Page:Las Cases - Mémorial de Sainte-Hélène, 1842, Tome I.djvu/41

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violence qu’on exerçait sur sa personne : « Il était l’hôte de l’Angleterre, avait-il dit, il n’était point son prisonnier ; il était venu librement se placer sous la protection de ses lois ; on violait sur lui les droits sacrés de l’hospitalité, il n’accéderait jamais volontairement à l’outrage qu’on lui ménageait, la violence seule pourrait l’y contraindre, etc., etc. »

L’Empereur me donna la pièce ministérielle pour sa traduction ; la voici :


Communication faite par lord Keith au nom des ministres.

« Comme il peut être convenable au général Bonaparte d’apprendre, sans un plus long délai, les intentions du gouvernement britannique à son égard, Votre Seigneurie lui communiquera l’information suivante :

« Il serait peu consistant avec nos devoirs envers notre pays et les alliés de Sa Majesté, si le général Bonaparte conservait les moyens ou l’occasion de troubler de nouveau la paix de l’Europe ; c’est pourquoi il devient absolument nécessaire qu’il soit restreint dans sa liberté personnelle, autant que peut l’exiger ce premier et important objet.

« L’île de Sainte-Hélène a été choisie pour sa future résidence : son climat est sain, et sa situation locale permettra qu’on l’y traite avec plus