Page:Lathom - La Cloche de minuit v1.djvu/28

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mère, de ne plus vous demander l’explication de vos soupçons… »

Il alloit continuer. La comtesse se leva, et fondant en larmes, elle sortit.

Alphonse, tourmenté d’horribles soupçons, traversa l’appartement, se jeta par terre, se releva, sortit de la chambre où il étoit, entra dans le jardin, s’y promena ; s’y assit ; tout fut inutile ; l’affreuse incertitude s’attachoit à ses pas. Le trait empoisonné avoit pénétré jusqu’à son cœur.

La comtesse lui fit dire qu’elle ne paroîtroit pas au souper. Alphonse ne s’apperçut pas qu’il étoit servi, quoiqu’il eut appuyé sur la table un de ses bras, dont il soutenoit sa tête appesantie par la douleur.

Il se retira de bonne heure dans sa chambre. Il chercha inutilement dans le sommeil l’oubli momentané de ses chagrins. — Il lut les lettres, qu’il avoit re-