Page:Las Cases - Mémorial de Sainte-Hélène, 1842, Tome I.djvu/232

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vrai que les appartenions sentaient peu ; mais c’était encore trop pour l’Empereur.

Le 9, l’Empereur a reçu au jardin la présentation du capitaine du Minden, de soixante-quatorze, venant du Cap, et repartant sous peu de jours pour l’Europe. Ce capitaine avait déjà eu l’honneur de lui être présenté à Paris sous le consulat, douze ans auparavant. Il a demandé la permission de présenter à l’Empereur un de ses lieutenants, à cause de quelques circonstances personnelles qui nous ont paru bien singulières. Ce jeune homme était né à Bologne, précisément lors de la première entrée de l’armée française dans cette ville. Le général français, lui Napoléon, était même intervenu, pour quelque chose que le jeune homme ne sut pas expliquer, dans la cérémonie de son baptême ; et le général français avait fait présent, à cette occasion, d’une cocarde tricolore, conservée précieusement depuis dans sa famille.

Après le départ de ces personnes, le grand maréchal arriva de Longwood ; il trouvait que l’odeur était réellement peu de chose. L’Empereur était si mal ! une portion de ses effets était déjà partie, il arrêta de se