Page:Las Cases - Mémorial de Sainte-Hélène, 1842, Tome II.djvu/83

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Mayence, les conscrits, à mesure qu’ils arrivent de l’intérieur, sont organisés en bataillons provisoires et acheminés vers l’armée, etc.

L’auteur, après avoir décrit ici les dispositions nouvelles, continue :

« Ainsi cette armée française, tellement concentrée quand il faut combattre, s’étend maintenant en colonnes de corps échelonnés au fond de la vallée du Danube, suivant parallèlement la marche de l’archiduc sur la rive opposée aux frontières de la Bohême, prête à faire face par la gauche le long du Danube, si l’armée de l’archiduc se présentait. L’armée pouvait se concentrer aussi sur un point quelconque de sa ligne en quarante-huit heures. C’est par cet heureux mélange de concentration et d’extension de corps si nombreux, manœuvrant avec la précision d’un régiment, que Napoléon déterminait d’aussi immenses succès et déconcertait les plans de ses ennemis, etc., etc.

« Nous vivons à une époque, remarque l’auteur, où les capitales prennent une telle importance sur les affaires de la guerre, que tout doit être sacrifié à la conservation de ces centres de l’administration et de la vie des empires : de leur occupation dépendent presque toujours la défense et le sort des États. Les exemples de Vienne et de Berlin, dans les deux guerres précédentes, l’avaient assez démontré. Depuis, l’occupa-