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Page:Lathom - La Cloche de minuit v1.djvu/290

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attaché au tronc d’un arbre, le conduisit sur un terrein uni, sauta dessus, et après avoir pris sa fille devant lui, il partit au grand galop.

Ils firent environ une lieue, en observant le plus profond silence ; le comte cependant le rompoit quelquefois en s’adressant à son cheval, afin de lui faire hâter le pas. À la fin Lauretta se hasarda à demander à voix basse ; — « Où allons-nous ? » — » Le comte répondit : « C’est vous qui devez diriger ma route ; mais en ce moment ? gardez le silence, je vous en conjure. Quelqu’un peut être caché parmi ces arbres. » — Lauretta obéit. Mais l’idée que son père venoit de lui suggérer augmenta ses craintes. Elle ne pût pas s’empêcher de promener de tous côtés des regards inquiets, et d’observer avec attention toutes les ombres qui lui falloit traverser, tremblant toujours d’appercevoir celle d’un