noient, de sortir. Restée seule avec son fils, elle lui parla ainsi :
« Alphonse, ton oncle est l’assassin de ton père ! Jure-moi de venger sa mort. »
Alphonse, sans répondre, fixa sa mère avec des yeux égarés.
Anna continua :
« Tu parois étonné ! tu ne peux croire que l’hypocrite Frédéric soit un aussi grand scélérat ; mais jamais ton imagination ne pourra enfanter un monstre aussi noir que lui ! — Oh ! je puis te dire…
Elle s’arrêta.
« Expliquez-vous, de grâce, ô ma mère ! s’écria Alphonse. »
« Non, je ne puis… Je ne veux pas te donner une aussi affreuse idée du frère de ton père… Le tems peut venir ou tu… — Elle s’arrêta encore un instant. — Je ne puis prouver ce que j’ai avancé. Renferme donc ce secret dans ton sein ; mais jure-moi, par le ciel, que