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Chapitre 6.


Vingt mars – Couches de l’impératrice


Mercredi 20.

Après le dîner, un de nous a fait observer qu’à pareil jour, à pareil moment, il y avait un an (20 mars), l’Empereur était moins isolé, moins tranquille. « Je me mettais à table aux Tuileries, a dit Napoléon. J’y étais parvenu avec difficulté, je venais de courir au moins les dangers d’une bataille. » En effet, il avait été saisi en arrivant par plusieurs milliers d’officiers et de citoyens ; on se l’était arraché ; il n’était pas monté au château, on l’y avait porté, et bien plus dans le tumulte de quelqu’un qu’on va déchirer, que dans l’ordre et le respect de celui qu’on veut honorer. Mais c’était le senti-