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Page:Larrieu - Une poignée de vérités, 1920.djvu/92

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verre de cidre ne risquent pas d’engendrer l’alcoolisme. La teneur en alcool de ces boissons a été fortement diminuée, elle est infinitésimale. Ainsi en a décidé le plébiscite, le référendum comme on l’appelle ici.

Sur ce sujet, les libres-penseurs sont donc bien mal renseignés. S’ils sont de bonne foi, si, comme le veulent leurs principes, ils sont tolérants, ils diront après avoir lu ces lignes : « les Canadiens-Français sont des catholiques profondément convaincus, nous devons respecter leurs convictions. »

Certains d’entre eux, (il y en a, j’en connais dont l’esprit est très large,) ajouteront : — « Puisque les Canadiens-Français sont satisfaits, qu’ils se trouvent bien de leurs pratiques religieuses, laissons-les penser à leur guise, comme ils nous laissent penser à la nôtre. Soyons tolérants, soyons de vrais libres-penseurs et serrons-nous la main. Envions-leur cette foi robuste, solide, si bien enracinée, qui leur a permis de traverser les épreuves terribles de leur histoire avec une sérénité, une confiance qui a étonné le monde. Méditons cette noble pensée, écrite dans une si belle langue par un Canadien lui-même, un religieux, un de ces Jésuites pour lesquels nous avons tant d’horreur et que nous avons chassés de chez nous : » « Tant qu’à la campagne, pères et fils aimeront la noble liberté de leur vie, la bonne terre nourricière, généreuse à