rés et méconnus ; c’est pour rappeler qu’ils sont du peuple de France, un des plus grands peuples du monde. C’est aussi pour les défendre contre les inconcevables calomnies qu’on a semées et qu’on continue à répandre à plaisir sur leur compte.
Pendant deux ans, j’ai été l’hôte des Canadiens-français, j’ai vécu parmi eux, je les ai observés, étudiés, et j’ai pu les apprécier. Ce serait n’avoir pas de cœur, ce serait mépriser la Justice et la Vérité que de ne rien dire, de ne pas élever la voix en présence des assauts livrés à une race qui est la mienne. Ce que je fais là, c’est mon devoir, c’est une obligation de conscience que je remplis. Je voudrais que le monde entier lût ce petit livre. Cependant c’est surtout à mes compatriotes, aux Français que je m’adresse ; presque tous ignorent le Canada : je le prouverai tout-à-l’heure. Voilà le lecteur prévenu : l’auteur de ces lignes est l’ami des Canadiens-français : ce qu’il désire c’est les faire aimer comme il les aime. Ce ne sera pas difficile : il n’a qu’à dire ce qui est, ce qu’il a vu. Il promet de ne rien avancer qu’il ne prouve. On ne trouvera dans ce petit ouvrage ni chiffres, ni dates, ni documents puisés dans les archives, les bibliothèques, les mairies, le Parlement ou ailleurs. Ce genre de travail a été fait et refait : je risquerais de répéter ce qu’ont déjà dit les Siegried, les Arnould, les Lamy, les Bazin, les Hanotaux, etc… Ce que je compte faire, c’est étudier le plus consciencieuse-