Page:Lathom - La Cloche de minuit v1.djvu/18

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cesse de le combattre. Mais cette passion faisoit partie de son être. Il ne lui étoit pas donné d’en triompher.

Sans cesse il observoit son frère. Il cherchoit à lire dans les traits de la comtesse, lorsqu’elle étoit avec Frédéric. Il fut convaincu de son erreur. Il fut même sur le point de demander pardon à sa femme de l’injure qu’il lui avoit faite dans son cœur. Mais il pensa que cette démarche ne serviroit qu’à instruire Anna d’un défaut qu’elle ne lui soupçonnoit pas. Il résolut seulement de fermer plus étroitement à l’avenir l’entrée de son âme à la jalousie.

Le dernier des enfans de Frédéric, n’avoit pas survécu à sa mère que quelques heures. Trois ans après, l’aîné rejoignit sa mère et son frère dans la tombe. L’infortuné Frédéric ne se remit de ce coup terrible que pour en éprouver un plus affreux encore. — Sa fille mourut dans ses bras. — Le destin sembloit prendre plaisir à l’accabler. — Il résolut de quit-