Page:Lathom - La Cloche de minuit v1.djvu/178

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« La clef n’y est pas ; demandez-la à Kroonzer. »

Lauretta ne faisoit pas le moindre mouvement. Plusieurs voix parlèrent alors en même tems, mais si confusément, qu’elle ne put distinguer un seul mot. Soudain tout s’éloigna, et les sons expirans par degrés, le silence reprit dans ces lieux, son effrayant empire.

Craignant leur retour, Lauretta continua de rester auprès de la porte. Elle ne savoit comment expliquer ce qu’elle avoit entendu. Plus elle y réfléchissoit, plus elle se perdoit dans ses conjectures.

Quelque tems s’étant écoulé, sans qu’elle entendît le moindre bruit, ses alarmes commencèrent à se dissiper ; mais l’espoir d’une prompte délivrance s’évanouit en même tems que ses craintes. Elle fondit en pleurs, tomba sur son lit et s’abandonna au plus violent désespoir.

Le sommeil vint enfin, malgré elle, suspendre ses pleurs et ranimer ses forces