Page:Lathom - La Cloche de minuit v1.djvu/21

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Le fils unique du comte Alphonse, avoit alors atteint sa dix-septième année. De beaux yeux noirs, des sourcils bien arqués, embélissoient sa mâle physionomie. Ses cheveux tomboient en boucles naturelles autour de son col. Son teint frais et animé annonçoit sa robuste santé. Le sourire du bonheur étoit toujours sur ses lèvres. Son esprit, naturellement vif et pénétrant, étoit orné des plus rares connoissances.

Il y avoit déjà un an que Frédéric étoit de retour dans son pays natal, lorsqu’une affaire importante, relative au testament de leur père, appella le comte Alphonse dans la capitale de l’Allemagne.

La veille de son départ, il alla voir son frère. Il fit de tendres adieux à sa femme et à son fils. — « Mon Anna est maintenant au pouvoir de Frédéric. » — Cette idée arrêta un instant ses pas, au moment où il traversa le vaste vesti-