L’Empereur gagne Fourras, vers le soir, aux acclamations de la ville et de la campagne ; il couche à bord de la Saal, qu’il atteignit sur les huit heures. J’y arrivai beaucoup plus tard ; j’avais conduit madame Bertrand dans un canot parti d’un autre endroit.
J’accompagne l’Empereur, qui débarque à l’île d’Aix d’assez bon matin ; il visite toutes les fortifications, et revient déjeuner à bord.
Dans la nuit du dimanche au lundi, je suis expédié, avec le duc de Rovigo, vers le commandant de la croisière anglaise, pour savoir si on y avait reçu les sauf-conduits qui nous avaient été promis par le gouvernement provisoire pour nous rendre aux États-Unis. Il fut répondu que non, mais qu’on allait en référer immédiatement à l’amiral commandant. Nous posâmes la supposition que l’empereur Napoléon sortît sur