Page:Lathom - La Cloche de minuit v1.djvu/22

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bule du château pour se rendre à la voiture qui l’attendoit. — « Mais n’est-il pas de son honneur de la protéger ? — Sans doute ! — Je ne soupçonnerai pas mon frère. » — Il quitta le château, et se mit en route, suivi d’un vieux et fidèle serviteur.

Le comte Alphonse étoit parti depuis deux mois. Ses affaires ne lui avoient pas encore permis d’annoncer l’époque de son retour. Il avoit souvent écrit à sa femme, et lui avoit exprimé dans toutes ses lettres, le plus vif désir de la revoir bientôt.

À la fin, le moment de son arrivée fut fixé. La comtesse l’attendoit avec toutes les marques extérieures de l’impatience et de l’amour, lorsque le matin du jour où il devoit arriver, le domestique qui l’avoit accompagné, parut seul au château. Les regards inquiets de la comtesse semblèrent lui demander de s’expliquer promptement.