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Page:Larousse universel, 1922, I.djvu/962

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FUI fuie fu-i n. f (du lat. fuga, fuite). Petit colom- bier amovible construit en bois et dont les boulins vont parfois jusqu'à terre. (Pendant la Grande Guerre, on avait établi des fuies sur des autobus pour le service actif des pigeons voyageurs.) gere. fuir v. n. (lat. fu- Je fuis, nous fuyons. Je fuyais, nous fuyions. Je fuis, nous futmes. Je fuirai, nous fuirons. Je fuirais, nous fuirions. Fuis, fuyons, fuyez. Que je fuie. que nous fuyions. Que je fuisse, que nous fuis- sions. Fuyant. Fui, fuie.) S'éloigner rapide- ment pour échapper : fuir à travers champs. S'éloigner avec rapi- dité: le ruisseau fuit dans la vallée, S'écou- ler avec rapidité: l'hi- ver a fui. Etre incliné en arrière : front qui fuit. Laisser échapper: ce tonneau fuit. V. a. Eviter en s'éloignant : Fuie (xive s.). fuir le danger. Se fuir v. pr. S'éviter réciproquement. ALLUS. HIST. : Fuir en Par- the. V. FLE- CHE. Fuissé, comm. de Saône-et- Loire, arr. et à 6 kil. de Macon; 490 h. Vins blancs renommés. fuite n.f. Action de fuir : pren- dre la fuite. Echappe- ment d'un liquide, d'un gaz. Fissure par laquelle s'échappe un gaz, un li- quide: re- chercher ane fuite. Fig. Moyen dilatoire: user de fuites. Dispa- rition de documents; indiscrétion commise en ma- tière diplomatique, judiciaire. Une fuie militaire sur autobus. Fuite en Egypte (la), voyage que Jésus, Ma- rie et Joseph firent en Egypte pour se dérober aux poursuites d'Hérode. Iconogr. Tableau de Cl. Lor- rain (musée de l'Ermitage); - de Rubens (Madrid); -du Titien (Bale); - du Guide (Naples, Bruxelles); -de Rubens (Galerie de Cassel). (V. p. 954.) fuitif, ive adj. Fugitif: pauvres brebis fui- tives. (Vx.) Fulbert [ber], évêque de Chartres, né vers 960, m. en 1028; auteur de Lettres précieuses po l'his- toire de son temps, car il eut une réelle action sur la marche des affaires publiques. Il reconstruisit la cathédrale de Chartres, incendiée. Fulbert, chanoine de Paris, oncle d'Héloise (XI s.). V. ABELARD. fulcracé, e adj. (de fulerum). Bot. Se dit de bourgeons dont les écailles sont formées par l'amor- tissement de pétioles bordés de stipules (prunier). fulcré, e adj. (de fulcrum). Bot. Se dit de tiges d'où partent de longues racines qui vont gagner la terre et s'y implanter: les branches fulcrées du banian. fulcre ou fulcrum [krom'] n. m. (mot lat. signif. soutien). Bot. Mot employé pour désigner tous les organes appendiculaires (vrilles, crampons, stipules, poils, etc.). Nom donné aux appendices va- riés que portent es organes reproducteurs de cer- tains champignons (érysiphées). Fulda, v. de Prusse Hesse- Cassel), sur la Fulda; 14.000 h. Cotonnades, lainages. Abbaye jadis célèbre, fondée par Sturm, disciple de saint Boniface, et devenue. au moyen âge un des centres religieux et intellectuels les plus importants. Fulda (Louis), poète dramatique allemand, né à Francfort-sur-le-Mein en 1862, auteur de comédies: les Droits de la femme, le Talisman, traductions de Molière, de Rostand, etc. - Il a signé, en 1914, le Manifeste des 93 intellectuels allemands. Fulgence jan-se] (saint), évêque de Ruspe, en Afrique (468-533). Fête le 1er janvier. Fulgence (Fabius Planciades), grammairien et mythographe latin et chrétien du VIe siècle, né en Afrique, m. v. 550. fulgore n. m. Genre d'insectes hé- miptères homoptè- res, comprenant de grandes et belles formes de l'Amé- rique tropicale : le fulgore porte-lanterne (fulgora laternaria) est ainsi nommé parce qu'on l'a cru longtemps lumineux comme le ver luisant. Fulgore. fulgural, e, aux adj. (lat. fulguralis).. Qui concerne la foudre ou la divination par la foudre. fulgurant [ran], e adj. (du lat. fulgur, éclair). Qui lance des éclairs: Jupiter fulgurant. Au fig.: regard fulgurant. Méd. Se dit de certaines douleurs intenses et rapides. fulgurateur n. m. (du lat. fulgur, éclair). Devin étrusque qui enseignait les moyens de se préserver de la foudre. fulguration [si-on] n. f. (de fulgurer). Eclair qui n'est pas accompagné de tonnerre. Fiq, et philos. Emanation soudaine. Méd. Méthode thérapeutique 949- qui emploie les étincelles électriques et les effluves de haute fréquence pour combattre certaines ma- ladies, notamment le cancer. - fulgurer réj v. n. (du lat. fulgur, éclair). Briller, étre plein d'éclat. Méd. Appliquer la méthode de fulguration. fulgurite n. f. Nom par lequel on désigne les vitrifications produites par la foudre dans les sables siliceux. fulguromètre n. m. (du lat. fulgur, éclair, et du gr. metron, mesure). Physiq. Instrument destiné à mesurer l'intensité du fluidé électrique dans l'at- mosphère. fuligine n. f. (du lat. fuligo, inis, suie). Méd. ane. Vapeur noirâtre, qu'on croyait exister dans l'organisme. fuliginé, e adj. Bot. Quí ressemble à un fuligo. fuligineux, euse [ned, eu-ze] adj. (du lat. fuligo, inis, suie). Qui a la couleur de la suie. Pathol. Se dit des lèvres, des dents, de la langue quand elles sont couvertes d'un enduit noirâtre par l'effet de quelque maladie. fuliginosité [no-si] n. f. Pathol. Enduit mu- queux noirâtre qui se dépose sur la langue, les lèvres et les gencives dans les maladies typhoides. fuligo n. m. Genre de champignons myxomy. cètes, dont l'espèce type est le fuligo septique, qui se développe sur la tannée: le fuligo tache les feuilles des plantes. fuligule n. m. Genre d'anatidés, comprenant des canards sauvages (milouin, macreuse) de l'Eu- rope méridionale. (Certains naturalistes réunissent en un seul genre les fuligules et les fulix.) fuligulinés [ne] n. m. pl. Tribu de la famille des anatidés, comprenant des canards dont le mo- rillon (fulir) et le fuligule (fuligula) sont les types principaux. S. un fuliguliné. fulix [liks) n. m. Genre d'anatidés, dont le type est le canard morillon. V. MORILLON. full (foul n. m. (m. angl. signif. plein). Se dit, au poker, de la réunion d'un brelan et d'une paire entre les mains d'un joueur. Syn. PLEIN. full-choke foul-tchok] adj. et n. m. (m. angl.). Se dit d'un fusil dont le rétrécissement à la bouche du canon est fortement prononcé. Fully, comm. de Suisse (cant, du Valais), dans la vallée du Rhône; 1.500 h. Viticulture; pèlerinage à Saint-Symphorien. fulmar n. m. Genre de pétrels, dont l'espèce type est le pétrel glacial des mers du nord. fulmicoton n. m. V. COTON-POUDRE. fulminabilité n. f. (du lat. fulmen, inis, fou- dre). Disposition à être frappé de la foudre. fulminaire [ne-re] adj. Qui a rapport à la foudre tube, pierre fulminaire. Syn. de FULGURITE. fulminal, e, aux adj. Qui a rapport à la foudre: phénomènes fulminaux (rare). fulminant [nan). e adj. (de fulminer). Qui lance la foudre: Jupiter fulminant. Fig. Qui éclate en menaces: homme toujours fulminant. Chim. Qui produit une détonation: poudre fulminante. fulminate n. m. Chim. Sel de l'acide fulmi- nique: le fulminate de mercure sert à la fabrication des amorces. - ENCYCL. Tous les fulminates sont de puissants explosifs. Le fulminate de mercure, employé pour la première fois par Jos. Egg, armurier anglais, est celui qui est le plus employé; on le prépare en ajou- tant peu à peu une solution nitrique de nitrate de mercure à une certaine quantité d'alcool. Il fait ex- plosion sous l'action d'une percussion ou d'une fric- tion; on l'emploie pour les amorces des fusils. Le fulminate d'argent est employé pour les bonbons fulminants et autres artifices. fulminaterie [ri] n. f. Usine, atelier où l'on fabrique du fulminate. fulmination (si-on] n. f. Détonation d'une sub- stance fulminante. (Peu us.) Action de fulminer. fulminatoire adj. Qui fulmine: sentence ful- minatoire. fulminer [né] v. n. (du lat. fulminare; de ful- men. inis, foudre). Faire explosion. Fig. Eclater en menaces: fulminer contre quelqu'un. V a. Lancer avec certaines formalités religieuses: fulminer une excommunication. Fig. Formuler avec véhémence: fulminer des imprécations. fulminifère adj. (du lat. fulmen, inis, foudre, et ferre, porter). Qui porte la foudre. fulminique adj. (de fulminer), Chim. Se dit d'un acide non isolé, dont la combinaison avec cer- tains métaux donne des sels détonants. Fulton (Robert), mécanicien américain, né à Little Britain. m. à New- York (1765-1815). Le pre- mier, il réalisa pratique- ment (1807) la propulsion des bateaux par la vapeur, problème déjà abordé par Denis Papin en 1690 et en partie résolu par le marquis de Jouffroy d'Abbans en 1783. fulverin n. m. Couleur que l'on emploie en dé- trempe pour glacer les bruns. Fulvie [vi], femme de Mare Antoine. Cicéron, dans ses Philippiques, l'avait vio- lemment attaquée. Au mo- ment des proscriptions, lors- qu'on apporta à son mari la tête de Cicéron. elle en perça, dit-on, la langue avec un poinçon: délaissée par Antoine, elle mourut de chagrin à Sicyone, en 40 av. J.-C. Fulton. fumade n. f. Amélioration du terrain aux en- droits où les bêtes à cornes ont été parquées pen- dant la nuit. fumage n. m. Action de donner une fausse cou- leur d'or à l'argent, en l'exposant à la fumée de cer- taines compositions. Exposition de certains aliments à la fumée pour les mieux conserver: jambons soumis au fumage. - ENCYCL. Le fumage des viandes (pore, boeuf, ete.) est de pratique courante en certaines régions mon- FUM tagneuses, où les rigueurs de l'hiver font une né- cessité de s'approvisionner pour de longs jours. Dans le Jura, par exemple, la plupart des maisons villa- geoises possèdent une pièce spacieuse (fumoir), dont une vaste cheminée occupe tout un côté: c'est sous le manteau de cette cheminée où l'on brůle des branches de sapin, de genét, etc., qu'on suspend les quartiers de viande à fumer, après qu'ils ont séjourné déjà quelque temps au saloir. fumage n. m. ou fumaison [mè-son] n. f. Action de répandre le fumier sur les champs. V. FU- MURE. fumagine n. f. Maladie des plantes, caractéri- sée par des croûtes noires qui se développent sur les feuilles. - ENCYCL. La fumagine est causée par un cham- pignon qui se développe à la surface des feuilles des végétaux, principalement chez ceux qui sont visités par les pucerons (oliviers, citronniers, pêchers, ormes, bouleaux, tilleuls, chênes, saules, noisetiers, vigne). Les plantes envahies par ces insectes sont partiellement couvertes d'une sécrétion sucrée, qui constitue le milieu où se développe le champignon, et d'où il tire sa substance. Il n'y a guère de remèdes efficaces contre cette ma- ladie; mais il est bon, pour en arrêter la propagation, de détruire d'abord les pucerons par des fumigations ou des injections de jus de tabac. On nettoie les orga- nes attaqués à la brosse ou à l'éponge, puis on les ba- digeonne avec une émulsion savonneuse de pétrole. Le meilleur traitement préventif est encore de chau- ler les arbres à la fin de l'automne ou en hiver. fumago n. m. Champignon qui cause la fu magine. fumaison n. f. V. FUMAGE. fumant (man), e adj. Qui émet de la fumée: cendre fumante. Qui émet de la vapeur: potage fu- mant. Fumant de sang, souillé de sang fraichement versé. Fig. Bouillonnant: fumant de colère. fumariacées [se] n. f. pl. Famille de plantes dicotyledones dialypètales, ayant pour type la fume- terre (fumaria). S. une fumariacée. fumarine n. f. Alcaloide contenu dans la fumeterre. fumarique adj. Se dit d'un acide se sublimant à 200° sans fondre, de formule chimique C'H*O*, que l'on retire de la fumeterre, et qui prend aussi nais- sance dans l'action de la chaleur sur l'acide malique. Syn. ETHYLENE-DICARBONIQUE, BUTENE-DIOIQUE. fumart (mar] n. m. Nom vulgaire du putois. fumat [ma] n. m. Ichtyol. Nom vulgaire d'une espèce de raie. fumature n. f. Syn. de FUMADE. Fumay [me, ch.-1. de c. (Ardennes), arr. et à 17 kil, de Rocroi, dans une presqu'ile de la Meuse; 5.840 h. (Fumaciens). Ch. de f. E. Ardoisières, fon- deries. Le cant. a 7 comm. et 15.170 h. fumé n. m. Empreinte d'un caractère d'imprime- rie récemment fondu et noirci à la fumée. Epreuve en noir d'une gravure, qu'on tire pour voir si elle est bien venue. fume-cigare, fume-cigarette n. m. V. PORTE-CIGARE, PORTE-CIGARETTE. fumée [méj n. f. (de fumer). Mélange de gaz, de vapeur d'eau et de particules plus ou moins ténues qui se dégagent des corps en combustion : la fumée d'une torche. Par ext. Vapeur, exhalaison: la fumée qui sort des narines d'un cheval. Fumet. Fig. Choses vaines: la fumée de la gloire. Pl. Excitation pro- duite au cerveau par les boissons alcooliques: les fumées du vin, de l'ivresse. Passion qui trouble l'âme: fumée de l'orgueil. Taches qui diminuent la transparence des diamants. S'en aller en fumée, disparaitre sans résultat, sans profit. Se repaftre de fumée, se nourrir d'illusions. ALLUS. LITTÉR.: Manger son pain à la fumée du rôti, se contenter, faute de mieux, d'un plaisir imaginaire. Allusion à l'his- toire (Pantagruel, III, 37) du faquin qui, ayant mangé son pain en respirant les fumées de la bou- tique d'un rôtisseur, se vit sommer par celui-ci de les payer. Il s'acquitta en faisant sonner un tour- nois à l'oreille du rapace commerçant. Loc. prov.: Pas de fumée sans feu. pas d'effet sans cause; quand un bruit court, il y a presque toujours un peu de vrai au fond: quand on est animé d'une passion vive, il est difficile de ne pas le laisser paraitre. - ENCYCL. La fumée est un mélange de gaz, de vapeur d'eau et de particules solides légères, qui se dégagent pendant la combustion. Lorsqu'on vient de charger une grille de combustible frais, elle ne laisse passer qu'une quantité insuffisante d'air : le combus- tible éprouve une véritable distillation sans combus- tion; c'est alors que la fumée est le plus épaisse. V. FUMIVORE. Fumel [mèl], ch.-1. de c. (Lot-et-Garonne), arr. et à 28 kil. de Villeneuve, sur le Lot: 4.150 h. Ch. de f. Orl. Forges. Le cant. a 7 comm. et 9.780 h. fumeler [] v. a. (de fumelle, pour femelle.- Double la lettre / quand la terminaison commence par un e muet : je fumelle.) Dialect. Débarrasser du chanvre femelle. fumer [me] v. n. (lat. fumare). Emettre de la fumée: cheminée qui fume. Exhaler des vapeurs: les prés fument au printemps. Fig. et fam. Eprouver du dépit, de la colère. V. a. Exposer à la fumée pour faire sécher: fumer des jambons. Brûler du tabac, ou une autre matière, en aspirant la fumée: fumer du tabac. de l'opium. Verre fumé, verre noirci avec de la fumée, ou couleur de fumée, pour proté- ger la vue contre une lumière trop vive. Pop. Etre fumé, être attrapé, perdu. Se fumer v. pr.: cigare qui se fume bien. fumer [me] v. a. (du lat. fimus, fumier). Amender, engraisser avec du fumier: fumer une terre. Fig. et fam. Fumer ses terres, se dit d'une personne noble et pauvre qui épouse une personne roturière, mais riche. Etre enterré sur sa propriété. fumerie [ri] n. f. Habitude de fumer du tabac. Lieu où l'on fumé: fumerie d'opium. fumerolle (ro-le] ou fumerole n. f. (ital. fumarola). Emission de gaz qui se produit dans les volcans où à leurs abords immédiats: les fumerolles dégagent souvent du gaz sulfhydrique. ENCYCL. En considérant la température, la com- position et le point d'émission des fumerolles, on a pu distinguer: les fumerolles anhydres, c'est-à-dire