras, atos, corne). Epaississement de l'épiderme: les cors sont des keratoses. ENCYCL. Les kératoses sans hypertrophie des papilles sont dues à la compression exercée pendant longtemps sur un même point de la peau. Le résul- tat est la formation d'une callosité, d'un durillon, d'un cor, etc. Ces callosités peuvent devenir très douloureuses. On les traite par le ramollissement et le grattage, parfois aussi par l'extirpation. Les verrues sont également des kératoses cuta- nées, mais se différencient des kératoses simples par une hypertrophie des papilles dermiques. kératome n. m. (du gr. keras, atos, corne, et tome, section). Petit couteau employé pour sec- tionner la cornée. kératomie [mi] n. f. (de kératome). Chir. Incision de la cornée transparente. Kératry (Auguste-Hilarion, comte de), écri- vain et homme politique français, pair de France, né à Rennes, m. à Port-Marly (1769-1859). Il prit une part active à la révolution de Juillet. Son fils EMILE, né et m. à Paris (1832-1904), écrivain et hommepolitique, fut préfet de police au 4-Sep- tembre 1870. kéraunographie [rô, fi] n. f. (du gr. kerau- nos, foudre, et graphein, écrire). Etude desempreintes particulières que l'on trouve souvent sur les corps frap- Page des objets voisins. de la foudre, et qui sont kéraunographi- Comte A. de Kératry. que [ro] adj. Qui se rapporte à la kéraunographie. Kerbéla, v. de l'Irak-Arabi (Mésopotamie), non loin de l'Euphrate; 65.000 h. Sanctuaire des musul- mans chiites; tombeau de Hosein, petit-fils de Maho- met. Occupée par les Anglais en 1917-1918. Kerensky(Alexis-Féodorovitch), homme politi- que russe, né en 1881 à Simbirsk, membre du parti socia- liste, devenu après la révo- lution de 1917 ministre de la justice, ministre de la guer re, puis en septembre chef du pouvoir exécutif et gé- néralissime; renversé par les bolcheviks (nov. 1917). kères n. f. pl. (gr. ké- res; de kér, destin). Dé- mons de la mythologie grecque, qui présidentatou- te mort violente, surtout dansles batailles.S. une kére. Kerensky. Kérévès-Déré, petite rivière de la pénin- sule des Balkans, dans la partie méridionale de la presqu'ile de Gallipoli, se jetant dans les Dardanelles près d'Eski-Hissarlik. Ce ruisseau a été le théâtre de nombreux combats entre Français et Tures, au cours de la période des opérations des Darda- nelles », en 1915. Il a vu le combat d'Eski-Hissarlik pendant la bataille de Sedd-ul-Bahr (25-avril-4 mai); il a donné avec Krithia son nom à la bataille de Krithia-Kérévès-Déré, du 5 mai au 13 juillet. Alors, cinq combats ont été successivement livrés sur ses bords: les 6-7-8 mai, le 4 juin, le 21 juin, le 30 juin et les 12-13 juillet. C'est au cours du quatrième de ces combats que le général Gouraud, blessé, dut abandonner le commandement des troupes françai- ses du corps expéditionnaire d'Orient au général Bailloud. Pendant la bataille de Suvla (6-8 août), les Français ont livré le 6e combat du Kérévès-Déré, pour retenir devant eux de nombreuses troupes tur- ques et faciliter ainsi le débarquement et l'attaque Suvla. Kerferès [rèss] ou mieux Snofrou, roi égyp- tien de la Ile dynastie. Kergomard (Pauline RECLUS, dame Duples- sis-), femme de lettres française, née à Bordeaux en 1838. Elle s'est particulièrement vouée à l'organisa- tion des écoles maternelles. Kergorlay [le] (Louis, comte de), homme po- litique français, né et m. à Paris (1769-1856). Légi- timíste irréductible, il fit, après 1830, une guerre acharnée au gouvernement de Juillet. Kerguélen (ILES), groupes d'iles françaises de l'océan Indien, à égale distance du sud de l'Afrique et de l'Australie, découvertes par le navigateur Ker- guélen, en 1772, et fréquentées seulement par les baleiniers des mers australes. La principale s'ap- pelle ile Kerguélen ou de la Désolation. Kerguélen-Trémarec [ghé-lèn, rek] (Yves- Joseph de), navigateur français, né en Bretagne (1734-1797). Il découvrit en 1772 les tles Kerguélen. kérion n. m. Sorte de trichophytie purulente du cuir chevelu. KER kérite n. f. Composé de caoutchouc vulcanisé et de substances grasses, destiné à remplacer la gutta-percha. kérithérapie [p] n. f. (du gr. keras, atos, corne, et thérapie, traitement). Emploi des paraffines pures ou composées, en applications, dans un but thérapeutique. Kerity, comm. des Côtes-du-Nord, arr. et à 40 kil. de Saint-Brieuc, sur la baie de Paimpol ; 2.870 h. Bains de mer. Kerjean (CHATEAU DE), beau type de manoir rural, construit de 1553 à 1590 par Louis de Kerjean à Saint-Vougay (Finistère). Acquis par l'Etat en 1912. Kerkena ou Kerkennah, petit archipel de la côte tunisienne, à l'entrée du golfe de Gabès ; 10.000 h. Pêcheries de poulpes, d'éponges. Kerkouk, v. de l'Asie antérieure (Mésopo- tamie, vilayet de Mossoul), sur le Kaza-Tchai, sous- affluent du Tigre; 30.000 h. Prise par les Anglo- Indiens sur les Turcs, le 29 octobre 1918. Kerkxken, comm. de Belgique (Flandre- Orientale, arr. d'Alost); 2.000 h. Kerlouan, comm. du Finistère, arr. et à 35 kil. de Brest, au bord de la Manche; 2.930 h. (Ker- louanais). Pêche. Kerman, v. de la Perse méridionale, ch.-1. de la prov. de Kerman; 50.000 h. Important centre commercial. Kermânchâh, capit. du Kurdistan persan, ville forte: 40.000 h. Tapís. La ville a été occupée par les Britanniques en 1918. kermès [ker-mèss] n. m. (ar. kirmiz). Zool. Genre d'insectes hémiptères analogues aux coche- nilles, et qui vivent, dans la région méditerranéenne, sur le chêne-kermès. Substance tinctoriale obtenue en séchant ces insectes au soleil et qui procure une belle teinture écarlate. [On donne communément le nom de kermès à de nombreux hémiptères phyto- k, Kermès sur une branche de chêne-kermés. phages (aspidiotus, diaspis, etc.), qui vivent sur les arbres fruitiers (oranger, figuier, poirier, etc.).] Pharm. Médicament expectorant, formé d'un mé- lange de sulfure d'antimoine hydraté, d'antimonite de sodium, avec un peu de sulfure de potassium. Minér. Kermès minéral, v. KERMÉSITE. - ENCYCL. Zool. Les kermès sont des cochenilles globuleuses; les mâles, beaucoup plus petits que les femelles, sont ailés et habitent dans un petit sac soyeux. Le kermès des teinturiers est rouge et vit dans la région méditerranéenne, sur le chêne gar- rouille. On récoltait jadis les kermès en grande quantité, car, séchés et traités par un acide, ils ser- vaient à faire une excellente teinture écarlate. Pharm. Le kermès médicinal s'emploie à petites doses comme expectorant (5 à 20 centigr.); à haute dose, il est vomitif. kermésite n. f. Oxysulfure naturel d'anti- moine. Syn. de KERMES MINÉRAL ACTIF. kermesse [ker-mè-se] n. f. (du mot flam. kerk- misse, signif. messe de l'église). Nom, en Hollande et dans les Pays-Bas, des fêtes paroissiales, des foires annuelles célébrées avec de grandes réjouis- sances: Teniers est le peintre des kermesses. Kermesse flamande (la) ou la Fête villageoise, tableaux de Teniers, au Louvre et aux musées de Dresde, d'Amsterdam, de Madrid, etc. Teniers y a déployé un grand talent d'observation, un esprit charmant et de précieuses qualités d'exécution; - chef-d'oeuvre de Rubens, au Louvre, d'une exécution pleine de vie et de verve et d'un coloris brillant (V. p. 1262.) Kern (Jean-Conrad), diplomate suisse, né à Berligen, m. à Zurich (1808-1888). Il fut longtemps ministre plénipotentiaire à Paris. Kerner (Justin), poète allemand, né à Lud- wigsbourg, m. à Weinsberg (1786-1862), le plus ro- mantique des lyriques de l'école souabe. kernère n. f. Genre de crucifères voisines des cochlearias, qui habite les montagnes de l'Europe centrale et méridionale. kernet [ker-nè] n. m. Conduit d'aérage dans les mines. Syn. ROGON. Kernével, comm. du Finistère, arr. et à 22 kil. de Kimpérlé; 2.640 h. Ch. de f. Kernig (SIGNE DE), symptôme consistant dans l'impossibilité de provoquer l'extension complète des membres inférieurs chez le malade assis sur son lit, et caractéristique des affec- tions méningées. Kerns, comm. de Suisse (cant. d'Unterwal- den); 2.390 h. Agriculture, élève de bétail; industrie laitière; séjour d'été. kérosène n. m. Huile d'éclairage obtenue pardis- tillation des huiles brutes de pétrole. Duchesse de Kéroual. Kéroual ou Ké- roualle (Louise-Renée DE PENANCOET de), Bre- tonne du pays de Léon, née près de Brest, m. à Paris (1649 1734). Demoiselle d'hon- neur de Henriette d'Angleterre, elle devint duchesse de Portsmouth et favorite de Charles II d'Angle- terre. Elle servit la politique française, ce qui la fit détester des Anglais. Kéroul (Henri QUEYROUL, dit), auteur drama- tique et romancier français, né à Corte (Corse),