Page:Lasserre - Les Idées de Nietzsche sur la musique, 1907.djvu/203

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
195
LES IDÉES DE NIETZSCHE SUR LA MUSIQUE


mais peut-être le germe, la première source de vie d’une société destinée à la perfection dans un avenir lointain, vraiment humaine[1].


Bref, l’œuvre de Wagner est, dans toute l’acception du mot, la « bonne nouvelle ». Elle porte en elle rajeunissement, régénération de la société par le peuple.

Or, comment, dans ses cahiers, Nietzsche parlait-il du rapport de l’œuvre de Wagner au peuple ?


Ne pas oublier ceci : c’est une langue de théâtre que parle l’art de Wagner ; elle n’appartient pas à la « chambre ». C’est éloquence pour le peuple, genre qui exige qu’on rende fortement grossier même ce qu’il y a de plus noble. Il s’agit de forcer à grande distance et de cimenter le chaos populaire. Exepiple : la marche impériale[2].


Nous pourrions prodiguer les exemples de ces contradictions brutales d’idées et de sentiments. Il nous suffit que ceux allégués soient caractéristiques.

Une solution facile est celle que Nietzsche

  1. R. W. in B., p.555.
  2. Ibid., p. 449.