Page:Lassalle - Capital et travail.djvu/117

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

venu, les charmes physiques d’une femme (du reste vous comptez très clairement les avantages physiques parmi les capitaux) sont aussi un capital, car ils prolongent également leur effet bien avant dans l’avenir, et, dûment exploités, ils assurent à leur propriétaire un revenu et souvent même très-brillant.

Bref, grand petit juge, vous interprétez le capital dans le même sens et avec la même précision scientifiques et économiques que ferait quelqu’un qui, vous pressant contre son cœur, suivant le langage usité, s’écrierait : Vous êtes un vrai trésor, une trouvaille, un drôle de capital : (kapitalkerl).

B) Origine du capital

« Examinons, dites-vous en commençant ce chapitre, l’origine du capital ; nous avons déjà parlé de la mise en réserve de l’accumulation, et nous avons indiqué de cette manière la voie par laquelle il se forme. Dans tous les cas, le capital est le résultat immédiat d’une épargne (!!) (Il est difficile de dire ce qu’on doit admirer le plus, monsieur Schulze, de votre étonnante audace ou de votre étonnante naïveté !)

« Il ne peut naître que quand quelqu’un ne dépense pas tout le produit net de son travail, tout son revenu, en dépenses improductives, pour la satisfaction des besoins momentanés, et en met en réserve une partie. Jamais les capitaux ne peuvent se réaliser d’une autre manière !!! »

Il faudrait écrire presque un livre pour montrer toutes les erreurs et tous les tours de passe-passe que vous réussissez à concentrer dans si peu de lignes ! D’abord une question : le capital ne peut