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servir de bornes rue de la Santé. L’un de nous en constata l’existence en décembre 1839, et les fit transporter, aux frais de la ville, au Palais des Thermes.

Les sépultures et monumens votifs intérieurs furent brisés et enlevés. Quelques-uns de ces fragmens, déposés au musée des Petits-Augustins, furent, depuis, transportés à Saint-Denis et à Versailles. Il serait peut-être à désirer que ces objets fussent rendus à la cathédrale dépouillée ; dans tous les cas, nous en donnons ici une note exacte[1].

  1. Monumens enlevés de l’église Notre-Dame de Paris, transférés au musée des Petits-Augustins, leur destination actuelle. 1o Une pierre octogone ayant servi de support à une statue de l’évêque Matiffas de Bucy. Elle porte cette inscription :
    Ci est le ymage de bonne mémoire Simō

    Matiffas de Buci de le esveschie de Soissons jadis esveques de Paris par qui furent fondées premièrement ces trois chapeles ou il gist en lā de grace MCCXXIIII et XVI et puis lē fit toutes les autres envirn̄ le cœur de ceste eglise. Pies pour lui.

    La statue de l’évêque, posée debout sur ce support, ne s’est pas retrouvée ; mais la pierre, dont l’inscription vient d’être reproduite, est à Saint-Denis, dans la cour des Valois, où elle se dégrade. M. Debret la tient, depuis plusieurs mois, à la disposition du Ministre de l’Intérieur, afin qu’elle soit réintégrée à Notre-Dame.

    2o Une statue en pierre, de grandeur naturelle, représentant Adam. Cette figure est nue. Adam se couvre les parties sexuelles d’une large feuille de figuier.

    Monument de la fin du XIIIe siècle, provenant, suivant Lenoir, d’un des portails de Notre-Dame. La statue a été portée à Saint-Denis, où elle gît en ce moment couchée par terre dans la cour des Valois. Les déplacemens qu’elle a subis l’ont privée des deux jambes, qui existent encore, mais séparées du corps.

    3o Les deux statues à genoux, en pierre peinte, de Jean Juvenal des Ursins, et de sa femme, Michelle de Vitry. XVe siècle.

    Ces deux statues font maintenant partie du musée de Versailles.

    4o Inscription funéraire en l’honneur de la famille des Ursins, sur marbre blanc. XVIIIe siècle.

    Cette épitaphe, long-temps abandonnée dans une cour des Petits-Augustins, a