lui aurez bientôt fait oublier dès que vous serez seuls. » Et j’entraînai hors du jardin tout ce qui était là.
Effectivement, le soir, l’Empereur causant avec moi de sa matinée, disait : « C’était après nous être raccommodé avec le grand maréchal… c’était avant l’algarade du grand maréchal ; » et autres choses pareilles qui prouvaient tout à fait que cette circonstance n’avait rien laissé sur son cœur.
L’Empereur a été souffrant, et a travaillé beaucoup dans sa chambre. Il m’a dicté les portraits des généraux de l’armée d’Italie : Masséna, d’un rare courage et d’une ténacité si remarquable, dont le talent croissait par l’excès du péril ; qui, vaincu, était toujours prêt à recommencer, comme s’il eût été vainqueur.
Augereau, qui, tout au rebours, en avait toujours assez, était fatigué