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Page:Lathom - La Cloche de minuit v1.djvu/25

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lorsque le meurtrier sera connu, tu vengeras la mort de ton père. »

« Oh ! ma mère, pouvez-vous penser que je puisse jamais manquer à un devoir aussi sacré ? Non ! faites-moi connoître le coupable, et je le jure par le ciel, à l’instant méme cette épée lui percera le cœur. »

« Je reconnois mon fils ! Daignent les anges veiller sur mon Alphonse, s’écria la comtesse en l’embrassant ! — Oh ! mon fils, tu ne connois pas le comte Frédéric ; mais le tems t’apprendra à le connoître. »

Ce dernier arriva bientôt. Sa physionomie et son maintien portoient tous les signes d’une douleur feinte. Alphonse put à peine supporter sa présence. Il crut voir la confirmation des conjectures de sa mère. Il fut sur le point de reprocher au comte sa scélératesse. Le désir d’acquérir la preuve de son crime, le détermina enfin à garder le silence. Il ne put cependant pas rester plus long-temps avec celui