à sa droite la division Boudet, la cavalerie par masses dans les intervalles, marche fièrement à l’ennemi et s’avance sur ce léger glacis, au sommet duquel se trouve le centre des Autrichiens.
« Averti du danger qui menace cette partie si importante de sa ligne, l’archiduc accourt en toute hâte, appelle momentanément à lui une partie du corps de Bellegarde, dispose ceux de Hohenzollern et de Rosemberg, place derrière eux, en troisième ligne, afin de les renforcer encore, plusieurs régiments de l’aile droite de sa cavalerie, dont l’aile gauche est formée sur plusieurs lignes. Il attend ainsi l’attaque du maréchal Lannes. Cette attaque, exécutée sous les yeux mêmes de Napoléon, vive et impérieuse, culbute les premières troupes de l’ennemi. Bessières, à la tête des cuirassiers, fait plusieurs charges brillantes sur la cavalerie et l’infanterie des Autrichiens. Celle-ci cédait du terrain, l’archiduc se met à la tête des régiments battus, et les ranime par l’exemple de la plus brillante valeur ; il saisit le drapeau de Zach et se précipite dans le fort de la mêlée. Plusieurs de ses officiers sont blessés autour de lui.
« Cependant les Français redoublaient de vigueur et poussaient leurs avantages : la victoire la plus complète se montrait déjà aux yeux de Napoléon, lorsqu’au lieu de l’arrivée du maréchal Davoust, il reçoit vers sept heures du matin la nouvelle de la rupture de ses ponts, telle qu’il était impossible de songer à les réparer dans la journée. La fortune lui