Page:Las Cases - Mémorial de Sainte-Hélène, 1842, Tome I.djvu/19

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pouvait se tromper plus grossièrement : ce général ne cessa de montrer un respect et un dévouement qui honorent son caractère.

Les moments devenaient pressants ; l’Empereur, sur le point partir, envoie offrir, par le général Becker lui-même, au gouvernement provisoire, de marcher comme simple citoyen à la tête des troupes. Il promettait de repousser Blucher, et de continuer aussitôt sa route. Sur le refus du gouvernement provisoire, nous quittons la Malmaison. L’Empereur et une partie de sa suite prennent la route de Rochefort par Tours ; moi, mon fils, MM. de Montholon, Planat, Résigny, nous prenons par Orléans, ainsi que deux ou trois autres voitures de suite. Nous arrivons à Orléans le 30 au matin, et vers minuit à Châtellerault.


Notre route d’Orléans à Jarnac.


Samedi 1er juillet, dimanche 2.

Nous traversons Limoges le 1er juillet, vers quatre heures du soir.

Nous dînons à la Rochefoucauld le 2, et arrivons à sept heures à Jarnac, où nous couchons, la mauvaise volonté du maître de poste nous forçant d’y passer la nuit.