Page:Las Cases - Mémorial de Sainte-Hélène, 1842, Tome I.djvu/411

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retour, qu’il avait été fort étonné, en débarquant, de trouver sur le rivage : Vive à jamais le grand Napoléon !

Dans les derniers journaux qui venaient de nous arriver, parmi plusieurs traits ou jeux de mots bienveillants, il se trouvait, en plusieurs langues, que Paris ne serait heureux que quand on lui aurait rendu son Hélène : c’étaient quelques gouttes de miel dans notre coupe d’absinthe.


Intentions de l’Empereur sur Rome – Horrible nourriture – Britannicus.


Lundi 18, mardi 19.

L’Empereur est monté à cheval sur les huit heures ; il y avait bien longtemps qu’il s’en était abstenu ; le défaut d’espace à parcourir en est la cause. Sa santé en souffre visiblement, et l’on doit s’étonner que le manque d’exercice ne soit pas plus nuisible encore à celui qui en prenait journellement de si violents. Au retour, l’Empereur a déjeuné dehors, et nous tous avec lui. Après le déjeuner, la conversation est tombée sur Herculanum et Pompeïa, le phénomène et l’époque de leur destruction, le temps et les hasards de leur découverte moderne, les monuments et