Page:Las Cases - Mémorial de Sainte-Hélène, 1842, Tome I.djvu/551

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naissance. Peu de jours après, il lui expédia un aide de camp à Bologne pour l’instruire d’une trame d’empoisonnement qui devait avoir lieu dans la Romagne, et lui donna des renseignements nécessaires pour s’en garantir : cet avis fut utile. Le général Serrurier présida donc aux détails de la reddition de Mantoue, et vit défiler devant lui le vieux maréchal et tout l’état-major de son armée. Déjà Napoléon était dans la Romagne. L’indifférence avec laquelle il se dérobait au spectacle si flatteur d’un maréchal de grande réputation, généralissime des forces autrichiennes, à la tête de tout son état-major, lui remettant son épée, fut un sujet d’étonnement qui retentit dans toute l’Europe.

N. B. écrit sous dictée. – 1° Alvinzi, quoi qu’on trouve dans les divers rapports, avait quatre-vingt mille hommes, Provera compris. Les forces du Tyrol étaient de plus de cinquante mille hommes. Provera en avait vingt-cinq, dont cinq mille combattaient à Saint-Michel, et dix-huit mille, formant deux divisions, avaient marché sur Mantoue. De ces dix-huit mille hommes, trois mille restèrent sur ses derrières, dix mille arrivèrent à Saint-Georges, et cinq mille restèrent en arrière sur la Molinella pour parer le mouvement d’Augereau qui suivait : tout cela fut pris. S’il ne se trouva que sept mille prisonniers dans la colonne de Provera, c’est qu’il avait livré deux combats, l’un à Anghiari, un autre à Saint-Georges, et donné la bataille de la Favorite,