être que « la plus vaste symphonie »[1]. Wagner
a libéré la symphonie du schématisme latin,
brisé les chaînes du rythme[2].
Devant son esprit flotte une musique allemande, affranchie du joug latin : il ne la trouve, d’abord, que comme idyllique radical, comme consommateur de l’idée latine.
De cette musique ainsi libérée de toutes les servitudes particulières de l’opéra, et qui n’en retient que l’inspiration fondamentale, à la musique absolument libérée, dionysiaque, il n’y a qu’un pas. On pourrait supposer avec beaucoup de vraisemblance que Nietzsche trouvait ce pas franchi dans Tristan, mais qu’il rangeait Lohengrin, peut-être Siegfried, dans le domaine de l’« idylle ». Le texte suivant nous laisse assez incertains sur la valeur de cette interprétation.
Richard Wagner, c’est l’Idylle dans notre époque : ni la légende, ni le vers ne sont, chez lui, de qualité