Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/30

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deux où trois maisons dans la ville, quelques bourgeois crierent de dessus les ramparts de cèsser le feu, et que la ville allait se rendre. C’était le moment de le continuer plus vivement que jamais, pour en voir les effets ; mais au contraire, on le fit cesser, et rien ne parut. Enfin quelques jours après, voyant qu’on serait obligé de faire un siege en regle, on demanda du canon a Luxembourg, et on en reçut quelques uns, mais trop peu. Ainsi toutes les operations le reduissaient quelques escaramouches en de la garnison, qui envoyait des détachemens fusiller les postes avancés.

Pres de Thionville, (a trois ou quatre milles), il y une montagne, qui domine toute la plaine ; c’était le poste des curieux : Je fus m’y placer une fois ou deux ; la garnison nous appellait le gens de la montagne ! De là on voyait en sureté les bombes, que, pour nous divertir, ils jettaient dans la plaine. Si un homme seul y paraissait, on lui en jettait une douzaine qui lui faisaient peu de mal ; ils nous en lancèrent aussi quelques unes, mais elles venaient mourir au pied de la montagne. J’avoue, que dans un coin recullé du bois, qui en couvre le sommet, me pro-