Page:Las Cases - Mémorial de Sainte-Hélène, 1842, Tome II.djvu/85

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«  présente sur les glacis qui séparent les faubourgs de la ville, elle est reçue à coups de canon. Le maréchal Lannes envoie dans la place un aide de camp porteur d’une sommation. Cet officier est maltraité, retenu, et la ville tire contre ses faubourgs. Ceux-ci envoient une députation à Napoléon pour intercéder en faveur de Vienne. Il la renvoie avec une lettre de Berthier à l’archiduc Maximilien, qui commandait dans cette capitale ; mais à l’arrivée de cette députation le feu des remparts redouble. Dès lors Napoléon, qui voulait ménager cette capitale plus que ne le faisaient les princes autrichiens eux-mêmes, prend le moyen convenable pour forcer l’archiduc à l’évacuer sur-le-champ. Profitant de l’énorme faute qu’on avait commise en négligeant de lier la place au Danube, il conduit lui-même le quatrième corps, jette un pont sur le petit bras qui sépare le faubourg Landtraff du Prater, et fait occuper le petit pavillon de Lusthauss. En même temps, pour répondre au feu de la place qui ne cessait de battre les faubourgs, et pour détourner l’attention de l’archiduc, Napoléon fait établir une batterie