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en Irlande, la reine Victoria, avait promis aux Irlandais qui se soumettraient à l’autorité britannique, des concessions de terrains au Canada. Elle avait généreusement assuré le transport gratuit de ces Irlandais sur des bateaux de l’État.

Un grand nombre acceptèrent cette offre si avantageuse pour eux : ils s’embarquèrent.

Malheureusement, pendant la traversée, une épidémie se déclara chez ces émigrants. Ils arrivèrent au Canada, presque tous malades, fiévreux, avec très peu de ressources et sans secours.

Les Canadiens-français, en présence du malheur de ces pauvres gens, catholiques comme eux, se dévouèrent tant qu’ils le purent. Ils les accueillirent, les soignèrent et s’imposèrent tous les sacrifices commandés par la charité chrétienne.

Peu à peu, les Irlandais recouvrèrent la santé et purent commencer leurs travaux d’établissement. Se trouvant bien du régime canadien, ils firent venir leurs parents et leurs amis. C’est ainsi que la race irlandaise se développa en Amérique.

Cette race, n’ayant pas au même degré que les Canadiens-français l’amour de la tradition, ne tarda pas à s’an-